Zous le zoleil [libre]

Je venais de faire une halte au bord d'un lac après avoir passé la journée à crapahuter pour trouver une information intéressante à revendre. Et j'avais les poils dans un état absolument lamentable, entre la terre, l'eau et toutes les graines de je-sais-pas-quoi tellement que je pouvais en faire un plantation d'au moins un hectare, il fallait vraiment que je me lave. Je jetais un coup d'oeil autour de moi et retirant mon sac de mon épaule, j'en sorti une petite trousse en tissu. De celle-ci je sortais une petite brosse avec des poils rétractables et plusieurs petits embout d'un manche que j'emboitais les uns dans les autres. Bénies soient les inventions de Tern ! Et me voilà parti dans l'eau avec ma brosse et mon savon hypo-allergénique qui prend soin de la nature. Bein oui, je suis un raton-laveur écologique !

* On oublie tout !!! Zous le zoleil de Meczico !!! On devient fous !!! Au zon des rythmes tropicaux !! Meczico ! Mecziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiicoooooooooooo !!!! *

Et ma voix devait porter dans les esprits de tous les êtres pensant se trouvant à proximité de moi pendant que je me frottais le dos avec ma super-brosse-magique-qu-elle-est-trop-bien ! Et je continuais ainsi poursuivant ma chanson de ma douce voix mentale, et me frottant le dos en bougeant mon postérieur et ma queue au rythme de ma chanson. Je me demandais vaguement si j'avais attiré du public mais vu que personne n'avais encore râlé, c'était que j'étais seul, donc je continuais !
Et hop ! Sous une patte avant ! Et puis sous l'autre ! Ah ! Il fallait pas oublier derrière les oreilles non plus....

Je continue de chanter tout en me lavant quand une voix me fait sursauter en mode kangourou épileptique, à tel point que j'en lâche ma brosse. Bon sang, j'avais un public, et je l'ai même pas entendu arriver, tu parles d'un espion... Je lui fais un petit sourire plein de dents et plonge la tête dans l'eau pour récupérer ma brosse d'un air gêné, avant de lever la-dite brosse pour finir de me frotter derrière les oreilles et d'attaquer les pattes, d'abord avant puis arrières. Je me rince bien et sors de l'eau, ma brosse entre les pattes.

* - Euh... Bonzour... Belle zournée n'est-ze pas...? *

On est censé dire quoi à quelqu'un qui vient de nous surprendre en pleine douche ? Et puis dans un sens, c'est lui qui joue les voyeurs... Moi je ne suis que la victime... Bon c'est vrai que vu ma masse de poils y'a pas grand chose à voir... Je décide donc de faire comme s'il ne s'était rien passé, je me déplace sur mes pattes arrières, difficilement avec ma brosse toujours entre les pattes avants et commence à défaire toutes les parties de ma brosse, les rangeant au fur et à mesure dans sa housse posée sur mon sac.

* - Euh... Ma chanzon vous z'a dérangé....? *

Oulà, première fois que j'étais aussi mal à l'aise, mais il faut dire qu'il était sacrément grand, même à genou... Mais j'étais armé ! J'avais ma super brosse ! Même si l'effet dangereux était quelque peu amoindri par mes poils ébouriffés et mouillés...

* - Euh... Bonzour... Belle zournée n'est-ze pas...? *

Je me relève assez brusquement, je pensais être seul et bien apparement ce n'est pas le cas puisque l'on vient de me parler. Je regarde autour de moi afin de voir qui étais là, mais rien, personne... Je fronce les yeux, c'est quoi ce délire là...
Je tourne de nouveau les yeux, j'aperçois mon cheval un peu plus loin, celui que j'ai pris une fois à l'extérieur de la ville afin de me déplacer plus tranquillement et plus rapidement, mais là encore, personne.
Je finis par me tourner de nouveau vers le raton-laveur, les yeux froncés et je le vois ranger sa brosse dans une housse poser sur ce qui semble être son sac. Je sursaute une nouvelle fois quand j'entends:

* - Euh... Ma chanzon vous z'a dérangé....? *

Par Illuvatar et tout les dieux, ce n'est pas possible! Je pensais avoir perdu cette faculté de parler avec les animaux depuis des années! Non, c'étais pas possible... Je secoue la tête et demande:

"C'est toi qui parle ainsi dans mon esprit, où bien est-ce déjà la folie qui me guette?"

Non parce si j'étais fou, autant le savoir non? Dans un mouvement, je m'agenouille de nouveau et ne peut m'empêcher de dire:

"Il y a bien des années que je n'ai pas parler avec des animaux. Je pensais ce dons éteins en moi. Où alors, cela vient-il de moi? Comprends tu ce que je dis?"

Je me sentais un peu stupide de parler comme ça, mais bon, autant mettre ces hypothèses à plat et les exprimés non? Sans quoi, aucun mystère risquerait d'être éclaircit.
Je n'avais vraiment jamais, depuis que j'étais à Entre-Monde, fais face à ce genre de chose et pourtant, j'en avais vu des choses étranges...

"Eönwë, elfe de la la lune de mon état mais cela ne te dira probablement pas grand chose, alors, je dirai: guérisseur au Sanctuaire des Braves, d'ailleurs, je peux te dire que sous ta patte droite, je le vois d'ici, tu as une petite plaie que si tu ne soigne pas, pourrais s'infecter et t'handicaper..."

Je me sens bête... Allait-il me comprendre? Où mon imagination me faisait-elle des tours et cette voix n'étais que... Le fruit de mon imagination? Pour le coup, je m'étais jamais retrouvé dans une situation si... Burlesque!

Je le regarde tourner la tête dans tous les sens, la mienne penchée sur le côté. Il y a un problème ? Je tente d'écouter aussi en bougeant mes oreilles, mais j'entends rien du tout, c'est parfaitement calme. Je continue de le fixer alors qu'il se remet devant moi et me demande si c'était moi qui parlait.
Comment ça, il a jamais vu de raton-laveur intelligent celui-là ? Il débarque d'où ce zouave ? Et puis évidemment que je le comprends, il me prend pour une nouille ou quoi...?
Je me demandais si je devais lui dire que j'étais télépathe. Mais je risquais pas de lui dire que j'étais espion par contre. Il manquerait plus que je lui dévoile mon super secret par dessus le marché... Alors je me contentais de le fixer avec la tête penchée et les oreilles droites, jusqu'à ce qu'il se présente et qu'il me parle de ma patte blessée, je l'avais complètement oubliée celle-là... Je fixais ma patte d'un œil vide et m'approchais de mon sac sur les pattes arrières en dandinant du postérieur pour me servir de ma queue comme balancier.

* - Enzanté... Ze m'appelle Zid. *

Bon, maintenant, il devrait comprendre que c'était moi qui parlais... Parce que sinon je savais plus quoi faire...
Je m'assis une fois devant mon sac, donc presque sous lui et l'ouvris pour en sortir une autre petite trousse avec des minis compresses et une petite bouteille de désinfectant. J'adorais vraiment Tern et toutes ses inventions bizarres, je pouvais trouver tout ce que je voulais pour ma petite taille là bas ! Et je commençais à me battre avec mon paquet de compresse pour l'ouvrir. Ça par contre c'était le point négatif, ils ont oublié l'ouverture facile pour les petites pattes... Je lui tendais le paquet.

* - Vous pouvez m'aider z'il vous plait ? *

Je plissais les yeux en l'entendant écorcher mon nom. Mais pourquoi personne n'arrive jamais à le prononcer correctement ? Cid ! C'est pas compliqué à dire pourtant ! Et bien non... Personne y arrive... Je crois que je vais vraiment finir par adopter Zid, vu que de toutes façons tout le monde m'appelle comme ça... Mais j'aimais bien mon nom, donc une fois de plus j'allais devoir expliquer.

* - Non, z'est pas Zid... Z'est Zid, avec un zé... Zé, i, dé, Zid ! *

Voilà comme ça il allait peut-être enfin prononcer mon nom correctement... Ça commençait à devenir lassant à force. Déjà qu'il se fiche de moi, alors que je sais même pas pourquoi et ce qu'il y a de drôle à être poli. Avec la politesse on obtient pratiquement ce qu'on veut. Ouais, pratiquement... Y'a des fois, faut jouer des dents pour avoir un truc...

Je le regarde la tête à nouveau penchée sur le côté d'un air intrigué, il avait dit quoi déjà ? Ah oui, qu'il était guérisseur. Ça ira surement plus vite c'est sûr. Je lui présentais donc ma patte.

* - Zi za vous embête pas, ze veux bien... *

Je le fixais toujours d'un œil intrigué, il était étrange comme humanoïde quand même. Mais c'était vrai que les télépathes couraient pas vraiment les rues, du moins je n'en avais pas rencontré beaucoup... Et pourtant je courais de partout pour mes missions. Et tout le monde semblait intrigué par ma façon de parler. Mais lui ça le faisait rire... Je le regardais s'occuper de ma blessure et quand elle se referma complètement, je ne pus que fixer ma patte en bougeant mes doigts d'un air complètement abasourdi et autant être franc, stupide. Aussi je ne réagis pas de suite quand il me demanda si j'étais du coin.

* - Hein ? Euh... Non, pas vraiment... Ze voyaze beaucoup, mais ze vis le plus zouvent dans Magna... *

Enfin, vivre était un bien grand mot, disons que l'aubergiste de Providence me laissait squatter ses cuisines et une salle de bain en échange de mes informations. Il faudrait vraiment que je me trouve un endroit où vivre définitivement. Même si dans mon cas, je me retrouvais plus souvent dehors que dans une chambre confortable avec l'eau courante. Mon quotidien c'est plutôt, la pêche, la cueillette et les bains en plein air, d'où ma brosse et la trousse de secours. Mais des fois quand je me dis que je pourrais me trouver une petite raton-laveur mignonne, je me dis que je m'ennuierais, alors je continue de vadrouiller.
Et puis d'abord, c'est moi l'espion ici ! Les questions c'est moi qui les pose !

* - Et vous, vous venez des Fumeroles z'est za ? Za doit vous faire bizarre le zangement de lumière... *

J'en profitais pour remettre mes poils en ordre avant qu'ils sèchent dans tous les sens et que je me retrouve avec une tête de porc-épic à défaut de raton-laveur.

* - Za fait longtemps que vous z'êtes dans ce coin ? Vous venez pour zoigner quelqu'un ? *

Et voilà ! Cid où l'art de poser des questions intéressantes juste en jouant les curieux ! Mouahahahah ! Je suis le meilleur !

"Oui... Et non. J'ai l'habitude, je me suis adapté et c'est volontairement que je me suis installé aux Fumeroles. Quand aux changements, on les choisit tous à un moment de notre vie."

Je ponctue ma phrase d'un léger clin d'oeil, avant de m'installer de tel sorte que mes jambes soient allongés. Je penche la tête en arrière et laisse mon visage se baigner de soleil, ça fais un bien fou. J'aurai peut être dû amener Eldariel avec moi en fin de compte. Cela ne lui aurait pas fait de mal de prendre un peu l'air, bien que maintenant, sur l'Ile K'an elle allait pouvoir en profiter.
Je tourne la tête vers le raton-laveur, c'est si surprenant que je puisse l'entendre que cela en est presque... Étrange.
Jamais depuis que j'étais à Entre Monde cette faculté ne s'était manifesté et là... A croire que ma nature elfique revenait au galop alors que j'essayais de l'adapter à ce monde depuis des années.

"Voilà bien des lunes que je ne suis pas aller à Magna, je devrai aller saluer Gwendall plus souvent."

En même temps, entre les Fumeroles et son administration et mon boulot au Sanctuaire... Bientôt, je devrai choisir, pas sûr de pouvoir cumuler les deux bien longtemps.

"Si je te dis que de t'entendre ainsi pour moi est étrange, depuis que je suis à Entre Monde, je n'avais plus entendus les animaux parler ainsi. Tu es un raton-laveur très particulier toi tu sais?"

Je laisse un sourire se dessiner sur mes lèvres, oui, un raton-laveur avec des habitudes typiquement humaine, s'était vraiment des pas banal!

"Je suis dans le coin pour aérer mes pauvres neurones, du moins si il m'en reste encore..."

(hors rp' désolé du retard )