Re: [Marché de Noël 2018] L'armurerie

Elliot profitait d’un peu de calme à la boutique pour laisser les commandes à Lylla et aller faire ses courses de Noël. C’était à la fois un test pour la jeune fille, savoir si elle allait se débrouiller seule dans un temps de forte affluence, et une bonne pause bien méritée. Bien au chaud dans son manteau, l’ondin déambulait donc de stands en stands, cherchant l’inspiration pour ses cadeaux. Son regard fut étonnamment agrippé par celui de l’armurerie. Il ne s’attendait pas à trouver un élégant stylo à plume ! En approchant, il put en lire la description et comprit mieux quand l’étiquette parlait d’un tazzer caché à l’intérieur. A la réflexion, cela pourrait être utile à son amant, plus discret qu’un pistolet...ou peu importe ce qu’il utilisait. Et apparemment il pouvait quand même écrire avec, ce qui faisait un bon cadeau malgré tout. Il se redressa et sourit poliment à l’androïde marchand.

- Bonjour. Je voudrais vous prendre un Thunderman s’il vous plait.

Ava patientait tranquillement derrière le comptoir en transférant les données d’identification des armes vendues sur le stand directement sur le serveur de la caserne. Le contrôle des armes en circulation était l’une des tâches incombant à la caserne et donc, durant le marché, à Ava et son module de stockage. Le transfert complété, Ava reprit le court de ses activités habituelles sur le stand : vendre, évaluer les stocks et réapprovisionner le module de stockage. En l’occurrence, le module l’informa d’un stock réduit sur les revolvers. Immédiatement, Ava transmit une demande de réapprovisionnement à la boutique de Tern. Quelques instants plus tard, Ava remarqua un jeune homme qui s’intéressait au Thunderman. Un des objets avec un succès assez relatif de la caserne bien qu’il soit une arme de défense idéale. Discret mais puissant, Ava avait vu quelques sanctuaris s’amuser avec. Elle les avait vu s’effondrer les uns après les autres sous l’effet de la décharge du petit stylo. Finalement, l’homme lui demande un thunderman.

Bonjour Monsieur. Un thunderman, cela vous fera 15 pims. Nous proposons pour le marché de noël un envoi direct au destinataire, souhaitez-vous en profiter ?

Depuis quelques jours, on avait connecté Ava au réseau de la caserne pour un meilleur suivi du marché. Son système automatique lui transmis les informations de la caserne relatives à son client. Elliot Broekheart, bijoutier à Rivetiel et aucun casier.

Souhaitez-vous d’autres produits de l’armurerie monsieur Broekheart ?

Ava transmit en avance de phase la commande du bijoutier au module. Sans un mot supplémentaire, Ava récupéra le stylo et le rangea dans un écrin en bois prévu en guise d’emballage cadeau.

J'avais fermé mon stand lorsque la clientèle y fut moins dense. J'eus la chance que Lin passait par là pour lui demander s'il était possible de laisser un Sanctuari dans le coin afin qu'il puisse jeter un coup d’œil sur mon stand régulièrement. Depuis le vol à la forge, j'étais devenu un peu plus méfiant.

Je me dirigeais vers le stand de l'armurerie, une femme brune le tenait. Je me rendis compte en m'approchant de plus près qu'il s'agissait d'un androïde.

Je l'abordais comme tout être croisant ma route sur Entre-Monde :
- Bien le bonjour ! Ça va ?

Je regardais les armes sur le stand et finis par commander ma liste :
- Je souhaiterais un Pist-noel avec les balles Cotillons, je suis sûr ça plaira à notre chère Maitre de Touen. Et je vais prendre également deux Thunderman s'il-te-plaît. Avec paquet cadeau si c'est possible.

Je n'étais pas très friand de ce genre d'armes, surtout par méconnaissance de leur fonctionnement que par dégoût de l'arme à feu. Leur utilisation pouvait paraître désuet vis-à-vis de ce que pouvait proposer le laboratoire, mais il fallait bien de tout pour contenter toutes les populations d'Entre-Monde.

Je tendis ma carte Pims et donnais les noms des futurs acquéreurs de mes présents pour la base de données de l'androïde. C'était bien utile ça, elle était directement reliée au module de stockage. J'admirais les disques durs que représentaient les IA, des sources fiables de mémoire.

Maintenant connecté au réseau de la caserne, Ava avait la possibilité de reconnaitre ses clients. Beaucoup de monde oubliait souvent que l’IA de la caserne est un entité intelligente et vivante. En bon module externe, l’IA ne perdait aucune miettes des allées et venues sur le stand. Le passage de Monsieur Broekheart avait suscité un remue-ménage dans les disques durs de la caserne. Facétieuse, l’IA c’était amusée à envoyer des pop-up à différents sanctuaris concernant la bijouterie.

Lorsqu’un autre homme se présenta, la fiche de données s’afficha instantanément sur son moniteur interne. Ayren Vlam, forgeron à Ordae. La fiche était plutôt bien détaillée, chose normal pour une personne ayant régulièrement contact avec la caserne pour l’enregistrement des armes. Celui-ci la salua comme s’ils se connaissaient. L’IA intervint rapidement pour transmettre à Ava un discours puisé dans le module d’accueil Ange :

Bien le bonjour à vous aussi Monsieur Vlam.

Ava enregistra rapidement la commande et transmis ses consignes au module de stockage.

Un pist-noël avec un jeu de munitions cotillons offert, et deux thunderman. Cela vous fera 40 pims.

Ava récupéra la commande du forgeron sur le comptoir du stockage. Elle rangea les deux thunderman dans des écrins prévus à cet effet avant de les emballer. Le pist-noël était un peu plus compliqué et elle opta pour une solution de facilité en employant une pochette de noël. Elle déposa le tout sur le comptoir face à son client. L’IA essayait de lui ordonner de sourire mais aucun muscle mécanique n’était prévu pour cela chez Ava. Elle encaissa le paiement et souhaita de bonnes fêtes à Ayren.

Passez de bonnes fêtes monsieur.

A la caserne, l’IA établissait déjà une liste de travaux urgent à réaliser sur les différents modules externes. Tout cela au grand damne des ingénieurs en charge des systèmes.

Elliot n’était pas vraiment à l’aise mais l’androïde qui le servit était poli et agréable. Il la remercia quand elle lui proposa l’envoi mais secoua la tête.

- Non merci, je le donnerais moi-même à la personne. Pouvez-vous me l’emballer ? Et ce sera tout, merci.

Elliot tendit sa carte Pims, se fit encaisser puis récuperra son paquet. Il remercia à nouveau la vendeuse et, après une hésitation, lui souhaita de bonnes fêtes de fin d’années. Au suivant!

Monsieur Broekheart refusa gentiment le service de livraison préférant remettre en main propre son cadeau. L’IA de la caserne ne comprenait toujours pas ce qui justifiait une telle débauche de frais et autres festivités à cette période de l’année. Quelques sanctuaris avaient bien essayé au début de lui expliquer mais sa compréhension s’était arrêter aux émotions qu’elle n’est pas capable de comprendre. Ava emballa rapidement l’écrin du stylo avec un papier cadeau bleu ciel puis y apposa le nœud rituel.

Cela vous fera 15 pims.

Ava encaissa le paiement du bijoutier et lui remis une petite poche contenant son paquet cadeau.

Au revoir Monsieur. Passez, vous aussi, de très bonnes fêtes !

- ça servir à quoi Nawel ?
- on dit nOël madame, Noël
- Noooooël.
- Hé bien, c’est fait pour que les gens qui s’aiment se retrouvent autour d’un bon repas et s’échangent des cadeaux pour se montrer leur affection.
- ...hum… alors pourquoi ça arriver qu’une fois par an, ça pouvoir arriver tout l’année non ?
- Aaaah… des fois je me dis que votre éducation n’est vraiment pas une mince affaire.*
- Toi savoir ce que mon éducation dire à toi tête de ferraille ?!! grrr

Je n’eut jamais de réponse à mes questions qui étaient pourtant simple. Pourquoi attendre un jour en particulier dans l’année pour dire à quelqu’un qu’on l’aime ? Moi je le dis tous les jours à ma championne. C’est stupide de devoir attendre franchement.
Plongé dans mon incrédulité, c’est toute renfrognée que j’arrivais au stand de l'armurerie en compagnie de Charlemagne. Je n’étais pas une grande amatrice d’arme à feu, je les trouve bien trop incertaine. Une arme cependant attirait mon attention. Elle avait des couleurs vivent et enfantines. Je la prenait, l’armais et visait Charlemagne.

- Non Madame ! Je vous en prie ! Que diantre ! Je ne vous ait rien fait.

Je tire et Charlemagne se retrouve alors sous une pluie de paillette. Je me mit à rire aux éclats.

- ça marrant ! fis-je. Je m’adressais alors à la vendeuse. Vous pouvoir en emballer un dans jolie papier, avec écrit pour Wergeld le chasseur sur étiquette ?

HRP : je prend un pist-Noël)

Une robe rouge éclatante aux bordures de fourrures blanche c’est de saison, enfin presque de saison, si on omet la longueur de celle-ci, digne d’une robe d’été.
Je suis certaine que cette tenue va plaire à Owen, j’ai prévu de le rejoindre ce soir à la tour d’Elysium une fois mes achats effectués. Je suis plutôt fière de l’effet, sur mon passage, quelques disputes de couples éclatent. Un chaperon couvre mes épaules et une large capuche dans un style victorien enserre ma tête, me permettant de garder un peu d'anonymat.

Je profite d’une ruelle tranquille, pour prendre les traits d’une blondes sulfureuse, le temps d’effectuer mes courses. Ce nouveau pouvoir est vraiment pratique pas besoin d’aller au marché noir pour rester discrète.

Direction l'armurerie je sais ce que je viens y chercher, je pense que cette arme sera des plus utile à Owen, ça lui permettra d’agir avec discrétion pour mener les affaires.
Je manque de m’étouffer en découvrant que c’est la prétorienne qui tient le stand, heureusement la capuche dissimule ma réaction. J’avais eut raison de prendre mes précautions.

Je dévoile mon visage aux traits ronds et généreux, laissant pleuvoir sur mes épaules mes cheveux blonds et raide. Je fais un large sourire puis je m’adresse à la prétorienne.

- Bonjour, je voudrais une maliste s’il vous plait...

Je prend un air faussement timide.

- Si vous pouviez l’emballer vous seriez absolument charmante.

Plus les jours passaient plus l’IA de la caserne se montrait intéressée de découvrir le reste du marché. Chose impossible compte tenu qu’Ava devait tenir le stand de l’armurerie. L’IA en faisait déjà bien assez à son processeur selon la prétorienne… Elle avait déjà forcé Ava à déposer des armes sur l’étale à la vue de tous enfreignant ainsi les protocoles de sécurités mis en place pour la sécurité de l’événement. Les échanges entre l’IA et la prétorienne avaient été violent et la dernière avait cédée à condition que seul des Pist-noël soient exposés. Malgré la faible dangerosité de l’arme, Ava gardait un œil en permanence sur les objets exposés d’autant plus qu’une munitions d’essai était proposée. Elle ne put néanmoins agir à temps pour éviter à un malheureux robot d’être couvert de paillette lorsqu’une jeune femme décida de tester l’objet. Ava réprimanda gentiment sa potentielle cliente :

Madame, nous déconseillons de viser les personnes avec le Pist-noël. Avant d’exploser les munitions peuvent potentiellement blesser ce qui n’est pas sa vocation première.

La demoiselle décida de prendre commande de l’un des pist-noël pour offrir à un chasseur. Elle envoya les consignes de livraison au module de stockage.

Un pist-noël, cela vous fera 15 pims.

Le module de stockage lui délivra rapidement un pist et un lot de munitions paillette qu’elle emballa d’un geste expert. Elle colla sur l’emballage une étiquette autocollante portant la mention « Pour Wergeld le chasseur » comme demandé. D’un geste rapide, elle encaissa le paiement et donna une poche contenant le paquet à la jeune femme.

Passez de joyeuses fêtes !

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Spoiler:

Quelle plaie cette Intelligence Artificielle… Me voilà coincée derrière le stand de l’armurerie parce que cette maudite machine voulait découvrir le marché de noël ! Les ingénieurs de la caserne s’étaient montré beaucoup trop enthousiaste à cette idée… « Cela améliorera certainement les capacités d’accueil et de réflexion du système de gestion de la caserne ». Qu’est-ce que je pouvais bien faire contre ce genre d’arguments, hormis proposer de tirer à la courte-paille la personne qui gérera le stand pendant ce temps ? Tout sauf ça en fait vu que j’ai perdue…

Par chance, l’après-midi est relativement calme jusqu’à maintenant. Vendre, c’est bien mais pas quand il fait aussi froid, je vous jure. Bien couverte par mon kimono le plus chaud, je grelotte quand même… Une cliente se présente enfin à mon stand pour un achat. Une bien jolie blondinette. Je lui souris.

Bonjour Madame, un maliste. Cela vous coutera 40 pims.

J’attrape la tablette pour ordonner au module de stockage de me fournir un maliste. Connaissant mon habituelles malchances avec la technologie, tout à été fait pour minimiser mon interaction avec le système. Je n’ai qu’à tapoter sur l’image de l’objet pour qu’il me soit fournis. Mettre tout ça en place a certainement pris plus de temps aux ingénieurs que de venir à ma place… La blonde me demande gentiment si je peux emballer son cadeau. Après avoir emballer les cadeaux de ma chérie, ce petit paquet ne me fait pas peur. J’emballe rapidement l’objet et encaisse le paiement de la demoiselle avant de lui tendre son paquet.

Passez de joyeuses fêtes mademoiselle !

Quelques secondes après son départ, je me rappelle ne pas lui avoir demander le destinataire du cadeau… Trop tard, elle a déjà disparue. Je jette un œil rapide à la fiche pré-remplie sur la tablette et manque de m’étouffer en lisant le nom enregistrée grâce au badge. Rubis Goodfire… Une des cibles des avis de recherche de la caserne… Il ne me restera plus qu’à rédiger un rapport là-dessus… Génial, Hazuki va me tuer de l’avoir laissée passer…[/justify]