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Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Dim 2 Sep - 14:30


Elliot bailla alors qu'il fermait la porte de sa bijouterie. Il était tard, la nuit était déjà tombée. Il était resté bien après la fermeture pour faire l'inventaire de son stock et vérifier les commandes qu'il avait prit dans la journée. Dans le reflet de la vitre, l'ondin grimaça en voyant son visage. Il avait un peu maigri et surtout, en fin de journée, son maquillage n'était plus suffisant pour cacher les énormes cernes qui trahissaient sa fatigue extrême.

Depuis deux mois, depuis son premier essai avec les anneaux des couples, Elliot dormait à peine. Une ou deux heures par nuit, ponctuée de cauchemars atroces. Les visions des tueries de William s'étaient ancrées dans son cerveau mais il n'avait rien trouvé pour les effacer. Heureusement, son compagnon s'occupait beaucoup de lui, le serrant dans ses bras quand il se réveillait en sursaut. L'ange déployait même ses ailes rassurantes presque toute les nuits. Là alors, l'ondin arrivait à dormir quelques heures, rassuré par la présence de son bien-aimé et son corps le réclamant. Mais ce n'était pas suffisant malheureusement et Elliot se demandait combien de temps il tiendrait. D'autant plus qu'avec sa fatigue physique, sa maladie avait reprit de la place et il se sentait plus faible. Il nageait moins et restait le plus souvent dans son atelier, n'allant à la boutique ou au temple que dans ses meilleurs jours.

Elliot savait qu'il allait finir par péter les plombs. Mais il ne savait pas à qui parler. Car parler de ses visions, ce serait dévoiler les crimes de William et le mettre en danger. Si ses crimes passés étaient connus, les Sanctuari risquaient de faire le rapprochement avec des crimes bien plus récents ! Et l'ondin était certain d'une chose: perdre William signerait son arrêt de mort. D'autant plus depuis qu'ils s'étaient retrouvés... L'anneau des couples avait bousillé ses nuits, mais il ne s'était jamais senti autant en osmose avec l'ange que depuis qu'ils s'entraînaient à s'échanger des messages télépathiques. A chaque fois, Elliot ressentait la même chaleur douce dans son cœur quand l'âme de William se connectait à la sienne. C'était une sensation extraordinaire, presque addictive.

Elliot soupira et termina de fermer la porte à clé pour s'éloigner de sa boutique. Il avait laissé Nemo chez lui, la bijouterie n'était pas un endroit approprié pour un Precious aux ailes abîmes, il avait peur qu’il ne se blesse en explorant l’endroit. L’ondin préférait attendre que le petit oiseau s’habitue bien à lui avant de l’emmener.
Il était tard et seuls les bars et restaurants de la place étaient animés. L'ondin sourit en passant devant, salua un ami artisan, continuant tranquillement sa route. Il n'était pas pressé, William était de garde cette nuit et resterait au Sanctuaire jusqu'au lendemain. Il ne savait pas quoi manger... S'il lui restait quelques fruits, il se ferait une salade et irait se coucher après un bon bain. Le bijoutier avait récupérer quelques agates de son stock à la boutique. Il les mettra dans un sachet qu'il glissera sous son oreiller. Elles avaient la propriété de chasser les cauchemars alors...

Soudain, Elliot fut tiré en arrière par une main puissante qui agrippait son bras et attiré dans une ruelle. Une autre main se plaqua sur la bouche de l'ondin. Et une voix, suave et chaude, glissa sur son oreille.


- Enfin...tu es à moi...

------------------------------------------------------

Le soleil se lève sur Entre-Monde, illuminant les rues de sa lumière, réchauffant la pierre et le béton.

Elliot ouvre les yeux. Douleurs. Partout. Sa tête est lourde. Il a froid, ses vêtements sont en lambeaux. Et mal, si mal, une douleur à vous rendre fou. Partout: sa tête, ses bras, son ventre, ses jambes...ailleurs aussi. L'odeur du sang est entêtante, il a envie de vomir. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il ne s'en souvient plus. Mais il a mal...tellement mal...si seulement quelqu'un pouvait faire cesser cela...

Il fait froid dans cette ruelle où il est abandonné. Sa tête baigne dans une flaque de sang, mais d'autre coulées parcourent son corps brisé, tâchent les lambeaux de ses vêtements, tâchent la peau de ses cuisses. Son sac a dos a disparu, ses souvenirs aussi.

Une ombre approche, l'ondin se tend. Mais une odeur connue le rassure, une odeur sucrée. Sa vue est floue, il se sent si mal...


- Qui...

L'ondin s'arrête. Sa voix...était-ce vraiment sa voix ? Pourquoi sa si jolie voix est-elle rauque et cassée ? Sa peau le démange, il est déshydraté. Qu'est-ce qu'il fait là ?

Soudain, des flashs de la nuit assaillent son esprit brumeux. L'homme dans la ruelle...les coups...la douleur...les mots...

Elliot se redresse d'un coup et s'écarte de la personne pour vomir. Non...finalement il ne veut plus savoir...il veut dormir, dormir longtemps ...

Elliot s'évanouit.
Elliot Broekheart
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Mer 12 Sep - 17:30


L'herbe brillait de milles perles brillantes sous les rayons du soleil levant et l'odeur de la terre humide emplissait mes narines alors que je trottinait à travers champs pour retourner vers la capitale, portant entre mes crocs, un liouzoit plutôt massif. Une sorte de taupe duveteuse avec un long bec qui lui sert à broyer les pierres et des griffes impressionnantes . Celui là terrorisait une famille, détruisant leur champ , ravageant des cultures à cause de ces galeries qu'il aime creuser. ça ne fut pas une mince affaire de le sortir de son trou mais après diverses courses poursuites, de creusages intensifs et ... de champs vraiment ruinés, j'avais réussi à attraper la bestiole qui grognait , mécontente. L'attrapant entre mes crocs , je retournais à présent donner mon trophée au fermier. L'animal se débattait furieusement mais je tins bon. Si le fermer était ferme, il pourrait s'en faire un animal de compagnie très pratique. Bien dressé, il pouvait récolter les oignons , pommes de terres et carottes et même rapporter des pierres précieuses.

Je n'avais pas le cœur à tuer le Liouzoit. Même s'il était teigneux, ce n’était pas la bestiole la plus dangereuse que j'avais rencontré malgré le coup de griffe qu'il avait réussi à me faire sur la patte avant. Enfin j'atteignis l'habitation du fermier, déposant l'animal dans une cage solide, la refermant vivement pour éviter qu'il ne s'échappe. L'animal tournait en rond en grognant de mécontentement. J'entrais dans la demeure et fit un signe de tête au fermier que le travail était fait. Il me désigna la pièce ou j'avais laissé mes vêtements. La femme m'avait préparé un bac d'eau pour que je me lave après cette chasse et je m'y glissas avec délice , ayant repris forme humaine. L'eau était bien chaude et je me frotta le corps, nettoyant mes ongles et ma blessure avant de sortir, me sécher et me rhabiller.

Après un bref échange avec la famille, quelques conseils pour apprivoiser le liouzoit et mon "salaire" donné, je rentrais , fière d'avoir fini mon affaire avant 8h. Je m'étais levé tôt mais la récompense valait le sacrifice de mon sommeil.

Je repassais par Northrives, profitant du calme ambiant de ce début de journée pour me promener tranquillement, ma robe flottant contre mes jambes. La blessure du Liouzoit n'était pas belle et j'espèrais que mon nettoyage bien que sommaire, m'évite une infection.
Le soleil montait doucement dans le ciel . Je m'amusais à l'éviter en me faufilant dans les petites ruelles encore sombres, ressortant pour me faire envelopper de ces chauds rayons, riant doucement de la chaleur sur mes bras nus.

Mais ce petit jeu m'emmena dans un coin reculé que je ne connaissais pas ... je crois même que je suis du côté de Fumerolles ... Même les pavés étaient plus grossiers. Je les observait quand d'un coup, une main sur le sol.

Je sursautais et regardait à qui cette main appartenait. Il y avait un homme allongé sur le sol. Une chevelure bleue claire couvrait le visage de l'homme .. mais ... ELLIOT ??
J'avais retenu avec peine un cri quand j'avais reconnu l'ondin. Dans la pénombre et .. avec tout ce sang autour de lui ... comme des ailes ensanglantées , je n'avais pas reconnu tout de suite le bel homme.
Tombant à genou, je posais ma main sur son épaule , essayant de ne pas être brusque.

- Mon Dieu Elliot !! Tu m'entends ? Elliot ???


La peur me serrait le ventre mais je me forçais à la garder éloigner de mes pensées pour aider le jeune homme.
Il ne bougeait pas...

- Qui...


- Oh .. Elliot ... J'ai eu si peur .. Comment .. tu te sens .. as tu quelque chose de cassé ?

Je regardait son corps brisé ... ses vêtements déchirés .... et ce sang ... L'odeur me prenait à la gorge ...
Je passe ma main très délicatement sur son visage pour décaler les mèches de cheveux qui tombent sur son beau visage ... Il est ... blanc .. et il a des cernes foncés sous les yeux ... mais que c'est il passé ? Qui lui a fait ça ... William ??
Cette idée me dégoute et je sens la colère monter en moi, envahir mes veines comme un poison.

Mais Elliot tente de se redresser et j'ai à peine le temps de lui offrir l'appui de mes bras qu'il me repousse violemment pour vomir sur les dalles de pierre avant de s'évanouir.

- Elliot ... Oh non non non ... c'est pas vrai ... ELLIOT !!

Je le prends par les épaules pour le retourner pour voir son visage tout en l'éloignant du sol sale.
Je vérifie sa respiration et bien que faible, il respire toujours.
Je .. je ne sais pas quoi faire ... je suis pas médecin ... je sais seulement faire du bouche à bouche mais là tout de suite ça sert à rien ...

La peur que je ressens à cet instant pour Elliot m'empêche de rester immobile et de réfléchir correctement.

L'adrénaline m'aide à redresser Elliot et agrippant ces bras autour de mon cou, je me redresse. Je retiens un cri de douleur ... j'ai l'impression que je vais jamais réussir à avancer, Elliot pèse de tout son poids sur moi mais comme il est plus grand que moi, ces pieds trainent sur le sol.
Sa tête ballotte contre mon épaule, et je le maintiens fermement contre moi, de peur de le laisser tomber.

- Ne ... ne t'inquiètes pas ... Je vais te sortir de là...

Je fais un premier pas, peu stable sur mes jambes mais je regarde droit devant moi, la mâchoire crispée. Un autre pas et je manque déjà de souffle. Mais je n'ai pas le temps de trainer .. je dois l'emmener voir un médecin au plus tôt.
Chaque pas me fait battre le coeur a une vitesse folle et je donne un coup d'épaule pour remonter Elliot sur mon dos. Je me force à avancer plus vite ... j'ai trop peur de sentir son dernier souffle contre mon cou.

- Elliot .. reste avec moi ... bats toi ... Je vais t'emmener chez un médecin et il va te soigner ... Je te le promet, ça va aller ...

J’atteins péniblement la bout de la ruelle le soleil m'aveugle. Je suis trempée de sueur et du sang de l'Ondin mais je ne sens rien ... ni cela, ni les larmes qui coulent sur mon visage.

- Je te promet ... que je vais retrouver celui qui t'a fait ça .... et je le tuerais.

La place sur laquelle je viens d'arriver est horriblement déserte. L'hopital ne doit pas être bien loin ... mais arriverais-je à temps ?

Je crie à l'aide plusieurs fois ... mais ma voix effrayée ne se porte pas loin. Resserrant mes doigts sur les bras d'Elliot, je continue d'avancer vers mon objectif, déterminée à ne pas m'arrêter.


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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Mer 26 Sep - 9:21


Malgré le traumatisme qu’avait représenté pour l’ondin le premier essai de l’anneau des couples, William ne s’était jamais senti aussi calme que depuis que les deux amants se liaient régulièrement l’un à l’autre via ces bagues. La pratique avait fait en sorte que le blond parvenait de mieux en mieux à contrôler ce qu’il souhaitait partager. Non pas qu’il se servait de cela pour avoir des secrets avec Elliot ! Il s’agissait simplement de dresser un mur autour de certains souvenirs particulièrement traumatisants et qui étaient mieux dans l’esprit de William plutôt que dans celui de l’ondin.
Quant au mal qui avait déjà été fait, l’ange faisait du mieux qu’il pouvait pour minimiser les dégâts auprès de son amant. Il savait bien qu’Elliot en avait été choqué et que ses nuits s’étaient toutes peuplées de cauchemars mais il faisait du mieux qu’il pouvait pour rassurer son amant. Cela passait par des embrassades plus fortes quand ils s’endormaient, des caresses rassurantes quand il se réveillait en sursaut.

Le bon point dans tout ça, s’il fallait en voir un, c’était donc le calme qu’avait retrouvé le blond ces dernières semaines.

Les séances de plus en plus longues qu’il faisait avec Elliot portaient leurs fruits d’une certaine manière. En mêlant ainsi leurs esprits, William avait atteint un degré de plénitude comme jamais auparavant. Se retrouver dans l’esprit de l’ondin, ou que l’ondin se retrouvât dans le sien, procurait au blond un sentiment de complétude. Pour l’instant, les deux s’imposaient encore des limites de durée mais le temps ne serait plus très loin où ils seraient tous les deux suffisamment maîtres de leurs anneaux pour pouvoir les porter constamment.
Et ce développement rendait William positivement heureux. Jusqu’à présent, l’ange n’avait, dans ses bons jours, que sourit à Elliot mais désormais, même ses collègues avaient parfois droit à des sourires polis ou quelques mots avenants.

En somme, tout semblait se passer pour le mieux.

Ce jour-là, ou plutôt cette nuit-là, avait promis d’être longue et cela n’avait pas manqué. Non pas qu’il y eut quelque chose de spécial au sanctuaire mais les patients ne cessaient d’arriver et il y avait toujours quelque chose à faire. Sur Terre, William ne ressentait jamais la fatigue de son travail car il s’y absorbait pleinement. Dans l’entre-Monde, il avait eu des moments difficiles, mais encore une fois, depuis peu, il se consacrait à nouveau autant qu’il le pouvait à son travail. Ce n’était pas vraiment pour lui, toujours pas, mais plutôt pour Elliot, car il savait que cela faisait plaisir à son amant lorsqu’il partageait avec lui les sentiments d’une journée où il avait fait le bonheur de quelques familles simplement en leur rendant en bonne santé un être aimé.
Il était en train de s’occuper d’un patient lorsqu’une nouvelle urgence arriva. Au début, on faillit ne guère prêter d’attention à la nouvelle arrivante, tant on n’avait peu l’habitude de voir les patients arriver comme cela. Mais dès qu’on comprit que cette jeune femme apportait un homme blessé, possiblement grièvement, alors se fut aussitôt comme une fourmilière. On débarrassa la jeune femme et on lui demanda ce qui s’était passé. Les renseignements qu’elle avait pu donner étaient bien faibles mais de toute manière, l’urgence était suffisamment marqué pour qu’on n’eut besoin de demander plus de précision.

William fut appelé car on avait besoin de mains supplémentaires. Il termina l’injection qu’il était en train de donner et se hâta vers la salle de soin où l’on avait emmené la victime. Quand il la vit, le blond se figea sur place, pâlissant.

Son monde s’écroulait.

Il se précipita sur Elliot mais le docteur le repoussa d’un geste brusque et agacé.

« LESTER ! Qu’est-ce qui vous prend bons dieux ! »

William lui aurait sauté à la gorge et l’aurait étranglé de ses propres mains s’il n’avait pas réussi à se ressaisir et à essayer de regarder calmement la situation.

«– Pardon, docteur… Je… Je connais cet homme.
– Et bien calmez-vous tout de suite et aidez-moi ! Ou bien foutez-moi le camp sinon. Vous ne me serez d’aucune utilité comme ça. »


Ces mots le calmèrent immédiatement. L’idée de devoir attendre sans rien faire lui apparaissait encore plus insupportable que la vision de son amant dans cet état. William s’excusa encore une fois et tâcha de reprendre une attitude plus professionnelle. Le docteur commenta ce qu’il voyait, faisait et demandait. Une autre aide-soignante prenait des notes.

« Multiples contusions. Pas de plaie ouverte à première vue. Le sujet est inconscient. Prévenez l’alchimiste, je vais avoir besoin d’une ou deux potions. Possible hémorragie interne. Retournez-le pour voir. Hum… Ça se confirme. Trace de combats. Marque de strangulation sur le cou et les poignets. Lester, regardez ça. »

Sans se rendre compte de la relation qui liait l’infirmier à la victime, le docteur était en train de montrer des marques de viol évidentes et indéniables.

« Votre ami va avoir besoin de vous, on dirait. »

William n’entendit pas cette remarque. Ses pupilles s’étaient dilatées face à ce que lui avait montré le docteur. Ses mains s’étaient crispées sur la serviette qu’il tenait et qui devait servir à nettoyer grossièrement certaines contusions avant que ses collègues n’apportassent d’autres soins. Il fallut le coup de coude d’une infirmière pour que l’ange reprenne ses esprits et se concentre sur ce qu’il avait à faire.


« – Qui… qui l’a amené ? demanda-t-il.

Une femme, elle dit qu’elle l’a trouvé dans la rue. Je crois qu’elle attend encore. »
 
*Je vais le tuer. Je vais le faire souffrir. Il a signé son arrêt de mort. Je vais le retrouver et je vais le tuer. Lui. Sa famille. Ses amis. Je vais tous les tuer.*

En se rendant vers Lya, c’étaient les pensées qui ne cessaient de tourner dans la tête de l’ange. William avait fait beaucoup d’efforts pour plaire à son amant et se comporter d’une manière qui lui agréait un peu plus. Puisque le monde semblait s’amuser à le tirer en arrière, il lui montrerait de quoi il était capable. Elliot. Qui avait pu se permettre une chose pareille sur lui ?
Il avait néanmoins remis son masque habituel. Inexpressif. Deux prunelles bleues qui n’avaient jamais été aussi froides. Il aperçut la fille en question. Tiens, ils se connaissaient, non ? Où s’étaient-ils rencontrés déjà ? William ne s’en souvenait pas mais cela ne pouvait qu’être une amie de l’ondin de toute manière.

Sans la saluer ou la remercier, obnubilé par une seule idée en tête, William demanda :

« Où l’avez-vous trouvé ? »
William Lester
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Jeu 27 Sep - 19:57


Elliot ne sentit pas Lya le soulever et le trainer tant bien que mal jusqu’au Sanctuaire. Il ne sentit pas qu’on le soulevait, nettoyait, soignait, qu’on l’examinait dans tous les sens. Il était prisonnier de son état, affaibli. Son sang pourri mettait son corps à mal, chassant le sang angélique salvateur qui lui restait. Sa peau se couvrait d’écailles ici et là, trahissant sa déshydratation sévère pour une sirène, mettant la puce à l’oreille du médecin qui exigea de l’eau en plus des potions.

Mais dans sa tête, Elliot flottait. Il se sentait lourd, nauséeux, mais il flottait dans un espace sombre et froid. Seuls ses cauchemars tournaient en boucle devant ses yeux, comme un film, et cette présence fourbe. Il se sentait…sale… Pourquoi ? Où était William ? Il avait besoin de lui, il voulait le voir ! L’ondin tenta de l’appeler mais en vain, sa voix cassée ne faisait que résonner en écho infini. Que se passait-il ? Il devait se réveiller ! William…Il voulait le voir, maintenant…

Elliot entrouvrait les yeux alors qu’on lui faisait une perfusion de sang et une d’eau. Pourquoi tout était si blanc ? Pourquoi était-il nu, entouré de tant d’inconnus ? Ne comprenant rien à la situation, Elliot se mit à hurler de terreur et à s’agiter, criant tout ce qu’il pouvait avec sa voix cassée. Le médecin et trois infirmiers furent nécessaires pour l’immobiliser et lui injecter un sédatif qui le força à se rendormir. Le médecin se redressa ensuite et soupira.


- Bon… On n’en a pas souvent des cas comme ça mais il n’y a pas milles façons de les gérer. Vous me prenez la procédure B56, appelez le psy et les Sanctuari. Vérifiez surtout son hydratation, on a visiblement une créature aquatique et je pense que Lester n’appréciera pas que son amie se dessèche comme un pruneau.

L’équipe acquiesça et se mit en branle. Tandis que deux infirmières partirent s’occuper de la paperasse et des appels, le reste de l’équipe transféra le patient dans une chambre équipée d’une baignoire à la place du lit. Elliot y fut déposé délicatement et son corps prit automatiquement sa forme ondine pour absorber au mieux le précieux liquide. Une fois cela fait, une des infirmières qui avait l’habitude de travailler avec William, prit des documents et sortit le chercher.

Elle le trouva en pleine discussion avec la jeune femme qui avait ramené le pauvre ondin. Elle s’approcha, espérant ne pas les déranger et tendit un document à l’ange.


- William, tiens. Le patient… c’est ton compagnon n’est-ce pas ? J’ai déjà discuté un peu avec lui quand il t’apportait des repas ou des vêtements propres. On l’a mis dans une chambre aquatique, deuxième étage, chambre 15. Il est sous sédatif… Nous allons contacter un psychologue et les Sanctuari. Tu veux bien remplir la fiche de renseignement s’il te plait ?

Elle savait qu’elle marchait sur des œufs, William n’était pas un grand expressif, mais elle ne l’avait jamais vu dans un tel état de fureur… Elle se tourna ensuite vers la jeune femme et lui tendit un autre document.

- Je suis désolé de vous embêter mademoiselle… Mais vu le cas, nous avons besoin que vous remplissiez aussi cette fiche de renseignement. Au cas où les Sanctuari veuillent avoir votre témoignage pour l’enquête.
Elliot Broekheart
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Mar 9 Oct - 9:52


Je ne sais même pas combien de temps j'avançais, Elliot sur moi ... son sang coulant sur mon dos ... mon torse ... mes épaules ... et mes cris qui semblaient se perdre dans le vent...

Au bout d'une éternité, j'arrivais enfin devant le sanctuaire, à bout de souffle , des perles de sueurs dévalant mes tempes, ma mâchoire et ma gorge. Deux infirmiers buvaient un coup dehors, papotant gaiement mais se précipitèrent vers moi quand ils me virent. Ils eurent à peine le temps de soulever Elliot que je tombais sur le sol, mes genoux tapant douloureusement contre le sol. L'un voulu m'aider mais entre deux respirations rauques , je parvins à leur dire de s'occuper d'Elliot. C'était la priorité. Moi je n'avais rien du tout comparé au pauvre Ondin.

Les deux partirent rapidement, portant Elliot toujours inconscient alors que je reprennais mon souffle , agenouillée sans pouvoir me relever tout de suite. Mais pas le temps de me reposer.
Quelques instants après, je me relevais difficilement , entrant dans le sanctuaire, cherchant des yeux Elliot..

On venait de l'allonger sur un brancard et je me précipitais vers lui mais un infirmer me stoppa net, m'attrapant entre ces bras alors que je criais vers l'ondin

- Mademoiselle , vous ne pouvez pas rester ici. On va l'emmener pour l'examiner et s'occuper de lui. Il est entre de bonnes mains ... mais les médecins ont besoin de calme. vous devriez vous reposer aussi ..

Il me désigna mes genoux ecorchées et je baissais les yeux sur les gouttes de sang qui perlaient sur mes jambes. Je n'avais pas senti que je m'étais blessée autant en tombant tout à l'heure

- Laissez moi l’accompagner ... s'il vous plait !

- Vous êtes ... de sa famille ? Sa petite amie ?

- Non .. je .. je suis

quoi ... une amie ? Une connaissance ?

- Une amie ! C'est moi qui l'ai trouvé !

-Je sais ce que vous ressentez mais ça ne serait pas lui rendre service. Allez vous asseoir mademoiselle. Nous aurons besoin de vous plus tard mais pour l'instant, laissez les médecins s'en occuper .. d'accord ?

Dépitée, je finis par acquiescer et l'infirmier me relâcha, me désignant l'espace ou je pouvais attendre.

Je m'assis quelques secondes mais l'ambiance ici me rendait nerveuse entre les cris d'enfants et les courses des infirmières.

Je fis un signe à la personne qui accueillait les patients que j'attendais dehors. J'avais besoin de respirer.

Passant mes mains autour de mes bras, je relève la tête vers le ciel ... me sentant terriblement impuissante.

Je n'ai jamais cru aux Dieux ... aux êtres supérieurs ... autres que comme de simples observateurs ... qui nous laissent nous débrouiller sans intervenir en notre faveur.

Pourtant ... à cet instant c'est vers eux que monte ma courte prière pour Elliot ...


Cependant, le temps passer et toujours aucune nouvelle ... Alors que je tourne littéralement en rond devant le sanctuaire, le corps couvert de frissons glacées, quelqu'un s'approche et m'interpelle.

William.

- Où l’avez-vous trouvé ?

Dès que mon regard se pose sur l'Ange, je me crispe et un grognement animal s'échappe de mes lèvres en guise d'avertissement. C'est instinctif .... et je ne retiens plus mon animosité à son égard.

- Dans une petite ruelle à Fumerolles.

Ma voix claque, sèche mais calme. Une haine sans nom me monte à la gorge alors que je fais face à William. Pourtant ... à sa question et à son ton, je doute sérieusement qu'il soit responsable de cela ... enfin. Je l'espère pour lui car sinon, je l'égorge sans somation.

- Rassure-moi. Tu n'es pas responsable de cela, j'espère ?


Le même ton agressif ... et je le tutoie sans accorder de l'importance aux politesses. Mon regard est seulement rivé au sien, mon corps tendu, prêt à bondir à la moindre mauvaise réponse de sa part.

Mais avant que je ne continue sur ma lancée pour lui jeter notamment au visage,l'état d'Elliot et pas qu'après son agression mais bien sur les cernes violacées qui marquaient atrocement sa peau claire, une infirmière nous interrompis, tenant de la paperasse dans ces mains, l'air de ne pas trop savoir comment nous aborder.


Elle tendit un papier à William et j'en profitais pour me détourner et souffler ma colère. Mais la jeune femme s'approcha également de moi , me tendant un formulaire.

- Je suis désolé de vous embêter mademoiselle… Mais vu le cas, nous avons besoin que vous remplissiez aussi cette fiche de renseignement. Au cas où les Sanctuari veuillent avoir votre témoignage pour l’enquête.


Je pensais immédiatement à Morgan, l'imaginant à enquêter sur l'agression d'Elliot. Imaginer les deux hommes l'un en face de l'autre était toujours étrange pour moi au vue de ce que je ressentais pour l'un et ce que j'éprouvais pour l'autre.

Je pris le papier en acquiesçant et le stylo qu'elle me tendait pour aller m'asseoir sur une marche et remplir le papier du mieux que je pouvais de mon écriture gauche et tremblante.
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Dim 14 Oct - 16:10


Elle répondit et William fut satisfait. Il n’en demandait ni plus moins. Avec cette information, il en savait suffisamment pour commencer ses recherches. Les rouages de son cerveau s’étaient mis en branle et il savait déjà vers qui se tourner pour trouver des pistes. Cela ne pourrait pas prendre beaucoup de temps, surtout s’il agissait tout de suite. Ayant obtenu de Lya ce qu’il voulait, il était prêt à tourner les talons pour repartir vers Elliot.
Il en était donc à l’ignorer lorsqu’elle reprit la parole pour l’accuser, ou tenter de l’accuser. Le blond s’immobilisa dans son mouvement et allait se retourner furieusement pour la frapper lorsqu’une autre infirmière surgit à ce moment-là. La rage qu’éprouvait l’ange pour celui qui avait osé toucher à son amant s’était temporairement retournée sur Lya, ce qui se manifestait clairement dans les yeux de William, mais l’intervention de l’infirmière empêcha une catastrophe.

Le blond serra les dents, arracha des mains de l’infirmière les papiers tendus sans rien dire et fit demi-tour pour partir sans un mot de plus.

Il remplit les informations tout en marchant d’un pas nerveux dans les couloirs du sanctuaire, se rendant vers la chambre qui lui avait été indiquée. La colère et la haine l’aveuglaient tellement qu’il remplit d’une manière automatique, presque hypnotisé, les différentes informations nécessaires dans le formulaire. Une fois devant la porte de la chambre, il entra sans frapper. William nota que l’on continuait d’installer Elliot le plus confortablement possible tout en faisant attention à prendre en compte sa nature ondine.
Il resta près de la porte quelques instants, le temps qu’on acheva de l’installer. Finalement, le mot avait dû être passé que le blond était d’une manière ou d’une autre lié à la victime car personne ne fit le moindre commentaire. Bientôt, l’ange se retrouva seul avec Elliot. Il ferma la porte et marcha doucement vers son amant. Pour un temps, la haine se calma, la vue du visage de l’ondin calmant légèrement William. Une fois près d’Elliot, il posa doucement une main sur son front pour le caresser. Apparemment, le sédatif faisait effet et son amant paraissait dormir.

L’ange se pencha en avant et posa un baiser sur le front de l’ondin, se relevant à peine et murmurant :

« Je vais le retrouver… »
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Mar 16 Oct - 20:15


Elliot se sentait flotter. Il avait froid et se sentait mal. Où était-il ? Pourquoi ne se réveillait-il pas ? Il voulait voir William, vite ! Il le voulait tout de suite...

Son esprit était encombré. Le sédatif n'étant pas adapté aux sirènes, il s'évaporait déjà. Elliot luttait pour se réveiller, ses rêves étaient pire que la réalité. Et il avait besoin de lui, terriblement besoin. Il sentait la présence de l'ange, si proche... Sa chaleur... Il voulait ses bras, ses baisers, sentir son esprit dans le sien. Ces derniers temps, quand ils se "connectaient" Elliot ne ressentait plus aucune gêne, seulement une grande paix.

Ses effort finirent par payer. Lentement, l'ondin ouvrit les yeux. La lumière trop forte de la chambre le fit gémir de douleur et il se tendit. Mais doucement, il arriva à s'éveiller à nouveau.

William était là. Si près. Si beau. L'ondin se perdit un instant dans son regard. Ses yeux bleus étaient magnifiques... Il pourrait s'y noyer pendant des heures, dans ces prunelles de glace. Il les aimait tant quand elles s'allumaient d'une flamme amoureuse en le regardant.


- Will...

Elliot se figea aussitôt. Sa voix...pourquoi était-elle si rauque ? Pourquoi sa jolie voix était-elle ainsi ? Comme un peu plus tôt, ce constat déclencha des flashs dans l'esprit de la sirène. Il se redressa en se tenant la tête, grognant de douleur alors que le souvenir de cette nuit infernale lui revenait.

- Non...aaah....

Il crut sentir William l'effleurer et s'écarta vivement, éclaboussant le sol en faisant bouger l'eau de la baignoire. Son regard était maintenant terrifié mais il n'osait plus regarder son amant dans les yeux. Il semblait terrorisé et retenait des nausées de nouveau violentes qui le faisaient hoqueter. Les larmes coulèrent toute seule, c'est à peine s'il s'en rendait compte.

- Non...je....je suis...sale...me...touche pas non... Je suis souillé...je ne suis plus...rien qu'à toi...

Elliot se mit a trembler, cherchant sa respiration alors qu'une nouvelle crise de panique montait en lui. Au delà de la douleur, au delà de l'humiliation, il y avait cette pensée qui tournait en boucle dans sa tête. Sa plus grande peur. Son pire cauchemar.

"Je ne lui appartiens plus...alors il ne voudra plus de moi.
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Jeu 18 Oct - 10:27


Le regard que posa l'ange sur moi ne m'impressionna nullement. Ça se sentait qu'il avait envie de me frapper ou même de faire quelque chose de plus brutal encore et j'en étais même amusée. J'attendais que ça qu'il passe à l'attaque ... et planter mes crocs dans son bras pour le remettre à sa place.

Mais sauvé par l'infirmière, il se contenta d'arracher les papiers des mains de la femme et de partir sans avoir rien ajouter de plus.

Je ne pris pas la peine de l'arrêter. Pus il était loin de moi et mieux j'allais. Mais bref, chassant l'ange de mon esprit, je remplis cette fichu paperasse et rendit le tout à l'infirmière.

J'étais toujours très inquiète pour Elliot ... mais l'on m'empêchait toujours de le voir ... malgré ma deuxième tentative lorsque je rentrais à nouveau dans le sanctuaire, suppliant de le voir.

Ils ne pouvaient même pas me dire comment ils allaient ...

Cette attente était insupportable ... mais je commençais surtout à fatiguer par toutes ces émotions, cette attente et cette désagréable sensation d'être inutile ...

Je finis par m'e laisser glisser contre un mur, jusqu'à me retrouver assise, genoux relevés sous mon menton à l'écart mais toujours dans le boucan des vas et vient constant. J'observais les gens, ceux qui attendaient, ceux qu'on emmenaient ... les infirmières , les gens qui accueillaient ... et mes paupières se firent de plus en plus lourdes jusqu'à ce que je finisse par m'endormir , mes bras autour de mes genoux ensanglantés , et la tête posée contre le mur froid.


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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Mer 24 Oct - 3:10


Après son léger baiser, William avait continué de regarder le visage torturé de son amant pendant quelques minutes avant de prendre une chaise et de la rapprocher pour commencer à veiller Elliot. Assez souvent d’abord, ses collègues passaient pour faire une nouvelle prise de sang ou lui injecter un quelconque médicament. La sirène semblait agitée, sur le point de se réveiller souvent, mais retombant finalement toujours dans une sorte de sommeil. Alors qu’il paraissait s’être stabilisé, l’ange songea à faire un rapide saut à leur maison. Il se leva, prit le pouls de son amant et jugea qu’il ne se réveillerait pas avant au moins une ou deux heures.
Il fit donc un rapide aller-retour, avant de reprendre sa veillée auprès de son amant. Dans sa tête, les choses commençaient à se mettre en place. Il avait profité de sa brève sortie du sanctuaire pour contacter une de ses « connaissances ». Il fallait réagir vite dans ces cas-là et les Sanctuaris ne seraient d’absolument aucune utilité. Cela pouvait bien lui coûter cinq contrats à l’œil, William savait vers qui se tourner pour retrouver la personne qui avait osé toucher à Elliot.

Elliot recommença à s’agiter et murmurer. William se leva et lui prit la main. Il fallut attendre encore de longues minutes avant que l’ondin parvint réellement à se réveiller et à aligner quelques mots.

Tout d’abord, l’ange se sentit joyeux. Son amant le reconnaissait encore. Tant que ce dernier ne s’était pas réveillé, le blond avait craint le pire. Au moins, Elliot ne semblait pas trop confus, ou du moins, pas confus à ce point-là. En revanche, cela n’aurait-il pas été un brin souhaitable ? Soudainement, l’ondin paraissait prendre conscience de l’horrible réalité et cherchait à s’écarter de William. La flamme dans les prunelles de l’ange se ralluma aussitôt, non pas tournée vers son amant qui avait le réflexe de le fuir, mais vers cet agresseur encore inconnu qui l’avait plongé dans cet état.
D’autorité, le blond reprit la main de l’ondin, posant son autre main sur le front de son amant, le forçant à le regarder. Il y avait dans ce geste à la fois une certaine douceur, comme pour ne pas effrayer trop Elliot, mais en même temps une autorité, comme une affirmation, que William ne tolérerait pas une fuite de la part de son amant.

« Hey, hey, Elliot… C’est moi qui décide si tu es à moi. »

*Je vais le tuer, je vais le tuer*

Évidemment, cette pensée était pour l’agresseur. À peine l’ange se calmait-il légèrement qu’il lui suffisait de poser le regard sur Elliot pour sentir immédiatement une fureur sans borne l’envahir encore. William se pencha encore une fois pour poser un baiser sur le front de l’ondin mais sa respiration tendue trahissait son état.
Il se redressa finalement et mit la main dans sa poche, sortant leurs bagues. Il avait besoin de savoir ce qu’il s’était passé mais il était hors de question qu’il demandât à Elliot de revenir sur ses souvenirs. L’obliger à en parler, à articuler cette expérience ne pouvait qu’être douloureux. Maintenant qu’ils avaient ces bagues, autant s’en servir pour partager tout ce qu’il y avait à partager. De plus, William pouvait aussi accueillir Elliot dans son esprit, un endroit qui serait pour une fois certainement plus agréable que l’esprit de l’ondin.

William mit donc sa bague puis saisit la main gauche de son amant pour faire de même.

« J’ai… besoin de voir ce qu’il y a eu… »
William Lester
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )

Dim 28 Oct - 12:52


Elliot ne savait plus où il en était. Il se sentait mal, n’arrivait plus à réfléchir correctement. Il voyait William, mais son image était entrecoupée du visage sombre de l’autre. Un visage flou, impossible à distinguer dans l’obscurité de la ruelle où il l’avait entraîné. Il ne se rappelait que du sourire, un sourire étrange, parfois doux, souvent cruel.  Un sourire qui le rendait fou et qui lui donnait des hauts-le-coeur, tant ce dernier battait vite. Mais William était là et se rapprocha, posa sa main sur son front. Sa main si grande, si chaude, qui le poussait à se plonger à nouveau dans ses yeux clairs. Doucement, son autorité l’aida à se calmer et il chassa du mieux qu’il pouvait ses pensées sombres qui lui donnaient l’impression de se noyer. Une sirène qui se noie… C’était quand même risible…

- Hey, hey, Elliot… C’est moi qui décide si tu es à moi.

Elliot se calma un peu et hocha la tête. Oui, William décidait. Il devait s’en remettre à lui, obéir sagement était plus simple, moins contraignant. Il devait obéir, comme ça il serait récompensé… La récompense vint d’ailleurs, sous la forme d’un baiser doux comme de la soie sur son front. Ce baiser l’apaisa un instant, l’ondin en ferma les yeux, s’abreuvant d’une douceur salvatrice.

William sortit les bagues des couples de sa poche et Elliot se tendit alors qu’il enfilait le sien sur son doigt, sa main se mettant à légèrement trembler.


- J’ai… besoin de voir ce qu’il y a eu…

L’ondin déglutit et tenta d’empêcher sa respiration de repartir en live. Il ne voulait pas lui montrer ça, lui montrer sa faiblesse, comme il avait été souillé et détruit. Il ne voulait pas que William voit ça et le déteste… Mais leurs esprits se connectèrent presque aussitôt. Elliot retrouva cette douce chaleur, une chaleur qui partait de son cœur pour réchauffer son corps entier. Il baissa les mains et se blottit contre l’ange, ignorant sa chemise qu’il trempait. Il se sentait bien là… En sécurité… Il ferma les yeux, ouvrant son esprit entier à celui qu’il aimait.

L’esprit d’Elliot était un champ de bataille. Images et pensées se bousculaient, sombres, comme des flash. Une vraie pelote de laine pour l’ange, un puzzle à rassembler. Il y avait la ruelle sombre, entre Rivetiel et les quartiers plus obscures. La voix chaude et grave de l’homme qui agrippait Elliot, l’assommait, le traînait. Qui frappait ses chevilles pour l’empêcher de fuir, qui le déshabillait, baillonnait sa bouche avec un morceau de son t-shirt déchiré. Qui l’attachait. Il y avait les coups, les caresses, la douleur. Les mots, aussi durs que les gestes. Tantôt des insultes, tantôt qui le rabaissaient, tantôt qui l’élevaient et le complimentaient. Et les pensées, par dizaine.

« J’aipeurJ’aimalSauvez-moiNon !Arrête !Jen’aimepasça !WilliamJ’aifroidTuez-moiArrêtezWilliam ! »

Puis tout s’était enfin arrêté. Elliot s’était simplement évanoui, avait cessé de lutter. Ses souvenirs suivant étaient Lya venait l’aider, essayant de le porter jusqu’au Sanctuaire.

Elliot s’était remit à trembler dans les bras de William, une nouvelle nausée le submergeait mais il la retenait de toute ses forces. Il se concentra pour se plonger dans l’esprit de son ange, y cherchant un peu de paix. Il cherchait cette chaleur qui lui avait fait tant de bien jusqu’à maintenant, entourant son esprit de cet amour qui les liait et les faisait vivre. Il avait peur, si peur.

« Ne m’abandonne pas. »


Dernière édition par Elliot Broekheart le Mar 30 Oct - 8:08, édité 1 fois
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Re: Un cri dans la nuit (PV Lya et William )


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