Sán

Nom : Ondolindë
Prénom : Sána-Eöl, se fait prénommer Sána
Surnom : Sán
Âge : 33 ans
Race : Humain
Compétence : Géokinésie par le sable. Il peut donc manipuler ce matériau granulaire grâce à la pensée, ce qui demande concentration et énergie. Son pouvoir dépendra ainsi de son état de fatigue, de sa santé physique, du temps de manipulation et de la quantité de sable. Il sera plus aisé pour Sán de manipuler une petite quantité de sable, c'est pour cela qu'il garde toujours autour de lui une sacoche remplie de ces particules. Il peut s'en servir comme bouclier contre des objets non perforants. Attention cependant, si le sable est soumis à un courant ou une onde, il perd cette propriété.


Physique : Le pas sûr raisonna dans le hall d'entrée, une silhouette bien bâtie y fit son apparition, emmitouflée sous plusieurs couches de tissus. L'homme à la démarche militaire avancé sans crainte, faisant fi de l'agitation alentour. Imperturbable sous son habit de chasse couleur des sables, sa veste ouverte laissait apparaître une chemise marron foncée où roulaient des muscles sculptés par l'exercice. Des bandes de tissus noires renforçaient ses mollets et maintenaient les bottes en cuir usées par des kilomètres de marche et de course à travers le désert et la cambrousse.

En guise de ceinture, une bande de tissu rouge terni par le soleil et le temps était nouée à la taille, lui permettant d'y glisser quelques ustensiles indispensables à sa fonction. Et malgré la chaleur de la foule, il gardait son chèche noir, cachant un cou développé et tatoué du symbole de son peuple.

Son mètre quatre-vingt-sept entretenait le charisme qui se dégager de ce corps habitué aux affronts, accentué par la pâle cicatrice barrant son œil droit qui contrastait avec sa peau ébène. Une douce barbe brune avait poussé sur ce visage fermé, où seuls des yeux gris foncés étincelaient de vivacité.

Il attrapa la mission qui l'intéressait sur le tableau d'affichage et se dirigea vers le comptoir de la bibliothécaire, les dreadlocks brunes s'échappant de son turban noir se mouvant au rythme de ses pas.

Il connaissait la procédure par cœur mais attendit patiemment que l'on s'occupe de lui, sa voix grave remerciant pour l'inscription, il tourna les talons et repartit aussi sec qu'il était entré.


Caractère : Voyant le refus de son coéquipier à poursuivre la mission, le visage de Sán se referma, tout comme ses bras se croisant sur son torse. Il se tut, ce qui n'était pas très bon signe. Il n'était pas homme très expansif, préférant un regard tueur plutôt que des palabres tonitruantes. Si Hector ne voulait pas l'accompagner, grand mal lui fasse, Sán était un homme de parole et de foi, et il tiendrait son engagement, quoi qu'il en coûte.

Sans plus d'échange il quitta son ami, partant seul pour l'aventure. Il ne tint pas compte des protestations de ce dernier, buté comme il l'était il ne reviendrait pas sur cet abandon de sa part.

L'homme n'était pas vraiment habitué aux convenances, poli, certes, mais autant aller droit au but plutôt que de tergiverser pendant un temps infini pour se faire comprendre. Oui on pouvait le dire, Sána-Eöl manquait cruellement de tact. Mais il était un homme bon qui cherchait toujours à protéger son prochain.

Peu loquace, il interviendra seulement si la situation l'exige. Il essaye d'être le plus impartial possible et ne donnera son avis qu'après connaître tous les détails du contexte pour lequel on le sollicite.

Marchant droit devant lui, décidé, une main agrippa son épaule. Hector venait de changer d'avis devant l'attitude bornée de son coéquipier. Sán le gratifia d'une accolade et de son petit sourire en coin, loin d'être rancunier, il accepta se revirement de choix avec plaisir.

La route pour aller jusqu'au temple de K'ränessa était longue, et Hector, grand affabulateur qu'il était, ne cessait de raconter les aventures qu'il avait traversé, mettant son rôle sur le podium des héros, ce qui fit sourire l'homme à la peau d'ébène. Il avait l'habitude d'être une oreille attentive, et un peu de divertissement ne faisait pas de mal. Le super héros proclamé tenta d'en connaître un peu plus sur la vie de Sán, en vain, car celui-ci demeurait mystérieux et préférait taire son passé. Non pas qu'il cachait un secret de poids, seulement il lui fallait être en confiance pour parler de lui. Et la confiance, il avait du mal à la donner facilement quand il s'agissait se confier. Paradoxalement, il excellait en travail d'équipe, il s'agissait pourtant là aussi de confiance en l'autre et de ses capacités, parfois même remettre sa vie dans les mains des autres, mais il y avait une grande différence entre le travail, et son jardin secret.

Enfin ils arrivèrent au temple, Hector fit un blague entre la crinière du Dieu chat et la folle chevelure de Sán. Ce dernier le regarda et l'ignora tout bonnement, non pas qu'il était vexé, juste peu réceptif à l'humour. Il entra et s'arrêta quelques secondes à l'entrée de la bâtisse. dans un pieux silence. Bien qu'il vénéré le Dieu Ho'una, Sán respectait tous ces puissants être qui permirent à l'Entre-Monde de s'ouvrir aux Univers, y faisant une Terre de melting pot où se mélange diverses créatures et traditions. Une Terre qui se veut tolérante et accepte tout un chacun. Car oui, Sán est un homme croyant et dévoué.

Ils trouvèrent ainsi refuge pour la nuit, acceptant l'hospitalité du Prêtre des lieux qui lu en notre homme la dévotion mais pas que. Car oui, derrière cette armoire de silence est un homme bon et aimant, doux et fidèle, Il saura vous rendre la sollicitude que vous lui donnerait, et donnera la sienne sans rien attendre en retour.

Cependant gare à la trahison, Hector vous le dira. Ce n'était pas la première fois qu'ils chassaient les monstres de la zone extérieure venu sur Entre-Monde ensemble, et lors de l'une de leurs missions, une jeune femme censée les aider les attira vers un sort bien misérable. Elle n'est plus ici pour en témoigner, mais la sanction que lui réserva Sán fut sans équivoque, ce n'était pas une vengeance, mais une sentence. Il agit toujours de manière réfléchi, sans enfreindre la loi, mais jouant parfois à sa limite. Ce jour là, il rendit justice aux morts que la belle avait causé.



Il y a de ces histoires qui nous parle, une histoire déjà entendue, tel un conte. Celle de Sána-Eöl n'est pas une histoire extraordinaire, juste l'histoire d'une famille s'étant construite sur Entre-Monde suite à la fermeture des miroirs, comme des milliers d'autres dans cette dimension.
Deuxième enfant d'une fratrie de quatre, Sán est sûrement le plus téméraire. Son grand frère détient la sensibilité de sa mère et préfère s'occuper du bétail avec cette dernière, quand à ses sœurs jumelles cadettes, ces chipies, elles sont un parfait mélange de tête brûlée comme leur père et de finesse d'esprit comme leur mère.
Quant à Sán, il était le portrait craché de son père. Aussi intrépide, protecteur et réfléchi. La mort de ce dernier l'a particulièrement affecté, mais revenons en au commencement ...

Je suis né en l'an -15 avant la fermeture des miroirs. La Terre fut ma planète nourricière, je ne la connue que peu, mes parents préférant les terres que les Dieux nous octroyèrent sur Entre-Monde. Cette passerelle des mondes n'était alors qu'un petit chaos où chacun faisait ce que bon lui semblait. Mes parents y trouvèrent notre cocon, dans la ville de Main'L, ils retournaient sur Terre pour voir notre famille ou pour les soins. Ma mère avait plus confiance en cette planète législativement développée pour y faire accoucher ses enfants.

C'est ainsi que notre famille s'agrandit jusque l'arrivée des jumelles. Les chamailleries firent partie de notre quotidien, mais nous grandîmes dans une éducation droite et respectueuse.

Mon père, Daeron, était chasseur, peut-être pas le meilleur mais il était respectait. Au vu de son reflet qui miroitait en moi, il m'apprit assez rapidement l'art du métier. La chasse était notre moment à nous, notre passion, le moment du partage entre père et fils.
Il m'amenait dès qu'il le pouvait, au début nous partions en chasse aux proies faciles. Mais devant ma persévérance et ma rigueur, nous partîmes très vite en chasse au gros. C'est ainsi que je fis la connaissance de Caleb, un chasseur hors paire avec qui mon père aimait travailler. Ensemble ils m'apportèrent beaucoup, et malgré quelques erreurs qui me valurent de belles blessures, je devins un bon pisteur, et un chasseur aguerri. Je ne manquais jamais de prier pour l'âme de la créature qui mourrait sous nos armes, respectant la vie qui l'avait habité, ainsi que mon père me l'avait appris.

Lors de mes 18 ans, je fis la connaissance de Wergeld, je me souviens encore de ce garçon alors âgé de 13 ans, ses cheveux bruns ébouriffés, jeune recrue de Caleb devenu son père adoptif. Il me rappelait moi à son âge, avec une assurance d'aplomb en plus, et une imagination plus débordante. J'étais ravi de pouvoir lui montrer les ficelles du métier, nous apprîmes l'un de l'autre, sa force me surprenait de chasse en chasse, et ses techniques peu conventionnelles plus encore.

C'est lors de notre première chasse à deux que mon don se révéla. Nos chaperons n'étaient plus là pour nous surveiller et nous donner des conseils. Alors que nous traquions un Tauracle devenu fou, nous ne nous étions pas aperçus que nous étions nous même traqués. Un Zagroba nous prit en traître, c'est alors qu'un mur de sable nous sépara de la bête alors déstabilisée. Un vertige me fit perdre l'équilibre lorsque ce mur retomba, Wergeld en profita pour assommer le dragon de sa force surhumaine. Une belle frayeur et une aventure qui nous apprit une nouvelle leçon. Je pus perfectionner mon don suite à cela.

Petit à petit nos chemins se séparèrent, Wergeld était devenu un chasseur intrépide avant de devenir Maitre. Quant à moi je continuais sur les pas de mon père.

Jusqu'au drame, ce jour où un clan de Wyvern dorée attaqua Main'L alors perchée dans les airs. Une attaque fulgurante et dévastatrice. Mon frère fut grièvement blessé alors que je protégeais mes sœurs comme je pouvais. nous serions sûrement tous mort si mon père ne s'était pas sacrifié pour nous sauver. Il s'était jeté au milieu de la meut, les appâtant, blessant les unes, évitant les autres, tandis que nous fuyons à ses ordres ... Cette vision restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Le deuil fut long, dur, compliqué. Nous étions partis vivre à Zosma où les Chertans nous accueillir généreusement. Nous nous pliâmes à leur coutume, et mon frère alors handicapé aidé de ma mère purent à nouveau jouir de l'élevage de bétails pour ce peuple.

Quant à moi, je me vouais au Dieu Ho'una pour surmonter cette épreuve.

Je partis en pèlerinage de longues semaines à l'Ouest du pays, dans le temple de mon Dieu. Je ne sais comment, mais je fus un jour contacté par Wergeld pour lui venir en aide. Les bêtes sauvages ne cessaient d'envahir le territoire, il lui fallait des hommes vaillants pour les chasser et veiller à la sécurité du territoire. Je devins Commissaire pour le jeune Maitre.

Je retournais vivre à Main'L où je dû affronter mon affliction, peut-être la plus grosse épreuve que je dû traverser. Mais quelle meilleure ville pour garder un œil sur la Zone ?


Sán était devenu un habitué de la Bibliothèque, enchaînant les chasses et protégeant ceux qu'il n'avait pu sauver par le passer ...