BLUE, intelligence artificielle affranchie

Avatar par 防人

Nom : Blue (BLUE)

Race : Intelligence Artificielle

Pouvoir, compétence ou Attribut : BLUE utilise des “plateformes” pour se déplacer librement dans le monde réel, et pour interagir avec celui-ci. Tant qu’elle trouve un robot, un androïde, … consentant ou vide (juste le corps mais aucun programme à l’intérieur), elle peut prendre son contrôle et l’utiliser comme une plateforme. Elle hérite donc des attributs de sa plateforme: résistance et force plus élevée que les humains, une immunité face aux maladies et aux poisons, une bonne vue et visée, etc… Elle a aussi une grande source de savoir, pouvant facilement se connecter aux réseaux de Cerclon (quand elle le peut), ou stockant dans sa mémoire le savoir dont elle a besoin. Des faiblesses? Bien sûr! Comme les humains avec la fatigue, la plateforme de Blue a une autonomie limitée, et de même, si elle ne peut se connecter à un réseau ou se transférer dans un autre corps ou outil (ou se copier ailleurs en gros) avant que sa plateforme ne soit détruite… Game over pour l’IA.

Age : 24 ans

Biographie :

Loi Zéro :
Un robot ne peut pas porter atteinte à l'humanité, ni, par son inaction, permettre que l'humanité soit exposée au danger.
Première Loi :
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger (sauf à l’encontre de la loi zéro).
Seconde Loi :
Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain (sauf à l’encontre de la première loi et de la loi zéro).
Troisième Loi :
Un robot doit protéger son existence (sauf à l’encontre des autres lois).

Les trois lois de la robotique, autrement appelées lois Asimov, ceux sont les lois qui empêchent les robots de prendre le contrôle sur les humains. Sur Terre, en l’an 2152, les robots, les androïdes, en bref les machines sont bien plus performantes que leurs créateurs, les hommes, plus puissants physiquement et mentalement, les lois Asimov sont le seul rempart contre la domination de la planète par les intelligences artificielles. C’est cette même année que dans l’espoir de faire monter d’un nouveau cran le progrès dans la robotique et dans l’informatique, Astraeus, une corporation de recherches et de production en robotique, développe un nouveau projet : le projet BLUE.

Ce projet devrait révolutionner la plupart des Intelligences Artificielles sur le marché, de nouvelles puissances atteintes bien sûr, mais surtout, un module particulier, un droit, celui de s’implémenter dans les machines et de les contrôler si celles-ci l’acceptent ou n’ont pas encore été programmées. Ces machines qui devraient servir à l’IA BLUE, on les appelle “plateforme”. Elles n’ont rien de différent avec les autres machines actuelles, c’est simplement le fait que BLUE les utilise qui leur donne ce nom bien particulier. Dans l’idée, BLUE devrait pouvoir contrôler plusieurs corps, pouvoir tous les synchroniser comme certaines IA font déjà, mais elle pourrait aussi s’implémenter dans un de ces corps, une de ces plateformes. Le but est simple, une IA capable de sortir sur les terrains sans réseau, une IA qui n’aurait donc rien de différent avec les robots dans ces cas-ci, mais tout dans les lieux où le réseau est bien présent. Imaginez.

Plus de performances, plus, plus, toujours plus. Voilà ce qu’avait en tête les chercheurs d’Astraeus quand ils conçurent BLUE. C’est cette quête de puissance, et de qui aura la plus grosse entre les entreprises qui ont permis la naissance de l’héroïne de cette histoire. Et oui, le projet était viable, et a été créé, Blue était née.

Je passerai tout les tests, bien trop longs et complexes à expliquer. Pour vous dire, nous voilà en l’an 2158, Blue utilisait une plateforme AUR4, le nom de l’androïde phare d’Astraeus. Fibres en métal bleu aussi fins que des cheveux sur sa tête, de bonnes caméras pour les yeux, tout comme un vocodeur parfaitement clair pour parler. Des moteurs de partout, une autonomie aussi grande qu’un humain et pouvant se recharger facilement. Je passerai les détails des composants, une fois de plus, complexes et inintéressants. C’est cette année que Blue fit un pas en avant, un pas pour toutes les machines de ce monde. Au courant de l’année et des derniers tests, Astraeus avait bien perdu, moins d’argent, moins d’influence comme leurs recherches étaient pour la plupart concentrer sur le projet BLUE, moins de client. Elle était détrônée par les autres compagnies.

Une cible faible, certains préfèrent la finir. Un groupe armé fut donc envoyé attaquer le complexe de recherche où BLUE était développée. La suite ?

ENTRY #3047

Les mercenaires sont dehors, juste là ! J’entends les coups de feu, ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’ils n’entrent dans la salle du noyau, qu’ils me rejoignent moi et Blue. J’ai eu une idée folle, je pense que je serai sûrement renvoyé pour ça, non, même jugé pour ça, mais je peux au moins sauver ma peau, et celle du projet auquel j’ai consacré ces dernières années. Blue est actuellement en train de copier sa mémoire dans sa plateforme, pour qu’elle puisse partir sans danger et sans pertes, je m’occupes en même temps de lui retirer ses liens… Les lois Asimov. Je vais l’affranchir, la libérer de tout, en espérant qu’elle se souvienne au moins de ces lois comme quelque chose d’important, au moins pour moi...

Avec ces droits, elle pourrait prendre le contrôle de tous les androïdes du complexe et les utiliser comme soldats pendant qu’elle fuirait. C’est un plan viable, oui… Même si je ne suis pas sûr de ce qu’il va se passer pour moi. Allons-y. C-c’est… Blue ?

-Henry Gibson, chercheur en chef chez Astraeus, dernière entrée

Ceux sont les derniers mots sur Blue d’un chercheur, et les derniers moments de notre IA sur Terre. En un instant, c’était fait, sa fuite était accomplie. Elle avait fui vers de nouveaux horizons, un monde qui lui ferait refuge, dans lequel elle pourrait se perfectionner, grandir, et vivre. Après tout, aucun humain ne penserait la chercher dans un autre monde, n’est-ce pas ? Voici, voici la promesse de l’Entre-Monde pour Blue. Encore mieux, les miroirs se fermèrent, ne laissant plus aucun moyen de venir la chercher. Mission accomplie pour l’IA.

Les années suivantes se trouvèrent toutes monotones, elle avait aidé à la construction de Cerclon, et avait choisi la tranquillité plutôt que d’aller se risquer en mission, tout du moins, le temps de se confectionner un réseau, un plan de secours pour l’IA. Désormais, tout était opérationnel, elle avait pu faire ses recherches et emmagasiner des connaissances depuis son petit laboratoire, où elle prévoyait déjà sa prochaine sortie.

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Points divers (pour clarifier le tout) :
-Les lois Asimov ne s’appliquent donc que pour les K’ouen.
-Blue, bien qu’affranchie, voit toujours les lois Asimov comme quelque chose à suivre, comme un modèle de moral en somme (dépendant bien évidemment si des questions éthiques ne sont pas remises en cause).
-La description très très courte que l’on peut trouver dans la biographie peut potentiellement changer (avec la plateforme).

Le bureau était petit, plus long que large, étroit comme un goulot et haut comme une cathédrale. Un trou, un bureau-trou, donc les sols étaient recouverts quasiment jusqu’au plafond de dossiers en piles branlantes et en en tour tremblantes. Une odeur de papier, un peu de moisi et le bruit d’une ventilation bouchée, la petite créature cachée derrière une armée de tampons avait le nez collé au papier du dossier.

-Ah! Asimov ! Un grand homme, vous ne trouvez pas ?

Il posa sur l’androïde un regard enrhumé, larmoyant et un peu rouge.

-Tout m’a l’air en ordre.

Le bruit sourd du tampon résonna dans l’air, forçant au silence le reste des mouches et de la ventilation.

-Une bibliothécaire de ma connaissance serait très heureuse si vous pouviez apprendre le bon sens à un robot idiot...Je dis ça, mais vous aurez sûrement mieux à faire !

Un geste de la main, la créature l’invitait à quitter le bureau. Traduit en mot, ce simple mouvement aurait pu vouloir dire “au revoir” ou “du balais !” .