Le Dé-mon du jeu

Le Vandavel était devenu une zone de contrôle partitionée. Le Linéore dominait les cordages, le renard stellaire avait transformé le couloir d'entrée en son fief, les Gobelin protégeaient leur salle des machines. Murray était le gardien de la porte d'entrée. On pouvait dire que les zombies disco avaient fait d'une partie de la cale leur domaine. Quand à Sash'.. Bon Sash' jouait le jeu du prédateur ultime quoi qu'on rajoutait dans ce petit monde.

Quand à moi, je m'estimais heureux d'être le maitre du laboratoire et de la bibliothèque.

Il était toujours difficile d'ajouter un élément inconnu à ce maigre équilibre.
Comme un client. Ou une invitée.

J'avais envoyé un colitinérant à la nouvelle Commerçante, Leiline - la demoiselle qu'on pouvait pointer du doigt comme la personne qui avait encore ajouté des éléments à l'écosystème du Vandavel...- pour l'inviter à monter à bord, pour quelques parties de cartes et/ou de dés. Même si elle m'avait paru peu dérangée par l'ambiance du vaisseau, croiser Raku à la première n'était pas forcément la meilleur des entrée en matières.
Et puis, une cliente qui aimait le hasard ne pouvait qu'être une amie.

- Sash' ? Tu as vu Raku ? J'aimerais éviter qu'elle le croise à nouveau.
¤ Grosssssière peluche être attachée cordages de vigie. Moteurs être coupés, donc Corben ne pas vouloir impressionner jeune femelle en jouant avec commandes.
- Je ne tiens pas à l'impressionner. Et même si je le voulais, je ne me risquerai tes représailles si tu te blesses à cause de moi pendant ton intervention sur les machines.

Le vaisseau était effectivement silencieux - mis à part les cris de Raku du haut des mats. Les voiles étaient toutes déployées pour permettre au zeppelin de continuer à avancer. J'avais arrêté de me poser la question "comment est-ce possible" après que les gobelins avaient essayé de m'expliquer la deuxième fois. Le Vandavel volait et pour moi, c'était le principal.

Je finissais d'installer la table de jeu dans le salon. J'avais prévenu Murray de la laisser entrer sans trop de façon si elle arrivait. En théorie, il ne poserait pas trop de questions/soucis. Mais on parlait de mon heurtoir...

La bonne surprise quand Alibert survolait, excité, à la vue d’un Colitinérant au bord de la fenêtre de la chambre de sa maîtresse. Corben Krayt, le Technomage invite officiellement Leiline à se rendre sur le Vandavel pour jouer aux cartes et aux dés avec lui. Une invitation qui ne faut pas lui dire deux fois, d’autant plus que l’attention de son collègue artisan la touche.

Elle se prépare, mettant sa plus jolie robe corset, blanche à rubans aux longues manches évasées, un peu volante et des bas transparents pour couvrir en cas de froid. Le tout accompagné de chaussures à talon, les lanières montantes le long de ses mollets. Alibert survole sa dresseuse, étonné, il n’a pas l’habitude de la voir habillée ainsi, rayonnante.

- Toi par contre, je vais devoir te laisser ici !

Elle attrape le petit oiseau et l’enferme dans une grande volière conçue à cette effet. Après avoir fermé la grille, Alibert s’agite devant la petite porte.

- Désolé, mais je ne te vois vraiment pas venir sur le Vandavel toi ! Je ne veux pas prendre le risque de te perdre …

Elle s’est habituée à l’avoir à ses côtés, mais au vu de ce qu’elle a eu l’occasion de rencontrer au Vandavel, hors de question.

Notre hybride est fin prête, son nouveau titre Perçant à la main. Le plus important est sur elle, son sachet de dé comprenant le Dé-Raison, son dé de 20 ainsi que son Dé du Destin. Elle souffle, tentant de se détendre avant la téléportation et disparaît de chez elle.

Le vent souffle fort sur la plate-forme du Vandavel. Leiline soutient sa robe d’une main et sa chevelure bouclé d’une autre, admirant au loin l’Entre-Monde. Depuis le temps qu’elle voulait revoir un telle paysage. Mais il est grand temps de retrouver ce heurtoir si accueillant qu’elle a pu rencontrer lors de sa première venue. Elle en sourit d’avance.

- Bonjour ! Comme on se retrouve, est ce que Corben vous a apprit les bonnes manières depuis ?

Murray mâchonnait son anneau, l'équivalent de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Malheureusement pour lui, sept ne suffisait pas.

- J'ai d'abord gardé avec courage la porte de Sieur Rainer qui avait en moi une grande confiance. Je suis désormais le gardien de cet aéronef majestueux et je n'ouvrirai cette porte à n'importe qui, aussi inconvenante cette personne fut-elle vêtue. Je ne céderai pas devant l'appel de la chair et AH ! NON ! Vilaine bestiole ! Fuuu ! Fuuu !

Le Linéore avait bondi au dessus de l'entrée et commençait à baisser la tête vers le heurtoir, un air à la fois curieux et affamé sur la gueule. Murray soufflait vers le nouveau venu, une chose bien difficile quand on était dépossédé de poumons. La langue verdâtre et râpeuse de l'animal pendait devant les orbites de mon heurtoir qui gémissait en tentant d'éloigner son métal de son nouveau prédateur.

J'ouvrais la porte – Murray faisait beaucoup trop de bruit pour que ce soit normal- et reculais presque nerveusement en tombant nez à nez avec mon nouveau animal de compagnie forcé.

- Skynet ! J'ai dis non ! Murray n'est pas a manger ! Psst ! Va voler plus loin ! Sash' doit avoir un ou deux poissons pour toi, va la voir à l'arrière.

Ma timonière était heureuse de ce nouveau habitant. Je ne savais pas ce qu'elle trouvait à ce gouffre à nourriture ambulant... Peut-être son origine reptilienne.
Mon Linéore cligna des yeux – pas toujours en même temps- et lâcha un petit feulement de joie avant de s'envoler et laisser place à Leiline. Ce fut à mon tour de cligner des yeux comme un idiot.
J'étais habillé bien moins élégamment qu'elle ! Un simple pantalon de toile gris et une chemise lila, mes immuables gants violets au bout des doigts. Mon manteau trônait sur l'une des chaises du salon. Quand à mon chapeau, on n'en portait pas en intérieur, voyons !

-Désolé de l'accueil. Murray ne veut que... Enfin je ne sais pas ce que veut Murray.Entre, je t'en prie.

J'invitais mon invitée à l'intérieur, coupant court au léger courant d'air qui circulait dans le hall. Le renard stellaire leva une tête curieuse depuis sa cachette sous les coussins qu'il avait tiré de mon lit et tourna autour de Leiline en jappant de plaisir.

- Je crois que Parsec te reconnaît. Il a eu bien plus de mal à accepter le balai que toi à son arrivée...

Je la guidais dans le salon où brûlait un léger feu de cheminée et où une table de jeu au tapis légèrement usé attendait ses joueurs. Je claquais des doigts et la théière en porcelaine se mit à siffler doucement.

- Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Un thé, un café, un cocktail ? Sinon,
nous pouvons passer directement au test de ces petites merveilles.

Je faisais jouer un dé dans une de mes mains tandis que je faisais rouler entre mes phalanges un jeton de poker. Mes mauvaises habitues reprenaient le dessus à chaque fois que je m'approchais d'une table de ce genre...

La jeune femme rit aux éclats en voyant le Linéore s'envoler par dessus de Vandavel.

- C'est ce que j'appelle une entrée en matière !

Elle se présente auprès du Technomage - quelque peu troublé par ce qu'il vient de se passer - sous son plus beau jour avec son sourire enjôleur qui la caractérise si bien.

- Bonjour Corben et merci pour l'invitation, c'est gentil d'avoir pensé à moi.

C'est toujours plaisant pour une dresseuse d'animaux de revoir ses anciens locataires d'enclos dans leur nouvel habitat, savoir s'ils vont bien et s'ils sont heureux. Leiline en profite même pour caresser le dénommé Parsec avant de rejoindre son hôte dans le salon.

La table de jeu est prête, il avait tout prévu pour sa venue.

Une pression supplémentaire pour notre féline, elle qui n'a jamais joué à un jeu de carte de ce genre dans sa vie. Sa nourrice lui avait autorisé uniquement les jeux de dés durant son enfance, ce qui ne l'a pas empêché d'avoir des problèmes à l'école en s'amusant à parier le déjeuner de ses petits camarades à coups de dés.

À la question de Corben, une seule réponse évidente lui vient à l'esprit.

- Et pourquoi pas les deux en même temps ? Jouer en buvant un cocktail me semble être une option tout à fait valable ! Par contre je serais curieuse en quoi tu veux "Tester" des dés ... Mais avant que j'oublie.

La demoiselle sort le sachet que le Technomage lui a offert pour Noël, sortant le Dé du Destin et le présentant fièrement.

- Je me suis permise de ramener mes cadeaux, je me suis dit que ça serai bien plus amusant que nous les essayons ensemble.

Est ce qu'il se payerai sa tête ou la qualifiera de chanceuse ? Peu importe, elle sait qu'utiliser ce dé sans la présence de Corben donnerai beaucoup moins de saveur au jeu.

- On peut faire les deux en même temps... Évite juste de renverser ton verre sur le tapis par un faux mouvement. Quand à tester : j'ai passé plus de 5 jours a enchanter une 100aine de dés... Et j'aime pas pu jouer avec jusqu'à aujourd'hui. Il est temps de changer ça !

J'avais un sourire de gosse. Surtout que la femme-Féline sortait ses propres dés pour ajouter du piment.
Je me frottais mentalement les mains, bien content de retrouver des sensations qui s'étaient taries depuis bien trop longtemps à mon goût. Je tirais la chaise destinée à mon invité, faisant signe à ma partenaire de s’asseoir et agitais une main dans la direction de mon « valai » qui hocha le manche.

Je jonglais avec quelques cartes avant de mélanger habilement mon deck. Nous avions à notre disposition deux dés du destin, deux Dé-raisons encore vierges, trois paquet de cartes, des boissons plus ou moins alcoolisées et -pour ma part- aucun impératif pour le reste de la journée.
Magna, mais en plus sûr. Et en meilleur compagnie que les piliers de bars.

Mon valai arriva avec un plateau sur lequel trônait deux bouteilles de verre, deux choppes du Valhala, une carte des boissons et des verres simples. J'expliquai rapidement le fonctionnement des bouteilles – simplement choisir sur la carte une boisson disponible et la bouteille ferait le reste. Chacun la sienne pour plus de tranquillité.

- Je te propose un petit défi : réfléchir à nos dé-raisons. On pourrait les utiliser comme... disons gages, si l'un de nous est le grand perdant final de cette journée de jeu ? C’est juste une idée comme ça, si tu n'y tiens pas, on les garde. Le but est qu'on s'amuse.

Coinçant une carte joker entre mon pouce et l'index, je donnais une légère pichenette à celle-ci pour la faire tourner doucement. Je pris un air malicieux, luttant pour ne pas trop me dire que j'allais probablement écraser la jeune femme. Mais je restais méfiant. Avec un peu d'alcool dans le sang et une charmante compagnie, les erreurs de calcul pouvaient vite arriver.

- Par quoi veux-tu commencer ? Texas Hold'em, Black-Jack, Barraca pour les cartes ? Ou plutot Craps ou Yam's pour les dés?

Leiline se dit que le système de boisson est plutôt ingénieux sans même prêter attention au « valai » en question. Après tout ce qu’elle a déjà vu dans le Vandavel, elle sait que plus rien ne doit l’étonner en ces lieux. Elle apprécie la délicate attention de son hôte pour avoir préparé tout ça rien que pour cette journée et se sert un fond dans sa chope – pour éviter tout accident et une monté rapide à la tête.

Elle ressent un entrain à la limite de l’attendrissant chez lui d’ailleurs. Au vu de ses façons de faire avec les cartes ça a pourtant l’air d’être un habitué. N’a t-il pas eu souvent l’occasion de jouer ces derniers temps ? Quoi qu’il en soit l’entrain est aussi présente chez notre hybride, il sera difficile de lui effacer son charmant sourire.

Mais lorsque ça parle de Dé-raison et de gages, le Technomage réussi à déclencher quelque chose chez notre femme-chat. Face à un défi de ce genre, Corben est dans son élément et il serai très difficile de gagner contre lui et ça, la féline le sait.

Mais c’est très mal connaître Leiline que de penser qu’elle se défilerai. Elle croise ses jambes, plonge son regard dans celui de Corben – aussi souriante que lui – tout en posant son sachet de dés sur le côté de la table.

- Ai-je une tête à refuser un défi ?

Elle prend soudainement un petit sourire gêné et c’est là aussi qu’allai venir le hic concernant ce défi.

- Par contre … Je ne sais jouer à aucun de ces jeux … Ça te dérangerai de m’apprendre à jouer ? Au Black-Jack par exemple ?

C’est le seul nom qui lui est vraiment familier dans la liste, donc le premier qui lui est venu à l’esprit. Il faut aussi qu’elle réfléchisse au type de gage qu’elle peut enregistrer sur son dé qui – il faut bien l’admettre – change complètement de l’utilisation initial qu’elle voulait en faire …

Mais autre chose a réussi à attiser sa curiosité, bien plus que le reste.

- Mais avant tout ça, tu as parlé de dés enchantés. Et là, tu m’intéresses, beaucoup.

Elle se doute que le Technomage peut faire des merveilles avec sa profession et n’a qu’une hâte, de découvrir ce qui a bien pu le faire travailler sur plus de cinq jours et qui lui donne tant envie de jouer aux dés.

- Les dés enchantés pour le marché de Noël. Comme ils étaient destinés à la vente, je ne pouvais même pas jouer avec... Mais si tu es intéressée, je retiens que ce type de produit pourrait s’avérer intéressant. Que dis-tu d'en parler après notre première partie ?

Je ne m'étais jamais imaginé qu'un simple objet comme un dé de plastique pouvait avoir des utilités magiques mais Noël m'avait prové le contraire, vu le succès de ma petite tentative.

Allons y pour le black Jack. Un jeu simple et suffisamment addictif pour s'amuser un bon moment.
Je mélangais mon paquet en expliquant des règles simplifiées – nous n'étions que deux et pas dans un casino.

-Le black jack se joue rapidement : Toutes les cartes rapportent leur valeur nominales, les têtes et les 10 te rapportent 10 et l'as te rapporte 1 ou 11, selon ton choix. Le but est de vaincre la banque -ici, moi- en faisant un meilleur score qu'elle, tout en ne dépassant pas 21.

Je tirais une carte face cachée, et en donnais une face visible à ma partenaire. Je tirais une seconde carte face visible pour moi et lui exposais ses choix.

- A ton tour, tu peux demander des cartes jusqu'à ce que tu décides d'arrêter ou que tu dépasses 21. Si c'est le cas la banque gagnes immédiatement et tu perds ta mise. Si banque et joueurs sont égaux, tu récupères ta mise. Si tu pas la banque, tu gagnes l'équivalent de ta mise. Et si tu fais Black Jack – un As et une carte de valeur 10- sans que la banque ne fasse de même, tu gagnes le double.

Je présentais mes cartes devant moi. Mon 4 de trèfle faisait pâle figure face à son 9 de carreau.

- Ici, ma carte cachée peut être maximum de 11 – un As. Donc pour l'instant, pars du principe que je ne suis maximum qu'a 15, tandis qu'une carte en plus pour toi t'amènera dans le meilleur des cas à 20. Tu as donc tout intérêt à demander une nouvelle carte.

J'étais certes joueur, mais je ne tenais pas à laisser Leiline directement livrée à elle même. Je ne comptais pas la plumer -pas immédiatement, tout du moins...

Spoiler:

Elle regarde le Technomage, souriante tel une enfant déballant un cadeau.

- Ça sera avec plaisir !

Mais d'abord, place à l'action. Corben lui explique clairement et de manière brève les règles du Blackjack, ce ne sont pas les plus compliquées qu'il soit. Du moins le raisonnement de son partenaire lui semble cohérent en ce qui concerne la possibilité de reprendre une carte pour faire un score de vingt-et-un. Non sans un manque d'assurance, elle rentre dans le jeu.

- D'accord, je souhaite prendre une carte.

La carte est tirée.

Neuf de pique.

D'après ce que l'hybride a comprit – avec son score de dix-huit – il est effectivement risqué de tenter une troisième carte pour atteindre vingt-et-un. Elle suspect cependant une règle concernant « la banque », une règle que ne lui a pas encore dit le Technomage. Elle bouge ses oreilles, tout en regardant la carte distribuée et s'adresse à Corben.

- Bon, je pense que vais m'arrêter là. Mais dois-je supposer que c'est aussi le cas de la banque de pouvoir piocher d'autres cartes pour se rapprocher de vingt-et-un ?

En suivant cette logique, il est probable qu'elle perde ce premier tour, la banque peut vite rattraper son score. Même si elle apprécie la compagnie de son hôte, elle doit bien admettre qu'elle s'en méfie. Son expérience et son air malicieux ne lui inspire pas confiance pour les prochaines parties.

Elle apprend vite la petite. Je posais une main contre mes lèvres, pretextant une intense réflexion pour cacher le sourire qui naissait sur mes lèvres à chaque fois que les oreilles qui ornaient la tête de Leiline s'agitaient nerveusement.

C'était ridiculement adorable.

- Très bien. À Présent, effectivement le but de la banque est de tenter de dépasser le score des adversaires. Commençons par ma carte ca-... Génial...

Un 3 de cœur. 7 contre 18... Levant les sourcils et roulant des yeux, je tirais une nouvelle carte presque immédiatement. Je ne craignais rien, mais je ne pourrais pas aller très vite si le jeu ne décidait pas de m'aider un peu plus.

… Et une dame de carreau. Bon.

Mon air amusé fondit sur mon visage pour prendre une pose plus concentrée. Actuellement, je perdais. Et tirer une autre carte pouvait s’avérer dangereux vu que je n'avais que 4 points maximum.
Mes yeux sautaient de cartes en cartes au fur et à mesure que les rouages de mon esprits tournaient pour calculer les probabilités. Une chance sur douze d'égaliser, un tout petit peu moins d'une chance sur cinq de dépasser... Pas énorme, mais au final, un peu moins d'une chance sur trois d'au moins pour ne pas la faire gagner sa mise et -

- Hah, je devrais pas être aussi sérieux pour une première partie de test. Allons-y pour une nouvelle carte !

Un as de pique. Je la lançais négligemment sur la table où elle rejoignait ses congénères. Les proba devenaient bien trop défavorables pour moi pour essayer de doubler.

- Et la banque égalise. Là, normalement, tu récupères ta mise et la banque ne gagne rien. Si tu as des questions, c'est le moment. Je propose une série de 3 manches de chaque coté de la banque. Celui ou celle qui à le plus grand score à la fin décide de l'aventure qui nous attend avec ce truc.

Je pointais un des dé-raisons qui trônait sur la table. Si ce truc nous téléportait directement dans ce fameux Eu-topos, on pouvait s'imaginer devoir luter contre une armée de dinosaures à lasers danseurs de disco-club.
Ca pourrait faire une super chanson, un truc pareil...

Cela l'aurait étonné de gagner contre le Technomage dès le premier tour. Le battre ne sera pas chose aisée, mais qui sait, avec un peu de chance. Et puis son père lui a inculqué ça étant jeune : « Ne jamais refuser un défi ». C'est resté dans la mentalité de la jeune femme après tout, quitte à prendre de sacrés risques …

Ce qui l'intrigue, c'est plutôt c'est la manière dont Corben la regarde. Elle prend une gorgé de sa chope histoire de se détourner un instant de son regard. Par timidité ? Ça serai bien la première fois venant de la féline.

Elle se demande tout de même si derrière cet as de pique n'agit pas le titre Chance. Elle a connu l’existence de ce titre que depuis que Richye le lui ai offert. Il est logique pour elle que Corben le possède et qu'il en profite en temps de jeu, elle ferait pareil en même temps.

Elle repose délicatement sa chope et s'adresse à son partenaire.

- Ça me va. Et puis comme tu l'as dit, ce n'est qu'une partie de test. Et pourtant je dois bien l'admettre …

Elle redirige son regard vers Corben, souriante.

- Je commence déjà à apprécier ce petit jeu.

Ce qui lui manque, c'est l'ordre à programmer sur ce Dé-raison. Si l'endroit où ils sont envoyés laisse libre court à leur imagination, qu'est ce que cela peut donner ? Un endroit ou ils n'ont pour se défendre que des dés qui génère un sort de zone selon le chiffre sur lequel ils tombent avec des pétarades de partout ? Leiline a un petit rictus rien que de penser à cette idée.