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Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Sam 16 Déc - 14:19


Des rideaux bleus lui chatouillèrent le visage en entrant. A côté d'un vestibule, une jeune femme indécemment peu vétue lui «emprunta» sa veste en se faisait promettre qu'il pourrait la récupérer s'il se comportait bien dans l'enceinte du Love Hotel. Un mélange de patchouli et de myrrte embaumait l'air, à la fois suave et âpre. Un employé vint le chercher et lui fit approcher le comptoir de l'hôtel. Un registre de clientèle devant lui, Bedivere nota sans hésiter un faux nom, emprunté à une connaissance et déformée pour les besoins de l'exercice.

-Souhaiteriez-vous louer une chambre, monsieur ?

Ils échangèrent un sourire et Bedivère se fit servir quelques volumes reliés de cuir dans lesquels tout était possible. L'achat de matériel, la location de chambre à thème, la location de personnel également et pourquoi pas des amusements hors de prix à commander selon son humeur.

Jouant le jeu du client indécis, il feuilleta trois minutes entières les ouvrages devant lui. Le matériel fut vite abandonné, il voulait rester ici et non repartir chez lui les bras chargés. Il observait distraitement les visages des présentations du personnel actif dans l'hôtel et du coin de l'oeil vérifiait l'arrivée de son équipier.

Pourraient-ils obtenir du gérant de se joindre à l'une des fêtes organisées ? Peut-être. Si deux clients indécis se présentaient, il se pourrait qu'on leur permette de gagner l'une des pièces bruyantes un peu plus loin. Il n'y avait pas beaucoup d'autres options pour trouver leur victime ou attendre qu'elle arrive...
Ils allaient devoir passer un certain temps dans l'hôtel, sauf si la chance s'en mêlait.

Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Dim 24 Déc - 13:15


Il fallut quelques secondes à William pour qu’il comprît finalement là où voulait en venir son partenaire par sa réponse absconse. Bah, cela pouvait aussi marcher comme cela. L’ange avait aussi une solution tout aussi pratique mais plus définitive en quelque sorte.
Il ne rajouta plus un mot et répondit d’un hochement de tête une fois Bedivere descendu. Il se fit ensuite mener environ deux cents mètres plus loin, dans une rue vaguement résidentielle. Il paya le taxi et entra dans un hall d’immeuble, le temps de voir le taxi disparaître. Il ressortit ensuite et prit la direction du Love Hôtel.

Les mains dans les poches, le blond avait néanmoins relevé le col de son vêtement pour affronter l’air frisquet, jetant un petit coup d’œil sur le ciel sombre.

Une fois passé l’entrée du Love Hôtel, il resta quelques instants, comme hésitant. Il regarda autour de lui et s’imprégna de l’ambiance des lieux : bruits, odeurs, décorum et clientèle. Son visage restait de marbre. C’était donc ici que « tout » se passait… La charmante dame qui avait accueilli auparavant Bedivere aida William qui avait tout du client novice en la matière. Il se retrouva donc à l’accueil devant les mêmes livres, ignorant volontairement dans un premier temps son partenaire.
Devant les hésitations de l’ange, le gérant ne tarda pas à proposer finalement un petit accord aux deux clients.

« C’est que, voyez-vous, il n’est pas permis selon nos règles à une personne seule d’intégrer ces fêtes. Mais si vous êtes en couple… »

L’homme laissa sa phrase en suspens. William se tourna alors vers Bedivere et l’observa de haut en bas, comme le ferait dans le fond n’importe quel dragueur jaugeant une « cible » potentielle et qui se demanderait si elle était à son goût. Il avait le visage souriant de ceux qui appréciaient le spectacle qu’ils avaient sous les yeux mais justement, ses yeux restaient froids, vides. D’extérieur, il donnait le change de la personne ravie s’apprêtant à passer un bon moment mais les miroirs de son âme, pour celui prenant le temps de l’observer, trahissaient bien son ennui total.

« Ça irait ? » demanda l’ange sur un ton jovial et assuré à son acolyte.


Dernière édition par William Lester le Jeu 4 Jan - 3:02, édité 3 fois
William Lester
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Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Mer 3 Jan - 14:17


C’était plutôt bon pour leurs affaires, à condition qu’ils soient en couple, ils pourraient accéder aux fêtes privées. Une véritable aubaine pour leur mission. Bedivere réprima un sentiment partagé entre répulsion et frustration, puis il céda à son partenaire un léger sourire et un hochement de tête. Avec un brin d’arrogance, fugace au delà de son sourire, il se permit ce commentaire :

- J’aurais pu tomber plus mal.

On les invita à suivre le personnel, traversant quelques couloirs, ils trouvèrent bientôt l’entrée d’une salle de réception. Sofa, coussins, tentures colorées. Le summum du toc pour une fête dédiée à des plaisirs pas-si-secrets-que-ça.
Bedivere retint de justesse un soupir de lassitude. Il se concentra une seconde, le faisait hésiter à l’entrée, pour déployer autour de lui et de son compagnon la bulle protégeant leurs conversation.

- Ils nous voient mais ils ne peuvent pas nous entendre, disait-il en se rapprochant de son collègue pour éviter que les curieux de le voit parler dans le vide. Je te propose de jouer le jeu quelques instants, ensuite on profite de la foule pour se séparer. On ne devrait pas avoir trop de mal à trouver notre cible.

Le jeune homme s’éloigna de l’ange et lui décocha un clin d’oeil. Le spectacle fit son effet, la bulle invisible ne tarda pas à se dissiper et Bedivere entendit que plusieurs membres de la fête l’interpeller. Leur confiance et le réflexes qui les poussaient à attirer le sang neuf au coeur de la foule, finit de le convaincre qu’il s’agissait de professionnels.
Il jeta un regard, presque, désespéré à son équipier. Le garçon à peine adulte n’était vraiment pas dans un univers qu’il maîtrisait. Son jeune âge n’était qu’un appât de plus pour être la cible de tout ce beau monde pressés de voir ce qu’il avait dans le ventre.

Spoiler:

Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Lun 8 Jan - 14:00


William se contenta de hocher la tête à son coéquipier, notant mentalement que ce Bédivère ne manquait finalement pas de ressources et que sa capacité à pouvoir créer une bulle permettant de s’isoler des autres se retrouvait être bien utile pour l’occasion. Ils se séparèrent donc et le blond prit le temps d’observer les lieux, posant son regard calme sur la masse grouillante que formaient ces individus réunis à la recherche de plaisirs pour le moins différents.
Cela aurait-il pu l’exciter ? Pas le moins du monde. Sans non plus être révulsé par ce qu’il voyait, l’ange ne ressentait rien de particulier. Certes, pendant plusieurs millénaires, il s’était tenu bien à l’écart de ces choses pour ne finalement y « tomber » qu’avec Elliot. Pour autant, il était bien au courant des activités auxquelles pouvaient s’adonner de temps à autre des humains qui s’ennuyaient.

William jeta un vague regard à une personne qui se retirait, remplacé immédiatement par une autre sous les gémissements de plaisir d’une troisième.

Il lui sembla distinguer leur cible près d’une colonne mais Bédivère attira l’attention du blond par un de ses propres regards. William eut un peu de mal à comprendre le sens de ce regard, tellement lui-même était détaché de ces bacchanales mais il finit par saisir où était le problème. Il se rapprocha donc et lui saisit la main. Faisant un clin d’œil au dernier homme à avoir interpellé son coéquipier, il lui lança :

« Il est avec moi… Pour le moment, du moins. Après, si tu veux. »

L’ange tira légèrement Bédivère à l’écart et avisa ce qui ressemblait vaguement à un triclinium assez large. Le côté droit était occupé par un peu d’action mais ils pouvaient s’installer sur le côté gauche.
S’y asseyant, et tirant à lui son coéquipier comme s’il allait l’embrasser, William annonça, de sa voix redevenu froide :

« Sur la gauche, près de la colonne rose saumon… »
William Lester
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Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Ven 19 Jan - 20:05


Chance ou bon sens, Bédivère sauvé in extremis d’une situation embarrassante n’en était pas moins reconnaissant envers William de l’avoir extirpé de ce guêpier. Ce n’était pas avec aisance qu’il accepta d’être si proche de son équipier. Si près qu’il sentait la chaleur émaner de son corps et le souffle de sa respiration. La loyauté dont faisait preuve l’autre homme le rassura un peu. L’autre ne profiterait pas de la situation. Ils étaient donc tombés d’accord pour accomplir la mission, vite fait, bien fait. Aussi vite que le permettrait les échanges interminables de fluides dans cette salle bondée.

-Je vois.

Il jeta un vague regard sur la foule, s’arrêtant au hasard sur des visages, des rires. Il pouvait aussi bien évaluer les couples qui l’intéressaient comme il pouvait juger de la capacité de la foule à les dissimuler pour une sortie discrète. Il n’était pas convaincu de tuer l’homme sur place. Le faire au célèbre Love Hotel apporterait une publicité conforme aux souhaits de leur commanditaire. Mais cette foule les repérerait. Il y avait toujours un ou deux voyeurs parmi ces gens pour laisser leurs oreilles et leurs regards exactement là où personne ne le voulait. Par exemple, sur deux hommes en train d’extraire un troisième de la salle pour ensuite que cette pièce rapportée soit retrouvée morte. La coïncidence serait trop forte. Et bien sûr, s’ils tentaient quelque chose pendant la fête, n’importe qui pourrait les voir.
Bédivère n’était pas assez puissant pour rendre la scène invisible de l’extérieur de la bulle. Pendant cet instant de réflexion, il se rendit compte que tous les deux ne pouvaient être statiques à se parler de la pluie et du beau temps au milieu d’une orgie. Un soupir manqua de lui échapper.

-On doit attendre qu’il sorte, ou on sort et on surveille la seule sortie possible. Si tu veux que je sois utile, il faut qu’on soit dans un endroit discret et personne n’entendra rien… Je te le garanti.

Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Sam 27 Jan - 10:53


Pendant que son coéquipier se livrait à un examen des lieux, William fit exactement la même chose, laissant traîner son regard à droite, à gauche, et profitait de cris de jouissance pour tourner la tête dans cette direction comme si le spectacle l’intéressait, alors que l’ange en profitait surtout pour élargir temporairement son champ de vision.
Ces colonnes de faux-marbre au kitch provoquant desquelles pendaient des espèces de soieries roses formaient une sorte de cercle. La salle, globalement ronde, comprenait derrière eux un renfoncement qui abritait un buffet. Un client devait y reprendre un peu d’énergie en y prenant un verre de jus d’orange. Il y avait d’autres petites choses offertes. Un mouvement à l’extrémité de son champ de vision attira l’attention du blond : un serveur apportait un cocktail flambé à un client.

L’ange resserra son étreinte sur Bédivère, toujours cependant avec cet apparemment détachement entre sa proximité physique et la distance froide et professionnelle qu’il maintenait.

« Il faut faire cela ici. C’est ce qu’ils veulent. »

Les mots de William n’avaient pas été lancés sur le ton de la critique mais simplement de la constatation. Il continuait de regarder autour de lui en réfléchissant. Un homme se servait en champagne d’une bouteille tirée d’un seau, mais il finit par verser le contenu de son verre sur le visage d’un autre.

« Tu as déjà bu un B-52 ? Flambé ? »

Sans rompre complètement l’étreinte, le blond s’était légèrement reculé et continuait de regarder autour de lui, plissant les yeux comme s’il cherchait à distinguer quelque chose.
William Lester
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Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Ven 2 Fév - 23:13


De l’effroi et un malaise grandissant dans cette ambiance toujours plus oppressante. Il releva des regards, des invitations et des provocations, aucune d’elles ne lui faisaient envie. Le temps passé dans cette salle bondée emportait avec lui ses réserves de patience. Il ne tarderait plus à perdre son sang-froid et à laisser tomber cette mission impossible.

-On ne peut pas faire ça ici. On est trop exposés.

Brisant sa réserve naturelle, il s’approcha encore plus, si c’était possible il venait de réduire l’écart entre eux à l’épaisseur d’une feuille de papier. De murmures pressant, Bédivère insistait.

-Trop de personnes nous verraient.

Il aurait été possible d’insister plus longtemps si William ne lui avait pas coupé le sifflet.

-Non, qu’est-ce ?

Loin de se sentir vexé d’être le seul à ne rien connaître de la culture dominante dans la pièce, il tenta de faire disparaitre ses rougeurs faisant mine de passer une main sur ses joues malheureusement brûlantes.

-Au cas où tu n’aurais pas compris, plus vite nous feront ce que nous avons à faire, moins j’aurais de chance de commettre un impair ici. Je ne le sens pas si nous restons trop long…

Il cessa de parler, captant un regard insistant près de la porte. Interloqué, il observa fixement l’étrange personnage en partie dissimulé par une tenture. Il esquissa un sourire et malgré cette invitation, l’inconnu ne montra aucun signe d’être intéressé par lui, par William ou même par les événements en cours dans la salle de réception.

-On nous observe.

Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Ven 9 Fév - 15:22


Quelqu’un les observait ? William ne chercha pas à se retourner. Il était très probable que ce ne fût qu’un autre mateur, et dans l’éventualité où ce ne serait pas le cas, faire comprendre à cet inconnu qu’il était repéré n’était pas la bonne chose à faire. Cela pourrait renforcer sa propre vigilance et le rendre plus méfiant.

« Le B-52 est un cocktail… » commença l’ange, paraissant donc ignorer les dernières paroles de Bédivère. « Un mélange d’alcool que l’on peut faire flamber pour le spectacle. C’est ce qu’ils font ici, j’ai vu passer un serveur tout à l’heure. »

William finit par s’écarter légèrement mais gardant ses mains sur les bras de son « compagnon ». Les yeux vides, il souriait néanmoins avec ce qui semblait de la gentillesse.

« Tu as besoin d’un verre, n’est-ce pas ? » Cela n’était pas réellement une question. « Tu vas donc en commander un. Flambé, c’est très important. Et tu vas te mettre dans le coin opposé à la pièce, près de la colonne, là où leur draperie pend. Ne te retourne pas maintenant, tu regarderas plus tard. »

Le blond gardait son sourire sur le visage, parlant à voix basse mais se rapprochant à nouveau de Bédivère comme s’il allait l’embrasser sur la joue ou lui mordiller l’oreille. Il continua alors, murmurant :

« Arrange-toi pour faire trébucher le serveur qui t’apportera la commande, et que cela enflamme leur draperie. Et laisse-moi faire le reste. »

William s’écarta et se mit debout, mains sur les hanches, tête baissée sur son partenaire. Reprenant une voix normale mais toujours avec son sourire avenant, il lança :

« J’ai besoin de grignoter un petit quelque chose » désignant du menton le buffet qui se trouvait derrière eux. « Et toi ? »
William Lester
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Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Sam 17 Fév - 16:35


Feignant la complicité intime avec une maladresse touchante, il grapillait les rares centimètres encore existant entre eux, d’une main baladeuse, son visage trouvant le moyen de rougir pour accentuer son innocence.
Il ne lui fallut qu’un instant pour accepter l’idée de William. L’audacieux voulait faire ça ici, très bien. Il n’était là que pour l’aider à accomplir sa besogne dans de bonnes conditions. Le plan était risqué, voyant et tapageur, tout l’inverse du personnage qu’il avait en face de lui.

-Tu en connais un rayon…

Un temps relativement court séparait le moment où ils faisaient semblant de se bécoter comme deux adolescents et celui où il se retrouva près de la fameuse draperie, une épaule contre la colonne imitant la pierre et tout en laissant croire qu’il profitait de la vue d’un couple impatient, il regardait en coin le serveur s’approcher de lui avec son verre.

Le personnel n’était pas plus vétu que les convives. Bedivere réprima une grimace. Approchant sa main du verre par réflexe, le serveur le retint :

-Vous le voulez flambé, non ?

Il acquiesça et s’excusa, penaud, pour regarder le garçon allumer la flamme. Sauf qu’il eut un sursaut, de voir un plateau et un verre aux flammes colorées si près de lui. Manquant de se renverser en avant, il attrapa le bras du serveur, faisant s’effondrer le plateau.

Il se confondait en excuses tandis que plusieurs personnes se précipitaient pour éteindre la draperie. L’alcool s’était déversé en une large auréole sur les tissus qui ne manquèrent pas de s’enflammer à leur tour. On le repoussa sur le côté, plusieurs convives mettaient la main à l’oeuvre pour éteindre le désastre. De la fumée commença à tapisser l’atmosphère.
Diversion réussie.

Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie

Dim 18 Fév - 14:11


William s’approcha du buffet et y jeta le coup d’œil qu’avaient ceux hésitant souvent face à un choix difficile. Il nota un moelleux au chocolat dont on pouvait soi-même se couper une part plus ou moins grande, des jus de fruits peu entamés, quelques bouteilles d’alcool, puis plus loin une autre tarte et un grand saladier contenant du yaourt nature, ce qui restait dans le ton de l’événement.
Le blond s’approcha des serviettes en papier et en prit avant de s’approcher du moelleux au chocolat. L’instant d’après, il paraissait savourer sa part tout en regardant le spectacle qu’il avait devant lui.

Et il y eut comme un soupir généralisé quand plusieurs personnes s’aperçurent du feu qui avait pris.

Une certaine agitation avait pris les présents les plus proches. L’un cherchait déjà à éteindre le départ d’incendie avec une couverture mais la manipulant mal, celle-ci aussi commençait à s’enflammer. William bouscula les gens autour en lâchant un « Poussez-vous ! ». De la mousse blanche ne tarda pas à surgir dans un « pssscht » bruyant et les quelques flammes ne furent plus qu’un mauvais souvenir en moins de cinq secondes.
Un client, notant l’emplacement de l’extincteur désormais vide puisque l’appareil se trouvait dans les mains du blond, le félicita pour ses réflexes. Il y eut quelques rires nerveux voyant que l’incident se terminait par plus de peur que de mal. L’ambiance de stupre était quelque peu retombée et certains lançaient des regards noirs à Bédivère qui venait de superbement plomber l’ambiance.

« Tu me fais honte… ! » lança William à son acolyte sur le ton, mi-amusé mi-ennuyé d’un amant qui n’arriverait pas à s’énerver complètement face à la nervosité touchante d’un puceau.

Le serveur inspectait les dégâts mais il conservait un sourire poli de façade. Il ne devait guère être dans ses intentions de faire plus de remarques, alors que d’autres dans les salles s’étaient à peine interrompus et reprenaient leurs va-et-vient. Jusqu’à ce qu’un nouveau cri fut poussé, cette fois-ci reprit par d’autres au fur et à mesure que de plus en plus de personnes se rendaient compte du terrible spectacle. Un mouvement de fuite et de terreur s’amorça.

Un homme, penché en avant et immobile, répandait du sang tout autour de lui. Le manche d’un couteau dépassait à peine de sa nuque.

Poussant Bédivère vers la sortie, mais suivant en réalité le mouvement des autres qui se pressaient contre eux, William fit d’une voix inquiète :

« On… on devrait faire comme eux… Partir très vite…! »
William Lester
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Re: Même lorsqu'il n'y a qu'une seule proie


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