Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Re: Protection rapprochée
Mer 11 Fév - 16:46
Je descends à mon tour de la moderne. J'ai laissé passer sa première remarque sans réagir. En temps normal, j'aurais fait remarquer que balancer des évidences pareilles ne sert foutrement à rien, mais ignorer les lamentations de mon corps douloureux me demande déjà suffisamment d'efforts. Et puis c'est Eva, je peux essayer d'être plus... conciliant pour une fois.
Sang et larmes
Je m'efforce de tenir le rythme et de rester au même niveau que la bibliothécaire. Marcher me fatigue, mais ça reste raisonnable. Non, ce qui me fait serrer les dents et froncer les sourcils c'est que je sens mon coeur battre dans mon mollet et que je commence à frissonner. Je fais mine de rien, mais à coup sûr la plaie est infectée. Du coin de l'oeil je vois Eva qui jauge mon état. Je sais que j'ai une sale gueule, mais qu'elle essaie de m'arrêter pour voir. Cette s*loperie de jambe me mets de mauvais humeur.
Sang et larmes
Je sens que je monte en pression. La voix est sorti des abysses et me réclame du sang. A vrai dire, je pense plus qu'à ça. Je veux du sang. J'ai soif de violence ! J'en ai marre de garder le contrôle. Foutu voix de m*rde ! La ferme ! Garder le contrôle. Garder le contrôle... Je respire profondément. Un jour où l'autre j'aurais plus la force pour ce genre de c*nneries et ce sera pas beau à voir.
Sang et larmes.
Le ton de la bibliothécaire me sort de mes pensées. Elle sourit mais elle est terrifiée. Je sais pas si c'est de moi, de Carine, ou tout simplement de mourir qui lui fait aussi peur... mais si elle savait à quel point la voix se réjouit à l'idée d'affronter Carine, elle fuirait. Au lieu de ça, elle essaye de placer sa confiance en moi. A part Cort', je fais confiance à personne. On vit plus longtemps et on voit les trahisons venir quand on ne refuse pas de voir.
Sang et larmes.
Mais si j'accorde ma confiance au compte goutte, c'est pas pour autant qu'on ne peut compter sur moi. Je lui rend son sourire comme pour souligner la gravité de la demande.
- T'en fais pas. Je garde une muselière sous le bras au cas où.
Ah mi-chemin, entre la dédramatisation et la provocation. Comme quoi, on se refait pas. Voilà, qu'elle se change en loup et qu'elle part devant. J'aime pas son plan. Elle va prendre des risques inutiles, mais je suis incapable de lui courir après. C'est elle qui mène la danse. Elle passe derrière un rocher et je la perd de vue. Jobserve le terrain alentours. Une foutue steppe volcanique. Rien d'exploitable pour une embuscade. Alors je me tiens droit, enfin du mieux que je peux le faire. J'appuie le moins possible sur ma jambe blessée. Je dégaine mes flingues, remplis les chargeurs et déploie les lames. Je suis prêt à déchaîner le chaos. Qu'ils s'amènent.
Sang et larmes
Je m'efforce de tenir le rythme et de rester au même niveau que la bibliothécaire. Marcher me fatigue, mais ça reste raisonnable. Non, ce qui me fait serrer les dents et froncer les sourcils c'est que je sens mon coeur battre dans mon mollet et que je commence à frissonner. Je fais mine de rien, mais à coup sûr la plaie est infectée. Du coin de l'oeil je vois Eva qui jauge mon état. Je sais que j'ai une sale gueule, mais qu'elle essaie de m'arrêter pour voir. Cette s*loperie de jambe me mets de mauvais humeur.
Sang et larmes
Je sens que je monte en pression. La voix est sorti des abysses et me réclame du sang. A vrai dire, je pense plus qu'à ça. Je veux du sang. J'ai soif de violence ! J'en ai marre de garder le contrôle. Foutu voix de m*rde ! La ferme ! Garder le contrôle. Garder le contrôle... Je respire profondément. Un jour où l'autre j'aurais plus la force pour ce genre de c*nneries et ce sera pas beau à voir.
Sang et larmes.
Le ton de la bibliothécaire me sort de mes pensées. Elle sourit mais elle est terrifiée. Je sais pas si c'est de moi, de Carine, ou tout simplement de mourir qui lui fait aussi peur... mais si elle savait à quel point la voix se réjouit à l'idée d'affronter Carine, elle fuirait. Au lieu de ça, elle essaye de placer sa confiance en moi. A part Cort', je fais confiance à personne. On vit plus longtemps et on voit les trahisons venir quand on ne refuse pas de voir.
Sang et larmes.
Mais si j'accorde ma confiance au compte goutte, c'est pas pour autant qu'on ne peut compter sur moi. Je lui rend son sourire comme pour souligner la gravité de la demande.
- T'en fais pas. Je garde une muselière sous le bras au cas où.
Ah mi-chemin, entre la dédramatisation et la provocation. Comme quoi, on se refait pas. Voilà, qu'elle se change en loup et qu'elle part devant. J'aime pas son plan. Elle va prendre des risques inutiles, mais je suis incapable de lui courir après. C'est elle qui mène la danse. Elle passe derrière un rocher et je la perd de vue. Jobserve le terrain alentours. Une foutue steppe volcanique. Rien d'exploitable pour une embuscade. Alors je me tiens droit, enfin du mieux que je peux le faire. J'appuie le moins possible sur ma jambe blessée. Je dégaine mes flingues, remplis les chargeurs et déploie les lames. Je suis prêt à déchaîner le chaos. Qu'ils s'amènent.
- Augure
- Maitre du Miroir
- Suivi :
Titre : Noble, Optimus, Terreur des Cimetières, Lin, Tchi, Daya, Titan, Kohë, Joyeux Noël, Unelma, Hermès, Brume, Itxi, Minor, Domus, Oxygène, Salva, Incontrôlable
Race : Néphilim
Statut : Maitre de Tchen
Messages : 656
Titre débile : La méchante fée frustrée
Re: Protection rapprochée
Mer 11 Fév - 22:31
Tsss... Quand je reviens je lui en montrerai des muselières !
Carine était d'accord, se faire traiter de clebs lui était déjà insupportable quand ça venait de moi, mais alors quand la remarque venait d’Augure, nous étions deux à manquer d’humour.
Le désavantage de nous faire monter la moutarde au nez, c’est que nous étions un peu moins concentrés. Mon premier saut d’un rocher à un autre manqua de me faire tomber en bas de la ravine…
Finalement, la remarque d’Augure me rassurait un peu, il allait assez bien pour être grossier, assez mal pour redevenir taciturne. Le Tchen que je connais… Celui qui revient de mission bandé de la tête aux pieds mais avec assez de force pour réclamer sa prime.
C’est bon à prendre.
Je me parle à moi-même, ou plus exactement je parle à Carine. Déambuler entre les rochers, se cacher, attendre, écouter, reprendre la route, tout ça m’aide à reprendre le contrôle de mes nerfs. Carine m’écoute sagement.
J’essaye de lui expliquer, il ne fait pas le poids contre Augure, même blessé. L’ancien contrebandier n’hésitera sûrement pas à lui trouver la peau s’il insistait. Rien à voir avec notre précédente rencontre, celle-là pouvait devenir mortelle si le loup poussait le bouchon trop loin.
Mais Carine étant fidèle à lui-même, il bâilla et m’invita à suivre la piste.
Je les suis à la trace pendant quelques minutes. Je dénombre six types. Deux devant, au milieu du peloton, un soldat porte une mallette sous le bras un autre est à côté de lui, les deux derniers ferment la marche. Ils ont leurs mousquets en main, des lames luisantes pendent à leur ceinture.
Ouais, je suis d’accord, j’ai eu de meilleures idées que ça.
Carine évalue que passer en force ne nous apportera rien de bon. La pente escarpée n’apporte aucun abri sinon la coulée de lave froide et polie sous laquelle je suis tapie.
Je sais !
Carine couine de désapprobation.
Je sors de la coulée, je couine, je fais semblant de boiter. Je m’allonge sur le sol, les pattes étendues sur le côté et un air de chien battu au-dessus du museau, je lance un regard désespéré aux soldats de derrière.
Les deux avaient sortis leurs armes. Mais le plus âgé tourna le canon vers le sol.
-C’est juste un loup blessé…
Un couinement supplémentaire.
Aller… Vous allez pas laisser une demoiselle agoniser sous vos yeux. Que dirait Lu’faol ?!
…Oh !
Carine me souffla une idée. Pour notre première collaboration parfaitement préparée, Carine et moi échangeâmes nos places durant quelques secondes. Ma fourrure devint grise, noire, de nouveau grise et retrouva sa blancheur tâchée de sang.
L’un des hommes porte un main à sa broche censée représenter l’oiseau.
-C’est Lui ! C’est lui !
Qui ne connait pas la légende des Varvandel ? Lu’faol logé chez eux leur offrit la paix éternelle… Ce serait dommage de râter ça quand on sait qu'on va mourir aujourd'hui même.
L’homme qui jusque-là semblait le plus enclin à m’aider s’approcha doucement. La main tendue, paume vers le ciel.
-Là, ça va aller, disait-il.
Ses bottes glissaient sur les gravats.
J’allais jusqu’à lécher le bout de ses doigts. Il passa une main dans l’épaisse fourrure de mon encolure, touchant le sang.
-On dirait qu’il s’est pris une balle…
Couinement.
Traduction : bon vous allez vous ramener là ?
Le sol du volcan me parait chaud sous le ventre.
Je commençais à perdre patience. Mon regard se posa sur le soldat accompagnant le porteur du reliquaire.
Il ne voulait pas bouger. Il maintenait son arme près de sa poitrine et tentais de dissimuler le doute qui le prenait.
Pyrapolis est connue pour sa population très pieuse. Qui oserait refuser à un émissaire de Lu’faol quelques caresses réconfortantes avant la mort ? Il rangea son fusil à l’épaule et s’approcha quand mon regard lui parut trop lourd à supporter. Accroupi sa main vint flatter mon flanc.
Carine trouvait que toutes ces familiarités commençaient à faire beaucoup. Il m’enjoignit de profiter de la docilité du groupe pour passer à l’action. Mon plan ne lui semblait pas très malin mais c’était mieux que de foncer dans le tas et de voir comment ça allait marcher. Les deux qui ne voulaient pas venir vers moi étaient les moins drôles de l’histoire…
Je me relevais lentement, aidé par près de huit bras qui m’encourageaient. Si bien que mon saut brusque vers le porteur de reliques passa comme une lettre à la Poste. Je claquais des dents devant le nez de ma cible, son bras laissa échapper le temps d’une minuscule seconde la mallette qu’il tenait et mes crocs se refermèrent sur la poignée.
Souple comme un chat, je me fondis entre les deux gardes incapables de lever leur fusil car gêné par l’autre.
Dans mes oreilles résonna le cri de guerre des soldats Pyrapolites, les bottes écrasèrent les éclats de rochers, ils étaient après moi. Une balle manqua de me faucher une patte, je rebondis sur le côté après ma chute.
M*rde ! Carine !
Le pelage noir, la mallette enfermée dans sa gueule et ses yeux enragés toisèrent les soldats. Un seul eut la présence d’esprit de lever son arme. Le loup fila comme un lièvre effrayé.
Carine était d'accord, se faire traiter de clebs lui était déjà insupportable quand ça venait de moi, mais alors quand la remarque venait d’Augure, nous étions deux à manquer d’humour.
Le désavantage de nous faire monter la moutarde au nez, c’est que nous étions un peu moins concentrés. Mon premier saut d’un rocher à un autre manqua de me faire tomber en bas de la ravine…
Finalement, la remarque d’Augure me rassurait un peu, il allait assez bien pour être grossier, assez mal pour redevenir taciturne. Le Tchen que je connais… Celui qui revient de mission bandé de la tête aux pieds mais avec assez de force pour réclamer sa prime.
C’est bon à prendre.
Je me parle à moi-même, ou plus exactement je parle à Carine. Déambuler entre les rochers, se cacher, attendre, écouter, reprendre la route, tout ça m’aide à reprendre le contrôle de mes nerfs. Carine m’écoute sagement.
J’essaye de lui expliquer, il ne fait pas le poids contre Augure, même blessé. L’ancien contrebandier n’hésitera sûrement pas à lui trouver la peau s’il insistait. Rien à voir avec notre précédente rencontre, celle-là pouvait devenir mortelle si le loup poussait le bouchon trop loin.
Mais Carine étant fidèle à lui-même, il bâilla et m’invita à suivre la piste.
Je les suis à la trace pendant quelques minutes. Je dénombre six types. Deux devant, au milieu du peloton, un soldat porte une mallette sous le bras un autre est à côté de lui, les deux derniers ferment la marche. Ils ont leurs mousquets en main, des lames luisantes pendent à leur ceinture.
Ouais, je suis d’accord, j’ai eu de meilleures idées que ça.
Carine évalue que passer en force ne nous apportera rien de bon. La pente escarpée n’apporte aucun abri sinon la coulée de lave froide et polie sous laquelle je suis tapie.
Je sais !
Carine couine de désapprobation.
Je sors de la coulée, je couine, je fais semblant de boiter. Je m’allonge sur le sol, les pattes étendues sur le côté et un air de chien battu au-dessus du museau, je lance un regard désespéré aux soldats de derrière.
Les deux avaient sortis leurs armes. Mais le plus âgé tourna le canon vers le sol.
-C’est juste un loup blessé…
Un couinement supplémentaire.
Aller… Vous allez pas laisser une demoiselle agoniser sous vos yeux. Que dirait Lu’faol ?!
…Oh !
Carine me souffla une idée. Pour notre première collaboration parfaitement préparée, Carine et moi échangeâmes nos places durant quelques secondes. Ma fourrure devint grise, noire, de nouveau grise et retrouva sa blancheur tâchée de sang.
L’un des hommes porte un main à sa broche censée représenter l’oiseau.
-C’est Lui ! C’est lui !
Qui ne connait pas la légende des Varvandel ? Lu’faol logé chez eux leur offrit la paix éternelle… Ce serait dommage de râter ça quand on sait qu'on va mourir aujourd'hui même.
L’homme qui jusque-là semblait le plus enclin à m’aider s’approcha doucement. La main tendue, paume vers le ciel.
-Là, ça va aller, disait-il.
Ses bottes glissaient sur les gravats.
J’allais jusqu’à lécher le bout de ses doigts. Il passa une main dans l’épaisse fourrure de mon encolure, touchant le sang.
-On dirait qu’il s’est pris une balle…
Couinement.
Traduction : bon vous allez vous ramener là ?
Le sol du volcan me parait chaud sous le ventre.
Je commençais à perdre patience. Mon regard se posa sur le soldat accompagnant le porteur du reliquaire.
Il ne voulait pas bouger. Il maintenait son arme près de sa poitrine et tentais de dissimuler le doute qui le prenait.
Pyrapolis est connue pour sa population très pieuse. Qui oserait refuser à un émissaire de Lu’faol quelques caresses réconfortantes avant la mort ? Il rangea son fusil à l’épaule et s’approcha quand mon regard lui parut trop lourd à supporter. Accroupi sa main vint flatter mon flanc.
Carine trouvait que toutes ces familiarités commençaient à faire beaucoup. Il m’enjoignit de profiter de la docilité du groupe pour passer à l’action. Mon plan ne lui semblait pas très malin mais c’était mieux que de foncer dans le tas et de voir comment ça allait marcher. Les deux qui ne voulaient pas venir vers moi étaient les moins drôles de l’histoire…
Je me relevais lentement, aidé par près de huit bras qui m’encourageaient. Si bien que mon saut brusque vers le porteur de reliques passa comme une lettre à la Poste. Je claquais des dents devant le nez de ma cible, son bras laissa échapper le temps d’une minuscule seconde la mallette qu’il tenait et mes crocs se refermèrent sur la poignée.
Souple comme un chat, je me fondis entre les deux gardes incapables de lever leur fusil car gêné par l’autre.
Dans mes oreilles résonna le cri de guerre des soldats Pyrapolites, les bottes écrasèrent les éclats de rochers, ils étaient après moi. Une balle manqua de me faucher une patte, je rebondis sur le côté après ma chute.
M*rde ! Carine !
Le pelage noir, la mallette enfermée dans sa gueule et ses yeux enragés toisèrent les soldats. Un seul eut la présence d’esprit de lever son arme. Le loup fila comme un lièvre effrayé.
- Eva Carine
- Bibliothécaire
- Avatar © : A.Baille
Suivi :
Titre : Artisan, Cosmos, Sarkina, Perçant, Hotel, Lin, Lux, Cie, Oxygène, Curo, Domus, Uva
Race : Loup Garou
Statut : Bibliothécaire
Notes : .
Messages : 1185
Re: Protection rapprochée
Jeu 12 Fév - 13:37
Un coup de feu résonne au loin. Un et un seul. C'est pas bon signe. Je ne bouge pourtant pas. Je laisse une chance à Eva de me prouver que j'ai tort. Et le suspens ne dure pas. Un loup noir déboule à toute vitesse avec une malette dans la bouche. Je note l'info dans un coin de mon esprit. Carine est de sortie.
Sang et larmes.
Les soldats ne tarde pas à apparaître et s'ils sont surpris de me voir, ils n'en laissent rien paraître. Sur une ligne en rang, ils me mettent en joue et arment leur mousquets. Je ne vais pas leur laisser le loisir de choisir le moment d'appuyer sur la détente. D'un geste brusque je lève mes armes. Leur seule option est de tirer maintenant je le sais. J'active Itxi. Je téléporte devant moi le mec le plus grand, le plus massif. Je dévie son mousquet. Pour les autres, il est trop tard. Les doigts ont déjà pressé les détentes. Les détonations résonnent dans la plaine désolée et le pyrapolite s'écroule. Ses potes l'ont transformé en passoire.
Sang et larmes.
J'enjambe le corps et avance vers eux en boitant. Ils jettent leurs armes à feu déchargées. Ils savent qu'ils n'auront pas le temps de les réarmer. Ils dégainent leur sabres et chargent. J'active unelma. La confusion stoppe leur charge alors qu'il y a maintenant trois moi supplémentaires. Changement de tactique, ils prennent une position défensive, choisisse un des mecs qui leur font face et se dirigent rapidement vers lui.
Sang et larmes.
Je tire dans le tas. Certaines balles ricochent contre leurs armures, mais un type s'effondre raide mort et un autre en se tenant la jambe. Je lui ai explosé le genoux. Les trois qui restent obliquent vers moi en se dispersant. Alors qu'il s'approchent de ma position, j'active Brume. Un épais nuage de fumée m'enveloppe ainsi que mes assaillants. Ils sont aveugles, mais pas moi. Je peux les sentir. En fermant les yeux, je vois la lueur de leur vie. Je lève mes lames à hauteur de gorge et les croise. Je commence à les faire coulisser l'une contre l'autre, comme si je voulais cisailler l'air. Je me téléporte et c'est une gorge que je tranche.
Sang et larmes.
Les deux rescapés s'éloigne. Ils sortent du nuage. J'en sors à mon tour. Je me téléporte à côté du mec au genoux explosé et lui mets une balle dans la tête. Je fixe les deux autres. Ils foncent vers moi. Je suis épuisé. Une autre téléportation n'est pas envisageable. Il me reste trois balles dans un chargeur et l'autre est vide. Il faut que j'enchante ces foutus flingues ! J'attends que le premier coup vienne. Le sabre fend l'air. J'utilise minor. Son arme réduit de moitié et coupe du vide plutôt que ma tête. Sa lame passée, je plante celle de mon arme chargée dans sa trachée et je tire à trois reprise. Sa tête ne ressemble plus à rien et le cadavre s'écroule en m'arrachant mon arme de la main au passage.
Sang et larmes.
Il n'en reste qu'un, mais je n'ai plus qu'un atout en main. Lui, ne se précipite pas. Il observe et me tourne autour. Il fait en sorte de toujours se trouver du côté de ma jambe blessée. Lorsqu'il estime qu'il y a une ouverture il passe à l'attaque. Un coup de taille dirigé vers mon flanc. Alors qu'une fine pellicule lumineuse bleue recouvre mon avant-bras je l'interpose à la lame et bloque l'attaque. Ma riposte ne se fait pas attendre. De mon autre ma main, armée de mon second flingue, je tente de lui trancher les mains. Il voit venir le coup, et lâche son arme plutôt que de perdre ses mains et je ne sais comment, il arrive dans le même temps à envoyer voler mon flingue et à m'assener un coup de boule.
Sang et larmes
Je recule sous le coup, mais ma jambe blessée me trahi et je tombe à la renverse. Le mec se jette sur moi, je tend la paume vers lui et lui balance une décharge, mais il dévie ma main et l'onde de choc part dans les airs. Ses mains serrent mon cou et sa tête vient percuter la mienne à trois reprises. Je suis sonné, complètement K.O et pourtant... je l'entends clairement. La voix réclame du sang, elle hurle à me rendre sourd et puis soudain le silence.
Sang et larmes.
Quand je reprends conscience, je suis à cheval au dessus du type. J'ai les bras lourds et les cestes recouvertes de sang. Mon visage est poisseux. J'ai un goût ferreux dans la bouche. Le type... le type a la trachée arrachée, on voit clairement des traces de dents. Quant à sa tête... ça n'a plus rien d'une tête. Je me laisse tomber sur le côté, j'attrape le sabre du mort et m'extirpe de la marre de sang. Je me traîne et adossé contre la roche, je tousse. Je crache le sang, son sang. Je cherche une clope et l'allume. C'est pas aujourd'hui que je mourrai, mais c'est foutrement pas passé loin.
Sang et larmes.
Je retrouve peu à peu mes esprits. Eva... où est Eva ? Et est-ce bien elle qui viendra ou Carine... Je ferme les yeux et tout de suite je la repère. Je raffermi ma prise sur le sabre et je me lève comme je peux. Je me dirige lentement vers elle, sans mouvement brusques, sans dégager d'agressivité, mais prudent et prêt à garder le loup à distance s'il le faut.
Sang et larmes.
Les soldats ne tarde pas à apparaître et s'ils sont surpris de me voir, ils n'en laissent rien paraître. Sur une ligne en rang, ils me mettent en joue et arment leur mousquets. Je ne vais pas leur laisser le loisir de choisir le moment d'appuyer sur la détente. D'un geste brusque je lève mes armes. Leur seule option est de tirer maintenant je le sais. J'active Itxi. Je téléporte devant moi le mec le plus grand, le plus massif. Je dévie son mousquet. Pour les autres, il est trop tard. Les doigts ont déjà pressé les détentes. Les détonations résonnent dans la plaine désolée et le pyrapolite s'écroule. Ses potes l'ont transformé en passoire.
Sang et larmes.
J'enjambe le corps et avance vers eux en boitant. Ils jettent leurs armes à feu déchargées. Ils savent qu'ils n'auront pas le temps de les réarmer. Ils dégainent leur sabres et chargent. J'active unelma. La confusion stoppe leur charge alors qu'il y a maintenant trois moi supplémentaires. Changement de tactique, ils prennent une position défensive, choisisse un des mecs qui leur font face et se dirigent rapidement vers lui.
Sang et larmes.
Je tire dans le tas. Certaines balles ricochent contre leurs armures, mais un type s'effondre raide mort et un autre en se tenant la jambe. Je lui ai explosé le genoux. Les trois qui restent obliquent vers moi en se dispersant. Alors qu'il s'approchent de ma position, j'active Brume. Un épais nuage de fumée m'enveloppe ainsi que mes assaillants. Ils sont aveugles, mais pas moi. Je peux les sentir. En fermant les yeux, je vois la lueur de leur vie. Je lève mes lames à hauteur de gorge et les croise. Je commence à les faire coulisser l'une contre l'autre, comme si je voulais cisailler l'air. Je me téléporte et c'est une gorge que je tranche.
Sang et larmes.
Les deux rescapés s'éloigne. Ils sortent du nuage. J'en sors à mon tour. Je me téléporte à côté du mec au genoux explosé et lui mets une balle dans la tête. Je fixe les deux autres. Ils foncent vers moi. Je suis épuisé. Une autre téléportation n'est pas envisageable. Il me reste trois balles dans un chargeur et l'autre est vide. Il faut que j'enchante ces foutus flingues ! J'attends que le premier coup vienne. Le sabre fend l'air. J'utilise minor. Son arme réduit de moitié et coupe du vide plutôt que ma tête. Sa lame passée, je plante celle de mon arme chargée dans sa trachée et je tire à trois reprise. Sa tête ne ressemble plus à rien et le cadavre s'écroule en m'arrachant mon arme de la main au passage.
Sang et larmes.
Il n'en reste qu'un, mais je n'ai plus qu'un atout en main. Lui, ne se précipite pas. Il observe et me tourne autour. Il fait en sorte de toujours se trouver du côté de ma jambe blessée. Lorsqu'il estime qu'il y a une ouverture il passe à l'attaque. Un coup de taille dirigé vers mon flanc. Alors qu'une fine pellicule lumineuse bleue recouvre mon avant-bras je l'interpose à la lame et bloque l'attaque. Ma riposte ne se fait pas attendre. De mon autre ma main, armée de mon second flingue, je tente de lui trancher les mains. Il voit venir le coup, et lâche son arme plutôt que de perdre ses mains et je ne sais comment, il arrive dans le même temps à envoyer voler mon flingue et à m'assener un coup de boule.
Sang et larmes
Je recule sous le coup, mais ma jambe blessée me trahi et je tombe à la renverse. Le mec se jette sur moi, je tend la paume vers lui et lui balance une décharge, mais il dévie ma main et l'onde de choc part dans les airs. Ses mains serrent mon cou et sa tête vient percuter la mienne à trois reprises. Je suis sonné, complètement K.O et pourtant... je l'entends clairement. La voix réclame du sang, elle hurle à me rendre sourd et puis soudain le silence.
Sang et larmes.
Quand je reprends conscience, je suis à cheval au dessus du type. J'ai les bras lourds et les cestes recouvertes de sang. Mon visage est poisseux. J'ai un goût ferreux dans la bouche. Le type... le type a la trachée arrachée, on voit clairement des traces de dents. Quant à sa tête... ça n'a plus rien d'une tête. Je me laisse tomber sur le côté, j'attrape le sabre du mort et m'extirpe de la marre de sang. Je me traîne et adossé contre la roche, je tousse. Je crache le sang, son sang. Je cherche une clope et l'allume. C'est pas aujourd'hui que je mourrai, mais c'est foutrement pas passé loin.
Sang et larmes.
Je retrouve peu à peu mes esprits. Eva... où est Eva ? Et est-ce bien elle qui viendra ou Carine... Je ferme les yeux et tout de suite je la repère. Je raffermi ma prise sur le sabre et je me lève comme je peux. Je me dirige lentement vers elle, sans mouvement brusques, sans dégager d'agressivité, mais prudent et prêt à garder le loup à distance s'il le faut.
- Augure
- Maitre du Miroir
- Suivi :
Titre : Noble, Optimus, Terreur des Cimetières, Lin, Tchi, Daya, Titan, Kohë, Joyeux Noël, Unelma, Hermès, Brume, Itxi, Minor, Domus, Oxygène, Salva, Incontrôlable
Race : Néphilim
Statut : Maitre de Tchen
Messages : 656
Titre débile : La méchante fée frustrée
Re: Protection rapprochée
Jeu 12 Fév - 23:39
Carine fondit rapide comme une flèche laissant Augure derrière lui. Il s’arrêta cent-cinquante mètres plus loin.
Dans sa précipitation il freina brusquement et se blottis contre le tronc d’un vieux pin, sa respiration haletante, gênée par son bagage.
Les oreilles farcies des sons de la bataille son poitrail gronda d’une basse inquiétante.
Carine posa la mallette à terre, il bâilla largement pour délasser ses mâchoires ankylosées. L’odeur du sang lui fit lever le nez. Je le sentais lutter contre lui-même. Il avait eu peur, la balle nous avait effleuré et la pente aurait pu nous emporter, les hommes nous rattraper… Il avait senti la mort passer près de lui.
Carine part du principe qu’on n’est jamais mieux servis que par soi-même. Et, peut-être bien que mes injonctions à aller aider Augure l’influencèrent un peu. Il abandonna le reliquaire entre les racines et fit demi-tour.
Il n’avait pas prévu de trouver Augure en plein carnage. La bête était bien trop intelligente pour se montrer à ce moment-là. Cela ne l’empêchait pas de fixer son regard sur Nephilim et sur le corps s’émiettant sous ses coups.
Mon âme voulait se révulser, rien ne vint. Je me trouvais partagée entre dégoût et frustration, celle de ne pas réussir à réellement être touchée par cette vision.
Il n’a toujours pas bougé quand Augure s’approche. Je le sens tendu et inquiet. Le monstre est prêt à mordre. Ses babines se retroussent, sa masse parait grossir quand il se tasse sur ses pattes fichées dans le sol.
Carine sait reconnaître un danger quand il en voit un. Il sent qu’une confrontation ne serait pas gagnée d’avance malgré la blessure de son adversaire.
Quand je lui demande la place, il me la cède progressivement, à la manière d’un chien qui s’en va par petits pas prudents, la tête tournée vers ce qu’il laisse derrière lui : un autre prédateur. Il semble que je sois la mieux placée pour gérer celui-là en plus.
Je retrouve mon corps humain endoloris et tremblant. Les transformations successives, l’écho des balles, le sang, la fumée… Cette journée nous avait éprouvé plus que je ne l’aurais imaginé. Je me levais et je toisais Augure et son sabre. On eût dit un autre homme que celui avec qui j’étais partie quelques heures plus tôt.
Si Carine meure, je meure. Cela me tue de la dire, sans mauvais jeu de mot, je n’ai pas envie que Carine meure. Pas avant que nous possédions à nouveau un corps chacun.
Tchen a l’air de tenir debout, je le prie d’attendre une seconde quand je m’exclame “la mallette”... Je coure la récupérer. Cela prend moins de trente secondes. Je l’ouvris, les sphères luisent sous mes yeux. Elles semblent quelconques, des reliques comme on en voit partout dans les temples de la zone inconnue… Les reliques de Lu’faol sont biens plus belles. La hache noire du temple de Varvandel est une oeuvre d’art en soi. Une guillotine menaçante levée au milieu du templs. Un défi pour quiconque a le courage de poser la main sur l’autel.
Un regard entendu pour Augure, je saisis son bras. Direction le sanctuaire par voie Perçant. Il n’avait même pas intérêt à contester… Je ne suis pas assez forte pour nous protéger tous les deux.
Je suis aussi d’avis qu’il reste en vie.
A l’arrivée au portail des urgences, dans la cohue et l’odeur si particulière de l’hôpital, notre prise en charge fut immédiate. Tchen et Eva dans un sale état, les petites mains en blouses nous séparèrent pour nous soigner dans les salles les plus adaptées à nos blessures respectives.
Ou plutôt elles emportèrent Augure dans la minute et moi…
-Je reste dehors.
-On ne va pas vous soigner sur le perron !
-Je ne vous laisse pas le choix, ce que j’ai sous le bras menace de tout faire sauter, je préfère autant que ça se passe au milieu de la place plutôt qu’au milieu de l’hôpital.
A cette heure du jour la grande place devant l’hôpital était déserte sinon un ou deux sans-abris dormant sur les bancs.
Ma remarque jette un blanc.
Un guérisseur se saisit de mon bras et m’emporte au dehors des urgences. On nous fait place nette pour nous laisser sortir. Mes doigts crispés sur la mallette, je ressens le picotement familier du manque d’afflux sanguins dans ces extrémités.
Un vigile nous accompagne, il évacue les quelques malheureux de l’espace et s’en va avec eux.
-Vous savez jusqu’où ça exploserait si…
-Non. Je sais que c’était fait pour créer une ouverture dans le cratère d’Arcturus.
-D’Arcturus !
-Des terroristes…
Les fumeroles supportent 4 quartiers au complet au dessus de ses plafonds. J’estimais que nous avions un peu de marge.
Le guérisseur s’affaira sur mon oreille et mon coup.
-Il y a beaucoup de sang.
-Ce n’est pas le miens. Vous pourriez faire un truc pour ma hanche ?
Il souleva la chemise que je portais et trouvais un large bleu en formation. Un regard interloqué et condescendant s’ouvrit sous ses sourcils.
-J’ai trébuché, me justifiais tandis qu’il s’affairait dessus.
Je m’endormis, la tête calée sur mes bras, eux-mêmes posés sur la mallette au beau milieu de la place avec pour seule compagnie Carine, qui trouvait le banc inconfortable. Il préférait les couvertures moelleuses de notre chez nous.
Je n’avais pas la force de lui expliquer que c’était “chez moi” et que les bombes ne devaient pas être trimballées à travers l’Entre-Monde.
Cela venait peut-être des varvandel, de Lu’Faol ou de la bêtise d’A’vogenlhil, mais les sphères étaient intactes dans le coffret quand un médecin vint me réveiller et me parler d’Augure.
Un peu vaseuse, je n’entendis pas grand chose des informations, seulement que si elle m’en parlait c’est qu’il avait le droit aux visites.
Mais ce serait mieux s’il sortait de l’hôpital tout de même.
Dans sa précipitation il freina brusquement et se blottis contre le tronc d’un vieux pin, sa respiration haletante, gênée par son bagage.
Les oreilles farcies des sons de la bataille son poitrail gronda d’une basse inquiétante.
Carine posa la mallette à terre, il bâilla largement pour délasser ses mâchoires ankylosées. L’odeur du sang lui fit lever le nez. Je le sentais lutter contre lui-même. Il avait eu peur, la balle nous avait effleuré et la pente aurait pu nous emporter, les hommes nous rattraper… Il avait senti la mort passer près de lui.
Carine part du principe qu’on n’est jamais mieux servis que par soi-même. Et, peut-être bien que mes injonctions à aller aider Augure l’influencèrent un peu. Il abandonna le reliquaire entre les racines et fit demi-tour.
Il n’avait pas prévu de trouver Augure en plein carnage. La bête était bien trop intelligente pour se montrer à ce moment-là. Cela ne l’empêchait pas de fixer son regard sur Nephilim et sur le corps s’émiettant sous ses coups.
Mon âme voulait se révulser, rien ne vint. Je me trouvais partagée entre dégoût et frustration, celle de ne pas réussir à réellement être touchée par cette vision.
Il n’a toujours pas bougé quand Augure s’approche. Je le sens tendu et inquiet. Le monstre est prêt à mordre. Ses babines se retroussent, sa masse parait grossir quand il se tasse sur ses pattes fichées dans le sol.
Carine sait reconnaître un danger quand il en voit un. Il sent qu’une confrontation ne serait pas gagnée d’avance malgré la blessure de son adversaire.
Quand je lui demande la place, il me la cède progressivement, à la manière d’un chien qui s’en va par petits pas prudents, la tête tournée vers ce qu’il laisse derrière lui : un autre prédateur. Il semble que je sois la mieux placée pour gérer celui-là en plus.
Je retrouve mon corps humain endoloris et tremblant. Les transformations successives, l’écho des balles, le sang, la fumée… Cette journée nous avait éprouvé plus que je ne l’aurais imaginé. Je me levais et je toisais Augure et son sabre. On eût dit un autre homme que celui avec qui j’étais partie quelques heures plus tôt.
Si Carine meure, je meure. Cela me tue de la dire, sans mauvais jeu de mot, je n’ai pas envie que Carine meure. Pas avant que nous possédions à nouveau un corps chacun.
Tchen a l’air de tenir debout, je le prie d’attendre une seconde quand je m’exclame “la mallette”... Je coure la récupérer. Cela prend moins de trente secondes. Je l’ouvris, les sphères luisent sous mes yeux. Elles semblent quelconques, des reliques comme on en voit partout dans les temples de la zone inconnue… Les reliques de Lu’faol sont biens plus belles. La hache noire du temple de Varvandel est une oeuvre d’art en soi. Une guillotine menaçante levée au milieu du templs. Un défi pour quiconque a le courage de poser la main sur l’autel.
Un regard entendu pour Augure, je saisis son bras. Direction le sanctuaire par voie Perçant. Il n’avait même pas intérêt à contester… Je ne suis pas assez forte pour nous protéger tous les deux.
Je suis aussi d’avis qu’il reste en vie.
A l’arrivée au portail des urgences, dans la cohue et l’odeur si particulière de l’hôpital, notre prise en charge fut immédiate. Tchen et Eva dans un sale état, les petites mains en blouses nous séparèrent pour nous soigner dans les salles les plus adaptées à nos blessures respectives.
Ou plutôt elles emportèrent Augure dans la minute et moi…
-Je reste dehors.
-On ne va pas vous soigner sur le perron !
-Je ne vous laisse pas le choix, ce que j’ai sous le bras menace de tout faire sauter, je préfère autant que ça se passe au milieu de la place plutôt qu’au milieu de l’hôpital.
A cette heure du jour la grande place devant l’hôpital était déserte sinon un ou deux sans-abris dormant sur les bancs.
Ma remarque jette un blanc.
Un guérisseur se saisit de mon bras et m’emporte au dehors des urgences. On nous fait place nette pour nous laisser sortir. Mes doigts crispés sur la mallette, je ressens le picotement familier du manque d’afflux sanguins dans ces extrémités.
Un vigile nous accompagne, il évacue les quelques malheureux de l’espace et s’en va avec eux.
-Vous savez jusqu’où ça exploserait si…
-Non. Je sais que c’était fait pour créer une ouverture dans le cratère d’Arcturus.
-D’Arcturus !
-Des terroristes…
Les fumeroles supportent 4 quartiers au complet au dessus de ses plafonds. J’estimais que nous avions un peu de marge.
Le guérisseur s’affaira sur mon oreille et mon coup.
-Il y a beaucoup de sang.
-Ce n’est pas le miens. Vous pourriez faire un truc pour ma hanche ?
Il souleva la chemise que je portais et trouvais un large bleu en formation. Un regard interloqué et condescendant s’ouvrit sous ses sourcils.
-J’ai trébuché, me justifiais tandis qu’il s’affairait dessus.
Je m’endormis, la tête calée sur mes bras, eux-mêmes posés sur la mallette au beau milieu de la place avec pour seule compagnie Carine, qui trouvait le banc inconfortable. Il préférait les couvertures moelleuses de notre chez nous.
Je n’avais pas la force de lui expliquer que c’était “chez moi” et que les bombes ne devaient pas être trimballées à travers l’Entre-Monde.
Cela venait peut-être des varvandel, de Lu’Faol ou de la bêtise d’A’vogenlhil, mais les sphères étaient intactes dans le coffret quand un médecin vint me réveiller et me parler d’Augure.
Un peu vaseuse, je n’entendis pas grand chose des informations, seulement que si elle m’en parlait c’est qu’il avait le droit aux visites.
Mais ce serait mieux s’il sortait de l’hôpital tout de même.
- Eva Carine
- Bibliothécaire
- Avatar © : A.Baille
Suivi :
Titre : Artisan, Cosmos, Sarkina, Perçant, Hotel, Lin, Lux, Cie, Oxygène, Curo, Domus, Uva
Race : Loup Garou
Statut : Bibliothécaire
Notes : .
Messages : 1185
Re: Protection rapprochée
Sam 14 Fév - 13:58
Je lâche le sabre alors qu'Eva retrouve un corps humain. Elle devrait fuir après ce qu'elle a vu et pourtant... Elle va juste récupérer la malette contenant les reliques. J'en profite pour récupérer mes armes et les ranger. J'ai le regard dans le vide et je m'emmure dans le silence. Je me sens sale et ça n'a rien à voir avec le sang qui macule mes mains. J'ai laissé sortir le pire de moi et... à chaque fois quand je reprends le contrôle j'ai envie de gerber. Dans ces moment là, j'y pense encore et encore, à cette balle qui résoudrait le problème...
Sang et larmes.
Je me laisse embarquer par Eva. Je me laisse emmener par les médecins. J'enlève mes fringues quand on me le demande. Je me penche quand il y a besoin. Bref, je fais ce qu'on me dit. Mais je ne suis pas là. Je ne suis pas tout à fait revenu. Je repense à mes frères et sœurs Nephilims de mon monde. A cette violence innée qui nous anime. A certains des nôtres qui ont succombé à leur bestialité...
Sang et larmes.
Après les médecins, viennent les mages. Il guérissent ma jambe, ressoudent mes côtes et résorbent mes bleus. Je suis mis sous antibiotiques pour éliminer l'infection qui coule dans mon sang et puis on me laisse de quoi me nettoyer en m'indiquant une salle d'eau. J'y vais et planté là devant le lavabo, je fixe le miroir. Il suffit d'un passage pour que le gant se pare de rouge et de noir. Je le rince abondamment et le porte de nouveau à mon visage. Je frotte frénétiquement. Je continue bien après que mon visage soit propre. Comme si je pouvais nettoyer une souillure bien plus profonde. Et puis sans crier gare, j'arrache le miroir du mur et le brise par terre. Je hurle... parce qu'aucun foutu mot ne peut exprimer la rage et le dégoût que je ressent, parce que si cette haine ne sort pas, je vais exploser. Parce que je n'ai pas le droit de lâcher prise !
Sang et larmes.
Une infirmière accours, mais elle se garde bien d'approcher. Le spectacle n'est pas à son goût. Que ça soit par elle-même ou à cause de mon regard, elle comprend qu'elle sera plus utile ailleurs. Elle quitte la pièce. Ma perche, ma perfusion et moi, on retourne sur le lit. Je suis fâtigué. Je m'endors comme une masse. A mon réveil, je retrouve un semblant de sérénité. Je sais pas combien de tems j'ai pioncé, mais c'est déjà trop. On a un boulot à finir. La poche d'antibiotiques est vide. J'arrache la perf' et me rhabille.
Sang et larmes.
Je sors du sanctuaire et j'avise Eva qui se trouve sur la place. On l'a visiblement soignée elle aussi. Je récupère la malette qui est auprès d'elle, avant de m'éloigner un peu. Je préfère garder mes distances. C'est déjà une folie qu'elle ne se soit pas barrée en courant après ce qu'elle a vu, je ne vais pas l'emm*rder plus de ma présence. Je le détaille un instant... dans un sens elle a de la chance. Le monstre qui est en elle, celui dont elle a peur, celui qu'elle combat. Celui-là n'est pas elle. Elle peut blâmer Carine pour ce qu'il fait. Ce n'est pas mon cas.
Sang et larmes.
Je ne sais pas quoi faire de cette malette. Peut-être a-t-elle une idée, mais je suis incapable de sortir un mot. Je lui fais un signe de la main. Sortons déjà des fumerolles...
Sang et larmes.
Je me laisse embarquer par Eva. Je me laisse emmener par les médecins. J'enlève mes fringues quand on me le demande. Je me penche quand il y a besoin. Bref, je fais ce qu'on me dit. Mais je ne suis pas là. Je ne suis pas tout à fait revenu. Je repense à mes frères et sœurs Nephilims de mon monde. A cette violence innée qui nous anime. A certains des nôtres qui ont succombé à leur bestialité...
Sang et larmes.
Après les médecins, viennent les mages. Il guérissent ma jambe, ressoudent mes côtes et résorbent mes bleus. Je suis mis sous antibiotiques pour éliminer l'infection qui coule dans mon sang et puis on me laisse de quoi me nettoyer en m'indiquant une salle d'eau. J'y vais et planté là devant le lavabo, je fixe le miroir. Il suffit d'un passage pour que le gant se pare de rouge et de noir. Je le rince abondamment et le porte de nouveau à mon visage. Je frotte frénétiquement. Je continue bien après que mon visage soit propre. Comme si je pouvais nettoyer une souillure bien plus profonde. Et puis sans crier gare, j'arrache le miroir du mur et le brise par terre. Je hurle... parce qu'aucun foutu mot ne peut exprimer la rage et le dégoût que je ressent, parce que si cette haine ne sort pas, je vais exploser. Parce que je n'ai pas le droit de lâcher prise !
Sang et larmes.
Une infirmière accours, mais elle se garde bien d'approcher. Le spectacle n'est pas à son goût. Que ça soit par elle-même ou à cause de mon regard, elle comprend qu'elle sera plus utile ailleurs. Elle quitte la pièce. Ma perche, ma perfusion et moi, on retourne sur le lit. Je suis fâtigué. Je m'endors comme une masse. A mon réveil, je retrouve un semblant de sérénité. Je sais pas combien de tems j'ai pioncé, mais c'est déjà trop. On a un boulot à finir. La poche d'antibiotiques est vide. J'arrache la perf' et me rhabille.
Sang et larmes.
Je sors du sanctuaire et j'avise Eva qui se trouve sur la place. On l'a visiblement soignée elle aussi. Je récupère la malette qui est auprès d'elle, avant de m'éloigner un peu. Je préfère garder mes distances. C'est déjà une folie qu'elle ne se soit pas barrée en courant après ce qu'elle a vu, je ne vais pas l'emm*rder plus de ma présence. Je le détaille un instant... dans un sens elle a de la chance. Le monstre qui est en elle, celui dont elle a peur, celui qu'elle combat. Celui-là n'est pas elle. Elle peut blâmer Carine pour ce qu'il fait. Ce n'est pas mon cas.
Sang et larmes.
Je ne sais pas quoi faire de cette malette. Peut-être a-t-elle une idée, mais je suis incapable de sortir un mot. Je lui fais un signe de la main. Sortons déjà des fumerolles...
- Augure
- Maitre du Miroir
- Suivi :
Titre : Noble, Optimus, Terreur des Cimetières, Lin, Tchi, Daya, Titan, Kohë, Joyeux Noël, Unelma, Hermès, Brume, Itxi, Minor, Domus, Oxygène, Salva, Incontrôlable
Race : Néphilim
Statut : Maitre de Tchen
Messages : 656
Titre débile : La méchante fée frustrée
Re: Protection rapprochée
Dim 15 Fév - 21:38
Un sourcil levé en guise d’approbation stupéfaite je regarde Augure me rejoindre. Il se saisit des reliques, ce à quoi je ne trouve rien à redire. Je m’adapte à son allure et je fais bien attention à rester à sa hauteur.
Je jalouse un peu sa chance d’avoir eu le temps de se débarbouiller. Moi, je suis encore maculée de sal*peries et il n’y a pas que de la boue sur mes vêtements.
Tandis que je jauge de quelques coups d’œil son état, j’avise aussi de son humeur maussade.
C’est un euphémisme. De mon point de vue, je dirais qu’il tuera le premier qui osera lui dire "bonjour". Je me sens moins courageuse quant au sujet que je voulais aborder.
Un énième petit coup d’œil discret, je me jette à l’eau –façon de parler, on pourrait dire que je dessine une cible sur mon visage.
-Tu n’as peut-être plus envie d’écouter mes réponses à tes questions de tout à l’heure, mais je vais quand même y répondre. Ça nous occupera sur le chemin…
Je cherche un petit signe d’approbation sur son visage.
Décidée, je me mets tout de même à parler. Mettre des mots sur Carine et son carnage me donne l’impression d’être de nouveau pleinement humaine.
-J’ai quitté Varvandel par vanité, ce volcan-là est une cloche de verre, rien y entre, rien n’en sort. C'est une charmante bourgade où tu t’ennuierais royalement.
C’était quoi, cinq ans auparavant ?
-Je suis partie et toute empreinte de naïveté et d’arrogance, je me suis faite dévorer par un loup. Mais on ne tue pas une Varvandel sans qu’il n’y ait de conséquence. Lu’Faol ne pouvait pas le punir pour une faute que j’ai commise au départ. Alors il nous a punis tous les deux. Il nous a maudis tous les deux. Je ne serais libre que le jour où il décidera que notre… coopération sera assez harmonieuse à son goût.
Je regarde droit devant moi. Nous gagnerons bientôt la porte de Tern, je n’ai pas envie de retrouver la lumière du jour. Mes yeux rougis dévoilent ma fatigue. J’ai envie d’une douche et d’un repas… Végétarien.
-Le seul moyen de coopérer avec Carine c’est d’approuver ses carnages. Je refuse d’être complice de ça. Alors… J’ai accepté l’exil.
Les hauts escaliers menant à la surface s’ouvrent devant nous. Je ne sais pas s’il m’écoute mais nous passons le temps. S’il a mieux à proposer ça peut se faire, évidemment, je peux aussi me taire et le laisser ressasser ses idées noires.
-La bibliothèque n’est pas si inconfortable que ça… Il faut bien entendu éviter de classer les aventuriers sur une échelle allant de l’idiot congénital au suicidaire fou furieux… Ce que je fais, parfois, quand des malappris viennent poser leurs coudes sur mon bureau.
Un bref soupir.
-Ma famille me manque un peu, je dois bien l’admettre.
Ce regain de sentiment me pince le cœur et me fait froncer les sourcils en une mauvaise imitation de mon partenaire. Je tâche de sourire.
-Je t'imagine mal le faire mais si tu souhaites larguer du leste, parler de ta malédiction, je ne suis pas psy, mais je sais me taire assez longtemps pour écouter.
Même si en ce moment ça ne semble pas être mon point fort. Je glus mes dents les unes aux autres jusqu'à arriver au sommet des marches. Une petite trotte quand on sait l'état dans lequel nous sommes.
-Il faut trouver un moyen de se débarrasser de ces reliques rapidement. Puisque N’akeisarïn a proposé de nous aider, je suggère de lui soumettre ces éléments pour destruction. Sinon… Il doit bien y avoir un endroit plutôt désert où les enterrer définitivement.
Nous avions encore un problème.
-Mon perçant est inutilisable et le tiens est déchargé. J’appelle un taxi ?
Je jalouse un peu sa chance d’avoir eu le temps de se débarbouiller. Moi, je suis encore maculée de sal*peries et il n’y a pas que de la boue sur mes vêtements.
Tandis que je jauge de quelques coups d’œil son état, j’avise aussi de son humeur maussade.
C’est un euphémisme. De mon point de vue, je dirais qu’il tuera le premier qui osera lui dire "bonjour". Je me sens moins courageuse quant au sujet que je voulais aborder.
Un énième petit coup d’œil discret, je me jette à l’eau –façon de parler, on pourrait dire que je dessine une cible sur mon visage.
-Tu n’as peut-être plus envie d’écouter mes réponses à tes questions de tout à l’heure, mais je vais quand même y répondre. Ça nous occupera sur le chemin…
Je cherche un petit signe d’approbation sur son visage.
Décidée, je me mets tout de même à parler. Mettre des mots sur Carine et son carnage me donne l’impression d’être de nouveau pleinement humaine.
-J’ai quitté Varvandel par vanité, ce volcan-là est une cloche de verre, rien y entre, rien n’en sort. C'est une charmante bourgade où tu t’ennuierais royalement.
C’était quoi, cinq ans auparavant ?
-Je suis partie et toute empreinte de naïveté et d’arrogance, je me suis faite dévorer par un loup. Mais on ne tue pas une Varvandel sans qu’il n’y ait de conséquence. Lu’Faol ne pouvait pas le punir pour une faute que j’ai commise au départ. Alors il nous a punis tous les deux. Il nous a maudis tous les deux. Je ne serais libre que le jour où il décidera que notre… coopération sera assez harmonieuse à son goût.
Je regarde droit devant moi. Nous gagnerons bientôt la porte de Tern, je n’ai pas envie de retrouver la lumière du jour. Mes yeux rougis dévoilent ma fatigue. J’ai envie d’une douche et d’un repas… Végétarien.
-Le seul moyen de coopérer avec Carine c’est d’approuver ses carnages. Je refuse d’être complice de ça. Alors… J’ai accepté l’exil.
Les hauts escaliers menant à la surface s’ouvrent devant nous. Je ne sais pas s’il m’écoute mais nous passons le temps. S’il a mieux à proposer ça peut se faire, évidemment, je peux aussi me taire et le laisser ressasser ses idées noires.
-La bibliothèque n’est pas si inconfortable que ça… Il faut bien entendu éviter de classer les aventuriers sur une échelle allant de l’idiot congénital au suicidaire fou furieux… Ce que je fais, parfois, quand des malappris viennent poser leurs coudes sur mon bureau.
Un bref soupir.
-Ma famille me manque un peu, je dois bien l’admettre.
Ce regain de sentiment me pince le cœur et me fait froncer les sourcils en une mauvaise imitation de mon partenaire. Je tâche de sourire.
-Je t'imagine mal le faire mais si tu souhaites larguer du leste, parler de ta malédiction, je ne suis pas psy, mais je sais me taire assez longtemps pour écouter.
Même si en ce moment ça ne semble pas être mon point fort. Je glus mes dents les unes aux autres jusqu'à arriver au sommet des marches. Une petite trotte quand on sait l'état dans lequel nous sommes.
-Il faut trouver un moyen de se débarrasser de ces reliques rapidement. Puisque N’akeisarïn a proposé de nous aider, je suggère de lui soumettre ces éléments pour destruction. Sinon… Il doit bien y avoir un endroit plutôt désert où les enterrer définitivement.
Nous avions encore un problème.
-Mon perçant est inutilisable et le tiens est déchargé. J’appelle un taxi ?
- Spoiler:
- Tu reprends à Tern ou au temple selon ce que tu préfères : allonger le trajet ou nous rendre rapidement au temple
- Eva Carine
- Bibliothécaire
- Avatar © : A.Baille
Suivi :
Titre : Artisan, Cosmos, Sarkina, Perçant, Hotel, Lin, Lux, Cie, Oxygène, Curo, Domus, Uva
Race : Loup Garou
Statut : Bibliothécaire
Notes : .
Messages : 1185
- Augure
- Maitre du Miroir
- Suivi :
Titre : Noble, Optimus, Terreur des Cimetières, Lin, Tchi, Daya, Titan, Kohë, Joyeux Noël, Unelma, Hermès, Brume, Itxi, Minor, Domus, Oxygène, Salva, Incontrôlable
Race : Néphilim
Statut : Maitre de Tchen
Messages : 656
Titre débile : La méchante fée frustrée
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Protection rapprochée [fin]
» Protection rapprochée [suite]
» Protection rapprochée [suite n°2]
» Enquête : Garde rapprochée
» Protection et évacuation
» Protection rapprochée [suite]
» Protection rapprochée [suite n°2]
» Enquête : Garde rapprochée
» Protection et évacuation
Entre-Monde Forum RPG :: Archives :: Archives :: Entre-Monde : Première époque :: Archives du RolePlay :: [RPG] La Zone du Dehors
Page 3 sur 3