Noël, le Marché des Forges

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J'arborais fièrement ma nouvelle montre. C'était une exercice d'autant plus difficile qu'il gelait allègrement sur la capital et que j'avais ostensiblement relevé mes manches pour m'afficher.
Je riais bien en pensant que nous sommes censés être plus résistant au froid... Sûrement parce que nous vivons dans le froid tous les jours. Sauf que cette vie là est du passé, ma couche de gras protectrice a largement fondue avec mes primes ces derniers mois.

Je me promenais dans le marché de bon humeur avec mon cadeau bien en vue. Maintenant je devais offrir quelque chose en retour.
Je m'arrêtais devant le stand de la forge pour y regarder attentivement les produits spéciaux.

-Bonjour, je vais vous acheter une paire de mitaine, une de ces jolies besaces et cette arbalète que je vois là-bas.

Je quittais le stand les bras chargés et le visage de celui qui s'apprête à faire plaisir à quelqu'un d'autre.

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Ambre rentre dans la forge, toute exitée. C'est le marché de Noël ! bon une armée risque de tomber sur l'entre monde mais c'est pas une raison pour ne pas se faire plaisir. Surtout quand se faire plaisir passe par l'achat d'une arme. Pour les cadeaux on verra plus tard. La jeune femme bave devant un Katana depuis un bon moment déjà. Une lame toute banale sans garde, un manche en bois poli et un fourreau allant de pair. Elle regarde le forgeron dans les yeux et lui demande combien pour l'ensemble. Elle à presque l'impression que le commerçant se moque d'elle. Elle donne donc l'argent au commerçant attrape sont du et se met à réfléchir.... Il lui faut un nom. Argentum. Ouai ça sonne bien.

Que puis-je offrir à une tête brûlée qui passe plus de temps à taquiner la faucheuse qu'à respirer ?

Automatiquement, Karan se dirigea vers le stand de la forge. Il lui semblait presque normal d'aller y trouver un cadeau approprié pour son récent employeur. K'ouen était typiquement le genre de jeune tête dont il pouvait prédire l'avenir.
Auparavant, ce genre d'individu dans une armée était de celles pour qui il se préparait dès le départ à annoncer leur décès aux familles avec les politesses d'usages, ses condoléances, le devoir accompli, "votre fils était un héros, madame". Mais Wergeld n'avait aucune famille connue encore en vie.
Ayame peut-être, mais il serait au courant du décès de son protégé plus vite que celui ou ce qui le tuerait alors...

-La côte de maille, s'il vous plait.

Une idée de génie : essayer de prolonger la vie de celui qui lui permet de payer ses factures à la fin du mois.

Nij râla un bon coup. Des cadeaux, des cadeaux et encore des cadeaux à faire... Bon, puisqu'il était plus ou moins de bonne humeur, il entra dans la forge, salua les marchands et se mit à chercher d'éventuels cadeaux pour Wergeld et Karan. Deux personnes à qui il ne pensait pas offrir des choses... Soupir... Bon, il était maitre de miroir et riche, autant faire bonne impression et passer pour généreux.
Il s'avance vers le comptoir et s'y accouda.

- Bonjour... Bon, je vous prendrais une épée à deux mains et... (il réfléchit un instant) et une paire de mitaines en cuir et laine de mouton noir. C'est pour offrir je vous laisse faire deux emballages très... ostentatoire. Il sourit avant de sortir de sa bourse la somme quémandée.

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