Quitter la Grande Ville

[Suite de " Comme un poisson dans l'Ordae ]

Les « êtres-humains » sont plus organisés qu’il n’y parait. Derrière les jumeaux, un mur. Devant eux, 3 guerriers qui ne craignent pas les Lames. Ces « Êtres-Humains » sont plus résistants. Plus courageux. Plus dangereux. Mais les Zergling ne tremblent pas. Ils observent en grognant les soldats qui approchent. Les muscles sont tendus. Les pattes ancrées dans le sol. Au prochain pas des soldats, les Lames chanteront.

Après la bataille de la rue, les Zergling ont quitté l’endroit sans plus de considération pour l’Atrya blessé et l’humain mort dans la boue. Le combat était terminé. Ils devaient désormais rentrer chez eux. Mais les Êtres-Humains eurent une autre idée. Les stopper. Et malgré leur rapidité, les deux frères s’étaient fait acculés dans les bas-fonds du quartier.  Aussi avaient-ils du se battre à nouveau. Laissant nombreux blessés dans leurs sillages. La fatigue commençait à meurtrir les muscles. L’esprit fusionnel avait compris que les Zergling ne tiendraient pas indéfiniment. Aussi avait-il décidé de quitter la ville. Pour revenir plus tard.

Le premier soldat fait un pas en avant. Lève son arme derrière son bouclier pour frapper. Dans une posture de défi, les Zergling montrent les crocs. Lèvent leurs Lames. L’une d’elle ripe sur l’écu métallique. La lame d’acier se fiche dans la carapace de chitine. Le corps des Zergling prodigue des mutations depuis le début de la bataille dans la rue. La protection est dure, mais pas au point de parer le morceau de fer.
Malheureusement pour le guerrier, son arme a touché la créature. Il tente de retirer son arme. Celle-ci est suffisamment enfoncée pour  que le guerrier doive s’y reprendre à deux fois pour récupérer sa lame. Les Zergling n’ont pas ce problème. Trois Lames d’os viennent cueillir le soldat à la base du cou nu. Lorsqu’elles se retirent, un bruit de succion résonne dans le cul-de-sac. Dans un gargouillis, le soldat tombe à genoux, une main à sa blessure béante.
Les deux autres attaquent les jumeaux pour venger leur camarade. L’épée bloquée dans la carapace gène à l’articulation du dos. Le frère indemne se jette sur l’un des soldats, l’entrainant en arrière. L’épaisse armure de fer qu’il porte le protège des coups rageurs, mais il ne peut riposter efficacement.  La demi-seconde d’hésitation du dernier soldat permet au Zergling blessé de le contourner pour quitter la ruelle. Son frère rugit une dernière fois sur le soldat à terre avant de rejoindre son jumeau.

Courant à travers les ruelles, ignorant les cris et les bruits de course derrière eux, ils cherchent un moyen de quitter la ville. Trop de direction, trop peu de temps d’analyse. Soudain une immense place. Au centre, un gouffre, plusieurs machines et de nombreux êtres. Un tunnel. L’esprit fusionnel ose croire qu’il vient de retrouver une entrée du prodigieux réseau organique souterrain qui parcourait Char. Et malgré les cris d’alertes des deux  soldats, les deux Zergling disparaissent dans la bouche sombre que forme l’entrée Sud-ouest des Fumerolles.

[RP Clos, suite dans les Fumerolles]