Suite d'une soirée finalement pas ordainaire [PV Wu]

Notre arrivée dans l'hôpital ne passa pas inaperçue. En effet, un maître portant son second ca n'était pas tous les jours qu'on voyait cela! En avancant dans ce dédale de galeries, je découvris un nouveau monde fait de potions, de magie et de croyances. N'y étant jamais venu, l'atmosphère me plut immédiatement : Tous ces médecins, guérisseurs, magiciens et même scientifiques m'attirainet avec leur mélangent et leurs potions tanto malodorantes, tanto de jolies couleurs. Je ne pouvais m'empêcher de passer devant chaque partie réservées à l'un ou l'autre. Je m'arrêtais toutes les cind minutes, commençaient à repartir puis m'arrêter de nouveau, juste à côté cette fois.

Wergeld étant devant moi, je décidai raisonnablement de me tourner sagement vers lui. Il déposait son fardeau aux urgentistes nous attendant déjà là. Il ne sembalit nullement curieux de tout ce qui nous entourait, préférant surement se concentrer sur le sort de son second. Je n'osais pas trop parler, de peur de le brusquer. Même si cela me démengeais! Ses idées de travails me plaisais bien et je ne savais comment réaborder le sujet après le départ des urgentistes.

- Il semble tenir le choque Ayame, je le trouve très courageux... Il s'en remettra vite!

Ma phrase me sembla d'un coup très creuse mais je ne trouva rien de plus et de mieux à ajouter. L'atmosphère des souterrains me mettaient assez mal à l'aise en fin de compte, à cause peut etre de l'absence du soleil. Tout me parut obscur et je m'assis à même le sol avant de me trouver mal. Je réussis neanmoins un joli sourire que j'adressais à Wergeld.

Aller à l'hopital ne fut pas le plus difficile, ce qui fut vraiment embêtant c'était surtout le regard des passants qui lorgnaient sur Ayame endormi (evanoui ?) sur mon épaule avec une moue mi révoltée, mi dégoûtée, un brin de pitié traversait quelque fois le regard de certains abrutis. Humains ou non, les comportements étaient sensiblement identiques, quand bien même certaines races sont plus tolérantes naturellement, la vie en communauté dans l'Entre-Monde a peu à peu forgé des attitudes, des comportements communs entre les différents individus. La vie en société, quoi. Un sociologue aurait adoré vivre ici rien que pour établir de nouvelles théories sur l'humanité ou, et ce serait plus correct, sur l'Universalité.

L'hôpital, je le connaissais peu, même si je me mettais souvent dans des situations pas possibles je m'arrangeais pour ne jamais être soigné ici. Des lions pourraient me dévorer vivant que j'irais faire recoller mes morceaux dans un village tranquille plutôt qu'aux Fumeroles. Trop de monde, trop de blanc, trop de trucs étranges et agonisant dans les couloirs. Je crois comprendre pourquoi personne n'aiment les hôpitaux, il y a trop de souffrance en un si petit endroit. C'est comme goûter à la maladie et à la douleur alors qu'on y vient juste pour de rapides visites. Je la sens sur ma langue, l'amertume de ceux qui sont coincés ici, l'effroi de ceux qui perdent peu à peu le contrôle de leur existence. Merde, j'aime vraiment pas cet endroit.

À peine entré qu'on récupère Ayame sur une civière et pouf qu'on le fait disparaitre comme par magie je ne sais où dans un bloc d'opération ou une salle d'auscultation.

-Ouai, il est résistant et on a vu pire tous les deux. J'ai faillis oublier. Je vais contacter des sanctuaris, ils te raccompagneront chez toi ou, où tu voudras.

J'approchais le bureau d'une secrétaire médicale, elle me toise méchamment en dessous de ses sourcils noirs. Sa peau est si sombre qu'elle brillait de reflets violets et dans son complet d'infirmière elle avait l'air d'une mère défendant jalousement ses petits. Bref, je lui rends un regard neutre -même pas peur !-.

-J'ai besoin de téléphoner.
-Est-ce une urgence ?
-Non, mais... Attendez.

Je fouilles mes poches, pas moyen de trouver mon écusson sans Aya pour me dire où il l'a fourré. Je tâte la poche arrière de mon jean pour enfin sentir mon portefeuille, qui ne contient pas grand chose si ce n'est -miracle!- mes armoiries et mon badge de la banque. Je dégaine l'écusson qui ressemble à une carte d'identité moyenâgeuse (Tern en fait des plus simples en plastique... mais je préfère le métal et les emblèmes quasi religieux). L'infirmière louche sur l'écusson l'air de demander si c'est du lard ou du cochon.

-Et vous êtes ?
-K'ouen en personne, filez moi ce téléphone !

Elle me tend bien obligée le combinée et l'appareil pour que je puisse y taper le numéro... Seulement, c'est Aya qui se charge des technologies habituellement. Je suis totalement perdu sans mon second. Verdict final, je rend l'appareil à l'infirmière et lui ordonne d'appeler une escorte de sanctuaris pour ma pomme.
Tâche accomplie, elle m'indique que deux gardiens viendront me chercher dans une heure, ils ont personne de libre avant.
Autant transmettre le message à Chiddori.

-Ils arrivent dans une heure, je t'offre à boire ?

La cafétéria n'est pas loin et j'irais voir si Ayame va bien quand j'aurais assuré la protection de la gamine... Chaque chose en son temps. Ayame ! Guéris vite, l'administration c'est ton job normalement !

N'ayant pas l'habitude de me faire invitée, je bredouilla une phrase inintelligible. Puis surtout, la certaine froideur qu'il avait mis quand il parlait à l'infirmière me laissais perplexe. Que lui arrivait-il de spécial? Bon, à part l'accident de son collègue... Oui, en fait ca expliquait pas mal le cas!

- Et bien... Je... Oui, avec plaisir!

J'esquissai un sourire a son intention, comme d'habitude, puis me tourna un peu dans tous les sens pour essayer de repérer un bar, café ou bistrot. Seuls me sauta aux yeux les boutiques bizarres des guérisseurs et autres médecins pas nets du tout. Ils me rendirent tous mon regards, s'attendant peut etre a etre solliciter par nous. Je rougis légèrement sous leurs regards et me retourna vers Wergeld, le maitre de K'ouen. C'était peut-etre aussi a cause de lui que les regards se fixaient sur nous.

- Bien mais euh... Tu ne connaitrais pas un endroit plus sympa qu'ici? Parce que ce passage des Fuméroles n'est pas très accueillant à mon simple avis.

Après coup, je me souvins de sa phrase lancée sans prévenir.

- Attends une seconde, comment ca me ramener chez moi??

Pour la première fois, je sentis bouillonner en moi le début d'une colère noire. Pour qui ce prenait ce pathétique maître d'un miroir plus vraiment d'actualités?! Pensait-il que je me laisserai embarquer par des messieurs en armures cirées?! Il ne connaissait pas les elfes de pures souches si c'était ainsi!

Un endroit plus sympa, pourquoi pas. Aya ne se relèverait pas avant un certain temps et il fallait occuper la jeune fille avant que ses gardes ne viennent la chercher. J'enfonçais mes mains dans mes poches, et commençait à partir, on trouverait bien un petit restaurant ou un café où s'arrêter une petite heure.
Cependant, la réplique qu'elle me sortit me fit froncer les sourcils, elle était Schyzo ou quoi ?

-Y a dix minutes t'étais d'accord pour repartir accompagnée et là j'ai l'impression de t'envoyer en taule...

Je ne comprenais rien aux filles, sincèrement. Elles changent d'avis comme de chemise, elles sont toujours hyper à cheval sur des trucs inutiles et se prennent tout le temps le chou avec en prime... Je me souvenais parfaitement l'avoir prévenu du projet de la faire accompagné pourtant. Jouer les orgueilleuse maintenant n'était pas franchement une bonne idée, mais puisqu'elle venait d'en dehors de la ville, sûrement n'envisageait-elle pas qu'il y a dans ces rues des créatures que même les maitres ont du mal à tenir tranquille. Des choses face auxquelles même moi j'aurais du mal à m'en sortir vivant s'il m'arrivait de vouloir me battre contre eux.

-Les sanctuaris ne te feront aucun mal, ils te serviront de taxi, tu leur diras où tu veux aller et ils t'y accompagneront. Après ça, ils disparaitront en considérant que tu t'es trouver une endroit tranquille où tu ne risqueras rien.

Je laissais échapper un long soupir exaspéré. Non, je suis pas diplomate encore moins avec les filles.

-En attendant que je retrouve ceux qui ont fait à ça à Ayame, que j'en fasse des confettis, tu vas devoir être prudente.

Les Sanctuaris arrivèrent plus tôt que prévu, ils débarquèrent dans la salle d'attente prêts à mordre et me coupèrent dans mon élan. Le bon côté de se faire une bonne réputation c'est qu'on nous reconnait facilement. Ils se dirigèrent droit sur nous à grandes enjambées. Je les saluais simplement et après avoir dit un dernier au revoir à Chiddori je l'abandonnais pour rejoindre les couloirs menant à la chambre d'Ayame.
Même si je dois attendre des heures devant une porte close, j'étais prêt à attendre qu'ils me le remettent sur pieds.


[rp clos]

(Chi, très trop longue à te motiver pour rp, j'ai clos)