Une soirée ordinaire dans le quartier [ PV Wu ]

Son sourire crispé était, malgré tout, un bon début pour me faire un véritable ami dans ce monde. Mais tout de meme, je ne m'attendais pas à faire connaissance avec LE grand maître de K'ouen avec son capitaine de garde sur le dos, qui plus est. C'ets scène me sembla me sembla trop irréelle pour être vrai et un fou rire me gagna d'un coup. J'essayais du mieux que je pus de le refouler, pendant que le maître discutais avec son second. J'entendis néanmoins celui-ci complimenter mon physique et le roug eme monta aux joues. Je me retournais à l'appel de mon prénom et écouta gentimment wergeld me présenter Ayame (le surnom "Aya" pris tout son sens à ce moment-là d'ailleurs!) :

- Enchantée de vous rencontrer tous le deux. C'est vraiment un honneur de voir en chair et en os un maître... A croire que vous étiez invisible jusqu'à présent!

Je n'avais pas pu m'enpêcher de sortir cette phrase, la trouvant juste. Je lui ressortie encore mon sourire ravageur. Rien ne me faisais plus que de parler tranquillement avec cet homme tout à fait... Inexpressif!

- Et ne t'en fais pas Wergeld, murmuais-je, Je m'ennuyais de toute façon. Je n'ai rien d'autres à faire de spécial donc pourquoi me priverais-je d'un petit bout de chemin en plus avec vous?!

J'avais l'impression que mon sourire n'avait presque pas quitté mon visage de la soirée et la petite brise chaude qui caressait mon visage et faisait voler mes cheveux me donnait des frissons de joie. Je marchais calmement dans la direction que prennait Wergeld, tournant dans une autre ruelle de temps en temps.

- Ce que je fais dans la vie?!

Je m'étais tournée vers l'homme qui venait de sortir cette question plutôt banale mais qui ressemblait à un piège. Je n'étais sensée avoir "que" 16 ans dans son monde et je ne pouvais donc rien faire de mes dix doigts.

- Et bien rien, répondis-je prudemment, Je t'apprends sans surprise, je pense, que je n'ai que 16 ans ici et que je ne peux donc rien faire de mes dix doigts.

Mon visage s'était assombri. J'était habituée à travailler et je m'étais retrouvée à ne rien faire de mes journées, comme une petite vieille... Ou enfant.

Invisible... C'est peu de le dire. Ayame ricane quand je lève les yeux au ciel. Invisible en ville, visible sur K'ouen quand j'y travaille, visible dans la zone du dehors quand je pars chasser des monstres, c'est à peu près tout. Au moins ma réputation de tueur de lions s'est propagée jusque dans les quartiers malfamés de la grande ville. Avec Caliope nous sommes devenus des héros pour certains, des monstres de cauchemars pour d'autres... Un coup d'oeil pour la jeune femme, je me répétais que c'était vraiment rare de rencontrer quelqu'un qui s'y connait si peu sur la ville. Pourtant, à part les paysan qui vivent sur les îles, la plupart des gens connaissent au moins un peu le monde dans lequel ils vivent, au moins leur ville et ses dirigeants. Je n'allais pas la blâmer, j'étais pas vraiment dirigeant de la ville, mon rôle n'avait de sens qu'en dehors de cette dernière.
La suite m'arracha un petit rire.

-Tu ne peux rien faire dans Tern c'est vrai, mais si tu changes de quartier pour Ordae par exemple, ils seraient ravis d'embaucher une jeune serveuse ou une vendeuse. Et puis, tu peux toujours sortir de la ville, y a un tas de villages.

Ayame cru bon d'en rajouter une couche avec un petit rire qui le fit presque couiner de douleur. J'haussais les épaules pour accentuer son mal histoire qu'il arrête de rire pour un rien. La dernière fois qu'il s'était amusé d'une nouvelle rencontre une certaine Calysta avait faillit finir embrocher sur mon épée. Et quand on connait la taille de mon épée préférée... Elle l'avait un peu cherché aussi, et Aya lui avait presque forcé la main. Foutu casse-pied à aimer les ennuis.

-Y a Atlantis, fit-il après avoir retrouvé ses esprits.

Atlantis. Je n'y étais pas retourné depuis l'aventure avec Fafnir. Un mauvais souvenir, vraiment mauvais. Je me disais que j'aurais pu y aller à nouveau, voir pourquoi ma mère avait choisi cet endroit et pas un autre pour sa solitude. Après tout c'était une belle ville, un endroit calme et paisible et le paysage avait de quoi satisfaire les curieux, avoir l'océan à ses pieds n'est pas donné à tout le monde.

-C'est un bel endroit et là bas aussi on peut travailler dès qu'on est assez grand pour le faire.

Le travail des enfants n'étaient un problème que dans Tern, la ville moderne avait quelque chose contre faire bosser de jeunes personnes. Encore, un gamin de dix ans ne sera embauché nulle part ailleurs que dans Magna, mais dès qu'on est un peu plus vieux, un peu plus réfléchit et capable d'obéir à un ordre, alors, trouver du travail n'est plus si compliqué. Il suffit de le vouloir, de le vouloir vraiment.
Une arcade en pierre blanche marquait l'entrée pour les fumeroles, nous y étions. J'approchais l'entrée et un signe pour les deux sanctuaris qui gardait l'endroit suffit à les interpeller. Au moins m'avait-il reconnu. L'un deux voulu se charger d'Ayame, je lui lançais un regard noir. Plus fort que moi c'est rare, très rare, alors j'étais le mieux placé pour porter mon ami. L'autre sanctuaris nous ouvrit la voie pour descendre sous terre, les urgentistes nous attendaient déjà au pied des marches pour emporter l'elfe qui surmonter bravement la douleur de ses os cassés.


[je te laisse ouvrir dans les Fumeroles, à l'hôpital "le sanctuaire des braves", on continuera là bas x) ]