Re: Les chiens de Mirinar

Quelque chose me dit que Ken est tout simplement le genre de mec avec lequel je vais tôt ou tard me friter. Mais bon, pas trop le choix de me le coltiner, surtout lorsque je vois l'air arrogant de l'ange, on est très mal barré! Et voilà qu'un nouveau luron se pointe et qu'en prime, il se ramène avec un chien noir. Je le désigne du doigt, on sait jamais

Les chiens de Mirinar - Page 2 Miniuriko

«Au pire, si on n'a pas le droit de tuer la bête de Mirinar, on peut pas prendre le cœur de celui là? »

Ben quoi? Je demande au cas où! Si on peut éviter de se fatiguer... mais bon, visiblement, il faut vraiment qu'on se démerde pour trouver l'autre clebs. C'est bien ma veine et je sens que le nouveau venu n'a pas spécialement apprécié que je propose de disséquer son animal de compagnie.

Lorsque K'ouen demande si quelqu'un a déjà fait la chasse aux bêbêtes de la forêt d'Ing, je lève la patte

« Perso, je suis presque une experte dans la chasse aux touvores... »

C'est déjà pas mal quand on sait l'appétit vorace de ces sales bêtes... mais après, faut reconnaître que l'intelligence ne fait pas partie de leurs principales qualités

Spoiler:

Des créatures intelligentes ? Bah ça dépendait de ce qu'il entendait par « intelligentes ». Considérant que même un boa constricteur était toujours plus intelligent que K'ien, ouai, des tas. Haine hocha juste la tête, histoire de, sans conviction. Vu le regard appuyé d'Ayamé quand il avait fallu expliquer qu'on ne tuait pas le gentil chienchien, il devait bien être au courant. S'il avait su qu'il fallait emmener son curriculum vitae tiens... Bref, il n'empêchait que là, il commençait à s'ennuyer à mort. Non mais sans déconner quoi, il se serait cru dans une classe verte, avec le moniteur qui demandait qui avait déjà chassé le Dahu. D'ailleurs en parlant de Dahu, y'en avait un beau qui se pointait vers eux d'un pas tout joyeux avec son maître. Tiens, un chien noir ! Quelqu'un avait un pic à brochette? Un regard en travers à miss Uriko pour lui envoyer un sourire en coin. Les grands esprits se rencontrent... Ouai mais qu'elle s'imagine pas des trucs non plus, Neythen qui rit ne sera pas à moitié dans son lit.

« Ça m'frait bien plaisir qu'y m'gobe tiens. Au moins ça nous f'ra d'l'action. »

Et puis avec son endosquelette à la con, il pouvait toujours s'amuser le clebs magique. Et sinon il était encore loin leur foutu lac ?

Vhan s'approcha du groupe qui semblait déjà bien préoccupé et les suivit à la file indienne en direction du lac. La remarque de la jeune féline ne le fit guère réagir, elle ne faisait de toute façon même pas la différence entre un loup et un chien, par ailleurs n'étant pas ce genre d'homme impulsif et colérique qui s'énerve à la moindre fausse note, l'envie d'y placer une défensive verbale ou ne serait-ce qu'une brève réplique à sa connerie ne suscitait aucunement son intérêt. Restant alors de marbre, il observa d'un œil vif ses coéquipiers, tous bien différents les uns des autres. Vhan préférait la discrétion, tandis que les autres conversaient en rapport à la situation avec des paroles plus ou moins pertinentes, Vhan, lui, exhibait un silence total.

Vhan imaginait un chien gigantesque et féroce qui ne pouvait être vaincu par un si petit groupe. Comment allaient-ils donc s'y prendre pour arracher le cœur d'une créature de cette ampleur et pareille envergure ? Cette question resta pour l'instant un véritable mystère, et bien que la mission désignait une tâche extrêmement difficile, Vhan continua pas à pas, avec les autres volontaires, le chemin qui les ramènerait sûrement à lui. Il se décida finalement d'exprimer quelque chose.

« Comment s'organisera t-on lorsque le chien se tiendra face à nous ? »

Tout ce silence, ça le rendait nerveux. Il avait beau lever le nez au ciel, il ne voyait aucun oiseau sous la canopée, ça le déconcertait. Quel vide... Il en venait presque à apprécier les propos plus ou moins avisés des autres membres du groupe, qui meublaient au moins l'atmosphère oppressante. Il esquissa même presque malgré lui un sourire en réponse à la pique d'Uriko. Si seulement c'était aussi simple, il aurait été comblé ! Du moment que ce n'était pas lui qui devait s'approcher du loup, en tout cas.

"Pas moi" répondit-il sommairement à Wergeld, parce que bon, à défaut d'avoir une âme de petit four, il passait généralement plus de temps à survoler les forêts qu'à y chasser.

Il faillit trébucher sur une racine, et, les nerfs déjà à vif, passa à deux doigts de répliquer très vertement au nouveau venu. Si c'était pour poser ce genre de questions qu'il ouvrait la bouche, Uriel préférait encore le silence, tout macabre qu'il lui parut. ... Ou peut-être pas, en fait. Ce n'est pas entièrement pour s'entendre parler qu'il répondit, mais en partie au moins.

"Comme l'a déjà dit le Maître là-bas," dit-il en s'efforçant de rester poli, "ça ne serait pas mal de savoir quel danger il représente avant de monter un plan. Et savoir s'il semble intelligent ou pas, déjà, ce serait plus pratique pour "négocier"."

Il ne prit pas la peine de préciser que si combat il devait y avoir, il ne resterait pas aux premières lignes ; les coups d'œil méfiants qu'il jetait en permanence autour de lui lui semblaient assez explicites.

Ayame traduisit en un sourire solaire ce que je pensais tout bas... Personnellement je n'aurais pas souris pour le dire tout haut, mais, pas la peine de chercher à comprendre ce qu'il se passe dans la tête d'un elfe.
Sept bon kilomètres à cette allure nous en aurions pour une bonne heure à rejoindre le lac. C'était la prédiction la plus proche possible jusqu'à ce que je baisse les yeux au sol. Nous marchions habituellement sur une mousse épaisse qui étouffait le moindre son. Mais, il arrivait que les arbres déchirait le manteau verdâtre. Evidemment, il n'y avait pas que des racines qui transparaissaient.

-J'ai trouvé une trace.

Ce n'était pas vraiment un coussinet canin mais vu la forme je supposais que s'en était, malgré les affreuses traces de griffures.

-Marquée profondément. Il coure. Droit vers le lac.

Aya penché au dessus de moi releva subitement la tête. Il chercha dans le regard des quatre autres s'ils avaient entendu. Mais bien sûr pas d'elfe dans les parages donc pas d'ouïe supersoniques non plus. Une odeur déjà forte pour lui et commençant tout juste à me pourrir l'odorat s'ajouta à ces drôles de bruits qu'il entendait. Moi aussi j'ai regardé les autres, non je ne me demandais pas qui était le responsable, mais s'ils sentaient eux-aussi.

Ok... je suis d'accord que la trace que K'ouen a trouvé ressemble vaguement à une patte de chien, mais franchement déjà, comment il sait que la bête a les mêmes pattes qu'un chien? Surtout s'il ne sait pas quelle taille il a!

Bon, je vais pas commencer à chercher des noises à un Maître, surtout qu'il parait qu'il a de la force l'animal pour un humain! Bon, je suis pas sure que tout le monde ait entendu le coup de la patte du chien, mais bon, l'avantage d'être une panthère c'est que j'ai quand même l'ouïe fine! Malheureusement pour moi, l'odorat aussi et alors que j'avance encore un peu, je me peux m'empêcher de mettre la manche de mon kimono rouge sur mon nez et grimacer

« Hey!! Qui est le con qui a lâché une caisse! Sérieux c'est dégoutant! »

Comment ça, ça vient pas de quelqu'un du groupe? N'allez pas me dire qu'on a un machin en décomposition s'étant fait un collier d'œufs pourris se balade dans le coin!

Je décide de me mettre à quatre pattes, j'ai entendu parler de la créature qui avait attaqué les "héros" de Mirinar, franchement si un chertan et un loup rose se sont fait démonter comme ça, je suis même pas sure qu'on puisse faire mieux!

« Et aujourd'hui au programme de notre sortie découverte : les empreinte de Big Foot. Oooh... ».

Ben notre haine sur deux jambes ça ne l'impressionnait pas du tout ! Bordel mais pourquoi ils s'arrêtaient encore ? Sans déconner même un unijambiste en déambulateur arriverait avant eux à ce rythme. Alors, armée de sa légendaire bonne humeur et sans même faire mine de ralentir, Neythen traça sa route droit devant, passant devant Uriel, devant Uriko et devant Wergeld qu'il bouscula au passage. Oups. Pas fait exprès. Ou peut-être que si. Bizarrement, plus il réduisait la distance qui le séparait de K'ouen et plus il avait envie de lui casser la gueule. Un vieux grief à propos d'une guérisseuse, cherchez pas. Et pour donner une note joyeuse à son coup d'épaule, il grogna comme seul un pit-bull savait faire.

« On est suivis. »

On savait jamais, ça pouvait toujours intéresser les Castors Junior de savoir qu'ils étaient traqués. En attendant il n'avait pas tellement l'intention d'attendre bien sagement qu'on vienne le bouffer, alors il avança, ouvrant la marche, se foutant éperdument de savoir si les autres le suivait ou non. C'était vrai que ça puait... et pour cause. Un bon quart d'heure de marche plus tard le silence oppressant se déchira à peine au « pat-pat-pat » s'avançant vers eux. N. fit volte-face et haussa un sourcil. Dire qu'ils avaient pas le droit de faire bobo à la faune locale... ben ils étaient pas dans la merde. Remarquez, ils avaient déjà l'odeur.

Spoiler:

Il ne voulait même pas savoir ce qui passait par la tête du grand type baraqué. Qu'on le prenne pour un dingue, mais pour Uriel la découverte d'une créature potentiellement dangereuse à proximité entraînait naturellement l'une de ces deux réponses : fuir ou la chercher pour l'affronter. Pas continuer à crapahuter encore un quart d'heure dans la jungle, à la queue-leu-leu comme une jolie brochette prête à consommer, pendant que la bestiole continuait à leur rôder autour - un fait rendu évident par quelques autres empreintes semées au hasard, par les bruits peu rassurants venant des sous-bois, et surtout par l'odeur. Il était bien content de ne pas être à la place d'Uriko, tiens. Mais il avait suivi comme un gentil mouton obéissant, et il était un peu tard pour remettre les décisions de Ken en question.

Le sous-bois était trop dense pour qu'ils aient tous la place d'y manœuvrer correctement, aussi dès qu'Uriel vit quelque chose bouger du coin de l'œil, ni une, ni deux, il bondit vers l'arbre le plus proche et se hissa souplement sur la première branche à sa portée. En les voyant tous réagir à sa présence, la créature s'arrêta pour les toiser. Elle se dressa sur ses pattes arrière et poussa un cri sourd, un chuintement discordant qui le fit grincer des dents.

"On est d'accord que c'est pas un chien, ça, hein ?" lança-t-il pour confirmation à K'ouen, la voix légèrement paniquée.

Instinctivement, il appela la foudre qui vint se loger dans la paume de sa main.

-Elle a pas une tronche de caniche, on peut lui faire sa fête.

Les scientifiques avaient déjà listés quelques têtes de bestioles peu communes qui se baladaient sur Mirinar. Et si je ne me trompe pas, celle ci à des congénères plus au nord de l'île. La tuer ne fera pas trop de mal à l'écosystème...

Un coup d'oeil pour le singe sur sa branche. Finalement, j'aurais peut-être mieux fais de la faire seule cette chasse.
Ayame encocha plusieurs carreaux sur son arbalète, la panthère placée dans sa nouvelle niche : son sac. J'ai détaché l'épée de mon dos.

-L'odeur sert à nous désorienter. Fiez-vous uniquement au groupe !

Une bestiole qui s'attaque à d'autres prédateurs ne me dit rien qui vaille.

« Si ça c'est un chien, je suis un poisson rouge? »

Il fallait croire qu'on avait perdu Belle et Sébastien en cours de route, ne voyant plus de traces du loup noir ni de son compagnon bipède dans les environs, tant pis, ils nous rejoindraient bien assez tôt de toute manière, entre l'odeur et le boucan que ce combat risquait de faire, on ne serait pas difficiles à repérer!

Fort heureusement, K'ouen nous donna l'autorisation de mettre une trempe à la bestiole puante, non mais sérieusement, je me voyais pas trop chercher à juste l'assommer pour prendre la poudre d'escampette! Toujours à quatre pattes, j'examine la bestiole sous toutes les coutures, usant de mon habileté à voir dans les coins sombres pour repérer la peau plus fine sous l'épaisse armure de la bête, afin de savoir où planter mes griffes.

Je ne perdis pas de temps et bondis rapidement sur les jarrets longs et fins qui se présentaient à moi, gardant de solides appuis sur mes pattes arrière pour planter mes crocs et mes griffes dans les zones plus tendres et sentir un liquide vert fluo couler dans ma gorge, m'obligeant alors à lâcher prise pour cracher avec dégoût le sang peut-être toxique

«Pouah! C'est infecte! »

Je manque presque de me prendre un coup de patte dans la tronche, heureusement que j'ai de bons réflexes - ça aide d'être un félin - je me suis tapie au sol pour voir passer la griffe au-dessus de moi. Mon beau poil noir et soyeux est désormais souillé de cette infâme couleur verte au niveau de mon menton et de mes pattes avant, mais déjà je donne un autre coup de griffe sur l'autre jarret qui se retrouvait à ma portée avant de bondir en arrière, écoutant avec délice la créature grogner sous la douleur... héhéhé... bien fait!