Voyage dans les remparts [pv Wolf]

En partant de Northrives, Ayame et moi nous tombâmes, étrangement, sur un messager venu de K'ouen. Aya fit mine de ne pas savoir comment le type nous avait retrouvé, et il écouta pour moi le message qu'il avait à me transmettre. Sur K'ouen, une drôle d'alerte avait été rapportée, en fait, un des fonctionnaire du palais s'était retrouvé mélé à une bagarre d'ivrogne sur Magna et nous avions retrouvé son corps charcuté ce matin même au beau milieu de Cerclon. Ayame était donc prié d'aller voir ce qu'il en était, et puisque j'étais avec lui, et que l'envie de retourner sur l'île ne me tentais pas, je l'ai donc suivie jusqu'à Cerclon.

On monta dans une gondole pour filer hors de Northrives, de là, une berline rutilante nous attendait pour nous conduire jusqu'aux remparts de la ville. Cerclon avait cette particularité qu'il était un quartier juxtant tous les autres. En fait, il entourait l'intégralité de l'immense ville, Cerclon, le quartier futuriste est en réalité un cercle gigantesque qui protège la ville. Les technologies qu'on y trouvait formait la meilleur protection qu'on puisse imaginer pour notre ville phare... Et évidemment, pour moi né sur Ciel et élevé dans les campagne de la zone du dehors... ça me donnait le vertige de voir des monstres mécaniques volant et tout ce qui s'ensuivait.

La voiture s'arrêta à l'une des portes de la ville donnant aussi accès à l'intérieur des remparts. On nous fit grimper sur un de ces disques qui lévite juste au dessus du sol et nous emmène directement sur la scène de crime... Je me tins nerveusement à la rambarde qui s'élevait du machin fonctionnant grâce à un genre de champs magnétique (Ayame en sait des choses !) jusqu'à ce que la machine s'arrête avec délicatesse aux abords d'un genre de couloir commerciale obstrué par des bandes jaunes "no trepassing" et encombré d'une farandole de sanctuaris en service. Je laissais Ayame aller chercher les informations dont nous aurons besoin pour déjà gérer la mort d'un fonctionnaire de K'ouen (prévenir la famille, enregistrer son acte de décès, faire déménager son bureau et le remplacer... et d'autres trucs qui signifiaient plein de papelards à remplir en rentrant).

Pendant ce temps, mon regard dériva de la zone encombrée de monde à un coin en retrait. Y avait un type portant l'écusson des Sanctuaris qui n'avait pas l'air hyper intéressé par l'affaire. Je m'aprochais de lui mains dans les poches, l'air d'un simple curieux.

-Vous savez ce qui c'est passé ici ?

J'allais pas lui faire un long discours pour me présenter, ça se serait pour plus tard... Je me sentais vraiment léger sans mon arme, Aya ira me la chercher avant que je m'envole.

La matinée s'annonçait plutôt calme pour aujourd'hui. Wolf avait décidé d'allait faire un tour en ville. Il se leva de son bureau et s'avança vers la porte. Une fois devant cette dernière quelque chose arrêta son pas soudainement. Il se stoppa, la main sur la poignée, les sourcils fronçaient. Etrangement, son instinct lui disait qu'il allait arriver quelques choses de grave... il ne savait pas quoi, mais généralement il ne se trompait pas sur ce genre de pressentiment.

Plongé dans ses pensées, il ne vit pas la porte du bureau s'ouvrir et l'objet en bois percuta son visage avec force, le faisant reculer et basculer en arrière. Assis par terre, les mains sur son nez douloureux, il leva un regard noir vers celui qui venait d'ouvrir la porte. C'était un autre Sanctuaris, sûrement venus lui apporter un quelconque message. Le Sanctuaris Dasdaemon se dressa du sol et s'approcha du nouvel arrivant.

« -tu peux pas regarder avant d'entrer comme un bourrin ?! »

L'autre représentant de l'ordre lui jeta un regard désespéré, puis sans se soucier du ton de son collègue de travail, entama sa phrase.

« -ce n'est pas le moment de chercher les ennuis Dasdaemon ! Nous avons reçu un message de la ville de Cerclon... un fonctionnaire du palais a été retrouvé mort, il faut aller enquêter sur place... et ne cherche pas à te défiler, tous les Sanctuaris disponibles doivent se rendre là-bas ! »

Avant même que Wolf n'est pu répondre, l'autre avait de nouveau disparu derrière la porte. L'homme aux cheveux rouges poussa un soupire désespéré avant de se moquer. « -Et ne cherche pas à te défiler...mais pour qui il se prend ?...pff ! boulet ! »

il se dirigea vers son bureau pour y prendre son arme, puis il attrapa son manteau et quitta le bureau d'un pas sûr et rapide. Il quitta donc la ville d'Entre-monde direction Cerclon comme on lui avait ordonné. Il n'aimait pas beaucoup les ordres, mais il devait y obéir même si cela l'agaçait... il était tous de même un représentant de l'ordre.

Après un long trajet il arriva enfin sur les lieux du crime. On lui présenta la scène. Le pauvre gars qui se trouvait là avait du souffrir avant de mourir...ceux qui l'avaient tué n'y étaient pas allé de main morte. Rien n'ennuyait plus Wolf que les scènes de crime... il préférait largement courir après un voleur ou traquer un criminel, qu'enquêter sur un meurtre. Mais bon, en tant que Sanctuaris, il n'avait pas toujours le choix dans ses missions.

Il parcourut un peu les lieux, observant les alentours du corps et la zone du meurtre. Puis, au final, il revint sur ses pas et s'appuya contre un des murs, laissant ses collègues travailler sur cette scène de meurtre. L'épaule appuyée contre le mur, il sortit une cigarette qu'il alluma, malgré les interdictions de fumer sur les lieux du crime. Il s'en moquait de toute façon ses supérieurs auraient trouvé autre chose pour le sermonner, comme par exemple son manque de motivation.

Tout en fumant sa cigarette paisiblement, il fixait un point invisible devant lui, se questionnant sur ce meurtre. Lui aussi se bagarrait souvent, peut-être qu'un jour on le retrouverait dans le même état que ce pauvre gars ?... Ce fut la voix d'un homme qui le sortit de ses pensées.

Deux hommes venaient d'arriver et avaient rejoint les Sanctuaris sur place. L'un d'eux s'était approché de Wolf et le questionnait sur ce qui était arrivé. Le Sanctuaris poussa un long soupire, puis il jeta sa cigarette à moitié fumé sur le sol et l'écrasa du bout de sa botte noire, avant de soupirer et de répondre à cet homme devant lui.

« - une affaire de meurtre... »

Il posa son regard rouge sur ce nouvel arrivant, les sourcils fronçait, mais un sourire malicieux sur son visage, il le détailla. Que pouvait bien faire un simple passant dans une zone sécurisée ? Il soupira et secoua la tête. Décidément il devait tous faire lui-même.

« -vous ne devriez pas vous trouver ici... ce n'est pas un endroit pour les curieux...»

il croisa les bras sur son torse et continua de fixer l'homme en face de lui.

Un curieux ? Ah c'est fort possible vu ma dégaine, mais pour ce qui est de ma présence ici elle est tout aussi nécessaire que la sienne... Ou plutôt que celles des Sanctuaris en plein boulot, lui me semblait surtout enclin à attendre les résultats des autres. J'allais pas le sermonner, vu que moi aussi j'attendais qu'Ayame revienne avec des informations, je n'avais pour ainsi dire pas grand chose à faire.
Pendant ce temps, une ambulance était arrivée sur Cerclon et s'apprêtait à conduire le cadavre du fonctionnaire dans une autre quartier de la ville d'Entre-Monde. Techniquement le malheureux finirait à la morgue des Fumeroles, le quartier soutterrain étant réputé pour son hôpital -donc dôté d'une morgue- Je jetais un regard blasé sur le corps recouvert que des ambulanciers emportaient dans leur véhicule. Le silence quasi-omniprésent à Cerclon revint dès que le véhicule fut emporté par la distance.

-Je suis... Une pause nécessaire parce que se présenter ainsi fait très pompeux et que j'ai mieux à faire que rouler des mécaniques, Wergeld Ulsarys, Maître de K'ouen. Si je suis un curieux, j'ai le droit d'avoir des réponses à mes questions.

Ayame était en pleine discussions avec les sanctuaris à quelques mètres de là, vu la tête des types qui bossaient là dessus ça semblait glauque comme meurtre. L'idée que Fafnir soit de retour ne me vint à l'esprit que trop tardivement. Le massacre du pauvre homme ne ressemblait pas à la signature de l'assassin de S'ouen. Autant dire que le mystère restait entier.

-Il y a eu d'autres meurtres récemment ?

Si j'étais au courant pour celui ci c'était pour la bonne raison qu'en tant que maître de K'ouen et donc de toute la population humaine de ce monde j'étais le premier informé lorsque des pertes étaient signalées dans mes "rangs". Mais si un meurtre avait touché quelqu'un d'un autre miroir, ou dans un quartier comme Magna, je ne serais pas informé, pas de la même manière. Et vu qu'Ayame et moi venions à peine de revenir en ville, il se peut que beaucoup de nos indic' ne sont pas encore au courant de notre retour.

Je remarquais le mégo sur le sol. Un coup d'oeil aux alentours et je ne vis rien sur le sol de suspect, non pas que ce type ne peut être l'assassin, ça ne m'avancerait à rien, mais cela signifiait que quelqu'un ou quelque chose avait fait le ménage entre la mort du fonctionnaire, et l'arrivée des Sanctuaris. Ayame me rejoignis juste à temps pour que je lui donne cette information qui pourrait être utile. Il salua brièvement le sanctuaris aux cheveux rouges, reconnaissable entre mille par le miroir circulaire, symbole de ce clan de protecteur, et sourit comme pour m'affirmer qu'on aurait du travail... Pourquoi je soupire déjà ? Ah, oui, du travail, comme si j'en avais pas déjà assez.



(Pour les meurtres répond ce que tu veux, c'est pas problématique xD fais comme tu le sens. Par contre relis-toi : remplace tes verbes par "prendre" ou "pris" si prendre s'intègre mieux que pris alors ton verbe finira par ER, sinon c'est é, et si aucun des deux ne marchent c'est que tu dois mettre un imparfait ou un temps similaire. Pour savoir quel auxiliaire mettre dans ta phrase, change le temps. Par exemple : pour dire Qu'il "Ait" le temps, pour être sur que c'est le verbe Avoir en auxiliaire je m'imagine la phrase à l'imparfait : Qu'il AVAIT le temps. C'est simple et précis. Bref, relis-toi. Et je te conseille aussi d'aller lire les explications sur ce qu'est la ville de l'Entre-Monde, je crois que tu n'as pas tout compris.)

Ayame me lança son regard du "reste calme, il a pas l'air si méchant au délà de son manque de tact"... Je soupirais et fermais les yeux une seconde le temps de respirer et surtout de ne pas laisser mon envie de lui apprendre le respect. Ce n'était de toute façon pas une bonne idée.

-J'ai d'autres chats à fouetter que d'enquêter sur un meurtre.

Un tueur en série, un gang, une... magouiller qui aurait mal finie, je m'en fichais beaucoup, c'était le job d'Ayame de diriger les enquêteurs de K'ouen, pas le miens. Moi je devais signer un papelard pour l'embauche d'un nouveau gratte-papier, c'est tout. Que ce type soit arrivé par Tchen me passe à des kilomètres mais pour l'histoire d'un autre meurtre... Là ça devenait intéressant. Je croisais le regard de mon second, il hocha négativement de la tête, mes espoirs venaient d'être clairement déçus. J'imaginais Fafnir revenir en ville et commencer à tuer à tort et à travers. Mais vu les dégâts et l'état des lieux je pouvais supposer que l'assassin ne soit pas du tout impliquer là dedans. Dommage, une vendetta offerte sur un plateau, je cracherai pas dessus.

-Si un sanctuaris a fait le coup c'est à vous tous de savoir qui et pourquoi. Quant aux novices, c'est à vous de les former, non ?

Il s'avance, un bout de verre. Ce qui est étonnant c'est que la scène semblait vraiment propre, les machines de nettoyages étant forcément passées, donc s'il trouvait un déchet sur le sol c'est soit nous qui l'avions apporté, soit que la machine ne l'a pas aspiré, ce qui aurait été encore plus étonnant. Ou sinon la machine n'était pas passée. Et donc le ménage avait été fait par quelqu'un qui ne voulait pas qu'on trouve des déchets, des indices... Reste plus qu'à savoir qui.

Un bout de verre. Sur l'un des hommes qui s'affairait autour de la scène de crime, mes yeux se posèrent sur un rayon lumineux reflété par l'un des miroirs que portaient les sanctuaris. Un instant de réflexion et... Et si un sanctuaris avait fait le coup ? Un bout de verre ? Un miroir cassé ?

-Réunissez les sanctuaris et demande-leur de présenter leur miroir. Si l'un d'entre eux n'est pas fichue de montrer le sien en bonne état on a peut-être une chance de trouver le coupable.

Un tueur ? Bizarrement j'avais du mal à voir le lien entre mon humain et le démon mort peu avant. Ayame hocha la tête et sourit, lui non plus n'avait pas de véritable piste, et creuser c'était son truc, enfin... à peu de choses près.