Re: Chasse à l'Azalée

Spoiler:

La renarde regarda avec curiosité la fée s'affaler dans un canapé... pas de super pouvoir cette fois-ci, flute! Tant pis. Elle s'approcha de Dité et pencha la tête sur le côté

Tu penses donc qu'il avait d'autres objets avec lui? Moi je pensais qu'il utilisait la fleur géante comme commerce... tu sais, de temps en temps, il vend un pétale, de temps en temps une feuille... selon ce qu'il a besoin quoi... ou simplement s'il a besoin de pims...

Elle ne savait pas trop, il était possible que l'idée qu'elle venait d'émettre était complètement stupide, mais elle voulait au moins proposer quelque chose. Puis elle se dirigea vers la sortie de la cave qui menait à l'extérieur. Elle gratta un peu, puis poussa fort la première porte pour se retrouver de nouveau dehors. Le soleil était désormais levé, et elle avait entendu l'estomac de la fée faire les petits bruits caractéristiques de la faim... elle se retourna pour la regarder puis sortit. Elle trottina pour suivre ce qu'il restait des traces de roues qui provenaient de la cave, visiblement, il utilisait une sorte de chariot pour trimballer la fleur, probablement que c'était plus discret un marchand avec son chariot qu'un homme avec un énorme sac... elle tomba sur une boulangerie tenue par un elfe, au moins, il ne lui fallut pas longtemps pour cerner son aura et lui demander un croissant et un pain au chocolat. Il mit tout ça dans un double sac pour qu'elle puisse le tenir dans ses crocs sans l'abîmer et revint à la cave.

Une fois en bas, elle déposa le sac sur les genoux de Dité

Tiens... j'espère que ça te plaira...

Elle s'assit en face d'elle, elle n'avait pas vraiment faim pour le moment...

Les traces mènent au centre de la ville, je pense qu'il a fait exprès de se mêler à d'autres personnes ayant des chariots pour passer inaperçu... les odeurs sont brouillées, je ne peux pas le suivre

Elle coucha un peu les oreilles de honte, espérant que la fée ne lui en tiendrait pas rigueur... puis elle retourna vers la carte... elle posa presque le nez dessus, puis finalement, ses oreilles se dressèrent, elle regarda la croix sur Termer, puis la croix sur Aberlaas... elle prit la carte délicatement entre ses dents et l'apporta à Dité

Regarde les croix! Regarde les croix!!!

Elle attendit que la fée prenne la carte, puis qu'elle lève de nouveau les yeux vers elle... Cixi semblait excitée comme une puce, agitant sa queue en panache d'un air heureux

La croix sur Termer et toute pâle et l'encre semble avoir bavé, celle sur Aberlaas et bien noire et nette! Il a fait la croix sur Aberlaas en dernier! Ca voudrait dire que c'est sa destination, et non son point de départ non?

Elle espérait que son raisonnement était bon, elle essayait de garder son calme pour ne pas que la fée se moque d'elle, ou s'énerve à nouveau.. elle trouvait qu'elle avait l'air plus sympa en ce moment, elle ne voulait pas qu'elle recommence à râler... Elle décida donc de s'assoir en face d'elle, attendant patiemment de voir si elle était d'accord avec elle ou si elle avait une autre théorie...

Elle en avait dans la caboche la loupiote, je n'étais pas si mal tombée pour mener cette enquête !

-Il n'est pas fait mention d'un pouvoir particulier des pétales ou des feuilles de la plante dans le dossier. Ce sont ses pistils qui ont des propriétés étonnantes. Mais je ne vois pas comment il pourrait utiliser ces trucs alors qu'on est en plein hiver et que la plante ne fleurit qu'à la fin du printemps.

Les fleurs ça me connait pas si mal... Je suis bien une fée après tout. Tout ceci constaté la mort dans l'âme parce que j'ai horreur d'être une fée. Je continue de regarder les démones et les angelettes avec envie en me disant que des ailes et un air sérieux aurait fais péter mon score de dangerosité... à la place j'ai une poitrine d'enfer, pas d'aile et je fais à peine cent soixante centimètres. La vie est cruelle des fois.
Toute ma réflexion s'était faite alors que j'étais seule et que l'ampoule dénudée de la cave grésillait de fatigue. Bien sûr j'ai pensé à d'autres trucs : par exemple ce que j'allais faire subir à cet abruti de voleur de fleur, la caserne veut le récupérer en vie, ils n'ont pas exigé en vie et en bonne état ! J'ai aussi pensé qu'il faudrait transporter la plante à notre tour quand on l'aurait, car on l'aurait c'est certain, il n'est pas dit que j'échouerai dans une mission aujourd'hui. L'autre a dû prévoir un tonneau hermétique ou une cloche, ou un sac plastique pour empêcher la plante d'en faire son dîner, je le supposais car notre homme était fait de chair et de sang, se serait un comble s'il se faisait vampiriser par la plante.

Un truc chaud sur mes genoux, j'ouvre et mon estomac saute de joie. Un grand sourire apparait sur mon visage et mon score de dangerosité sur une échelle de dix, passe à moins trente, déjà qu'il n'était pas bien haut. Je n'ai pas dis merci, car on ne parle pas la bouche pleine.
Un croissant toujours entre les dents, je me suis alors penchée sur la carte pour constater que la croix de Termer semblait plus vieille.

-On chait qu'il... Je finissais mon croissant, on sait qu'il va aller vers Aberlaas, sauf qu'il pourrait déjà y être ou qu'il pourrait y aller dans un mois. Essaye de renifler pour voir si cela fait longtemps qu'il est parti, ou cherche dans la maison des indices, je vais aller interroger les voisins !

Aussitôt dit, aussitôt fait, je repartais par la porte d'entrée et mes bottes crissant dans la neige, je me dirigeais vers la maison d'en face.
Qui aurait le meilleur champs de vision vers cette maison abandonnée que la petite bonne femme au regard perçant qui scruta mon arrivée chez elle par l'interstice de sa porte ? Certaine par les voisins d'à côté qui semblaient dormir encore sans surveiller le môme qui s'était déjà attelé à faire un bonhomme de neige juste devant la porte...
Celle que je gagnais claqua subitement alors que j'allais saluer madame... Un coup d'oeil sur la sonnette, le nom de Mac Morrow y apparaissait sur une petite plaque de métal noir. Je dressais le poings pour frapper sur le battant quand un cliquetis résonna de l'autre côté. La porte s'ouvrit brutalement sur une... un... Une lutine ! J'en étais si étonnée que je suis restée là à la dévisager la bouche ouverte tout le temps qu'elle me regarda. Il m'en a fallut du courage pour retenir l'interjection vulgaire qui me débordait des lèvres. Quelques minutes plus tard -j'ai appris à fermer la bouche et j'ai même eu le temps d'être polie pour une fois- elle me laissait entrer dans un petit couloir pour que je lui pose mes questions bien au chaud.

-J'enquête sur une personne qui aurait séjourné dans la maison d'en face, un marchand peut-être transportant pas mal de bagage dans un chariot ou quelque chose qui y ressemble.
-Vous enquêtez sur M'sieur William l'apothicaire ?
-Apothicaire ?
-Ben oui, il nous a vendu du gui séché à son arrivée, pour soigner une toux qui refusait de partir, très très efficace. Et c'était un m'sieur de la ville très gentil !
-Monsieur William est recherché pour un délit grave madame, dis-je l'air très sérieux afin qu'elle panique un peu car les gens répondent mieux sous la torture... quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?

Un grattement sur la porte d'entrée. Je ne fus pas étonnée que lorsqu'elle ouvrit la porte ce fut Naëvi qui entrait dans la maison en battant de la queue avant de venir frotter son pelage indigeste contre ma botte. Elle ne s'étonna de rien, les gens devaient avoir l'habitude des animaux de compagnie dans le coin... La campagne quoi.

-Il est parti il y a quatre jour, des gens de l'administrateur ont exigé qu'il parte. Vous savez il avait pas de titre de propriété pour la maison, alors il ne pouvait pas rester, ils l'ont traité de, c'était comment déjà... Elle s'impatienta avant de trouver : squatteur, c'était bien ça ! Un si gentil monsieur.

Je la remerciais et avant que je ne sorte elle me remit plusieurs énormes cookies avec un clin d'oeil pour le renard. Hors de question que l'animal s'engraisse à nouveau il avait déjà bien dîner le bougre... Cixi serait sûrement contente tiens ! Je retournais dans la maison une minute après.

-Cixi ! Devine ce que je ramène !

Dès que je vis la louve je lui tendis les cookies et lui expliquait ce que j'avais entendu dire. Si M'sieur William était parti il y a 4 jours il ne devait plus être très loin d'Aberlaas maintenant, notre chance c'est qu'il doit nourrir l'azalée régulièrement et que ça doit prendre du temps vu le matériel nécessaire, donc... On peut prendre le temps d'aller questionner les gens des services foncier de la ville, ça où on trace jusqu'à Aberlaas et on attend de cueillir notre homme.

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Cixi avait essayé de trouver de nouveaux indices, malheureusement, il n'y avait rien de plus ici... lorsque Dité revint, elle tenait une belle assiette avec des cookies dedans! Ses oreilles se dressèrent et ses yeux pétillèrent.. elle leva le museau vers Dité qui lui tendait le tout

C'est quoi? Ca sent super bon!!

Elle renifla doucement puis gouta, c'était vraiment bon! Elle en mangea un premier et se mit à sautiller partout tellement c'était bon. Elle écoutait en même temps Dité qui lui expliquait tout... elle avala un troisième cookie puis décida d'en laisser pour plus tard, léchant avec insistance ses babines pour enlever les dernières miettes

Tu crois que tu peux les garder dans ton sac? Ce serait dommage de tous les manger maintenant...

Elle semblait désormais toute guillerette, visiblement ravie de ce petit encas. Ainsi donc, il fallait rapidement gagner Aberlaas pour le rattraper... d'ici, avec sa vitesse de pointe, elle pouvait y être en deux jours, mais avec Dité... quoiqu'elle avait remarqué qu'elle pouvait voler...

Je... j'ai remarqué que tu avais plusieurs sortes de pouvoirs, comme celui de voler ou de pouvoir lire des choses étranges dans le papier... moi, je cours assez vite! Normalement, je suis capable d'aller d'ici à Aberlaas en moins de deux jours, je peux éventuellement te porter sur mon dos, mais j'irai moins vite...

Elle essayait de chercher un moyen d'emmener Dité avec elle, sans trop perdre de vitesse... peut être pouvait-elle la tirer si elle était dans les airs? Après tout, elle devait ainsi être un peu moins lourde, quoi que le poids plume qu'elle semblait être ne devait pas lui faire perdre beaucoup de vitesse, elle était un peu comme Mouna... mais il y avait aussi le renard bleu.

Oui mais Dité ne pouvait peut être pas rester dans les airs par un tel froid aussi... elle commença alors à se gratter le museau avec sa patte, signe que son pauvre petit cerveau commençait à chauffer... d'après la fée, il était probable que le voleur se soit arrêté en chemin, il y avait des croix représentant des villages, il faudrait surement qu'elles fassent une halte à chacun d'entre eux pour essayer de pister l'odeur de la fleur... elle n'aurait alors peut être pas besoin d'aller si vite que ça, lui-même aurait perdu du temps pour nourrir sa fleur comme elle dit...

Elle se tourna vers la fée

Quoi qu'il en soit, il vaut mieux partir maintenant que nous savons où il va! Prenons la carte et quittons la ville, une fois dehors, nous déciderons quel moyen est le plus rapide pour rejoindre le village suivant! Je pense que nous pouvons directement sauter les 2 prochains villages sur la carte, il n'en reste que 2 autres avant Aberlaas...

Elle commença donc à se diriger vers la sortie et se tourna vers Dité, qu'elle la prenne sur son dos ou que la fée utilise la voie des airs pour la suivre, il leur faudrait une journée pour rejoindre la troisième croix sur la carte du voleur... il valait mieux partir maintenant

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Cixi aimait les cookies, à défaut du poulet de la veille, c'était pas si mal. Quand elle eut fini de s'en remplir l'estomac je cherchais un bon moment un plastique dans mon sac. J'ai bien dû foutre encore plus le bazar dans ce fameux sac sans fond mais bon... j'ai trouvé et j'ai pu emballer les cookies et les ranger dans une poche afin de les conserver sans trop de casse. Le temps de faire ça la louve avait déjà proposé un itinéraire pour la sortie. Sauf qu'à pieds je n'irais pas bien vite. Voler dans une zone aussi froide est un exploit, les vents froids ont tendance à me pousser vers le sol, il n'y a qu'au dessus des villes que des vents chauds s'élèvent pour me porter, et hormis mon engin mécanique, je n'ai pas d'ailes capables de me soulever plus haut, je n'ai qu'un planeur assez limité dans son utilisation.

-Je ne pourrais pas voler tant que la température n'aura pas gagné des degrés, mon planeur n'est pas fait pour voler dans des zones aussi froides (il gèlerait !) par contre ce qu'on peut faire...

Je lui ai alors expliqué tout l'intérêt de mon sac sans fond. En lui montrant mon sac et en sortant mon énorme planeur pour lui montrer qu'il pouvait vraiment contenir énormément de choses sans peser plus lourd. Cette louve pourrait porter l'intégralité de la population d'Entre-Monde sur son dos avec un miracle pareil !

-Ce sac est magique, un magicien fou l'a ensorcelé pour qu'il puisse contenir énormément de choses sans jamais peser plus lourd : en réalité tout peut rentrer dedans, je pourrais y mettre ma maison si elle n'était pas trop grosse pour y entrer ! Je peux donc entrer dedans avec Naëvi, il te suffira de nous porter et quand on arrive dans une zone plus clémente tout retourne le sac pour nous faire sortir.

J'avais un grand sourire, je voulais testé depuis un moment déjà de mettre quelqu'un là dedans. Ça me démangeait de découvrir les étonnantes capacités de ce sac de malade, pour une somme modique en plus !

-ça te va ?

Comment ça, ça se voit que je trépigne d'impatience ? peut-être parce que Naëvi couche les oreilles moyennement rassuré par mon idée : qui a dit qu'on aurait de l'air là dedans ? Et qu'on en ressortirait aussi...

Cixi avait écarquillé les yeux de surprise en voyant le sac magique! Ouah! impressionnant! Lorsque la fée mentionna qu'elle voulait voyager à l'intérieur, elle s'approcha pour essayer de regarder dedans, mais elle ne pouvait voir qu'une sorte de gouffre sans fonds... comme la fée faisait-elle pour retrouver ce qu'elle mettait dedans? Bah, c'était peut être une question d'habitude, ou peut être que si on fouillait vraiment on voyait tout le bazar qu'il y avait à l'intérieur...

Elle hocha la tête, ses yeux pétillaient devant l'enthousiasme de la fée qui semblait nettement plus sympa tout d'un coups

Ca me va!

Elles se dirigèrent donc vers l'entrée de la ville, Dité montra bien la direction à prendre pour rejoindre le troisième village, estimant qu'il n'était pas nécessaire de s'arrêter aux deux premiers, dans la mesure où il y avait des cookies dans le sac, elle estimait qu'elle n'aurait pas à s'arrêter, et si elle ne portait pas de poids, elle serait au troisième village en début d'après midi car elle pourrait courir nettement plus vite

Ok allons-y...

Lorsque Dité entra dedans, tenant le renard dans ses bras, Cixi était encore plus surprise de la voir ainsi disparaître progressivement... elle attrapa alors le haut du sac, faisant attention de ne pas le refermer complètement, laissant un petit morceau pendre sur le côté pour laisser de l'oxygène et peut être de la lumière à la fée. Elle espérait en revanche que ça n'allait pas trop secouer, mais peut être que Dité pourrait sortir une main ou un bras en cas de problème par l'ouverture ainsi laissée. Elle se plaça donc de manière à être à peu près en ligne droite par rapport à sa destination et partit comme une flèche. Elle n'utilisa pas sa vitesse de pointe en revanche, craignant qu'un nouvel obstacle se mette sur sa route et la fasse tomber alors qu'elle transportait un contenu si précieux.

Elle courait vite et avec le vent, le sac pendait sur le côté pratiquement à l'horizontale... là dedans, Dité devait être allongée probablement, mais grace à son rythme régulier, il ne se balançait presque pas... elle espérait qu'ainsi, le trajet ne serait pas trop désagréable.

Toujours est-il qu'elle avait l'impression de simplement se trimballer un mouchoir en tissus dans la gueule, le sac n'avait vraiment aucun poids, c'était vraiment étrange en soit, mais Cixi refusait de réfléchir à la question pour rester concentrée sur sa trajectoire... au bout d'une heure de course, elle passa devant le premier village, l'odeur de l'azalée y était, elle le sentait, mais alors qu'elle continuait son chemin, l'odeur était encore perceptible... le voleur était parti. En continuant, l'odeur disparut, couverte par toutes les autres: lapins des neiges, ours blancs et autres créatures environnantes. Son estomac gronda un peu au bout des deux heures suivantes alors qu'elle sentait l'odeur alléchante d'un lièvre des steppes, mais elle devait continuer son chemin. Elle irait chasser une fois arrivés à destination pendant que Dité irait elle-même se nourrir dans une auberge. Il n'y avait plus de neige, même s'il faisait encore frais, elle était plus au Sud désormais, le deuxième village pointait le bout de son nez, de la même manière, l'odeur de l'Azalée revenait, signe qu'il y était resté un moment, elle continua sa route pour voir si elle sentait toujours l'odeur, et oui... comme prévu, le voleur était parti.

Maintenant qu'elle était plus au Sud et que le soleil était au Zenith, il faisait presque chaud, et les odeurs de nourriture environnantes étaient différentes: antilopes, capybaras, phacochères, lapins-taureaux (son pécher mignon vu la taille imposante et la facilité de capturer ces bestioles) ce qui ne fit qu'accentuer les gargouillis de l'estomac de la louve renarde... mais enfin, la destination était en vue après trois heures de course supplémentaires.

Enfin! pensa Cixi avait soulagement. Non pas qu'elle était fatiguée, elle avait l'habitude de courir ainsi pendant des heures, mais elle mourrait de faim. Lorsqu'elle arriva à l'entrée, elle éternua... l'odeur de l'azalée était vraiment forte ici, ce qui la conforta dans l'idée que le voleur était encore là... au pire des cas, il venait vraiment juste de partir et elles pourraient donc facilement le rattraper...

Elle posa le sac à terre et ouvrit avec son museau un peu plus grand l'ouverture et aboya pour prévenir Dité

On est arrivé!!

Cela devait paraître étrange pour les passant qu'un loup renard rose aboie devant un sac, mais Cixi avait l'habitude d'attirer les regards étonnés, elle avait désormais le regard plongé dans le sac, espérant que Dité allait bien...

Et là que ça secoue dans tous les sens. En plus, le technomage a même pas installé la télévision là dedans, alors il faisait tout noir, hormis le poils brillant du renard stellaire, hormis les fois où le sac s'entre-ouvrait légèrement apportant de l'air et un bref rayon de lumière. Parole de scout, voyager en sac sans fond c'est glauque. J'ai retrouvé un vieux porte-monnaie qui ne contenait que de la poussière, en farfouillant dans le fond, je me suis cognée aux cookies qui flottaient quelque part par là... par là bas surtout... Ou par là bas. Après une énième bosse dans le noir complet, j'ai finis par m'assoir et ne plus bouger, la migraine finit bien par disparaitre, mais la nausée, elle... Ah ça !

Un grondement fit tout trembler de plus bel... Ah c'est bon ? On est déjà arrivé, la louve voyageait à une vitesse éclair ! Je me suis extirpée du sac sous le regard de quelques passants totalement éberlués de voir une nana et un renard sortir de la sacoche que portait un grand loup : on voit des choses étonnantes dans le bled, mais pas forcément aussi bizarres que celle là. Naëvi fila droit vers le premier coin de mur qu'il trouva pour lever la patte, et moi je m'appuyais et me tenais le ventre dans l'espoir que maintenant que le sol était stable sous mes pieds, je pourrais me remettre l'estomac dans le bon sens.

-On voyage plus jamais comme ça. JE ne voyage plus jamais comme ça... J'ai failli m'empaler sur un couteau suisse, oh et tes cookies ont pris un coup de boule... Ils sont encore comestibles mais pas en un seul morceau...

Mauvaise humeur chronique, je me devais de décharger la pression sur tout ce qui passait. Le renard bleu passant sous mon nez vint frotter ses poils sur ma jambe, je lui beuglais dessus d'aller voir ailleurs si le pavé était plus frais. Ouaip ! Dité dans toute sa splendeur ! On s'était bien fait remarqué parmi les riverains, or, pour chasser notre homme il valait mieux faire profil bas à présent, je me mis immédiatement en marche, les mains dans les poches. Mon sac pendant sur une épaule et mon teint plus pâle que jamais.

-Tu sens quelque chose Cixi ?

*Si oui, t'as un cookie, sinon, ... elle goûtera ma cuisine, ce qui risque d'être très amusant*

Moi je sentais des fleurs, un tas de fleur. Gentianes, capucines, tout et n'importe quoi pendait aux balcons des maisons à deux voire trois étages. Mur recouvert de chaux et des poutres épaisses comme deux Dité, je supposais bien vite être tombée dans un village à l'époque moderne... Comparé à un monde humain on se croirait en alsace profonde au beau milieu du 19ème siècle... Et les gens n'y étaient pas connus pour leur hospitalité. La porte d'une brasserie claqua avant que nous ne passions devant.

-Si tu veux mon avis, soit notre collectionneur est du coin, soit il est déjà mort et ils ont donné le corps à mangé aux ours... ou ils l'ont mangé eux-même. Tu crois qu'ils sont féérophage ?

Considérations faites, j'ôtais les mains de mes poches. Si nous n'étions pas les bienvenues moi j'avais du répondant pour leur aérer les neurones...

Cixi coucha les oreilles et se plaqua au sol lorsque Dité sortit en furie... certes, elle avait essayé de faire de son mieux pour faire bouger le moins possible le sac, mais elle comprenait bien que le trajet n'avait pas du être confortable. C'est alors qu'elle la regarda et lui demanda si elle sentait quelque chose.

Elle se redressa donc, humant l'air avant d'éternuer pour se remettre à renifler... l'odeur de fleurs était forte, mais l'odeur de sang produite par l'azalée était nettement perceptible

Oui... je sens quelque chose. L'odeur est trop forte cette fois pour qu'il soit déjà parti! Viens!

Elle commença à trottiner en direction des rues, elle sursauta lorsqu'une femme jeta un seau d'eau juste devant ses pattes alors qu'elle se tenait sur son palier

« Fiche le camps le clebs! » grogna t'elle à l'attention de la louve qui partit en bondissant de peur, certes elle n'avait pas peur de l'eau, mais le ton désagréable de la femme ne lui disait rien de bon. Elle s'arrêtait à chaque carrefour, levant le museau et espérant que Dité suivait bien derrière, même si elle n'allait pas vite. Un peu comme à Tern, elle s'éloignait du centre ville et plus elle avançait, plus les maisons étaient espacées les unes des autres pour ressembler d'avantage à de petites maisons de campagnes avec de très grands jardins, même si le style restait assez moderne comme le centre. C'est alors qu'elle s'arrêta net devant une maison en pierres blanches aux volets fermés... elle éternua violemment. La maison semblait abandonnée, comme à Tern, mais on entendait du bruit à l'intérieur, comme une distillerie... la louve dressa les oreilles et semblait aussi tendue qu'un arc... puis elle se tourna vers Dité

La plante est là... je ne sais pas pour le voleur... mais la plante est là...

Son coeur battait à tout rompre.. d'après Dité, l'azalée était énorme et dangereuse... il était probable que le voleur lui-même soit quelqu'un de dangereux... elle devait reconnaître qu'elle n'était pas rassurée à l'idée de rentrer là, mais elle ne pouvait pas non plus se résoudre à laisser Dité y aller seule... cruel dilemme, elle allait devoir prendre son courage à deux pattes...

Le clebs ? Et moi je suis quoi, un orang-outang ? J'adressais un magnifique doigt d'honneur à notre comité d'accueil et son seau d'eau vide et puis je suivis Cixi qui pistait l'odeur de la plante. La bonne nouvelle de son odorat d'enfer c'était qu'on avait retrouvé le gros de la prime, la fleur. Maintenant, on se retrousse les manches et on s'occupe du boulot des sanctuaris.
Je dois reconnaitre que ça été rapide avec la louve, le soleil se coucherait sous peu et nous avions déjà retrouvé la plante, une journée. Plus efficace tu meures, ils devraient nous engager à la caserne, ou l'engager, elle...Tu te rouilles ma petite Dité.

-Bah si elle est là, y a juste à la récupérer et à la ramener en ville. C'est elle le gros lot, l'autre guguss bah... Il peut aller voir ailleurs si des lutins dansent dans les clochettes.

Expression bien digne de chez moi, qui me vaut souvent de très grands moments de solitudes, mais je ne referais pas ma façon de parler, c'était imprimé dans mon code génétique. Des "bigres" aux expressions sans queue ni tête.
Je dégainais mon arme, sait-on jamais, plus pour me rassurer que par souci d'efficacité contre une plante vampire et j'approchais la porte d'entrée de la maison avec prudence.

-Arrêtez !

Je fis un bond à en perdre mes sandales (mes bottes) comme dans Astérix, avant de faire volte-face et de pointer mon calibre sur un barbu qui n'avait pas l'air d'être l'inventeur de la poudre.

-Donne moi une bonne raison de ne pas t'aérer les neurones !

Moi ? Furieuse d'avoir été surprise si facilement ? Evidemment. Je suis tout le temps furieuse !
L'homme ne s'approcha pas plus. Il restait près d'un mur, comme s'il espérait que sa le protégerait d'une fée en furie, il hésitait à répondre quand je cherchais à savoir où j'avais déjà bien pu le voir.

-Si vous entrée elle vous tuera. Elle est en train de manger.

Ça explique tout. On devrait coller cette plante dans un bain d'acide à mon humble avis, mais jamais personne ne me demande mon avis. On ne peut pas dire que je ne les aurais pas prévenu... Une plante vampire, et pourquoi pas des vampires frugivores pendant qu'on y est ? Non mais... Franchement ! Et les stéréotypes ils en font quoi, hein ?

Spoiler:

Cixi n'avait rien compris à ce que Dité avait dit... c'est quoi de lutins? Et pourquoi ils voudraient danser avec des clochettes?

Elle suivit la fée vers la maison en la regardant d'un air curieux... peut être qu'elle pourrait lui montrer comment les lutins dansaient? Si elle en parlait, c'est que ça devait être intéressant non? C'est alors qu'un vieil homme leur hurla de s'arrêter, ce qui fit sursauter la louve presque aussi violemment que la fée...

C'est qui celui là?

Elle fut encore plus surprise de voir la réaction de Dité, mais elle en fut rassurée aussi, au moins elle était armée, elle était probablement une très grande combattante et elle pourrait la défendre en cas de besoin! Ah non.. c'était quand même pas sympa d'obliger la jeune femme à se battre à sa place... couchant les oreilles alors que son petit cerveau était partagé dans un cruel dilemme, celui d'affronter un voleur qui devait surement être très fort lui aussi pour pouvoir trimballer une fleur aussi dangereuse, alors qu'elle détestait se battre et surtout qu'elle avait peur d'être blessée... ou alors fuir maintenant que Dité avait trouvé la fleur..

C'est alors qu'un magnifique papillon bleu passa près de son nez et elle écarquilla les yeux pour commencer à lui courir après d'un air émerveillé, sautant pour essayer de l'attraper, elle sauta avec force sur la porte de la maison et l'ouvrit avec violence contre les hurlements du petit vieux... c'est alors qu'il y eut un bruit rappelant un "glouglou" alors que la louve se tenait dans l'embrasure de la porte pour voir au beau milieu du salon une plante énorme dans une drôle de machine avec des petits sacs contenant ce qui devait probablement être du sang...

Manifestant un air de dégoût en sentant l'odeur de l'hémoglobine, elle recula rapidement par de petits bonds et se retrouver dehors... le papillon était toujours à l'intérieur et une feuille bougea violemment pour l'attraper et lorsque la feuille s'ouvrit à nouveau, il n'y avait plus nulle trace du papillon...

« N'entrez pas! Laissez la tranquille! Elle est pas commode lorsqu'elle mange! Moi j'vous l'dis! »

Cixi se demandait bien comment ce vieil homme pouvait en savoir autant sur la plante.. c'était quand même pas ce vieux machin le voleur? Elle ne savait pas à quoi il ressemblait d'un autre côté, mais elle l'avait imaginé plutôt dans le genre grand gaillard bien costaud pour pouvoir se trimballer une telle plante...

Elle leva le museau vers Dité, couinant un peu pour qu'elle la regarde

C'est... c'est pas lui le voleur quand même? Hein?

C'est alors qu'on entendit un drôle de bruit venant de la maison, les petits sacs étaient vides... visiblement elle avait fini de manger, mais elle agitait ses lianes dans tous les sens, les dirigeant en particulier vers Dité, mais pour le moment, elle était hors de portée...

Il lui arrive quoi maintenant? Ne me dis pas qu'elle a encore faim! pensa t t'elle en la regardant d'un air intrigué... quelque chose lui disait qu'au final, trouver la plante était l'élément le plus simple de la mission

Je ne desserrai pas ma prise sur mon arme et pour m'assurer de ne pas trembler je levais l'autre bras pour soutenir le premier. Comme ça je pouvais viser, comme ça je pourrais lui faire sauter un bouton de manchette et la main avec.
Quand Cixi pensa au voleur je me souvins d'où j'avais déjà vu cette tête. Sur le portrait de William Pastel, sauf qu'il était moins ridé, moins barbu... enfin au moins il était moins hirsute sur le portrait.

-M'sieur Pastel, collectionneur et voleur de plante rare. Vous savez qu'on me paye une jolie somme pour vous ramener dans le bureau du prétorien ?

Il n'aime pas mon ton. -personne ne l'aime de toute façon- Et il n'aime pas mon arme pointé sur lui. J'ai les branches de l'azalée qui craquent et cherchent à m'atteindre. D'une main je me mets à fouiller sans y voir dans le fond de ma sac, je me griffais sur un couvert mal rangé, je butais contre une boite de munitions, un moment ma main s'enfonça dans ma couverture pliée... bref, le grand bordel, jusqu'à ce que je trouve un petit carré de métal froid, je l'extirpais du sac, j'ouvris d'un mouvement sec du poignet le clapet du briquet et fit étinceler les pierres. Une flamme apparue aussitôt.

-La plante j'en fais mon affaire, et toi là bas, si tu veux rester vivant tu vas gentiment t'agenouiller.

Où j'ai mis la corde déjà ? (oui c'est une corde à linge, mais assez longue pour vous ligoter un homme !) J'avais un problème, éloigner les branches de la plante avec mon briquet (qui ne durera pas bien longtemps à ce rythme) et tenir mon arme allait vite être difficile.

-Cixi, si tu pouvais, du menton j'essayais de lui indiquer mon sac, la corde doit être sous la couverture...

William s'agenouilla. Il préférait rester en vie, et moi je ressemblais à un épouvantail, les deux bras tendus et tremblant. La plante reculait lentement et se rabattais sur les poches de sang qui trainaient là.

-Dites, cette plante ne devait pas se nourrir que d'eau normalement ?

Il me regarda comme si j'étais folle.

-Si, bien sur que si, à condition qu'elle puisse étendre ses racines dans une terre riche. Sans ça il n'y a que le sang animal qui lui apporte les nutriments dont elle a besoin.

Intéressant à savoir... Faire la conversation ça vous fait passer le temps.

Naevi	Renard Stellaire Boussole, Repousse les prédateurs, luminescent de nuit
Galilae	Min de Tuatha Cristal vivant. Lévite, produit de vives lumières. Très solide.
Shaeten	Sampal Monture, robuste et agile.

Naevi	Renard Stellaire Boussole, Repousse les prédateurs, luminescent de nuit
Galilae	Min de Tuatha Cristal vivant. Lévite, produit de vives lumières. Très solide.
Shaeten	Sampal Monture, robuste et agile.

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Shaeten	Sampal Monture, robuste et agile.

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Shaeten	Sampal Monture, robuste et agile.

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Shaeten	Sampal Monture, robuste et agile.