Chasse à l'Azalée

Naëvi dressa les oreilles, il sentait quelque chose venir avec le vent, il baissa alors la tête et grogna en dressant toute sa fourrure, mieux qu'un plumeau, sauf que la sienne irisait. À voir les reflet lumineux dans sa fourrure le souvenir du goût atroce à en tomber malade me revint sur la langue, j'allais dégobiller quand je vis ce qui venait sur nous.
Totalement impressionnée par l'énorme machin rose qui nous courrait dessus, je n'ai pas même pensé à filer. En fait, voir un énorme chien rose vous venir dessus c'est comme voir de la barbe à papa sur pattes, fuir n'est pas la première idée qui vous vient. Vous pouvez penser à la manger, vous pouvez même vous demander comment elle fait pour avancer toute seule, mais tant que vous n'avez pas compris que c'était un énorme loup, vous ne penserez pas à fuir. Naëvi gronda encore plus quand l'autre commença à le renifler comme un chat curieux.

-Une chose est sûr, t'es pas tombé dans de la potion magique quand t'étais petit... Rose quoi. La vache, dame nature est sadique parfois !

Naëvi, petit et vraiment très maigrichon face à la bête qui nous regardait comme on regardait la balle aller et venir lors d'un match de Tennis (y a plus étrange pour le public comme sport), vint se caler derrière mes bottes, il se doutait bien que l'autre ne le mangerait pas, si c'était le cas elle aurait déjà essayé de le croquer et j'aurais sûrement la main sur mon holster à gros calibre histoire de lui faire un trou gros comme un poing. Au lieu de ça j'ai regardé ce qu'elle trimballait sur son dos. Un garçon habillé pour une promenade, pas une excursion dans la neige.

J'ai fouillé au fond de mon sac pour y trouver ma couverture de laine. Je l'ai jeté sur le dos de l'animal pour ensuite vérifier s'il respirait encore.

-Ouai ouai j'te comprends. Et cesse de parler dans ma tête y a déjà suffisamment de choses qui s'y trimballent. J'espère au moins que tu n'y lis pas des trucs louches...

Tiens pour la peine, j'ai pensé à plein de trucs à censurer... On sait jamais qu'elle y lit réellement tout plein de choses, ça pourrait être drôle de voir un loup gêné, en temps normal ils ne s'embarrassent pas de mon humour quand j'en croise !

Regard noir, je me suis replacé face à elle l'air d'avoir mâter des trucs plus gros qu'elle. Et puis je me suis détendue. Si elle voulait une confrontation on verra ça plus tard. Le voyage dans la neige nous gelait tous autant que nous sommes et malgré les manteau rembourrés de fourrure, malgré les bottes et les chaussettes en laine, on se les pelait comme pas permis.
Un instant j'ai pensé à mettre l'autre demi-mort dans mon sac sans fond, on l'aurait trimballé beaucoup plus facilement de cette façon mais il le prendrait comment si on le foutait à l'intérieur d'un balluchon sans lumière. Quoique s'il trouve la lampe torche...

-Naëvi, Termer !

Le renard compris et recommença à marcher dans la neige.

-Moi c'est Dité. On va lui trouver un médecin à la ville, on devrait y être ce soir.

Je retirais ma ceinture et glissait mes armes dans mon pantalon avant de fixer la couverture sur le garçon dans les vapes. Venir en aide aux gens c'est pas vraiment ce que je fais de mieux mais si c'est pour paumer la couverture pendant le voyage non merci... Il aura plus chaud comme ça !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous marchions ainsi quatre bonnes heures dans le plus parfait silence, alors que je me refusais à ouvrir la bouche dans le froid, avant de voir au loin la ville se dessiner sous nos yeux. Les fumées s'élevaient des cheminées et les toits recouverts de neiges ressemblaient à une charlottes au chocolat géante qu'on aurait saupoudrée de sucre glace. De toute évidence, j'avais faim. J'ai fouillé dans mon sac sans rien y trouver. Le mauvais côté du "sans fond" c'est que pour y choper quelque chose... Il faut se lever de bonne heure, résignée, j'ai serré les dents malgré les mains rougies par le froid et les articulations ankylosées. Il faut vraiment que j'achète une monture avec une fourrure épaisse... Naëvi on va lui mettre une niche dans le sac.
Les hauts bâtiments de Termer grandirent sous nos yeux à mesure que nous dévalions la dernière colline pour rejoindre les premières routes de la ville. On sentait l'odeur de la mer et du vin chaud au coin des rues. Une auberge s'illuminait quand dans le ciel le soleil déclinait derrière la couche des épais nuages.

-On va s'installer ici, l'aubergiste nous indiquera où trouver un médecin.

J'ai ouvert la porte en poussant avec l'épaule, les mains trop engourdies pour l'ouvrir plus délicatement. Elle claqua contre le mur de l'autre côté et plusieurs têtes se dressèrent dans notre entrée. L'aubergiste, une femme blonde comme les blés et toute en chair vint nous trouver avec une odeur de vin qui collait à son large tablier.

-Une chambre et un médecin.
-Première étage dernière porte à gauche !

Elle décrocha une clef sur un tableau et avant de ma la donner exigea mon badge. Je le lui donnais avec réticences. Elle le pris le fourra dans une machine et me le rendit.

-Vous restez longtemps ?

Elle souriait mais voir un renard bleu, un loup rose, un garçon évanouit sur le dos, une fée couverte comme un esquimau, elle dû se demander si c'est pas tout l'étage que nous aurions dû réserver...

-Aussi longtemps que not' mission s'ra pas fini m'dame, râlais-je. Faites monter des plats chauds et de quoi nous réhydrater. Y a des cheminées là haut ? Ah au fait, dites au médecin de prévoir du matériel d'autopsie y a peut-être moyen que le guss, là *indiquais-je de l'index* soit pas encore en état à son arrivé. Peut-être prévoir du détergeant au citron aussi, il parait que les cadavres ça sent fort, finis-je dans un sourire grand comme une banane.

Elle devait avoir l'habitude des clients aussi aimable qu'une porte de prison... Elle ne prit même pas la mouche et nous indiqua l'escalier dans une grimace qui ressemblait un sourire contrit. Dans la chambre, la première chose que j'ai fais c'est poser mon sac sur une table, jeter mes bottes et m'écrouler dans un fauteuil défoncé, le tout dans un râle de plaisir non contenu. Des forces revenues, on pouvait enfin faire connaissance avec la louve.

- Et quand ça coure pas dans la neige ça fait quoi un loup intelligent ?

Li, de toute évidence. Intelligente, il parait. Trop serviable, sûrement. J'ai tiré sur ma capuche pour libérer mes cheveux et mon champs de vision. La cheminée ronflait déjà un feu brûlant, et mes pieds me picotaient en se réchauffant.

Checking...body's fonction 67%...awakening sequence strated.

Peu à peu le rêve fit place à la réalité et à ses sensations, d'abord la douleur signe qu'il était toujours en vie puis ensuite que des doigts pressaient certain endroit de son corps, les poignets, le torse etc..

Le médecin faisait donc son bilan avec minutie et prenait son temps afin de tous vérifier, premièrement, le pouls il était présent et régulier donc notre jeune frigorifié était en vie.
Il vérifia ensuite il n'y avait pas de gelure ou blessure apparente, ce n'était pas le cas, craignant alors un choc thermique ayant conduit à une hémorragie interne, le médecin retira complètement la couverture et examina chaque recoin du corps du jeune homme pour finalement arriver à un verdict très dur.

Et bien, il semble que votre ami est tous simplement en train de dormir.

- Qui ça ? demanda alors une voix présente dans la pièce, le médecin mis quand même un certain temps pour se rendre compte qu'il s'agissait du jeune homme qu'il venait d'examiner et qui était "aux portes de la mort" d'après l'aubergiste.

Taimu voulut se redresser mais il était bine trop faible pour pouvoir réellement bouger son corps, aussi il se contenta se lentement redresser sa tête pour voir où il se trouvait et avec qui, il eut juste le temps de balayer la salle de ses yeux jaune avant que sa tête ne retombe lourdement sur le matelas un peu trop mou.
C'est génial...encore des problèmes...

Abandonner le second plat chaud ? Et l'autre gosse il mangera quoi après ? J'ai haussé les épaules juste assez haut pour qu'on le remarque malgré le gros manteau. Avec la chaleur j'ai bien fini par l'enlevé et l'épaisseur de fourrure en moins je me suis sentie subitement très légère.

-Mon compagnon ? tu parles du gosse là ? Je le connais ni d'Eve ni d'Adam on a pas gardé les cochons ensembles...

Quelques coups à la porte, le médecin entra et dès qu'on lui indiqua le blondinet -j'attire les blonds... Une vraie épidémie, je dois sentir l'attrap'blond- il commença son boulot. Pour ma part quand j'avais examiné son pouls une demi journée plus tôt je n'avais pas vue de blessures aux visages ou aux mains signes qu'il aurait été vraiment en sale état. Sur le coup j'ai supposé à un malaise et malgré que la bestiole pensait que c'était mon compagnon, j'ai pensé un instant que c'était le sien. Mais elle avait bien dit qu'elle l'avait trouvé, donc... Ce type est un inconnu tombé de nul part. Peut-être qu'il est tombé du ciel, comme un poisson après un tornade. (Non je ne suis pas la seule à savoir que les poissons volent... pendant les ouragans bien sûr.)

Le médecin se redressa interloqué, il nous toisa et...

-C'est une plaisanterie ?

J'ai levé les mains en signe d'innocence.

-J'ai rien fais, on pensait qu'il était dans le comas ou un truc du genre. Je suis pas toubib' !

L'homme s'écarta et rangea son stéthoscope.

-On l'a trouvé dans la neige, enfin le chien l'a trouvé dehors déjà évanoui. Hey gamin, si t'es vivant paye donc ce brave homme... Je paye déjà le dîner, je vais pas en plus t'entretenir !

Le tout dit avec une désinvolture évidente, le docteur plissa les yeux avant d'indiquer qu'il laisserait sa note d'honoraires à l'accueil, pour qu'on le paye quand on se sera décidé... Jamais ça marche ? J'ai toisé un moment le blondinet avant que l'aubergiste ne frappe à la porte et n'entre avec un chariot remplis. Misère... J'ai pas payé pour du 5 étoiles ! Elle glissa une large écuelle avec un poulet grillé à Cixi -elle m'a prise pour Crésus !- Et elle laissa les plateaux sur la table à côté de mon sac. J'ai souris quand elle est repartie... Je me suis frappé le front en soupirant quand la porte fut close.

-Je suis à Termer pour chasser un criminel et je me coltine deux filous qui veulent m'escroquer... Toi, le blond, j'espère que t'as une bonne raison pour t'être embarqué dans les régions froides en veste, ou je te...

Quoi ? Evidemment que je menace tout le monde, ça fait partie de mon charme. Naëvi est venu gratté mon mollet les yeux tout humide à quémander à manger. En parlant de filous... Je vais manger le renard, ah non c'est vrai qu'il est immangeable sous peine de souffrances énormes.
Tuer quelqu'un me ferait du bien. Sauf que la prison m'attend déjà. Sauf que j'ai encore besoin de pouvoir me trimballer dans Termer libre tant que le collectionneur n'aura pas été attrapé.

-Mangez avant que ça soit froid, que je paye pas pour rien, finis-je pas dire totalement résignée.

J'ai récupéré un bol d'une soupe épaisse et suis allée m'assoir près du feu de cheminée, j'ai posé le bol par terre, j'ai posé mes armes (ça vous rentre dans la peau ces trucs... Je comprends l'invention du Holster maintenant) et j'ai commencé à manger en silence jusqu'à ce que...

-Je m'appelle Dité et le grand truc rose c'est Cixi. Copperfield, t'as un prénom j'suppose ?

Une fois le médecin parti, le jeune homme soupir un grand coup avant de se redresser comme il le put pour ensuite s'adosser contre l’extrémité du lit, en ayant les omoplates contre le bois et le dos contre l'oreiller.
Il avait mal partout mais à part cela son corps s'était plutôt bien rétablie et les machines avait fait un beau boulots, bien que cela lui est coûté une panne de cerveau.

Et donc il semblerai que des gens lui soit venu en aide, si l'attention était louable cela était plus devenu un problème qu'autre chose, d'autant que le rider n'avait pas d'argent sur son compte, ou très peu en tous cas, aussi le fait de payer ne l'enchantait pas réellement.
Respirant doucement il essuya les apostrophes de la bourrine sans un mot, après tous que pourrait il lui répondre, "Et bien j'était parti à la cueillette et j'était trop loin de la capitale pour y retourner lorsque le froid est tombé et je n'ai pas réussit à atteindre Termer avant que mon cerveau ne décide de s'éteindre tous seul " ... non ça ne passerai probablement pas.

Le jeune homme se contenta donc de regarder les trois autre occupants de la salle, comment leurs expliqué qu'il s'en serai sortir de toute façon ?... le mieux serai peut être de faire comme si il lui avait vraiment sauvé la vie, mais la encore ça annonçait foule de problèmes.

Et c'est donc tout en restant silencieux que le jeune s'assit finalement sur le côté du lit puis récupéra son tee-shirt, son pantalon et sa veste, pour se rhabillé, après tous il y avait une femme dans la salle et cela le mettait plutôt mal à l'aise de pas être vêtu alors qu'il y a une présence féminine.
Puis cela fait, il s'approcha doucement de la table, s'orienta vers le feu puis s'inclina légèrement face à la dénommé Dité

- Merci...

Sur ce il pris une assiette d'une espèce de bouillie puis retourna s’asseoir sur le côté du lit afin de manger, le peu qu'il avait marcher lui avait plutôt fait mal même si il n'avait que très peu boité et son regard était encore quelque peu vitreux.

Spoiler:

Moi et Naëvi on s'est regardé, sans avoir besoin du moindre mots on s'est compris... Lui il voulait le poulet, moi je voulais du calme. J'ai alors regardé la louve et réprimant toutes mes envies de lui dire (ou plutôt de lui signifier avec mon langage au vocabulaire riche) que soit elle mange soit elle se tait, on me paye le dîner je refuserai pas, sérieusement !

-Si tu n'en veux pas donne-le lui toi-même.

Naëvi tourna alors la tête vers la louve. Un si gros cousin, il devait drôlement généreux avec ses petits confrères, non ? Il trépigna jusqu'à elle et la regarda de ses grands yeux mouillés. Le problème de ce renard c'est qu'il sait chasser mais il ne le fait jamais quand il en a besoin, le paradoxe entre son instinct et sa vie en captivité.

Là l'autre blondinet vient s'incliner pour me remercier... Y a pas de quoi. J'ai regardé sa tête et son air d'enfant trop vite adulte -avis très personnel- avant de soupirer comme si j'essayais de créer un blizzard avec mes poumons. En y pensant, je lui ai demandé son prénom, il m'a répondu "Merci"... Il s'appelle vraiment Merci ou je dois croire qu'il ignore totalement ce que je dis. C'est moi ou il fait chaud dans cette pièce ?

-Ok, je vais t'appeler Copperfield, ça sonne pas trop mal de toute façon.

Je frissonnais en regardant par la fenêtre. Termer est une grande ville, pour trouver le voleur que je cherche il me faudra trouver les endroits les plus probables où il aurait pu séjourner ou tout simplement aller. Je me laissais aller dans mes pensées la fatigue du voyage me retombait sur les épaules comme un lourd manteau doublé de plomb.

Caroline. C'est le charmant prénom d'une aubergiste. Pas n'importe quelle aubergiste, c'est une femme au corps généreux et à l'esprit conquérant, dirons-nous pour ne pas suinter les insultes par tous les ports de la peau... Elle me détailla de la tête aux pieds quand j'entrais dans son bouiboui, comme toujours en fait, elle détestait mes bottes qui ramenaient de la neige sur les planches de son parquet, elle détestait mon trench fourré orné de l'écusson de K'ouen. À chaque fois qu'elle me voyait les ailes de son nez fin palpitaient comme une furieuse envie de me mettre dehors à l'aide de son torchon humide ou du balais qu'elle avait parfois en main. C'était ainsi, un rituel, depuis qu'à notre première rencontre alors que je venais de prendre mon poste à Termer, je lui avais soustrais de nombreux pims pour appurer ses comptes, elle avait de sacrées dettes avec les services du fisc, je n'ai fais que mon travail.

-Que viens-tu voler cette fois ?

Elle ne me regardait jamais dans les yeux, ma tête de corbeau en intimidait quelques uns, les autres préféraient regarder les plumes de mon cou qui se confondaient avec les mailles de laine de mon pull.
Regarder droit devant soi, ça parait simple pour un humain, mais les oiseaux ont les yeux sur les côtés, pour autant, ma tête est légèrement plus plates et mes yeux inclinés vers mon bec me permettaient de regarder les gens "en face" bien qu'on ai l'impression que je louche : et c'est le cas.

-On m'a dit qu'un groupe de voyageurs venaient d'arriver, je cherche...

J'ai fouillé dans mes poches pour en sortir une missive de la bibliothèque.

-Arcadiae Hastae.

Elle dressa son pouce par dessus son épaule m'indiquant l'escalier derrière.

-Chambre 4.

Je l'ai salué vainement, elle m'avait déjà tourné le dos, et je grimpais les marches pour croiser, un chien, un loup ou ... Enfin un grand canidé au pelage étonnant. On m'en avait parlé aussi, je l'ai regardé passer pour frapper à la porte et entrer sans attendre.
On ne nous apprend pas la politesse à l'école de compta'.
Une femme, un jeune homme, un renard, j'ai là l'autre moitié du groupe de voyageur qui m'intéressait.

-Arcaditae Hastae ?

Je tendis une main à la fée.

-Gjerow, administrateur délégué de la ville.

D'un mouvement de la main je lui indiquais mon écusson.

-On se doutait que les autorités enverrait quelqu'un pour trouver William Pastel. On ne peut rien faire malheureusement c'est un travail de sanctuari seulement, un voleur de plante ça n'intéresse pas grand monde. Les Sanctuaris évitent de se mêler de ce genre d'affaires quand ils ont mieux à faire : c'est mal payé comprenez.

Un corbeau ne sourit pas, il claque du bec...

-Tenez !

Je lui donnais un épais dossier comprenant les habitudes de notre homme. La présence d'un détective indépendant -en quelque sorte- me déchargeait de cette affaire épineuse surtout si on en apprend plus sur cette fameuse plante qui aime un peu trop l'eau... Au cas où elle n'avait pas remarqué : ici il n'y a que ça ! À Termer et dans tous les environs, neiges, mer, fleuves et rivières cette région détient un quart du patrimoine aquatique de tout l'Entre-monde (si on omet de compter Atlantis et l'océan). Regardant ma montre, je lui serrais la main d'office, saluais le jeune homme et en me dirigeant vers la sortie :

-Désolé du dérangement ! Si vous avez besoin de quoi que ce soit pour votre enquête faites moi signe ! Bonne soirée !

Je les quittais aussi vite que j'étais venu, la nuit s'annonçait glaciale et j'avais une femme et des enfants à retrouver pour dîner.