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Re: Un soir sans nuage (pv Oloef)
Jeu 6 Aoû - 11:38
Il rit, semblant amusé alors qu'il ne faisait que ce moquer de moi. Un peuple d'observateur, nous n'étions ni plus ni moins. Des spectateurs silencieux et passifs, sans histoire, sans passé et sans avenir. Nous n'avions quasiment aucune existence, aucune vie. Pas aux yeux des autres. Parmi tous les peuples que nous avions observé, nous étions le plus stagnant.
"Tu sais quand on ne comprend pas, les choses nous paraissent souvent mystérieuse. Mais tu as raison, nous sommes des observateurs. Nous pourrions être la mémoire de l'univers, si nous n'étions pas si discret."
Il sourit, passa mes doigts sur mon masque. Je savais, je voyais ce qu'il pensait, et cette idée me révolta presque. Je tentai de me débattre, de refaire surface, sans succès.
Revoir les miens? Oui j'espérais, je le souhaitais avec toute la force dont j'étais capable. Parce que les miens auraient été capable de me libérer de lui. Il n'aurait même pas pu ne serait-ce que venir en moi, même à titre de parasite. Il n'aurait pas pu m'effleurer. J'aurais voulu retourner dans mon peuple, pour la sécurité que je pouvais y trouver, pour tout ce qu'il pouvait y avoir et que je ne trouverai jamais ici.
"Je n'ai pas vraiment quitté les miens. Nous sommes tous liés, et à cet instant nos âmes sont toutes au même endroit. Seulement je ne puis les voir, car je suis ici, et eux chez nous. "
Abel s'allongea sur le dos, écoutant silencieusement, s'apprêtant déjà à dormir. Lui ça le dépassait largement tout ça, et à vrai dire, il s'en fichait un peu. Briac était quelqu'un de curieux à qui il était attaché, mais son monde, les siens... Lui, il ne voulait pas qu'il les retrouve. Parce que le jour où Briac rejoindrait son peuple, lui se retrouverait de nouveau seul.
"Mais je pense que nous retrouverons tous les gens que l'on aime, le jour où l'on aura accompli ce pour quoi nous sommes ici."
Lui il retrouverait les siens, parce qu'ils avaient quelque chose à payer et se faire pardonner, et il ne pouvait pas en être autrement. Il les retrouverai quand il en aurait fini ici, quand il serait prêt pour faire ce qu'il avait à faire là-bas.
"Es-tu si seul ici, pour que ton peuple te manque?"
Il faillit poser de nouveau une main sur mon masque, mais cette fois je me débattis furieusement, refusant de le laisser l'enlever. Je ne pouvais rien faire de plus, que de le harceler au point de l'exaspérer. Je ne pouvais rien faire d'autre. Mais apparemment ce fut suffisant, car il retira sa main sans demander son reste, se ravisant. Satisfait de cette première victoire contre lui, je m'en retournai dans un coin, continuant de surveiller. Tout n'était peut-être pas complètement perdu, si j'attendais. Un jour j'aurais à mon tour une occasion de reprendre le contrôle.
"Tu sais quand on ne comprend pas, les choses nous paraissent souvent mystérieuse. Mais tu as raison, nous sommes des observateurs. Nous pourrions être la mémoire de l'univers, si nous n'étions pas si discret."
Il sourit, passa mes doigts sur mon masque. Je savais, je voyais ce qu'il pensait, et cette idée me révolta presque. Je tentai de me débattre, de refaire surface, sans succès.
Revoir les miens? Oui j'espérais, je le souhaitais avec toute la force dont j'étais capable. Parce que les miens auraient été capable de me libérer de lui. Il n'aurait même pas pu ne serait-ce que venir en moi, même à titre de parasite. Il n'aurait pas pu m'effleurer. J'aurais voulu retourner dans mon peuple, pour la sécurité que je pouvais y trouver, pour tout ce qu'il pouvait y avoir et que je ne trouverai jamais ici.
"Je n'ai pas vraiment quitté les miens. Nous sommes tous liés, et à cet instant nos âmes sont toutes au même endroit. Seulement je ne puis les voir, car je suis ici, et eux chez nous. "
Abel s'allongea sur le dos, écoutant silencieusement, s'apprêtant déjà à dormir. Lui ça le dépassait largement tout ça, et à vrai dire, il s'en fichait un peu. Briac était quelqu'un de curieux à qui il était attaché, mais son monde, les siens... Lui, il ne voulait pas qu'il les retrouve. Parce que le jour où Briac rejoindrait son peuple, lui se retrouverait de nouveau seul.
"Mais je pense que nous retrouverons tous les gens que l'on aime, le jour où l'on aura accompli ce pour quoi nous sommes ici."
Lui il retrouverait les siens, parce qu'ils avaient quelque chose à payer et se faire pardonner, et il ne pouvait pas en être autrement. Il les retrouverai quand il en aurait fini ici, quand il serait prêt pour faire ce qu'il avait à faire là-bas.
"Es-tu si seul ici, pour que ton peuple te manque?"
Il faillit poser de nouveau une main sur mon masque, mais cette fois je me débattis furieusement, refusant de le laisser l'enlever. Je ne pouvais rien faire de plus, que de le harceler au point de l'exaspérer. Je ne pouvais rien faire d'autre. Mais apparemment ce fut suffisant, car il retira sa main sans demander son reste, se ravisant. Satisfait de cette première victoire contre lui, je m'en retournai dans un coin, continuant de surveiller. Tout n'était peut-être pas complètement perdu, si j'attendais. Un jour j'aurais à mon tour une occasion de reprendre le contrôle.
Re: Un soir sans nuage (pv Oloef)
Jeu 6 Aoû - 13:53
Oloef toujours nostalgique entendit le rire de Briac retentir. L'elfe décida d'accompagner son rire à celui de son compagnon. Cet homme masqué lui a fait redonner le sourire ! L'elfe commençait à apprécier la compagnie de ces deux personnes là, Briac ainsi qu'Abel. Alors ce Briac est bien un observateur, les déductions d'Oloef sont exactes dans ce cas. C'est une personne si mystérieuse, mais si bonne. Plus celui-ci parlait de son peuple, plus l'elfe apprenait à le connaître tout en le comprenant de moins en moins. De son Côté Abel se coucha, pauvre enfant, il devait se sentir bien seul dans ce monde. Oloef imagina un instant les pensées flou que devait avoir Abel sur son ami Briac.
-"Mais je pense que nous retrouverons tous les gens que l'on aime, le jour où l'on aura accompli ce pour quoi nous sommes ici."
-"Justement, il est là le problème... Ma vie n'a pas de sens. Enfin pour l'instant, mais j'ai peur de tourner en rond toute ma vie et de ne jamais rien faire d'utile et j'ai peur que cela ne se produise jamais."
Oloef, perdit tout sourire, pourquoi était-il parti loin de son peuple ? Pourquoi ne décide t-il pas à rentrer ? Il restait là, ne pouvant être que spectateur de sa vie. Un peu comme Briac l'est de son monde. Il était parti suite au décès de son père adoptif. Il était venu jusqu'ici, mais pourquoi ? Là était la question, que venait-il faire dans ce miroir !
-"Es-tu si seul ici, pour que ton peuple te manque?"
L'elfe réfléchit quelques instants.
-"Non, je ne suis pas seul, c'est bien ça le pire. Seulement j'ai besoin de mon peuple, c'est ma source de vie et je ne peux m'en passer. J'ai connu tellement de choses là-bas. C'est dans mon monde que j'ai appris tout ce que je sais aujourd'hui, mais surtout c'est grâce à certaines personnes que je suis devenu ce que je suis."
Doucement, Oloef s'allongea sur le sol. Il n'était pas confortable, mais cela lui suffisait. Dans son monde avec ses amis, Tia... Il avait passé de nombreuses nuits à la belle étoile. Il croisa ensuite ses mains derrière sa tête pour finir par s'allonger fixant le ciel si beau. Au loin, il entendit des cris, des appels. Surement des villageois qui ont découvert les ruines de la tour.
-"Je peux te poser une autre question ?"
Oloef se tut un court instant, mais sans attendre de réponse il enchaîna.
-"Dans ton monde, crées-tu des liens avec les tiens ? Comment naissez vous ?"
Il s'était posé la question, au moins là, Oloef aura plus de précision sur le peuple de Briac, car jusque là, mis à part le faîtes qu'ils soient des observateurs, Oloef n'en savait pas plus. Il pensa que parler du monde de Briac sera plus intéressant, parce que le peuple des elfes est connu de tous, ils cachent beaucoup de mystères comme tous. Généralement, le peuple des elfes était moins un mystère pour tous.
-"Mais je pense que nous retrouverons tous les gens que l'on aime, le jour où l'on aura accompli ce pour quoi nous sommes ici."
-"Justement, il est là le problème... Ma vie n'a pas de sens. Enfin pour l'instant, mais j'ai peur de tourner en rond toute ma vie et de ne jamais rien faire d'utile et j'ai peur que cela ne se produise jamais."
Oloef, perdit tout sourire, pourquoi était-il parti loin de son peuple ? Pourquoi ne décide t-il pas à rentrer ? Il restait là, ne pouvant être que spectateur de sa vie. Un peu comme Briac l'est de son monde. Il était parti suite au décès de son père adoptif. Il était venu jusqu'ici, mais pourquoi ? Là était la question, que venait-il faire dans ce miroir !
-"Es-tu si seul ici, pour que ton peuple te manque?"
L'elfe réfléchit quelques instants.
-"Non, je ne suis pas seul, c'est bien ça le pire. Seulement j'ai besoin de mon peuple, c'est ma source de vie et je ne peux m'en passer. J'ai connu tellement de choses là-bas. C'est dans mon monde que j'ai appris tout ce que je sais aujourd'hui, mais surtout c'est grâce à certaines personnes que je suis devenu ce que je suis."
Doucement, Oloef s'allongea sur le sol. Il n'était pas confortable, mais cela lui suffisait. Dans son monde avec ses amis, Tia... Il avait passé de nombreuses nuits à la belle étoile. Il croisa ensuite ses mains derrière sa tête pour finir par s'allonger fixant le ciel si beau. Au loin, il entendit des cris, des appels. Surement des villageois qui ont découvert les ruines de la tour.
-"Je peux te poser une autre question ?"
Oloef se tut un court instant, mais sans attendre de réponse il enchaîna.
-"Dans ton monde, crées-tu des liens avec les tiens ? Comment naissez vous ?"
Il s'était posé la question, au moins là, Oloef aura plus de précision sur le peuple de Briac, car jusque là, mis à part le faîtes qu'ils soient des observateurs, Oloef n'en savait pas plus. Il pensa que parler du monde de Briac sera plus intéressant, parce que le peuple des elfes est connu de tous, ils cachent beaucoup de mystères comme tous. Généralement, le peuple des elfes était moins un mystère pour tous.
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Re: Un soir sans nuage (pv Oloef)
Jeu 6 Aoû - 17:03
L'éternelle recherche d'un but, l'éternelle question: pourquoi est-ce que j'existe? Ces peuples étaient décidément fascinants... Lui n'avait jamais cherché, il avait toujours su. Jusqu'à ce qu'il se fasse bannir, privé de ses moyens, de tout. Un sale proscrit, voilà ce qu'il était devenu... Et il aurait pu le rester, si il n'y avait pas eut celui qu'on appelait maintenant Briac. Sa vie n'était pas finie, il avait d'autres choses à faire, d'autres grandes choses. Non, c'était loin d'être fini... Il allait encore vivre, avancer, accomplir le destin qui lui avait été réservé. Aucun des hommes de son peuple aurait pu prévoir ceci, tous avaient cru mettre un terme à sa quête en l'enfermant. Mais il s'étaient trompés... Tout repartait, de plus belle. Il devrait recommencer ici ce qu'il avait commencé dans son monde, mais il y parviendrait. Rien ne l'arrêterait plus...
"Pose autant de questions que tu le désires. Les questions ne sont jamais indiscrètes, ce sont les réponses qui le sont."
Des liens? Oui il en avait créé... Des liens d'intérêts, des alliances pour pouvoir affaiblir d'autres personnes, des accords commerciaux... Le genre de lien que l'on a dans une société où seul le pouvoir et le rang compte, où le but du jeu est de devenir plus puissant que les autres.
Non, la question s'adressait à Briac, et il fallait répondre en tant que tel. Il sentit l'âme du vrai propriétaire du corps s'agiter, et se décida à le museler définitivement, au moins pendant quelques temps. Rompu aux jeux de l'esprit, Briac trouverait bien un moyen pour se libérer et revenir le harceler... Mais pour l'instant il allait se taire. Patiemment, il m'entoura d'un cocon finement tressé, à l'intérieur du quel je ne pu bientôt plus bouger. Paralysé, je du me faire une raison et cessai de me débattre, cherchant une autre solution.
"Des liens? Nous sommes tous semblables, nous sommes tous liés. C'est comme si nous n'étions qu'un seul être éparpillé dans plusieurs corps. Et puis il n'y a ni homme ni femme parmi les miens. "
Ça il allait devoir s'y faire, et ça n'allait pas être de la tarte. N'étant ni homme ni femme, il pouvait faire une crois sur l'amour et compagnie. Dommage, c'était l'une des choses dont il aimait le plus profiter de son vivant.
"Pour les naissances, à la fin de notre vie nous nous enroulons dans ce que tu appellerai un cocon, et nous nous métamorphosons en deux nouveaux êtres. On pourrait penser qu'ainsi nous sommes des milliers, mais c'est loin d'être le cas."
Il porta les mains à son visage. Un instant, il cru qu'il ne pourrait pas enlever le masque. Ce dernier reconnaissait Briac, et là... Il ne le reconnaissait qu'à moitié. Usant de ruse, il posa ses paumes sur les tempes, exerçant une légère pression, me secouant en même temps pour me faire réagir. Et le masque, me sentant m'agiter, quitta mon visage, restant entre mes mains, dévoilant mes traits dépourvus du moindre défaut. Différent d'un elfe, il n'avait absolument rien à leur envier. Plus fin, plus délicat...
Il sourit, satisfait de pouvoir sentir l'air frais de la nuit sur sa peau. Abel se tourna sur le côté, et à travers le sommeil qui lui alourdissait les paupières entrevit le visage de son ami. Croyant rêver les yeux ouverts, il cligna plusieurs fois, sans parvenir à réaliser que c'était bien la réalité.
"Pose autant de questions que tu le désires. Les questions ne sont jamais indiscrètes, ce sont les réponses qui le sont."
Des liens? Oui il en avait créé... Des liens d'intérêts, des alliances pour pouvoir affaiblir d'autres personnes, des accords commerciaux... Le genre de lien que l'on a dans une société où seul le pouvoir et le rang compte, où le but du jeu est de devenir plus puissant que les autres.
Non, la question s'adressait à Briac, et il fallait répondre en tant que tel. Il sentit l'âme du vrai propriétaire du corps s'agiter, et se décida à le museler définitivement, au moins pendant quelques temps. Rompu aux jeux de l'esprit, Briac trouverait bien un moyen pour se libérer et revenir le harceler... Mais pour l'instant il allait se taire. Patiemment, il m'entoura d'un cocon finement tressé, à l'intérieur du quel je ne pu bientôt plus bouger. Paralysé, je du me faire une raison et cessai de me débattre, cherchant une autre solution.
"Des liens? Nous sommes tous semblables, nous sommes tous liés. C'est comme si nous n'étions qu'un seul être éparpillé dans plusieurs corps. Et puis il n'y a ni homme ni femme parmi les miens. "
Ça il allait devoir s'y faire, et ça n'allait pas être de la tarte. N'étant ni homme ni femme, il pouvait faire une crois sur l'amour et compagnie. Dommage, c'était l'une des choses dont il aimait le plus profiter de son vivant.
"Pour les naissances, à la fin de notre vie nous nous enroulons dans ce que tu appellerai un cocon, et nous nous métamorphosons en deux nouveaux êtres. On pourrait penser qu'ainsi nous sommes des milliers, mais c'est loin d'être le cas."
Il porta les mains à son visage. Un instant, il cru qu'il ne pourrait pas enlever le masque. Ce dernier reconnaissait Briac, et là... Il ne le reconnaissait qu'à moitié. Usant de ruse, il posa ses paumes sur les tempes, exerçant une légère pression, me secouant en même temps pour me faire réagir. Et le masque, me sentant m'agiter, quitta mon visage, restant entre mes mains, dévoilant mes traits dépourvus du moindre défaut. Différent d'un elfe, il n'avait absolument rien à leur envier. Plus fin, plus délicat...
Il sourit, satisfait de pouvoir sentir l'air frais de la nuit sur sa peau. Abel se tourna sur le côté, et à travers le sommeil qui lui alourdissait les paupières entrevit le visage de son ami. Croyant rêver les yeux ouverts, il cligna plusieurs fois, sans parvenir à réaliser que c'était bien la réalité.
Re: Un soir sans nuage (pv Oloef)
Jeu 6 Aoû - 20:34
Le peuple de Briac était vraiment différent de tous... à la connaissance de l'elfe. Il ne pouvait se différencier et lors de leur mort, deux nouvelles personnes naissent. C'était vraiment extraordinaire ! Aux yeux d'Oloef, son peuple était fabuleux mais si différent. Regarder les étoiles commençait peu à peu à l'endormir. Ses yeux devenaient lourd et il ouvrit grand la bouche laissant échapper un bâillement. Il mit sa main devant sa bouche par politesse. Revenant dans ses pensées. Oloef se demanda combien étaient-ils vraiment ?
-"Mais, si vous vous multipliez lorsq..."
L'elfe ne prit pas la peine de finir sa phrase, car à côté de lui Briac, semblait ailleurs, pas lui même. Il ne le reconnaissait plus. Son regard avait changé mais aussi son comportement. Il avait les mains sur ses tempes, comme lorsqu'on a la migraine. Mais Oloef savait très bien que le mal de tête ne jouait pas là. Il le questionna sur sa santé.
-"Briac, tu... tu vas bien ?"
Puis d'un coup, un coup non violent. Briac venait d'enlever son masque. Il l'avait enlever avec douceur, un instant qui parut durer longtemps. L'elfe aperçu pour la première fois le visage de celui-ci ! Il avait un beau visage élancé, fin et gracieux. Tout à fait différent du sien, tout à fait différent de tous les visages qu'Oloef avait vue. Il pensait ne jamais voir Briac sans son masque, car il avait même pensé, que son masque était son visage ! Mais non, il s'était trompé. Briac avait bien un visage. Interloqué Oloef ne sue que dire car apparemment, Abel, lui-même n'avait jamais vu le visage de son ami vu l'expression que l'enfant faisait. Oloef confus parla.
-"Ton visage. Tu as un visage !"
Il avait parlé comme un idiot, sous le choc il aurai pu très bien dire autre chose... Il aurai même pu dire quelque chose complètement inexistant Se ressaisissant. Il reprit à nouveau la parole.
-"Excuse moi, je ne voulais pas dire ça ! Ce que je voulais dire, c'est que j'imaginais ton peuple... masqué."
-"Mais, si vous vous multipliez lorsq..."
L'elfe ne prit pas la peine de finir sa phrase, car à côté de lui Briac, semblait ailleurs, pas lui même. Il ne le reconnaissait plus. Son regard avait changé mais aussi son comportement. Il avait les mains sur ses tempes, comme lorsqu'on a la migraine. Mais Oloef savait très bien que le mal de tête ne jouait pas là. Il le questionna sur sa santé.
-"Briac, tu... tu vas bien ?"
Puis d'un coup, un coup non violent. Briac venait d'enlever son masque. Il l'avait enlever avec douceur, un instant qui parut durer longtemps. L'elfe aperçu pour la première fois le visage de celui-ci ! Il avait un beau visage élancé, fin et gracieux. Tout à fait différent du sien, tout à fait différent de tous les visages qu'Oloef avait vue. Il pensait ne jamais voir Briac sans son masque, car il avait même pensé, que son masque était son visage ! Mais non, il s'était trompé. Briac avait bien un visage. Interloqué Oloef ne sue que dire car apparemment, Abel, lui-même n'avait jamais vu le visage de son ami vu l'expression que l'enfant faisait. Oloef confus parla.
-"Ton visage. Tu as un visage !"
Il avait parlé comme un idiot, sous le choc il aurai pu très bien dire autre chose... Il aurai même pu dire quelque chose complètement inexistant Se ressaisissant. Il reprit à nouveau la parole.
-"Excuse moi, je ne voulais pas dire ça ! Ce que je voulais dire, c'est que j'imaginais ton peuple... masqué."
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Re: Un soir sans nuage (pv Oloef)
Dim 9 Aoû - 10:27
La réaction, si naturelle de l'elfe, fit éclater de rire l'autre, qui secoua la tête, retournant le masque dans ses mains pour en admirer la surface. Enlever ce masque, c'était enlever une partie de moi, la partie de ce corps qui m'appartenait le plus et qu'il ne pourrait jamais réellement s'approprier. Doucement, je me demandai si je pouvais le détester... Et la réponse me navra presque. Non, je n'y arrivais pas, même si j'en avais envi. Je me contentai donc de rester calme, de peur qu'il m'assomme et m'empêche d'entendre la suite. Je ne voulais rien perdre de ce qu'il allait faire. C'était mon corps, ma voix, mes yeux et mes oreilles, dont il se servait.
Il cessa de rire, Abel s'était redressé sur le coup, surpris autant par l'éclat soudain que par le visage qu'il découvrait pour la première fois. A force, lui aussi s'était habitué à ce masque neutre et éternellement indifférent, qui allait si bien à Briac. Il n'aurait jamais cru que ce masque s'enlevait, et qu'en dessous, Briac avait un visage... Et quel visage! Il avait vu des elfes, il avait vu des demis dieux... Et Briac semblait être originaire de tous ces peuples à la physionomie si parfaite, sans être d'aucun d'eux. Le souffle coupé, Abel resta assis, la bouche entrouverte. S'il avait été capable de penser, il se serait senti particulièrement stupide.
L'autre ne perdit pas son sourire, intérieurement satisfait de son petit effet, ainsi que des réactions des deux autres.
"Et bien, heureusement que j'ai un visage! Il rit de nouveau, s'amusant follement. Nous sommes des gens bien trop simples pour vivre masqués."
Il sourit de nouveau, rangeant le masque. Il ne voulait pas le garder, mais il craignait de s'en défaire. Qui sait, ce masque abandonné pourrait servir de balise aux autres de mon peuple... Et il n'avait pas envi de voir un seul d'entre eux ici. Car un seul d'entre eux aurait suffit à me sortir de là. Seul, je sentais à peine la présence des miens dans notre plaine. A deux, nous les aurions senti, et nous aurions même pu, peut-être, rétablir un lien, à travers les dimensions. Alors pour lui, abandonner ce masque était la dernière des choses qu'il comptait faire. C'était bien trop dangereux.
Tout à son amusement, il ne prit pas garde à ce que mes oreilles entendaient. Mais moi, en son fort intérieur, j'entendis au loin un murmure étrange... Probablement rien de bon. J'aurais voulu prévenir, Oloef, Abel, mais j'en fus incapable.
Assis sur le sol de ma douce plaine vide, je me remis à attendre, plus spectateur que jamais. Etrange, je m'étais habitué, en dix ans, à cette vie où il fallait bouger pour vivre, ou les choses autour de soi bougeait en permanence. En y pensant... Je ne pensais pas être capable de retourner à la vie passive des miens.
"Ce masque me permet de passer inaperçu. Tu comprendras que j'en ai besoin... Les gens sont si étranges parfois."
Il s'étira, avant de reprendre.
"Vous devriez vous reposer un peu."
Abel n'avait pas attendu qu'il parle pour se recoucher, bien trop fatigué pour s'émerveiller durant des heures sur mon visage. Il s'était recouché sur le flan, nous tournant le dos, et semblait s'être déjà rendormi. Je tentais une dernière fois de me débattre, sans succès.
Il ramena ses genoux contre sa poitrine, observant l'enfant. Les gosses, il s'en souvenait... Avec une certaine nostalgie, qui ne passa pas inaperçue sur mes traits. Moi d'habitude, mon visage restait de marbre. Bien sûr, je n'avais naturellement pas d'émotion. La neutralité était mon expression de base. Lui, il faisait parti de ces gens qui avaient des émotions. Esprit pendant trop longtemps, il ne savait plus que son visage pouvait trahir ses pensées...
Il cessa de rire, Abel s'était redressé sur le coup, surpris autant par l'éclat soudain que par le visage qu'il découvrait pour la première fois. A force, lui aussi s'était habitué à ce masque neutre et éternellement indifférent, qui allait si bien à Briac. Il n'aurait jamais cru que ce masque s'enlevait, et qu'en dessous, Briac avait un visage... Et quel visage! Il avait vu des elfes, il avait vu des demis dieux... Et Briac semblait être originaire de tous ces peuples à la physionomie si parfaite, sans être d'aucun d'eux. Le souffle coupé, Abel resta assis, la bouche entrouverte. S'il avait été capable de penser, il se serait senti particulièrement stupide.
L'autre ne perdit pas son sourire, intérieurement satisfait de son petit effet, ainsi que des réactions des deux autres.
"Et bien, heureusement que j'ai un visage! Il rit de nouveau, s'amusant follement. Nous sommes des gens bien trop simples pour vivre masqués."
Il sourit de nouveau, rangeant le masque. Il ne voulait pas le garder, mais il craignait de s'en défaire. Qui sait, ce masque abandonné pourrait servir de balise aux autres de mon peuple... Et il n'avait pas envi de voir un seul d'entre eux ici. Car un seul d'entre eux aurait suffit à me sortir de là. Seul, je sentais à peine la présence des miens dans notre plaine. A deux, nous les aurions senti, et nous aurions même pu, peut-être, rétablir un lien, à travers les dimensions. Alors pour lui, abandonner ce masque était la dernière des choses qu'il comptait faire. C'était bien trop dangereux.
Tout à son amusement, il ne prit pas garde à ce que mes oreilles entendaient. Mais moi, en son fort intérieur, j'entendis au loin un murmure étrange... Probablement rien de bon. J'aurais voulu prévenir, Oloef, Abel, mais j'en fus incapable.
Assis sur le sol de ma douce plaine vide, je me remis à attendre, plus spectateur que jamais. Etrange, je m'étais habitué, en dix ans, à cette vie où il fallait bouger pour vivre, ou les choses autour de soi bougeait en permanence. En y pensant... Je ne pensais pas être capable de retourner à la vie passive des miens.
"Ce masque me permet de passer inaperçu. Tu comprendras que j'en ai besoin... Les gens sont si étranges parfois."
Il s'étira, avant de reprendre.
"Vous devriez vous reposer un peu."
Abel n'avait pas attendu qu'il parle pour se recoucher, bien trop fatigué pour s'émerveiller durant des heures sur mon visage. Il s'était recouché sur le flan, nous tournant le dos, et semblait s'être déjà rendormi. Je tentais une dernière fois de me débattre, sans succès.
Il ramena ses genoux contre sa poitrine, observant l'enfant. Les gosses, il s'en souvenait... Avec une certaine nostalgie, qui ne passa pas inaperçue sur mes traits. Moi d'habitude, mon visage restait de marbre. Bien sûr, je n'avais naturellement pas d'émotion. La neutralité était mon expression de base. Lui, il faisait parti de ces gens qui avaient des émotions. Esprit pendant trop longtemps, il ne savait plus que son visage pouvait trahir ses pensées...
Re: Un soir sans nuage (pv Oloef)
Dim 9 Aoû - 13:28
Briac rit de la stupéfaction de l'elfe. C'est vrai qu'Oloef se sentit idiot d'avoir pensé que le peuple de Briac et lui-même possédé tous un masque. Quoique... des cas étranges se cachent bien. Oloef se récupéra et accompagna son rire à celui de Briac. Oloef se demandait bien pourquoi Briac avait un masque. A quoi bon lui servait-il ? L'elfe n'en voyait pas vraiment l'utilité. Surtout qu'il possédait un magnifique visage délicat, beaucoup de monde serait jaloux de ce visage ! Puis sans qu'Oloef demande, Briac lui expliqua que son masque l'aidait à passer inaperçu.
En y réfléchissant, c'est vrai que posséder un tel visage, devait attirer la curiosité de certain. L'elfe lui-même avait été curieux en découvrant Briac et son masque. Plein de questions se bousculaient dans sa tête. Oloef comprenait parfaitement le choix de Briac et le respectait. Celui-ci s'adressa à l'elfe et à l'enfant en disant, qu'ils devraient dormir un peu. Une chose ne collait pas, en parlant il avait dit 'vous'. Lui ne dormait pas ?... Non oloef se remémora les paroles de celui-ci et se rappela, qu'il avait uniquement besoin de respirer.
-"Oui, tu as raison. Je suis vraiment fatigué après avoir passé une telle journée."
Se mettant dos à Briac. Il s'installa et improvisa un lit de fortune. Calant sa tête entre son coudre replié il souffla et ferma les yeux. Ses membres le faisaient souffrir, demain, l'elfe aura de belles courbatures. Il entendait des cris, non loin de là. Des cris provenant de la tour. Des appels fusaient vers la ville. Il ne pouvait dormir, tout de suite. Il demanda alors à son compagnon.
-"Et toi, que vas-tu faire ? Je sais que tu n'éprouves pas le besoin de dormir, tu vas partir, où vas-tu attendre notre réveil ?
Sans attendre la réponse, il rajouta.
-"Bonne nuit Briac"
Peut-être que demain, au petit matin, l'elfe se réveillera seul.
En y réfléchissant, c'est vrai que posséder un tel visage, devait attirer la curiosité de certain. L'elfe lui-même avait été curieux en découvrant Briac et son masque. Plein de questions se bousculaient dans sa tête. Oloef comprenait parfaitement le choix de Briac et le respectait. Celui-ci s'adressa à l'elfe et à l'enfant en disant, qu'ils devraient dormir un peu. Une chose ne collait pas, en parlant il avait dit 'vous'. Lui ne dormait pas ?... Non oloef se remémora les paroles de celui-ci et se rappela, qu'il avait uniquement besoin de respirer.
-"Oui, tu as raison. Je suis vraiment fatigué après avoir passé une telle journée."
Se mettant dos à Briac. Il s'installa et improvisa un lit de fortune. Calant sa tête entre son coudre replié il souffla et ferma les yeux. Ses membres le faisaient souffrir, demain, l'elfe aura de belles courbatures. Il entendait des cris, non loin de là. Des cris provenant de la tour. Des appels fusaient vers la ville. Il ne pouvait dormir, tout de suite. Il demanda alors à son compagnon.
-"Et toi, que vas-tu faire ? Je sais que tu n'éprouves pas le besoin de dormir, tu vas partir, où vas-tu attendre notre réveil ?
Sans attendre la réponse, il rajouta.
-"Bonne nuit Briac"
Peut-être que demain, au petit matin, l'elfe se réveillera seul.
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