Et les Hi-boux volent....voooolent... [RP ouvert à tous]

Mission de sauvetage :
"On demande l'aide d'un expert (le maitre de K'ouen) pour qu'il vienne chasser les oiseaux qui ont élus domicile sur les remparts... Malgré la superficie de nos structures, les rouages des portes principales et des différentes mécaniques qui entourent la ville ne peuvent plus fonctionner avec la quantité de défections animales qui les encrassent..."

-blablabla... Prends ton épée Wu, un peu d'action en Entre-Monde tu n'attendais que ça, non ?

J'ai déjà mon épée sur le dos et je croise les bras en l'attendant dans l'encadrement de la porte. Aya me regarde l'air étonné... En fait, il m'a parfaitement entendu me lever et me précipiter vers l'entrée, pourtant, il aime toujours autant prendre son temps, comme si me faire attendre pour rien allait arranger mon humeur. Et je crois que c'est fait exprès.

Il récupère un carquois plein de boulons pour son arbalète toute neuve et , enfin, se met-il en route. Nous pensons la même chose, Vu la circonférence des remparts, Li doit avoir des problème à gérer l'invasion...

-Commençons par la porte Sud, c'est la plus touchée, on remontera petit à petit avec les soldats...

-Ouai, ouai, principe du jour, fracasser du monstre !

La porte claque et nous voilà partis pour la porte Sud. Le zeppelin est plein de soldats, des jeunots et un ou deux officiers qui me regardent d'un air louche. Dommage pour eux, je suis plus jeune mais c'est moi qui verse la paye à la fin du mois. Ils font mine de regarder le pilote quand je les dévisage... Après tout, ce n'est un travail de maitre ça, seulement, je suis pas très doué pour signer des papiers alors je vais leur donner un coup de main.
Tant que c'est pas un coup d'épée ils pourront rentrer chez eux ce soir...

Immacolata était le maitre de Cerclon, elle était sûrement déjà sur place, au moins, j'espérais obtenir l'appuie technologique des remparts, nous ferons le nettoyage pendant qu'ils récureront leur boutique.
Rien qu'à l'idée d'une journée pleine d'action, je tremble d'excitation... Le carnage va commencer, pour le meilleur et pour le pire (surtout pour le pire).

Atterrissage forcé du zeppelin directement sur les remparts, des oiseaux ont perforé le ballon... Puisqu'ils me cherchent...
Les officiers coordonnent les rangs et si dans ce lot de professionnels il y en a un qui frémis d'envie d'aller écraser du Hi-bou, il dû me regarder sortir de l'appareil avec dans l'idée de se faire engager au palais à son retour.
Mon épée siffle, un peu moins bien qu'il y a quelques mois, mais elle chante encore un peu, décrivant un large cercle au dessus de nos tête, je l'empoigne et fonce dans le tas, une flèche passe à trois centimètres de mon oreille, Ayame abat le premier oiseau d'une flèche biffée dans l'oeil.

-Aya ! Va plus loin ! Voleur !

Il hausse les épaules et tire dans une autre direction. Il aura eu le premier mais pas le dernier !
J'ai tendance à oublier que ma lame est beaucoup plus grande que celle d'une épée normale, alors quand je frappe parfois elle se coince dans quelque chose qui n'aurait pas du être là, en l'occurrence, la tête d'un autre volatil, je force un peu et cette dernière s'arrache du corps quand l'animal pousse un cri déchirant... Adieu pauvre bête. Au suivant !

(J'ai ouvert les hostilités, si vous voulez me rejoindre pour quelques postes ou pour toute la durée de la mini-quête n'hésitez pas ! C'est du jeu libre, sans but de rencontre ni compétition !)

Pour la première fois depuis des années (lorsque l'on n'a plus la notion du temps, et qu'on oublie en plus de compter les jours, cela ne vous aide guère à vous repérer -_-' ), Ys s'était approchée d'une grande ville, plus précisement de ses remparts. Enfin, approché était un grand mot... Pour tout dire, elle n'avait pas vraiment eue le choix, car sinon elle ne serait pas là, loin de là. A la vérité, elle se trouvait juste agrippée aux serres d'un énorme hibou qui s'amusait à salir tout ce qui se trouvait à ses alentours. Il n'avait sans doute pas encore remarqué la petite et frêle humaine qui s'était accorchée de toute ses forces à ses pattes afin d'échapper à un danger dont elle ne se souvenait plus du tout. Ah souvenirs souvenirs lorsque... Eho on se réveille ! Si ce dont elle vien de penser à l'instant s'avère juste, il serait peut être temps qu'elle descende de cet oiseau de malheur le plus vite possible...

Oui, le seul problème c'est qu'elle se trouvait juste à quelques dizaines de mètres du sol, et comme elle n'avait rien pour voler ou planer, inutile de dire qu'une telle chute lui serait fatale et qu'elle mourrait sur le coup. La demoiselle émit une grimace. Il était ABSOLUMENT hors de question qu'elle crève de cette manière !!

Un remu-ménage se passait sous ses pieds mais elle s'en contre-fichait royalement pour tout dire. Dommage, cela lui aurait peut être permit de voir qu'elle n'était pas la seule à se retrouver dans une drôle de situation, et surtout que ça se battait en bas !

Puisant dans ses ressources de courage, la demoiselle entreprit l'escalade de sa monture. C'est que voyez-vous, les écailles des serres n'étaient vraiment pas confortable, au contraire des plumes qui paraissaient si douces, trop même pour un oiseau aussi gros et aussi dangereux.
Donc, escaladant tant bien que mal la grosse bestiole, elle finit par arriver au niveau du cou, du moins l'endroit où cette jolie bestiole tournait la tête. Et commença alors une sorte de combat aérien entre le hibou qui tentait de se débarasser du parasite qui le gênait, et ledit parasite qui s'accrochait de toute ses forces à ce qui lui passait sous la main.

Vu d'en bas, ce rodéo aérien et hautement improbable ( qui est le seul timbré qui s'est amusé à monter cette horreur ? -_-' ) devait sans doute être impressionant. Moins néanmoins que la frousse de Ys qui ne voulait pas tomber. Au bout de longues minutes de tonneaux et autres fantaisies dans le genre, la bestiole, exténuée, accepta enfin de laisser l'humaine tranquille... Du moins pour le moment...

J'avais envoyé une partie de mes gardes sur Cerclon pour filer un coup de main à Imma, mais j'en avais ras le bol de rester assise les fesses sur une chaise pendant que mes gardes se battaient. Surtout qu'après un coup de fil à K'ouen on venait de m'annoncer que Wergeld étaient parti en renfort aussi. Et il était hors de question que K'ouen et Li s'amusent tous seuls. Je sonnais donc le rassemblement de mon côté également. Rin passait dans les rangs de ma garde personnelle pour vérifier que tout le monde était près au combat, mais il avait l'air d'oublier de leur dire qu'il valait mieux éviter de se mettre à proximité de moi quand je me sentais en danger... Je le laissais faire, me préparant psychologiquement à montrer à mes gardes que je n'étais pas aussi douce que ce que l'on pouvait croire aux premiers abords, et préparant surtout mes sacs de graines de ronces, de lierre et de dionées. Histoire que je tombe pas à court pendant la bataille, même si mon ruban était solidement noué dans mes cheveux, remontés pour l'occasion en un énorme chignon tressé attaché par un gros nœud rouge vif assorti à mes yeux.

Une fois installés dans de petits bateaux à moteur, nous remontions les cours d'eau de Northrives avec toute la vitesse dont nous étions capable. Et voilà Souen qui débarque en force sur les remparts de Cerclon. J'avais déjà mes graines en mains et je n'avais pas attendu d'être descendu de mon embarcation pour les faire germer, c'est donc sous forme hybride, moitié humaine - moitié renarde et les bras couverts de ronces que je hurlais l'ordre d'attaque à mes troupes. Rin avait dégainé ses deux sabres courts et était parti à l'assaut tout en restant quand même pas très loin de moi. J'eus mon sourire qui prévoyait une mort dans d'atroces souffrances à mes adversaires et les ronces se déployèrent autour de moi. Le carnage avait commencé pour moi aussi, je les fauchais par tas de 4 ou 5.

Je jetais un coup d'oeil à la ronde et ne voyant pas Imma de mon côté des remparts, je m'adressais directement au rempart.

- Hey les cailloux ! Dites au maitre de Cerclon que Souen a débarqué aussi !

J'étais contente de n'avoir personne à côté de moi mais vu le regard en coin que je reçu de Rin, je compris qu'il m'avait entendu... Tant pis pour ce qui me restait de crédibilité sur ma santé mentale... Je m'amusais à compter les morts que je semais autour de moi et je dus m'arrêter à 32 quand le canon à côté de moi se coinça en plein mouvement, je tournais la tête et vis deux de ces satanés piafs s'attaquer à coup de bec au système de rotation de la machine, je hurlais un ordre au groupe le plus proche du camion et fis germer deux dionée au bord du rempart, et les plantes livrées à elles-même déchiquetèrent tout ce qui passait à porté de leur dents. Et 7 de plus !

[et de 39 !]

Oh... merde !
Je crois que j'ai pris un coup sans m'en apercevoir, Ayame me regard me figer sur place comme si l'on m'avait gelé de l'intérieur. Il s'approche et tire ses boulons dans toutes les têtes trop proches de moi. Un Hi-boux tombe, le seconde s'envole l'air de tanguer bizarrement, une flèche fichée à la base du cou.

-Wu ?! WU ! Qu'est-ce que t'as ? Tu t'ennuies à tuer des piafs gros comme des poneys ?

Je lève les yeux vers lui. Je ne vois pas flou, ni double. En fait, je me sens vraiment bien, un peu chaud, mais je suis forcément trop couvert pour de l'exercice... J'ai vraiment entendu des pierres brailler. Mon regard se tourne vers les dalles... Je les ai pas mal abîmé avec mes coups d'épées. Mon épée est un peu trop grande et avec ma force quand je taille dans le sol je ne me rends pas toujours compte. Alors, il y a ça et là des traces, des rayures et de véritables crevasse... Le métal supporte plutôt bien les chocs mais parfois j'arrive à le tordre.

Ayame plonge vers moi et me repousse dans un coup d'épaule, un oiseau plus gros que la moyenne fonçait vers moi, ce fut le semi-elfe qui se prit le coup. Il voltigea à plusieurs mètres, roulant sur lui même, son arbalète jetée dans un coin et son carquois vidé de moitié éparpillé sur le sol.
Les oiseaux pensent à une victoire pour leur nouveau territoire, ils n'ont pas conscience de cette erreur, Ils s'élancent vers le corps inerte d'Aya. Ils le tueront dès qu'ils en auront l'occasion, et je les massacrerais s'ils approchent de trop près.
J'étais trop haut pour les tremblement de terre alors ma colère ne s'évacua nulle part, je serrais les dents, mon poing sur le manche de ma lame, un oiseau fini tranché en deux, le haut de son corps retombant dans le vide de l'autre côté du mur, le bas fini pas s'écraser à l'opposer. Et les suivant durent reculer en battant des ailes, en allant eux-même s'échouer dans le vide car chaque tête qui passait près de moi, tombait inéluctablement. (on va dire qu'il y en a 5 de plus là)

-Ayame ! Lèves-toi !

Je le vois toujours inerte, insensible. Peut-être mort ? Lui auraient-ils brisé la nuque, peut-être qu'il saignait là où je ne pouvais le voir ? Merde !
Mon épée se fiche dans le corps d'un oiseau, l'animal hurle de peur, de panique, de douleur, je lui ai tranché net l'aile et une partie du torax, quand j'ôte mon épée je vois assez de sang couler sur le sol pour m'en donner la nausée, il coule patiemment et rejoints les autres filets qui glissent peu à peu pour se déverser dans le vide.
D'un coup d'épaule rageur j'envoyais planer un oiseau assommé dans les règles, il passa par dessus bord et s'il ne se réveille pas avant la fin, il mourra éclaté sur le sol tout en bas.
Je m'accroupis près d'Aya, les Hi-boux hésitent à approcher, je peux toujours me relever et les tuer dès qu'ils seront là à tenter de m'acculer. Je le saisis à l'épaule et le retourne sur le dos, un bleu dépasse de son cache oeil, je prends son poux, l'oeil rivé sur les volatiles, il pulse encore. Je ne vois pas de sang et je suis incapable de deviner s'il a quelque chose de casser. Tant qu'il est assommé je ne peux rien pour lui si ce n'est protéger la zone.

Quand je me relève, c'est une autre forme de rage qui m'anime. Aya juste derrière mon pieds, j'étais partant pour lui montrer de quoi je suis capable même seul. Et quand il se réveillera, il y aura tellement de cadavre d'oiseau sur les remparts qu'il croira s'être perdu dans un cimetière !

-Okay les poulets, que la fête commence !

Mon bras s'élève, s'abat. Parfois, je ne vois plus si je frappe un oiseau ou l'un des bords des remparts, mon épée laisse des traces et la garde cogne de temps à autre sur le sol. Je frappe de toutes mes forces, à chaque coup, les monstres s'entassent en morceaux autour de moi, ils sont si nombreux que les atteindre en est presque facile.

Je ne compte plus, j'ai dépassé les 20... Je ne sais plus. Je m'en fiche, je veux juste les voir morts.

Les quelques minutes de répit que lui laissa sa monture improvisée permit à Ys de se rendre compte, d’une manière plus globale, de la situation. Déjà, si elle ne descendait pas rapidement de l’affreuse bestiole, elle allait se faire canarder car il lui semblait évident que vu la hauteur à laquelle elle se trouvait, il était peu probable qu’on puisse la voir du sol. Ensuite, le Hi-bou sur lequel elle se trouvait n’allait certainement pas se laisser faire. Et enfin, un véritable carnage s’étendait à ses pieds, ce qui ne lui donnait vraiment pas envie de descendre…

La monture recommença alors ses cabrioles aériennes et autres figures acrobatiques dans le seul but de se débarrasser de cette importune petite humaine qui osait être sur son cou. Vrai, cela ne devait guère être agréable à la bestiole, mais pour l’instant, Ys cherchait plutôt à survivre qu’a laisser ladite monture en paix.
S’accrochant de toutes ses forces aux plumes sans se soucier des cris de colère du gros oiseau, elle entendit vaguement un sifflement strident à côté de son oreille droite. Jetant un vague coup d’œil à terre, elle se rendit compte qu’on était en train de lui tirer dessus ! Enfin, plutôt sur le Hi-bou qui avait éviter de justesse la balle. Le problème, c’était qu’il n’allait pas tenir très longtemps sous les tirs croisés et qu’en tombant il allait faire chuter la jeune femme par la même occasion…

Cet état de fait ne tarda pas à se réaliser. Une balle atteignit le gros rapace en plein cœur, le tuant sur le coup. La chute qui s’ensuivit fut atrocement rapide pour Ys qui n’eu la vie sauve que grâce au corps de l’oiseau qui amortit sa chute sur les remparts.

Projetée en l’air, la demoiselle atterrit brutalement sur une tierce personne qui ne semblait pas être d’humeur à recevoir une jeune femme dans le thorax… Du moins, c’est ce qui sembla à Ys dans un brouillard rouge qui ternissait sa vue, avant de chuter dans l’inconscience noire, un léger filet de sang coulant le long de sa tempe…

Je n'étais pas en mesure d'utiliser la sono-luminescence en courant, aussi, ma flûte gisait en deux morceaux dans mes mains. D'un côté la chaine de titane et son poids, de l'autre ma dague à lame en demi-cylindre.
Kaze avait pris sur lui de rester devant pendant notre traversée de ce bout de rempart, il avait rengainer ses armes à feu et préférait user le tranchant de ses sabres, l'un pour se protéger, l'autre pour nous frayer un chemin dans la masse d'oiseaux qui nous tournait autour. Un cyclone de plumes et de becs nous égratignant à chaque passage.

Le poids s'enroula autour de la patte de l'un des animaux, je tirais de toutes mes forces, il ne put maintenir son vol stable et fonça droit vers moi, Kaze en profita pour lui plonger un sabre dans la gorge, s'aspergeant malgré lui d'un ruisseau de sang.

-Et merde ! Je vais puer jusqu'à noël !

-Pour ce que ça change...

-He !

Mon bras passa au dessus de son épaule, l'oiseau qui avait espéré prendre mon frère dans le dos reçu ma lame en plein dans l'oeil. Je tournais le poignet et l'énucléait sans difficulté. L'oiseau meurtri se dandina sur le sol n'y voyant plus grand chose de la moitié du monde que je lui avais ôté. Kaze l'acheva d'une balle dans la tête.

-Toi aussi tu vas puer maintenant.

Je baissais les yeux sur mon bras, j'étais couvert de sang. Il renifla de dégoût, l'une de nos missions les plus crade à ses yeux et puis abattre des animaux c'était assez cruel, ces bêtes avaient peut-être juste fuit les montagnes à cause des tremblement de terre, elles cherchaient un endroit où nicher de nouveau. Hélas pour elle, l'Entre-Monde n'est pas un endroit où elles peuvent vivre comme bon leur semble, les races peuplant la ville ne seront certainement pas d'accord pour servir de déjeuner aux oisillons.

Je crois bien qu'à ce rythme ma tête va finir par exploser...

Tout autour de moi, des cadavres par dizaine. Les pattes ensanglantées, la queue et le cou allègrement tailladés, je subissais autant d'assauts que j'en portais. J'avais perdu Grizbo quelques minutes plus tôt mais j'entendais toujours un peu plus loin, mes troupes s'escrimer à détruire la menace aviaire. Il ne devait pas être bien loin, sûrement à donner des ordres à tout va. Il adore donner des ordres. Mais les oiseaux continuaient de former un nuage dense et agressif. A croire qu'à plus on en tuait, à plus il en arrivait. Un véritable cercle infernal.

Et par dessus tout ça, les pierres gémissaient sans cesse. Plaintes, pleurs, cris, rage, pleuvaient dans ma pauvre tête soudain mise au supplice. La migraine menaçait au point de m'en faire oublier mes diverses blessures, pour la majorité bénignes mais non moins désagréables. Je commençais à sérieusement en avoir marre. J'ai beau être gentille, il ne faut pas pousser. Je me ramassais sur mon train en arrière et d'une détente fantastique, je sautais en direction du gros du nuage, me servant de ma queue pour pivoter sur moi-même. Un véritable hachoir s'éleva, labourant sur son passage toutes les chairs rencontrées, fouettant allègrement autant que griffant. Plusieurs dizaines d'oiseaux chutèrent comme je m'élevais, les os et les chairs broyés. Au paroxysme de mon saut, j'ouvrais grand mes ailes, assommant de mes élytres dures comme l'acier les imprudents volatiles dans mon dos. Continuer le combat en vol n'allait pas être aisé, mes ailes n'étant pas faite pour les vols acrobatiques. Aussi replongeai-je aussitôt vers le sol, entraînant dans mon sillage, une nuée vengeresse. Qu'ils redescendent donc sur mon terrain, j'allais les accueillir comme il se doit.

Mais ma volonté sauvage fut malmenée par mes propres troupes. Comme j'atterrissais suivie de ma cohorte emplumée, un feu nourri nous souhaita la bienvenue. J'esquivais de peu un tir de plasma qui creusa un sillon malodorant dans mon pelage d'ours. Mes suivants n'eurent pas cette chance. Les tirs firent tous mouche, répandant dans l'air un fumet ignoble de chairs et de plumes brulées. Pas très glorieux quand on a un système de visée intégré dans les fibres optiques. A la tête de mes gardes, juché littéralement sur la tête d'un drone de défense, Grizbo distribuait les ordres tel un micro général aux ambitions napoléoniennes. J'suis sûre qu'il a fait exprès d'attendre que je sois entre eux et la cible pour ordonner de tirer... Bref! Je profitais de ce court répit pour faire le point. La fatigue commençait à tirailler mes muscles malgré un flot d'adrénaline plutôt conséquent. J'étais tailladée tout le long de mon cou, le pelage allègrement rougi. Ma queue n'était pas plus flamboyante, écourtée d'une dizaine de centimètres par un bec plus agile que les autres. Je pissais littéralement le sang alors que mon 'membre' amputé continuait de gigoter comme un gros vers quelques dizaines de mètres plus loin. Un passage par ma forme humaine aurait pu soigner toutes ces blessures, mais, pour l'heure, j'étais profondément incapable de le faire. J'allais devoir souffrir encore un moment.

Chuchotischuchotischuchotis

-Quoiii ?! M'écriai-je soudain. Souen a débarqué sur les remparts ? Caliope est quelque part sur Cerclon... Oh non... Où ?

Chuchotischuchotischuchotis

Je me dirigeais d'un pas rapide vers Grizbo et beuglait.

-Fais immédiatement évacuer tout le secteur MC-12. Qu'ils emportent toutes les armes incendiaires qu'il y a là-bas avec eux. On va bientôt en avoir besoin. Caliope est dans le coin avec sa garde, les ennuis sont à craindre et je ne veux pas perdre plus d'hommes que nécessaire.

Et pour une fois, mon intendant ne discuta pas mes ordres. Comme quoi, je sais me faire obéir parfois... A moins que ce ne soit l'évocation du nom du maître de Souen... Il sauta à terre et se dirigea rapidement vers un pan de mur. Une dalle métallique coulissa, révélant un panneau d'accès aux systèmes de défenses de la muraille. L'ordre partirait sans attendre, pour l'heure j'avais d'autres chats à fouetter. Concentrant mon pouvoir je transmettais mon message silencieusement avant de reprendre la tête de mes troupes. A la quarantaine de cadavres que j'avais semé derrière moi s'ajoutait plus d'une soixantaine d'autres, grésillant. Mais c'est tout juste si nous avions fait une trouée dans les rangs des Hi-boux. Faich...

- Ne baissez pas votre garde, continuez à les harceler. Nous devons absolument les chasser d'ici.

Caliope recevrait bientôt mon message." Heureuse de te savoir ici mais évite de rendre mon quartier invivable, s'il te plait, il a déjà assez à subir comme ça". Un désherbage serait bientôt au menu des réjouissances...

[et de 45]

J'avais beau les taillader qu'ils revenaient toujours en surnombre, impossible de s'en dépêtrer à cette vitesse là, il allait falloir passer au niveau au dessus. Je devais reformer mes ronces toutes les deux minutes parce que ces sales bêtes arrivaient à les couper malgré les épines grosses comme mon doigt. Saletés de piafs... Mon cerveau tournait à cent à l'heure, je devais bien avoir une plante capable d'en abattre le plus possible en un rien de temps. Et l'un de mes gardes prononça le mot magique en voyant un des Hi-boux attaquer un des siens blessé et le traita de vampire. Je me souvenais d'une plante dont mon père m'avait parlé un jour quand je venais de commencer à maitriser mon pouvoir, une plante parasite d'un genre un peu spécial. Je tranchais trois piafs de plus tout en réfléchissant. J'allais abandonner cette idée farfelue lorsqu'un de mes gardes se fit presque trancher le bras, il n'écopa finalement que d'une belle balafre sanglante que grâce à l'intervention de Rin qui était le plus près de lui. Je rejetais toute idée censée et me décidais à tenter le tout pour le tout quand je fus de nouveau interrompue par le message de retour d'Imma. J'éclatais de rire. Un rire mesquin et cruel comme pouvait en avoir tout psychopathe qui se respecte et on ne touche pas à mes hommes à moins de vouloir me voir devenir folle furieuse, et mes yeux venaient de se poser sur les corps de deux de mes gardes, je refusais d'en perdre de nouveaux. Je répondais au message de mon amie.

- Sors les lances flammes ma belle ! Je vais leur faire regretter de s'être mis sur mon chemin...

Je courais vers Rin en lui demandant de me couvrir et attaquais ma danse stupide pour avoir la graine de la plante que j'avais en tête, je tournais donc sur moi même en récitant la formule pour activer mon artefact.

- Tournicoti, tournicoto, je veux une graine illico presto !

Et je me retrouvais avec une graine grosse comme une noix de coco dans la main. Mon chef de la garde me lança un regard étonné tout en continuant à taillader à tout va. Et je lui fis mon plus grand sourire de requin sociopathe. Me tournant vers le reste de mes gardes je hurlais mes ordres. Puis me tournais vers les pierres.

- Imma ! Fait passer un message à tous les êtres vivants proches de Northrives steuplait ! Dis leur que Souen se rabat sur eux, qu'ils se mettent à courir dès qu'ils nous voient arriver ! Un hybride renard rose d'un côté et un noir de l'autre. Je lâche les vampires !

J'expliquais la situation en vitesse à Rin et aux gardes proches de moi qui continuaient de combattre pendant que je faisais germer ma graine. Le haut se fissura et de minuscules tortillons verts s'en échappèrent commençant à bouger seuls, je pris mon élan et balançais la graine sur un des hi-boux le plus loin possible de moi. Les tortillons poussèrent et s'accrochèrent à l'oiseau qui plongeant pour se débarrasser de la graine se rapprocha de ses congénères. Et les poussent s'agrandirent pendant que le piaf poussa un cri de douleur strident, de longues tiges s'échappèrent de lui et plongèrent vers d'autres oiseaux, qu'elles relièrent au premier et ainsi de suite, les oiseaux touchés ressemblant à des momies entourées de verdure. En quelques secondes, une dizaine d'oiseaux étaient déjà mort dans les bras de ma plante qui s'étalait les reliant tous en eux, je me mis à courir et Rin en fit de même de l'autre côté et nous contraignons dans notre sillage tous les êtres possédant du sang. Les début furent difficiles mais au vu des hoquets de surprise et des bruits de cavalcade dans mon dos je compris que tout le monde avait compris que la plante serait aussi dangereuse pour eux que tous les hi-boux réunis et on courrait. Je jetais un coup d'oeil dans mon dos et remarquait la cinquantaine de piafs pris au piège de la toile d'araignée végétale que je venais de lâcher au dessus de Cerclon. Je tentais de reprendre ma forme animale pour prendre pour de vitesse, mais je remarquais à peine que la plante me demandais plus d'énergie que les autres, même si elles se nourrissait en partie seule en aspirant le sang de ses victimes. Je le saurais pour la prochaine fois, la "Cuscuta Cruenta" c'est pour les cas d'extrême urgence seulement... Et à chaque fois que je croisais un groupe d'êtres vivants je hurlais la même phrase.

- COUREEEEEEEZ !!!!!!!!!!

Et voilà comment moi, Caliope, 1m20, je devins la joueuse de flûte de Cerclon. Mais il faut dire que quand vous avez une plante vampire aux fesses, vous ne cherchez pas à comprendre, vous courez ! Surtout quand c'est vous qui l'avez lancée... J'ai toujours de ces idées moi....

[Et de 53 !]

[HRP : Juste pour préciser, je suis actuellement du côté de Northrives, donc tout ceux qui sont sur les remparts ont largement le temps avant de me voir débarquer, sauf si vous êtes du côté de mon quartier... Mais je devrais mettre plusieurs heures avant de longer le quartier, donc ça vous laisse au moins 5 ou 6 posts chacun... Et si ça se trouve on aura fini la quête avant même que vous me voyez... ^^ Imma, choupette, je te laisse le soin de prévenir tout le monde en RP de l'idée la plus catastrophique qu'on ait pu avoir...]