Quand Souen débarque. [PV Nozomi]

Nous voilà enfin débarqués dans Magna, après avoir tenté de joindre le maitre du quartier pendant un bon moment... J'avais du avoir 5 personnes différentes en même pas une demie-heure de temps et aucun d'eux n'avait été capable de me dire où se trouvait le maitre de Tchen. J'avais un instant songé à laisser tomber pour aujourd'hui mais je craignais que ma cible ne se fasse encore la malle avant d'avoir réussi à lui mettre la main dessus et je devais reconnaitre que la disparition de Fafnir était sacrément emmerdante sur ce coup-là, avant au moins je savais comment me débarrasser de ce genre de problème. Bien que dans le cas présent je le voulais vivant avant de lui faire sa fête. Et l'avantage c'était que si Kaze et Nozomi ne s'en mêlaient pas, j'allais pouvoir me débarrasser de lui personnellement. Moi psychopathe ? Non. C'est juste que je n'aime pas qu'on me prenne pour une poire. Et j'allais lui faire regretter d'avoir provoqué le maitre de Souen. J'avais beau être une "gosse", je n'en restais pas moins le maitre d'un miroir et d'un quartier et si un de mes propres administrateurs commençait à se foutre de moi aussi ouvertement, ça allait vite être la porte ouverte à tous les débordements et les situations deviendraient de plus en plus galère à gérer, il fallait donc que je montre à cette bande d'incompétents prétentieux se qu'il en coutait de se retrouver avec moi sur le dos. Surtout avec moi en rogne...

Je menais donc ma petite expédition, mes poches remplis de graines de Dionées et de ronces, le reste de mes réserves étant dans la sacoche cachée sous ma cape que j'avais remonté sur mes cheveux pour éviter de trop me faire remarquer dans le quartier. Nous passions devant plusieurs groupes d'hommes plus ou moins sobres (plutôt moins que plus d'ailleurs), sans y faire attention, nous fiant à l'adresse et aux indications que m'avait remis mon service d'information un plus tôt. Mais il fallait reconnaitre que certains coins de Magna était un vrai capharnaüm, et là où l'autre tâche se terrait comme un rat était le meilleur exemple de labyrinthe que je n'aurais jamais pu imaginer.
Je me tournais vers les deux hommes qui m'accompagnaient. Oui, seulement deux, on était déjà assez repérable comme ça je n'allais pas en plus me balader avec la moitié de la garde de Souen collée aux basques. Surtout que j'aurais été parfaitement capable de venir seule... Je devais murir...

- Dites les garçons... Je comprend rien à cette fichue explication...

Ils partaient devant quand je trainais un peu en retrait. L'index caressant la chaine de la flûte dont un pan retombait dans le vide et rebondissait au rythme de mon pas contre ma cuisse. N'importe où ailleurs je n'aurais pas été si vigilant, mais l'Entre-Monde recèle son propre monde de corruption et ce dernier était concentré ici, dans les ruelles de Magna. Jamais je n'ai eu l'occasion de rencontrer Tchen, et pour qu'il puisse diriger ce quartier, ce devait un homme étrange, une personne en qui j'aurais peu confiance, sûrement.

Devant moi, Kaze se pencha au dessus de l'épaule de Caliope. Sans pourtant le voir, je pouvais deviner ses sourcils froncés et la parfaite perplexité de son visage face au document qu'elle tentait de déchiffrer pour se repérer. Quand il se redressa pour me tendre le bras et me héler, je souriais assez pour qu'il sache que je me foutais de lui.

-Nozomi ! ... Ramènes-toi au lieu de te moquer !

Sans demander son avis au maitre, il lui prit le papier et me le tendit coincé entre l'index et le majeur. Il fronçait encore plus le nez rien qu'à avouer que j'étais mieux placé que lui pour lire le chemin... Que lui, sûrement, qu'elle, ça reste à prouver. Je lâchais mon instrument pour récupérer l'objet, il me négligea du regard se retourna et reprit la marche le dos un peu voûté, comme s'il avait récupéré mon fardeau le temps de ma lecture.
Evidemment, déchuffrer les hyéroglyphes du service d'information n'était pas une épreuve agréable. Ils ressemblaient presque à l'écriture d'une femme qui bossait pour moi quand j'étais encore un mercenaire... J'étais donc bien placé pour savoir les décrypter, même si on est jamais vraiment sûr de savoir.

-Ça ressemble à du chinois...

Kaze s'arrête de marcher et reprend la seconde d'après. Sa susceptibilité a toujours été source de grands moments de jeux avec Riku. Le plus jeune prenait un malin plaisir à taquiner Kaze jusqu'à le pousser à bout. Et ces deux là finissaient par une course poursuite de rires et de cris... Aujourd'hui encore.

-La plupart des chemins à prendre sont dans des petites ruelles, prenons la prochaine.

Je rendis le feuillet à Caliope un léger sourire flottant toujours sur mes lèvres.

J'attendais que Nozomi se décide enfin à se ramener et suivait des yeux ma feuille devant lever la tête comme Kaze me la prenait des mains pour la donner à son frère, je devait avouer que pour une fois j'étais contente de me retrouver avec des gens plus grands que moi. Surtout que Kaze faisait peur, il devrait en décourager plusieurs de s'attaquer à nous. Encore que malheureusement la bêtise humaine ne se soigne pas. Humaine ou non d'ailleurs. Et je n'avais pas trop envie de vérifier jusqu'où s'étendait celle des habitants de Magna. J'attendais donc sagement (pour une fois) que Nozomi arrive à lire cette fichu explication. Ils pouvaient pas faire simple dans mon service de renseignement ? Je sais pas moi en dessinant une carte par exemple ! Au lieu de se contenter d'un vague, tourner à gauche à cent mètre, prendre la deuxième à droite et autres trucs du même genre que j'arrivais même pas à lire... Même moi j'écrivais mieux que ça... Et mes pattes de mouches sont assez dure à déchiffrer des fois, même pour moi...

- Merci ! On est repartis !

Et puis je décidais de me tourner vers mon garde avec un grand sourire aux lèvres, puis lui retendis les feuilles d'un air purement innocent.

- Tiens ! Tu as l'air plus doué que moi pour lire ce truc !

Et je me plaçais à côté de Kaze avec un air encore plus innocent. Comment ça je profitais de ma position pour le faire bosser à ma place? Non non ! Pas du tout voyons ! Je lui montre juste que j'ai confiance en ses capacités ! Oui oui ! Parfaitement !
Un mouvement aperçu du coin de l'œil me fis ravaler mon sourire, je me dirigeais vers Nozomi et reprenais mon feuillet que je plaçais dans ma sacoche ne gardant que la feuille du dessus, tout en sortant des graines de ronces de ma poche de l'autre main.

- Finalement, je crois que je vais m'en charger...

Je ne vis pas l'utilité de les prévenir, ils étaient entrainés pour et à mon avis, ils avaient sans doute remarqué le problème bien avant moi. Je repris ma marche tout en restant sur mes gardes ayant changé de forme sous ma cape pour avoir une meilleure portée d'ouïe. Il était hors de question que je me fasse surprendre bêtement dans Magna, pas alors que j'avais de nombreux moyens de défense. Un sourire monta sur mes lèvres comme je baissais la tête sur ma feuille, dévoilant mes crocs, j'allais voir de quoi ces deux là étaient capables.

Je marchais silencieusement sur le toit en tôle d'un des nombreux bâtiment agglutinés les uns contre les autres de Magna. Gwendal m'avait envoyé ici afin de m'assurer de la sécurité des lieux apparemment il y avait eu quelques tensions dans la ville récemment. Je me demande d'ailleurs si Gwendal avait été surpris ou non de me voir sourire lorsqu'il m'annonça que j'irais à Magna. Il est vrai que que le lieu était vu comme un taudis et un repère par excellence pour les mercenaires et autres mafieux, mais bizarrement je me sentais dans mon élément. Cette impression de se sentir en perpétuel danger ne me déplaisait pas.

Magna était pour moi comme une seconde maison et j'y étais à l'aise, me fondant dans ce décor de rues étroites afin de m'acquitter de ma mission. Cela faisait donc plusieurs heures que je me baladais à travers le quartier me renseignant sur les récents évènement qui animaient le lieu pour rester toujours sur le qui-vive. Je m'étais déjà par le passé acquitté de certaines missions dans cette ville et la connaissance des lieux était pour moi un grand avantage.

Je m'étais donc enroulé dans ma cape noire, me fondant autant que possible avec les tôles rouillées des toits sur lesquels je marchais, tout en guettant les passants qui marchaient sous moi. De nombreux ères vaquaient à leur occupation tels des automates, mais ils n'avaient pas vraiment l'air d'ennemi potentiel. Ce qui attira plus mon attention par contre était ces trois personnes qui traversait la rue en dessous de moi, deux hommes et ... une petite fille. Étrange me disais-je, surtout que cette fille paraissait posséder un caractère bien trempé.

Gwendal m'avait parlé des différents maîtres de l'entre-monde et se pouvait-il que la petite fille en question soit le maître Caliope ? Elle y ressemblait beaucoup en tout cas et je me méfiais déjà, me demandant ce qu'elle pouvait bien faire ici. Aux dernières nouvelles il n'y avait pas de visites officielles et je pense que les surveiller n'allait pas être plus mal. Faisant appel à mon pouvoir, je déviais le vent afin que personne ne puisse repérer mon odeur et que le bruit de celui-ci couvre le mien, quoique je doutais que quelqu'un puisse repérer du bruit provenant des toits.

Je n'avais rien repéré de louche que la feuille qu'elle m'avait rendue retourna dans son sac... Moi et Kaze échangeâmes un regard, il se plaça à la droite du maitre et j'entrepris de me placer derrière elle. Je connaissais plutôt bien sa réputation, entre le technomage digéré par une plante géante devant un large public -et je suis étonné que personne ne lui ait pas encore passé les menottes- une histoire d'une quasi destruction d'une large meute de grands lions et d'autres anecdotes plus ou moins glorieuses... Ceci me faisait penser que si un obstacle se présentait face à elle, elle n'aurait aucun problème à le faire dévorer par une dionée de la taille de Kaze, seulement, s'il venait de derrière, je supposais qu'elle aurait un peu plus de mal.
Mon index ne jouait plus avec la chaine de la flûte, je la tenais en main comme un musicien s'apprête à jouer. Le pouce sur le battant d'une attache qui libèrerait le grapin et la lame en une fraction de seconde.

-C'est cette ruelle.

Kaze biffurqua nous entrainant à l'ombre d'une rue plus étroite encore que celle que nous quittions et un peu moins densément peuplée. Mon ainé ne pourrait pas dégainer une arme ici, l'espace exigüe n'était pas fait pour un combat au corps à corps. Et il eut la bonne idée de prendre une arme à feu. Non pas qu'on l'autorise à tirer facilement avec un tel gage mortel... mais au moins savait-il garder son sang froid pour décider quand il était judicieux de gaspiller une des 8 balles du chargeur.

De mémoire, j'indiquais à Kaze de prendre la prochaine à gauche quand du bruit attira mon ouïe, celui du vent au dessus des toits. Et j'aurais juré que cette journée ensoleillée était une journée au calme plat, y compris parmi les alizés. Levant le nez vers les banderoles et bordures de toits, il m'était impossible de voir ce qui aurait pu nous suivre depuis là haut.
Mais il existe une loi très simple en physique, tout ce qui monte doit forcément redescendre un jour.

Portant ma flûte à mes lèvres, je soufflais une mélodie un brin joyeuse que les percussions de la ville accompagnèrent jusqu'à une poutre abîmée à quelques mètres au loin. L'eau se condensa en de petit goutte qui gonflèrent comme des bulles. Elles se comprimèrent et se dilatèrent. Les explosions multiples suffirent à faire céder la poutre. Le toit s'affaissa brutalement et nous saurions bientôt s'il y a quelque chose là haut que nous devons craindre.

[bienvenue, Arcanta]

Je suivais les indications de Nozomi en plus de celle de la feuille que j'avais entre les mains. Bah, au moins, j'avais pas trop à me fatiguer à lire les pattes de mouche, mon adjoint chef de route s'en chargeait très bien pour moi. Ah, c'était un "gauche" ce truc...? Je commençais à faire germer mes ronces autour de mon bras libre sous ma cape, appréciant beaucoup la façon de prendre position des deux hommes. Pas mal du tout ! Par contre, je fronçais les sourcils quand le toit céda, soulevant un coup de vent assez fort pour faire tomber ma capuche et dévoiler mes oreilles.

- Dis... Si tu pouvais éviter de détruire tout le quartier tu serais gentil... J'ai pas envie d'avoir à reconstruire tout Magna après notre passage juste pour un seul abruti...

J'allais surtout finir par prendre les frais de réparation des dégâts sur leurs payes si ils commençaient à tout dévaster sur le chemin. Et surtout que le bruit risquait d'alerter ma cible. Et si en plus des réparations, je dois tout recommencer, là je risquais de devenir vraiment mauvaise.

- Et si on pouvait ne pas faire trop de bruit, pour ne pas prévenir notre cible, ce serait encore mieux.

Mouais, enfin, là pour le coup c'était un peu tard... J'attendais donc de voir si quelque chose allait tomber du toit, histoire que ces dégâts servent à quelque chose...

[hrp: c'est court, mais comme je sais pas si Arc tombe du toit en question ou pas, j'suis obligée de broder et d'attendre...]

[A vrai dire je voyais le vent comme un carcan étouffant les bruits à proximité d'Arcanta, mais soit on va dire que Nozomi à entendu. Merci pour l'accueil sinon ^^]

Je continuais ma marche silencieuse sur les nombreux toits de Magna, observant toujours discrètement les trois personnes se situant en dessous de moi quand un geste attira mon attention. Un des deux hommes qui entourait la jeune fille se mit à jouer de la flute et je trouvais plutôt bizarre qu'un maître s'entoure d'un musicien pour assurer sa protection, il y avait anguille sous roche je le sentais.

Je le regardais jouer intrigué quand une perturbation dans le toit mit tous mes sens en alerte et c'est dans un bruit de bois éclaté que je vis celui-ci s'affaisser sous mes pieds. Réagissant au quart de tour je déployais mes ailes que j'enroulais autour de moi comme un bouclier protecteur, tournoyant sur moi même pour venir traverser une des fenêtres d'un bâtiment arrière à celui qui s'effondrait. Normalement avec le bruit du bâtiment s'effondrant il aurait été étonnant qu'il se dise, tient bizarre j'ai entendu une fenêtre de trop se brisant, puis la poussière soulevé avait du très bien cacher ma présence.

C'est donc allongé sur le dos, sur la parquet du bâtiment voisin que je les maudissais. Ils se prenaient pour qui ? Qu'il se défende passe encore mais il n'était même pas sûr de la présence d'un ennemi et je n'avais eu aucune actions menaçantes à leur égards. Mais si ils continuaient de détruire Magna, il était sûr que j'allais intervenir. D'ailleurs j'hésitais à le faire en ce moment même, mais prenant sur moi je me disais qu'il valait mieux les observer encore un peu malgré tout. Je me relevais un peu endolori tout en me retenant de tousser et j'époussetais comme je pouvais mon manteau plein de poussières.

*Si il continue leurs conneries, ils vont m'entendre. Gwendal à bien fait de m'envoyer ici apparemment.*

Bon il fallait que je vois le bon côté des choses, maintenant j'étais encore mieux camouflé avec toute cette poussière sur moi. Je reprenais donc de nouveau mon poste d'observation, me tenant maintenant prêt au cas où il s'amuserait de nouveau a détruire un bâtiment. je ne savais pas comment il avait fait, mais je ne croyais pas aux coïncidences et j'étais sûr que c'était lui qui avait fait ça.

Spoiler:

Si je voulais détruire tout le quartier j'aurais mi le feu aux déchets qui jonches les nombreux recoin de ce bout de ville... Aider un toit bancale à perdre un mètre de hauteur c'était à peine suffisant pour forcer ce qui aurait pu s'y cacher de dévoiler sa présence malencontreusement. Sauf que... J'avais sous-estimé la décrépitude du bâtiment, les dégâts occasionnés avaient fait trop de bruit pour révéler la présence de quelqu'un là haut.
Un haussement d'épaules, Kaze ricana en silence. Habituellement c'est lui qu'on réprimande de ne pas réfléchir aux conséquences.

-Tu peux bien te moquer de m'influencer...

Il sourit de plus bel. Je me vexe rarement, très rarement et ces rares fois sont toujours un grand moment de jubilation pour lui. Levant les mains devant une Caliope qui pardonne peu, je range ma flûte dans son étuit. En effet, je fais un peu trop de bruit pour le moment.
Le bon côté d'un tel boucan, si la cible repérait les dégâts elle aurait du mal à nous repérer nous. Au mieux envisagerait-elle qu'on la suit et paniquerait-elle dans une bonne proportion de chance. Donc, c'était comme faire peur au lapin en lui lançant un pétard dans l'espoir qu'il rentre lui-même dans la cage.

Nous prenons la ruelle à gauche comme je l'avais indiqué, et... C'est avec une certaine surprise que je constate l'absence de chemin.

-Un cul-de-sac...
-Nozomi, t'es sûr d'avoir bien lu le plan.
-Sûr et certain.
-Donc on est arrivé ?
-Je pense.

Déjà ? Même pas le temps de croiser un autre chat de gouttière ? Quel déception ! Le regard de Kaze en est presque triste. Il est évident que le manque d'action le rend toujours un peu morose.

Spoiler:

Je vais les tuer... Je vais vraiment finir par les tuer... Non, en fait, je vais faire mieux que ça. Je vais leur sucrer leur salaire pour les deux mois à venir, les consigner à résidence et trouver quelqu'un de parfaitement insupportable pour venir leur tenir compagnie tous les jours pendant ces deux mois. Enfin, là pour le moment j'ai surtout envie de trucider Nozomi et je ne m'en cache pas en lui lançant un regard plus que noir. D'ailleurs, je suis tellement furax que quand le premier garde du corps de ma cible sort du bâtiment voisin et qu'il se précipite sur moi arme à la main en me reconnaissant (faut dire que des nanas avec des cheveux roses et des oreilles de renard rousses ça se repère facilement),je me fais une joie de lui balancer une dionée en pleine figure. Dionée qui bien sure l'avale tout rond et se fait tailler en pièces à coup de ronces quand elle manque de m'attaquer aussi dès que je passe à côté d'elle. Mes gardes foutent déjà le bordel, mes armes vont pas s'y mettre aussi.

- Je confirme. On y est.

Et étrangement, ma voix a perdu toute sonorité agréable et n'est plus que le timbre de la dingue sociopathe que je manque de devenir quand je suis énervée. J'ai de plus en plus de mal à garder mon calme ces derniers temps, et quand je vois par quoi je suis entourée, je commence à en comprendre les raisons. Je me dirige donc tranquillement vers le deuxième bâtiment, libérant mes ronces autour de moi. Je prends mon temps, il ne sait pas encore que je suis là, la poussière nous cache encore complètement. La curiosité tue le garde du corps c'est bien connu, l'autre aurait du resté planqué.

- Nozomi, essaie juste pas me faire écrouler le deuxième bâtiment sur la tête s'il te plait, un ça suffit.

Je ne cherchais même pas à savoir si 'effondrement avait fait des victimes. Pas que je m'en fichais, juste que pour le moment, j'avais envie de tuer et pas de jouer les bons samaritains. Je suis vraiment en train de devenir un monstre sans cœur hein ? On m'a dit "protège ton quartier et ta Res Publica" quand on m'a nommé maitre, c'est ce que j'essaie de faire pour le mieux. Et lui, il a tenté de me doubler en volant de l'argent prévu pour des remises à neuf du quartier et des réparations de bâtiments obsolètes et près à s'écrouler. Ça, ça ne se pardonne pas, ça se paye. A ma façon.

Je levais une dernière fois la tête vers le bâtiment qui venait de s'effondrer avant de me préparer à entrer dans le repaire de ma cible.

Spoiler:

J'avais cru perdre un moment leur avancé, mais je les avais retrouvé finalement quelques mètres plus loin et ils s'étaient arrêté devant un des immeubles cherchant visiblement quelque chose.

*Que peut bien faire un maître des miroirs ici et pourquoi ses gardes du corps s'amusent à détruire tout ce qui l'entoure quand il y a quelque chose de suspect. Ça ne me dit rien qui aille...*

J'hésitais toujours à intervenir mais le faite que la petite fille aux cheveux roses abattent un homme sortant du bâtiment voisin m'imposa de me montrer. Je serrais le poing quelque peu énervé encore par la précédente mésaventure, mais ils font quoi à la fin à tuer et à détruire dans un endroit qui n'est pas sous leur juridiction ? Même si ils s'en prenaient à des criminels ce n'étaient pas à eux de le faire. Décidant que c'était le moment opportun, je sautais du toit pour atterrir souplement par terre.

-"Excusez moi de vous déranger, mais j'aimerais beaucoup savoir ce que fait un des maîtres du miroir dans un endroit qui n'est pas sous sa juridiction."

Je jetais un furtif coup d'œil en direction de ses gardes restant aux aguets au moindre geste menaçant. Je n'avais pas la prétention de pouvoir maitriser trois personne surtout vu leur statut, mais si ils croyaient pouvoir se débarrasser facilement de moi, ils se mettaient le doigt dans l'œil. Ce que je regrettais le plus en faites pour cette entrée en scène, c'était d'avoir encore un peu de poussière sur moi qui ne devait pas être du plus bel effet.