Blanc comme neige [Mission]

Le voyage jusqu'à Ysilwig avait été épuisant pour le joueur, il ne pouvait décemment pas faire six cent kilomètres à pieds lorsqu'un contrat lui était proposé, Il avait donc dû faire le voyage dans les transports en commun, il lui avait semblé que ce type de locomotion n'était pas forcément du goût de la jeune femme qui l'accompagnait mais il n'aimait pas non plus ça. Enfin il n'en était pas vraiment sûr, il n'avait pas prit le temps de beaucoup discuter avec elle.

Pendant tout le trajet il avait dormi et avait rattrapé un sommeil qui lui serait grandement utile. Dans son sac, un costume de secours qu'il ne mettait quasiment jamais, il était parfumé et presque neuf. Les casinos à Ysilwig comme ailleurs ne laissait pas les mendiants rentrés dans l'enceinte de l'établissement, c'était logique.

Les petites pièces sombre de Magna où tout le monde triche et porte une arme lui était plus familières, de là à dire qu'il préférait jouer avec des escrocs c'était aller loin.

Il réprima un bâillement et sortit du bus, la ville était remplie de couleur et d'odeur de richesse. Tout était lieu de divertissement ici, tout était plein de ces lumières à moustiques et autres insectes d'été. Il ne se sentait pas à sa place, les enseignes et les lampadaires dérobaient la valeur pure de la nuit, son obscurité, celle où William pouvait se cacher et où personne ne pouvait le juger.

Le jeune homme se tourna vers celle qui l'accompagnait.

-Et si nous trouvions un endroit où se cacher... hum... où se changer, pardon. Je vous propose qu'on se retrouve ici, à cette fontaine pour qu'on discute de la marche à suivre après ça. Je suppose que ça va demander un peu de réflexion, on nous a fournit des dés pipés mais nous allons dans des grands casinos, pas des petites salles de jeux. A dans une heure.

Sans attendre l'homme en noir s'éloigna pour aller trouver des toilettes publiques où il pourrait se changer, après ça il trouverait un vestiaire public où il pourrait déposer son sac.

Il avait besoin d'une stratégie,

Il venait d'enfiler son costume noir, comme toujours il ne portait pas de chemise blanche ou d'une quelconque couleur clair pour faire ressortir le gilet ou la cravate mais une chemise noire. Il faisait presque trop chaud encore, mais il portait tout de même un manteau et une veste.

Il lui restait encore un peu de temps, il inspecta un peu les dés qu'on leur avait fourni. Il ne pensait pas que ça suffirait, on pouvait difficilement triché longtemps et beaucoup à un grand casino, ils allaient peut-être devoir changer d'endroits à différentes reprises.

Un autre problème étaient qu'ils communiquaient entre-eux quand quelqu'un leur paraissait trop suspect. William avait déjà joué à plusieurs reprises et perdu autant que gagné, ils n'avaient rien sur lui pour le moment.

Finalement, il se rendit à la fontaine avant l'heure.

-Hey, ça te dirais de...

-Non.

-Tant pis...

Il n'avait pas d'argent à dépenser en ce genre d'activité pour le moment.

Un crochet par son appartement lui permit d’emmener une tenue plus adaptée. La voleuse l’avait soigneusement enfermé dans une housse, accroché à un cintre, qu’elle avait ensuite posé sur son épaule de façon à minimiser les plis. Sa robe devait être impeccable pour son entrée au casino, quiconque poserait les yeux sur elle devrait être incapable de détacher son regard ou alors son effet serai raté. Elle avait également emporté un sac contenant des escarpins un éventail et quelques autres objets utiles pour la soirée. Et c’était débarrassé de quelques couches de vêtements superflues pour être plus à son aise.

Rubis détestait les transports en commun, c’était bruyant malodorant les gens y était désagréable et il était très dure pour elle de ne pas faire surgir son naturel piquant en se moquant des passager. Elle en avait d’ailleurs de beaux spécimens sous les yeux, ils ressemblaient à des vaches avec leurs expressions molles et vides, ou l’intelligence semblait n’avoir jamais réussit à germer. Elle avait envie de les secouer.
La voleuse préférait les taxis, ça, ça avait de la gueule, ça disait « j’arrive, regardais moi », le must restant une limousine. Dans le futur pourquoi pas ? Malheureusement pour elle, elle n’avait pas trop les moyens de faire la fine bouche. Elle avait donc suivit son partenaire sans rien dire.

Pendant le trajet, elle resta concentré, d’une part sur les passagers pour qu’aucun ne ruine la robe qu’elle tenait sur son épaule, et d’autre part sur l’élaboration d’un plan.
Elle n’était pas très rassurée de transporter une telle somme d’argent dans un bus bondé, même si cette argent était parfaitement factice. Finalement ses pensées vagabondèrent jusqu’à ce que ses yeux de braises de poses sur William. Il dormait, c’était une aubaine pour elle, au moins elle n’avait pas à faire semblant de s’intéresser à lui.

*on a pas idée de me coller un mec aussi laid, regardez moi ça une mamie gâteuse n’en voudrait pas, c’est une honte. A sa place je resterais enfermé chez moi et j’en sortirais plus.*

A l’arriver, Rubis se sentit revivre, adieu odeur de transpiration, bonjour à l’excitation qui régnait en ces lieux. Elle était dans son élément, la foule était en mouvement constant chacun savait ou il allait, la plupart avait le sourire, le sourire des joueur qui n’avait pas encore perdu. Il était encore tôt, les gens amenaient avec eux, leurs espoirs de victoire, ça donnait un parfum particulier à la ville.

Son coéquipier proposait un endroit pour se cacher, ou plutôt se changer, elle ne s’était pas trompé, ce serai pas une mince affaire de faire équipe avec lui, était t’il réellement apte à accomplir cette mission.

- Ok dans une heure donc. A tout à l'heure

Rubis se faufila dans un hôtel, et profita d’un client sur le dépars pour se faufiler dans une chambre. Dans la salle de bain, elle enfilait une robe noire, au décolleté ravageur et outrancier, fendue sur le côté, elle laissait entrevoir la peau d’albâtre de sa cuisse gauche. Un maquillage élégant venait souligner son regard à l’aide d’un lynner noire, Rubis se pinça les lèvres pour les faire paraitre plus coloré, puis elle détacha ses cheveux, laissant sa crinière ondulait encadré son visage. La voleuse accrochait ensuite son poignard à l’intérieur de sa cuisse et enfilait ses escarpins. Son éventail en main, elle accordait un dernier coup d’œil approbateur à son reflet, avant de s’éclipser.

Elle déposa ses affaires dans une consigne, puis retourna prés de la fontaine. Elle avait un peu de retard sur l’horaire annoncé. Le jeune homme l’attendait, il avait l’air un peu moins gauche dans son costume, même si aucun miracle n’était possible pour lui, il était à présent potable pour entrer au casino. Elle s'avançait lentement soignant sa démarche, comme pour s'entrainer pour la suite. Elle lui offrit un sourire éclatant.

- Prêt ? As-tu une bonne connaissance des jeux ? demanda elle. Je te propose de jouer les diversions, j’attirerais l’attention de l’assemblé quand tu auras besoin de manipuler le jeu en toute discrétion. Je pourrais aussi t’informer du jeu des autres joueurs, il faudrait qu’on convienne d’un système pour communiquer sans avoir à se parler.

Sans doute pourrait-il faire un roulement dans la soirée, elle aimait jouer, plus encore que d’attirer les regards, ce serai dommage de s’en priver. Le but n’était pas non plus de repartir avec une fortune mais juste de repartir avec une somme équivalente en argent propre, normalement il ne se ferait pas repérer s’il n’était pas trop gourmand.

La jeune femme était revenue dans un habit très élégant et très provocateur. Elle était parfaitement à son avantage et ressemblait un peu à une de ces "escorts girls" du coin.

- Prêt ? As-tu une bonne connaissance des jeux ? demanda elle. Je te propose de jouer les diversions, j’attirerais l’attention de l’assemblé quand tu auras besoin de manipuler le jeu en toute discrétion. Je pourrais aussi t’informer du jeu des autres joueurs, il faudrait qu’on convienne d’un système pour communiquer sans avoir à se parler.

-Est-ce que je sais jouer ? Je joue ma vie, elle appartient au jeu, mais pour le reste.

Le jeune homme ouvrit sa main devant la jeune femme pour en sortir un dé coloré et transparent, il referma sa main et un dé d'une autre couleur apparut, il serra le poing une nouvelle fois, fort comme si il voulait briser ce qui se trouvait à l'intérieur et dans un mouvement brusque une carte apparut.

-Je n'ai jamais de chance aux jeux malgré tout, mais si il le faut nous tricherons.

L'homme en noir rajusta sa cravate et se détourna un peu de la jeune femme rougeoyante un moment.

-Mais tricher ou gagner trop nous fera expulser, nous sommes à Ysilwig, pas à Ordae ou à Ciel ou tout autre village sans technologie. Il y a forcément des caméras et des croupiers qui savent ce qu'ils font dans le coin. J'ai aussi peur des pouvoirs de certains membre du staff, mais c'est plus de l'ordre de l'hypothèse sur ce point. Nos signes seront décortiqués et enregistrés sur les caméras de sécurité, ils ne peuvent pas tout voir, mais c'est beaucoup d'argent que l'on doit blanchir. Il nous faudra une dose raisonnable de perte et de gain et je pense qu'il serait peut-être mieux que l'on agisse chacun de son côté.
Sinon nous pouvons juste tout laisser au hasard.

Ils étaient finalement arrivés dans un des grands casinos de la ville, il y avait du bruit, des lumières éblouissantes et des rires. Le jeune homme n'était toujours pas à son aise mais il reconnaissait parmi tout ce qui brillait quelque chose qu'il aimait, le jeu.

-Vous voulez commencer ?

- hors de question de laisser trop de part au hasard, mais si tu préfères jouer solo ça me va parfaitement. Par contre il faudra qu’on se croise régulièrement et qu’en cas de problème on s’entraide pour rééquilibrer le jeu. Je ne voudrais pas me retrouver à devoir m’expliquer avec le commanditaire parce que tu seras fait happé par ton désir de jouer et que tu n’aura pas vu a banque route arrivé capiche ?

Elle était un peu sèche surement parce qu’elle se sentait rejeté par la solution qu’il avait proposé, même si celle-ci lui convenait à merveille. Au moins il n’avait pas a ce côtoyer.

- Séparons nous dés maintenant alors. Tiens voilà ta part de l’argent à écouler.

Elle lui tendit un petit sac qu’elle avait préparé dans la chambre d’hôtel.
Il ne faudrait pas échanger l’argent d’un seul tenant ça pourrait éveiller les soupçons de la banque. Il faudrait faire des échanges réguliers. Rubis ne comptait pas tricher ce soir, elle comptait sur sa connaissance du jeu pour repartir avec la même somme au centime prés, mais juste au cas où elle avait dissimulé ses dés pipés dans un endroit stratégique.

Le hall du casino était chichement décoré, ça sentait l’argent à pleins poumons. Il était sphérique et organisé en étages avec des balcons donnant tous sur le hall, si bien qu’il était possible de communiquer discrètement avec quelqu’un d’un autre étage.

Le système de sécurité semblait assez lourd. Une fouille au corps à l’entrée pour commencer.

- Je vous préviens si vos salles pattes sont trop insistante je vous promet de vous faire renvoyer, vociféra Rubis.

L’agent de sécurité était jeune et visiblement gênée de toucher une jeune femme tel que la voleuse aussi il effleura simplement les zones à risques celle là même ou il aurait pu trouver quelque chose. Rubis s’en félicita, un agent plus chevronné ne ce serai surement pas laissé intimidé.

Elle se présenta ensuite au guichet pour échanger son argent contre des jetons. La vielle femme revêche analysa les billets que lui donna rubis avec attention, abaissant sur le bout de son nez ses énormes lunettes à monture d’écaille. Elle finit par lui donner l’équivalent en jetons, tout en lui souhaitant bonne chance.

Le joueur venait de recevoir une partie de l'argent qu'on leur avait confié, il alla directement en échanger contre quelques jetons à l'accueil. La fouille au corps resta relativement simple, les agents ne prirent pas la peine de fouiller toutes ses poches, ni de vérifier la doublure où il cachait quelques cartes et des dés.

Il n'y eu pas non plus de contrôle des pouvoirs, de toute manière celui du joueur était un peu compliqué à appréhender et facile à dissimuler.

Il avait faillit oublier de demander son pouvoir à la jeune femme qui l'accompagnait d'ailleurs, il aurait sûrement une occasion plus tard.

Malgré cette atmosphère où il ne se sentait pas à sa place, il ne devait rien laisser paraître, toujours adopter un visage neutre n'était pas nécessaire mais pour lui c'était sa manière d'être.

Il y avait de la roulette, du poker, des machines à sous...

Il aurait du mal à tricher sur les machines à sous, mais pour le poker et des jeux de dés tout était possible.

Néanmoins le casino utilisait ses propres dés et un croupier se chargeait de distribuer les cartes, si ile faisait n'importe quoi il allait perdre plus d'argent.

Perdre fait parti de la nature d'un jeu, surtout d'un jeu de hasard comme ceux des casinos, mais il ne pouvait pas se permettre de perdre aujourd'hui. Pourtant triché n'était pas dans son caractère, il aimait tout laisser à la chance.

Une table de poker venait de s'ouvrir, du texas hold'em, ce n'était pas son préféré mais c'était le plus répandu.

Un 7 de pique et un valet de coeur... il suit.

Une dame de pique est révélée.

Il se couche.

Il va vraiment devoir tricher à ce rythme.

Deuxième tour, un 7 de carreau et un 5 de coeur. Puis un as de carreau. Puis un roi de trèfle. Puis un 6 de trèfles. Il n'a absolument rien mais il augmente la mise.

Les autres joueurs à la table le regarde, William ne laisse rien paraître. Qu'il perde ou qu'il gagne ici n'a que peu d'importance, néanmoins les autres se couchent et il remporte la mise.

Néanmoins, un autre joueur attire son attention, il semble un peu plus nerveux que les autres. Pas vraiment riche non plus. Un potentiel tricheur ?

Enfin Rubis pénètre dans l’antre des joueurs. Un plan à l’entrée indique la dispositions des déférents espaces, où se trouve les jeux de cartes, les machines à sous et les espaces détentes entre-autre.
Rubis prend son temps, inutile de se précipiter pour jouer. Elle traverse le premier étage sans s’arrêter les éclat phosphorescent des néons faisait scintiller ses cheveux.
Un escalier. Elle se rend au bar au dernier étage et commande un cocktail. Une musique jazzie donne une ambiance feutré à l’endroit, les gens chuchotent pour parler c’est étonnant quand on voit le vacarmes qui règne aux autres étages. Rubis prend son verre observe les clients, et note des détails qui peuvent être intéressant, peut être recroiserais elle ses gens plus tard dans la soirée.

La voleuse redescend d’un étage et pars en quête d’une table de black jack pour l’instant elle n’avait pas nécessité de tricher elle allait donc jouer normalement. Elle trouve une table incomplète et s’y installe.

- Bienvenue à la table. Il manque encore un joueur nous n’allons pas tarder à commencer.

Le croupier bat son parqué de carte et Rubis analyse les autres participants. Une femme d’un âge avancé avec des vêtements bien taillé et des boucles d’oreilles qui valent leur pesant d’or. Un homme d’âge mur en costume, et un vieux monsieur qui semble avoir des difficulté pour lire les symboles sur les cartes.

Rubis pose son éventail sur le rebord de la table et trempe ses lèvres dans son cocktail avant de plonger son regard rougeoyant dans celui du croupier. Celui-ci se racle la gorge gêne. Elle lui sourit.

- Très bien nous allons commencer. Faites vos mises.

Elle participant sont timide il commence sur de petite somme à 10. Rubis les imite, son but étant de ne pas attirer l’attention. Le croupier distribue ensuite deux cartes à chaque joueur face visible et 2 cartes pour lui même, une face visible et une face caché.

C’est à elle de commencer elle est à gauche, devant elle, un 4 et un 8 pour un total de 12 point le croupiez lui à un 5 sur la table, une mauvaise main pour lui.

- Vous tirez ?
- Oui.

Un 6. 18 points.

- Reste. Fit elle en balayant sa main à l’horizontal sur ses cartes.

Le tour se passe et le croupier retourne sa seconde carte. Un 9. Pour un total de 14 il tire une autre carte, une dame. 24. Rubis double sa mise.

Finalement le joueur avait réussit à gagner légèrement plus d'argent que sa mise, il retourna à l'accueil pour échanger encore une partie des faux billets.

Il n'avait pas encore triché mais c'était sans doute une question de temps, il se dirigea vers une table où un croupier prenait les paris et faisait tourner une roulette.

-Faites vos jeux !

12 rouge.

-Rien ne vas plus !

Mince, c'était perdu. Le joueur ne préféra pas insister pour le moment et prit un peu de temps pour respirer en dehors du groupe autour de la table de jeu.

Pendant ce temps il cherchait des yeux la chevelure éclatante de la jeune femme qui l'accompagnait.

-Mademoiselle, veuillez-nous suivre, je vous prie.

Un agent de sécurité bien bâti était venu accoster la jeune femme.

Les mains s’enchainaient, Rubis s’en sortait plutôt bien jusque là, ses score s’équilibrait elle était même légèrement au dessus de la somme qu’elle avait à l’origine. L’homme mur à sa droite commençait à manquer de concentration, il épiait de plus en plus sa voisine. Ça la faisait doucement sourire, il aurait fait un bon pigeon, mais elle n’était pas là pour ça.

- Mademoiselle, veuillez-nous suivre, je vous prie.

Rubis fronça les sourcils et se tourna. Comment avait elle pu se faire remarquer ? Elle n’avait même pas commencé à tricher.

- Je peux savoir ce qu’on me veut ?
- Rien de grave, suivez nous, vous serez dédommagé en jetons.
- Vous, vous savez parler aux femmes.

Visiblement il n’était pas là pour jouer les gros bras, elle le suivit en lui offrant son plus beau sourire enjôleur. Elle prit son temps soignant sa démarche, elle l’obligea à ralentir l’allure. Il l’amena vers le local de sécurité. Elle esquissa un léger geste de la main en passant devant William. Elle espérait qu’il la suive au cas où ça tournerait vinaigre.

Un homme bourru attendait à l’intérieur de la cahute, il fumait un énorme cigare affalé dans son fauteuil en cuir.

- Bonjour Madame, excusez moi pour le dérangement, mais il semblerait que votre fouille à l’entrée n’ait pas était faite scrupuleusement, de plus un collègue vous a identifié sur les images, il dit que vous avez déjà posé quelques petits problèmes ici par le passé. Loin de moi l’idée de vous stigmatiser, mais on va juste procéder à une fouille un peu plus approfondie.
- On peut surement s’arranger non ? laissez moi vous simplifier le travail, et si vous demandiez a votre collègue de sortir histoire qu’on soit en tête à tête, je pourrais tout vous montrer hum ?
- On m’avait prévenue que vous agiriez ainsi.
- Tiens donc…
- Tania emmène madame à côté et procède à la fouille tu veux.

Il faudrait que Rubis pense à changer de couleur de cheveux et à investir dans des lentilles, elle commençait à avoir une petite réputation, certainement pas à la hauteur de ses méfaits, mais juste ce qu’il fallait pour les gens se méfient d’elle au premier abord. C’était un problème.

Elle suivait la dénommée Tania dans la pièce d’a côté.

- Je ne savais pas que vous embauchiez des camionneuse, lâcha-t-elle.

Autant se montrer désagréable de toute façon, elle était cuite. La gardienne la fit poser les mains contre le mur. Et commença la fouille.

- J’espère que ça plait chérie, prend ton temps ça me gêne pas.

A vrai dire si, ça la gênait, mais jouait les provoque lui offrait parfois des opportunité, là… ce n’était pas le cas visiblement. La gardienne palpa son torse descendit jusqu’à ses pieds, et remonta jusqu’à son entre-jambe. OUTCH.

- Tiens donc qu’est ce que vous cachez là.

Elle venait de trouver sa dague. Première infraction, et celle qui allait la mettre dans l’embarras.

Et mince, la jeune femme venait de se faire emmener quelque part par l'un des gardes. Le joueur avait décidé d’abandonner la mission un moment pour voir où sa partenaire allait être emmenée.

Il les vit entrer dans une petite salle à l'écart, il essaya de trouver un angle et essaya d'écouter. Ce ne fut pas très concluant, la chambre n'avait pas l'air insonorisée mais la porte était trop épaisse.

Si Rubis était reconnu comme tricheuse et même si ce n'était qu'une simple suspicion la découverte et l'analyse minutieuse des billets pouvait poser problème.

Il devait trouver un moyen de la sortir de là.

Un feu.

Provoquer la panique avec un feu.

Depuis sa rencontre avec Kim il prenait maintenant des allumettes avec lui, normalement il les utilisait pour allumer son réchaud ou pour le camping, mais cette fois il en avait pris au cas où quelque chose arriverait.

Mettre feu à un casino ce n'était pas juste voler à la va-vite, il devait le faire discrètement et sans se faire voir par les caméras.

Il ne restait plus qu'à trouver un endroit pour ça.

Le cœur de William commençait à battre un peu plus vite, c'était l'un des plus gros paris qu'il avait fait dans un casino.

A pas calme et assuré et il se dirigea sans attendre vers une table remplie de joueurs et de spectateurs, il froissa quelques pages de son carnet, tant pis, et emprunta une veste qui traînait sans propriétaire. Il plaça les papiers sous la veste volée et alluma le tout avant de le lancer dans les pieds de la table de jeu.

Il prit une bouteille de déodorant de son manteau, une marque banale qui coûtait pas chère et qu'il avait utilisé pour sentir un peu moins le renfermé de sa maison. Il aspergea la boulette enflammée qui commença à attaquer la table.

Beaucoup d'imbéciles s'amusent à faire des lances-flammes avec du déodorant, ne faites pas ça. C'est dangereux.

Lorsque la fumée et les flammes commencèrent à s'élever les joueurs autour de la tale commencèrent à crier et à paniquer.

Le jeune homme préféra ne pas jeter un coup d’œil derrière lui pour voir son œuvre, il n'était pas vraiment un pyromane et il ne préférait pas savoir les ennuis qu'il aurait si on commençait à comprendre que c'était lui.

Il commença à modeler son visage comme il le faisait souvent, quittant son masque d'apathie pour une expression d'effrois.

-Sécurité ! On m'a demandé de vous prévenir !

La porte du local s'ouvrit, le garde qui avait emmené la partenaire du jeune homme apparut.

-Que se passe-il ?

-Là ! Au feu !

-Chef !

-J'ai entendu ! Tania tu restes avec la dame, je vais voir ce qu'il se passe et je vais appeler le patron.

Les deux gardes partirent en trombe sans se préoccuper de William ou même de fermer la porte.

Le joueur commença à se calmer et avança doucement dans la salle, il n'y avait personne, pourtant c'était bien là qu'on l'avait emmené. Un coup d’œil alentour lui indiqua qu'une autre porte menait à une pièce à côté et il crut entendre des voix.

Doucement, sans un bruit, sans respirer, il poussa la porte.

Pas assez doucement, la garde fit volte-face d'un coup, elle ne fut pas assez rapide pour identifier le jouer avant qu'il ne jette la veste qu'il avait ramassé pour couvrir la vision de l'agent.

Il fit signe à Rubis d'y aller et poussa la garde par terre pendant qu’elle se battait avec le vêtement. Sans attendre plus, le jeune courut, en dehors et commença à se fondre avec la foule paniquée, le casino n'avait pas réagit assez vite et plusieurs tables commençaient à partir en flamme, c'était la panique générale.

Pourtant, comme on dit, les crises sont aussi des opportunités, nombre de mondes en guerres avaient vu des moins que rien s'élever grâce à la panique, on était prêt à donner et examiner toutes les chances.

A l'origine le joueur n'était pas venu pour ça mais remarquant l'opportunité, les gardes incapables de gérer la situation et le mouvement de foule, William fit la chose la plus naturelle du monde pour une petite-frappe de son genre voler. Il se tourna vers Rubis en montrant un porte-feuille garni qu'il venait de soutirer à un homme qui venait de le bousculer, tout en souriant il l'invita à faire la même chose.

-Nous n'aurons plus une opportunité aussi belle avant quelques temps, ça vaut le coup d'en profiter, non ?

On entend toquer à la porte tandis que Rubis continue de se faire inspecter. Elle passe un sale quart d’heure… La gardienne vient de mettre la main sur ses gants en latex jetable. Elle en enfile un. On entend alors quelqu’un alerter sur un incendie. La voleuse reconnaît la voix de William. Il ne l’avait pas laissé en plan ouf. Rubis regarde la gardienne avec une expression neutre.

- Vous y tenez vraiment à cette fouille en profondeur ? Nan mais vous préférez pas allez voir ?
- Va falloir trouver mieux ma p’tite dame.

Elle avait pas tord, on la voyait venir de loin avec ses grands sabots. Soudain la porte s’ouvrait et une veste était jetée sur le visage de la gardienne. Rubis en profitait pour récupérer son poignard et suivait Will à l’extérieur de la cahute.

Dans le casino c’était la folie, les gens paniquaient certains courait, tout ce remue ménage était l’idéale pour eux. William se tournait vers elle lui présentant un portefeuille bien rempli, elle lui faisait un sourire malicieux et franc. Là ils parlaient la même langue.

- Ahah allons-y pour maintenant.

Ils se divisaient dans la foule. Un feu était la meilleur des diversions les gens ne faisait plus attention à rien, on pouvait même se risquer à prendre un objet dans les poches avant de pantalon. Un geste audacieux, car il est théoriquement impossible d’y voler sans que le propriétaire s’en rende aperçoive. Rubis s’y hasarda avec succès, dans sa tête l’image des clochettes l’aide à ajuster ses gestes. Ils font une bonne équipe, le chemin jusqu’à la sortie est semé de beaux portefeuilles. Rubis a subtilisé un sac à main à l’abandon dans lequel elle entasse ses trophées.

Finalement, ils se rejoignent à l’extérieur. Rubis entraine son complices à quelques rues de là, dans une impasse sombre et déserté.

- Héhé, ça c’est ce que j’appelle de belles prises ! fit elle en montrant le contenu du sac. Je crois qu’il est impossible pour moi de retourner à l’intérieur de ce casino, et bon ils ne t’ont pas identifié mais avec les caméras ils le feront surement. Il faudrait qu’on se trouve un autre endroit pour écouler l’argent. Quoique avec ce qu’on a volé on est peut être à une somme équivalente ?

Tout en parlant Rubis ouvrait les portefeuilles l’un après l’autre, elle prenait l’argent et jetait le reste.

- Rien ne nous empêche d’écouler le reste des faux billets par nos propres moyens nan ?

Finalement elle se calquer la main sur le front.

- Il faut changer les jetons…

Donc obligation d’y retourner. Comment avait elle pu être aussi tête en l’air ?