Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Dunk Low
Voir le deal
64.99 €

De la neige à la poésie

Mer 5 Déc - 12:31


Neige et Poésie


Je vous mets au défi de décrire un lieu, un environnement, un paysage, en RP avec lyrisme et poésie. C'est libre dans la forme, amusez-vous et que le meilleur gagne !

Ah... Il faut aussi faire des cadeaux ?

Le gagnant du défi recevra 30 pims.


Faites-moi rêver !
Maitre du Jeu
PNJ
Maitre du Jeu

Avatar © : A.Baille

Féminin Suivi : C'est top secret !

Titre : N'a guère besoin de gadgets pour vous pourrir l'existence.

Race : Arcturienne
Statut : Maitre des jeux
Notes : Assurez-vous que le MJ ne s'ennuie jamais, sauf si vous ne tenez pas à la vie.
Messages : 1442
Titre débile : On me nomme aussi Témari (Maitre)

Re: De la neige à la poésie

Sam 12 Jan - 18:30




Dans ma longue existence, j’ai pu voir des centaines d’endroits, généralement tâchés de sang suite à notre passage mon armée et moi. Mon esprit n’est que massacre, corps sans vie et tristesse mais depuis que je suis à Entre-Monde, je ne connais plus ces paysages morbides, non, j’ai voyagé quelquefois, j’ai pu apercevoir à travers les gens, la joie, la convivialité mais aussi l’amour… J’avais connu ça à une époque mais j’ai décidé d’oublier ses sentiments, ses faiblesses, ce n’étaient qu’un poids pour ma carrière, qui voudrait d’un Général de guerre avec des sentiments ? Personne et pourtant qu’est-ce qui me permet de dire que je ne suis pas un démon sans coeur si je n’éprouve aucun remord à tuer mes adversaires ? Je n’en savais rien et je ne voulais pas savoir la réponse.

Depuis que j’ai pris mes fonctions à l’Arène, j’ai appris à connaître Ciel malgré que le Maître du Quartier reste toujours dans son antre, celui-ci ne me dérangeait pas dans mes fonctions et tant mieux. Ciel est un archipel d’îles qui flottent au-dessus de la Capitale, étonnant non ? Je le trouve aussi, qui aurait crû que ces énormes cailloux pouvaient faire ça, vu d’en bas, on pourrait croire à une constellation, ces îles suscitent l’envie, les constructions étaient d’un blanc-ivoire remarquable. Il arrive dès fois que je reste dormir à l’Arène, ne voulant pas faire l’effort de rentrer chez moi et je préfère alors marcher dans les rues au lever du soleil, je faisais toujours le même tour sur l’île où se trouvait le colisée, je mettais un point d’honneur à arriver aux premières lueurs du soleil qui tombent sur l’édifice. Ce matin-là, c’était toujours le même spectacle, le soleil grapillait de minutes en minutes les pierres de l’Arène, timidement au début, les rayons rendaient tous les bâtiments aux alentours d’une douce nuance orangée puis le soleil essaye d’atteindre son zénith quelques heures plus tard pour rendre toute la splendeur du Colisée.

Le marbre scintillait, l’Arène devait un joyau à Ciel mais comment pouvons-vous rendre un bâtiment aussi beau alors qu’ici se déroulait les pires massacres ? Duels, gladiateurs, le sang, la peur, les fauves… Moi j’adorais ça et pourtant un bâtiment fait de marbre, d’un blanc pur, le blanc qui est la synthèse de toutes les couleurs qu’on symbolise par la pureté, la connaissance, le savoir, la spiritualité mais quand le soleil se couche, que seules les étoiles éclairent ce bâtiment, celui-ci devient qu’un simple bâtiment gris, symbole du compromis pour devenir certaines nuits couvertes, un bâtiment sombre, noir, quelque chose qui absorbe la lumière, symbole des ténèbres, de la mort…

Mais la nuit n’est pas synonyme que d’obscurantisme, pour moi, c’était le moment de paix, les préparatifs avant une bataille qui se déroulera à l’aube, ce moment où je restais assise des heures regardant le ciel avec toutes ses étoiles, je me demandais même si celles-ci m’observaient, si Dieu tout là-haut me disait de pas y aller, que nous les Anges, n’avaient plus à nous battre mais que voulez-vous faire quand une horde de Démons menace notre pays ?

Pourquoi je vous parle de ça ? C’est pourtant simple, nous sommes le soir de Noël, tout le monde profite de se retrouver avec ses proches et moi j’ai préféré rester à l’Arène, voulant observer cette nuit qui me fascine de jour en jour, une pleine Lune éclairait le centre de la piste, un jeu d’ombres se dessinaient sur les marches du Colisée, les étoiles plus ou moins brillantes les unes que les autres qui guideraient n’importe quel voyageur perdu quelque part dans Entre-Monde où même ailleurs, peut-être quelqu’un regardait aussi ces étoiles, se demandant si ce soleil éclairait une planète habité, si quelqu’un n’était pas malheureux ce soir pour ce jour de fête. Puis une flocon tombe puis encore un autre, mon uniforme si sombre devient alors blanc, est-ce que je deviendrais quelqu’un de pur ? Quelqu’un dont on me pardonne tous mes meurtres, mes victimes, mes cadavres et toute la peine que j’ai pu causer à des familles, des villages et j’en pense ? On dit que rêver de neige, signifie que l’on ressent une certaine solitude intérieure, qu’on a du mal à partager quelque chose avec d’autres.

Mais ce soir, je ne me sens pas seule, je m’allonge alors sur le sol enneigé, les yeux en direction du ciel, observant le spectacle, les flocons donnent l’impression que les étoiles tombent, comme si les cadeaux de Noël venaient du ciel, de la poussière d’étoiles qui pourraient exécuter tous nos voeux que les flocons n’étaient que leur messager. Un autre flocon tombe alors sur son visage, j’attrape celui-ci, il brillait sur mon gant, je ferme les yeux et pense à mon souhait en espérant qu’un jour il se réalisera….


On apprends peu de la victoire mais beaucoup par la défaite





Invité
Invité
Anonymous


Re: De la neige à la poésie

Jeu 28 Fév - 21:15


Depuis l’aube du premier jour, personne n’avait contemplé pareille chose. D’un trait, un désert immaculé reliait l’océan glacé à l’horizon. D’un trait, Léviathan posa pied sur l’éternelle neige qui avait fait oublier au monde une épaisse glace en-dessous. D’une ondulation ferme et douce, le Primordial évacua l’ode saline de ses écailles.

Ici, il n’y avait pas d’Hommes. Ici, il n’y avait plus de Dieux. Seul le silencieux craquement du givre tordant les bordures de l’eau.

D’un mouvement calme, simple parabole de son regard boréale, Léviathan admirait cette toile inespérée. Ici, il pourrai trouver le repos. Le véritable repos que nul ne saurait troubler. Se laisser envahir par le froid, poignardant chacun de ses muscles. Il pouvait accueillir la neige entre ses crocs jusqu’à estomper son souffle. Là, il guiderait si besoin la glace translucide jusqu’au tréfonds de son cœur.

Mais où atteindre ce calme le plus profond dans ce paysage ? Sur un pic aux contours torturés ? Projection avide de la glace en des doigts vers le ciel tout aussi blanc. Ou bien, sur une dune de neige, qui sitôt son corps dessus le renverrait dans les obscures profondeurs de ce miroir aveuglant ? A moins d’opter pour un boyau, consolation de la mollesse et de la fermeté de ce vide éclatant ?

L’odeur du sel rongeait l’air, comme un dernier regret de l’océan dans l’échec de sa conquête du monde. Mais le sel tapissait aussi quelques rainure du colosse premier. Toujours est-il qu’il marchait, l’esprit au plus proche de la paix depuis plusieurs millénaires.

Alors que les mètres s’écrasaient sous les enjambées, le reptile captait un son qui n’avait rien de pacifique. Tandis qu’il scrutait nerveusement les assauts de la mer, il vit apparaître au creux des vagues un sinistre objet. Une coque de bateau, portée par ce qui avait dû être une voile.

Résigné, le Dévoreur du Monde, poursuivit sa route. Ici aussi, ce serait tâché.

Puis il alla se perdre dans le paysage chaotique sous la lumière agonisante. Le pourpre des cieux en message d’attention, une silhouette humaine brava le vent et le froid en appelant le Léviathan. Sa voix, hachée de rebonds, finie par trouver l’intéressé. Qui, intrigué, fini par attendre l ‘inopportun venir à lui.

Ce dernier lui expliqua l’avoir suivit tant bien que mal dans les mers, car il venait trouver sa fin. Il était un cas.
Il avait repoussé de toutes ses forces l’inévitable mais aujourd’hui, était sa dernière page blanche. Troublé, la pensée rythmée par le crie du vent, l’ermite d’une heure accepta. Autant pour sa paix que la sienne.

Alors, il apporta la couleur. Délicatement, il souffla sur l’homme l’énergie d’une âme morte. Le rayon blanc au début, nimba l’humain d’un bleu électrique tandis que son orbe lumineux le fit purement et simplement disparaître. La sphère frappa le sol et y creusa l’ultime trace du passage d’un homme qui avait trop vécut.

Ce souhait réalisé, le reptile réprouva une larme bouillonnante au coin de son œil droit. Absorbé au coût de sa propre vie sur le monde. Il tarda à entendre la terre geindre à son tour. Un grincement lourd et profond se répéta encore et encore. Rapidement, un retentissant claquement exclama une rupture au cœur de la glace. Léviathan s’empressa de rejoindre la mer, d’où il observa ce qui se passait. A mesure qu’il bondissait, des volutes de fumée percèrent la neige.

De larges lézardes entaillèrent la blancheur du havre de paix, pour en laisser paraître le rougeoiement infernal. Les entrailles de la terre recrachaient du magma. Gommant sous de puissantes explosions, les traces d’un paradis perdu.

La lutte ne s’était jamais arrêtée.
Léviathan
Léviathan

Avatar © : Sandara (https://www.deviantart.com/sandara/art/Worm-Endbringer-Leviathan-602742001)

Masculin Suivi : De la neige à la poésie FICHE De la neige à la poésie FEUILLETDe la neige à la poésie PIMS

Race : Léviathan
Messages : 45

Re: De la neige à la poésie


Contenu sponsorisé


- Sujets similaires