Corbeau et croco

C'est un vrai briquet de professionnel qu'il me donne. Ne cuisinant jamais et aussi car à la citadelle le feu s'obtient avec un amadou ou de l'huile de coude.
Devant la chaume d'une hutte basse, je mis un certain temps à en comprendre le fonctionnement. Jusqu'à ce qu'un flamme apparaisse au bout du chalumeau.

La paille mis du temps à prendre.
Toute mon insistance ne la faisait pas s'enflammer plus vite. L'épaisse toiture elle-même était conçue pour limiter les risques d'incendie. La paille serrées et enduite était hermétique, imperméable à l'air dont les flamme se nourrissait.

Ce n'était pas la braise utile que je cherchais. A défaut d'autre chose j'attrapais des sacs de provisions sur le sol. La farine et le sel dont ils étaient remplis se répandirent sur le sol lorsque je les retournais.
Je me saisis des toiles que j'enflammais à la toiture.
Ensuite, je jetais au hasard chacun de mes cadeaux vers les portes des huttes voisines. Au moins un rideau pris feu, cette baraque là s'enflamma de l'intérieur.

Le feu en fait fuir plus d'un. Mais pas tous !
Je me retrouve rapidement encerclé de chimères difformes et de flamme hautes comme l'enfer.

Je le savais, cette mission me ferait approcher la fin d'un peu trop près.

C'est le moment où la fuite est un choix honorable.
Je me retournais, fonçais sur une chimère qui dans la surprise s'écroula en m'entrainant avec elle.
Je me levais durement tant ses griffes s'étaient plantées profondément dans ma chair.
Libéré d'elle, le sort de Nouvan me permis d'échapper aux autres. Je courrai sans m'arrêter dans la fumée étouffante.

Je n'y voyais pas plus loin que mon nez.
Et j'ai trébuché sur l'énorme créature rampante qu'était Morok.
Je basculais par dessus.

Mon instinct, plus courageux que moi, agit sans demander mon avis. Au contact du crocodile, mon corps aspira le pouvoir qui manipulait son esprit.
Ce poison m'enfonçait des épines dans le corps au point que les images disparurent à leur tour.

Non, ce n'est pas ça. La magie a toujours un prix, le miens rendait le monde noir comme la nuit.

Cinq secondes. C'est l'ouverture que je leur proposai. Cinq secondes pendant lesquelles cette magie serait moitié moins efficace. Qui dis mieux ?
C'est normal ce truc à écailles sous mes doigts ? J'oubliais, Morok a quelque problèmes cutanées.

Les hurlements de mon Camitou avaient portés leurs fruits : les animaux étaient entrés dans un genre de stase où ils étaient quasiment tous inapte à combattre. Leurs quelques vaillantes bêtes restaient parmi l’attroupement maintenant dispersés dans tout le village. Mais cela ne suffisait pas encore : les instruments de musique hypnotisantes ne s’étaient pas arrêtés, bien au contraire, la cadence avait soudainement accéléré, laissant des animaux fous de rage, prêt à bondir et à me sauter de dessus, moi et aussi Azurée qui tentait désespérément de trouver des solutions pour mettre le feu au village.

Je devais servir de diversion pour cette étape-là de mon plan ! Je commençais à tirer sur tout ce qui bougeait, même en direction de Morok, toujours subjugué par la mélodie du village. Les chiens, les oiseaux, et les autres animaux rampant étaient devenus des cibles de mon carnage animalier.
La priorité de mes cible étaient d’abord les chiens et autres bêtes qui avaient un semblant de courage dans leurs museaux : ils risquaient être encore présent lors de la deuxième phase du plan, lorsqu’Azurée aurait mis le feu dans tout le village. Les oiseaux et les rampants étaient des cibles négligeables pour la suite des opérations.
Cependant, même si mes coups de feux avaient réussi à blesser quelques chiens, un gros loup fonça sur moi, me mettant à terre, mais il se sentait mal, il n’était pas très bien concentré grâce à Kuler. Il eut la bonne idée de se mettre sur le loup et de hurler son hurlement dissonante à l’oreille du loup, me laissant l’opportunité de lui tirer une balle en pleine terre. Je me relevai et regardait Azurée, qui avait pour le coup réussit à mettre le feu à quelques huttes.

La mission était un franc succès ! Une fois le feu propagé, on pouvait entendre les cris des mères en pleine détresse, les pleurs d’enfants qui cherchaient le secours de leur super héros, et les ordres d’arrêter la musique pour sauver le village des flammes et de l’enfer que je leur avais tendu. Evidemment, comme prévu, un certain nombre d’animaux s’étaient enfuis en laissant les plus courageux et les plus vaillants, confrontés aux flammes et à moi-même.

Tandis que je continuais ma danse sanglante parmi les flammes, les cadavres et le sang, je vis Azurée trébucher sur monsieur Crocodile, qui était assommé par … un peu tout son environnement je dirais. Cependant, il semblait toujours être sous l’emprise du sort… Mais … L’animal s’était calmé, comme s’il avait retrouvé ses esprits … Pourquoi ? Je ne comprenais plus, il voulait me dévorer il y a à peine cinq minutes, et maintenant il a l’air reposé.
Etait-ce le pouvoir d’Azurée ? Quel étaient leurs effets ? Je n’arrivais pas à comprendre. Je devais maintenant protéger deux membres de l’équipe et il me fallait plus d’indices pour mener à bien l’enquête qu’il nous incombe de résoudre …

Il était temps de leur montrer pourquoi on m’appelle démon, enfin, j’imagine : Je commençai à tirer sur tous les êtres vivants que je voyais passer : chien, chats, oiseaux, aigles, serpents, chimères et … enfant. Je faisais exprès de ne viser que les jambes des enfants qui voulaient s’enfuir du village : ils étaient devenus mes otages.

« Mes enfants, n’abandonnez pas le combat ! Continuez d’évacuer le village et … »

Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre que je lui avais tiré une rafale de balles bien précis : aux épaules et aux jambes. Il hurlait de douleur, il priait dieux de l’épargner, il commençait à marmonner que c’était pour le bien du village.

« Kuler, arrête la procédure des Hurlements d’Estrina et commence la chanson d’apaisement de la Sonate de L’Eveil sur Azurée et Morok ! Ils en ont besoin ! »
« Hi Hoooooh ! Compris chef ! »

La musique était une arme à double tranchant : il pouvait servir à agresser, énerver, exciter et déconcentrer, mais aussi à rendre ‘l’atmosphère plus harmonieux et à se détendre. Mon Camitou était génial : il connaissait un certain nombre de son qui ont leurs effets. J’utilisais de temps en temps Kuler pour diffuser une douce musique pour que mes clients se sentent bien, avec leurs thés et leurs biscuits. Mais, cette chanson était réservée seulement à mes alliées. Pour le reste, ils n’avaient que malheurs et désolation.

« J’ai en otage enfants et votre chef, rendez-vous où je continue d’achever toutes les cibles facile que je vois trainer dans le coin ! Rendez-vous, où vous subirez le jugement du Sanctuari ! »

Et je continuais de tirer jusqu’à ce que quelqu’un me donne une réponse potable. Je reconnais que ce carnage m’avait fait du bien … ça défoule !

Mais … plusieurs grosses silhouettes arrivèrent : c’était le groupe de chasseur du village qui était arrivé en renfort. Un archer faucon, un maître d’hast éléphant, un guerrier tigre, un magicien lapin. Un tank, deux DPS et un healer, comme dans mes bons vieux jeux vidéo. L’archer avait réussi à me planter une flèche sur mon épaule droite.

- Arrêtez votre carnage ! hurlait le guerrier tigre, nous vous laisserons la vie sauf !
- Vous plaisantez ? Vous nous avez attaqués en premier ! répondis-je, je ne signe pas d’armistice à des c****rd qui m’attaquent dans me donner de raison ! Vous n’êtes pas en droit de négocier, j’ai votre chef, vos enfants, votre futur ! Si vous voulez que je réduise à néant votre travail.

Et je pointa du doigt avec la main droite les enfants qui étaient prêts à devenir la cible de mes balles, tandis que ma main gauche se débarrassait de la flèche planté dans mon corps.

Le chaos s'est emparé du village. Entre les brasiers d'Azurée et les tirs de pistolet de Nouvan, tout est rapidement hors de contrôle.
La plupart des villageois ont cessé leur musique quand le démon a pris des otages. Les pleurs de ces derniers emplissent le ciel, quoiqu'un peu étouffés par les crépitement des flammes et les cris de terreur des mères.

Et Morok ouvrit un œil.

Le choc mental qui a suivi sa bousculade d'avec Azurée l'a couché pour quelques temps. Et lorsqu’il reprit conscience, plusieurs choses viennent progressivement à son esprit :

> Il est dehors.
> Il est au sol.
> Son marteau n'est plus dans sa main.
> Quelqu'un est avachi sur son dos.
> Le village brûle.
> Le vrillement qui lui comprimait le crâne a disparu.

Son premier réflexe est de se contorsionner pour faire plus ou moins face à celui qui ose se reposer sur lui, la gueule grande ouverte, prêt à le dévorer . Et il n'est pas vraiment enchanté de voir qu'Azurée gît sur la moitié de son dos. Avec un grognement peu rassurant, en lfermant sèchement les rangées d'épées qui lui servent de dents,, il glisse sa queue sous les jambes d'Azurée et les soulève vivement afin de le dégager -sans ménagement. Il n'a aucune idée que l'humain vient de le sauver, et même s'il le saurait, il en aurait franchement rien à carrer.

°T'as eu de la chance de pas être un de ces types°

« Merci » est un mot qui n'a pas lieu d'être dans le vocabulaire du Sanctuari.
Marchant tout en s'ébrouant jusqu'à trouver un banc de pierre pas trop près d'un foyer, le crocodile se hisse péniblement sur ses pattes. Sur la place principale, le Vairon tient en respect un groupe de soldats.
Il est temps de faire jouer la carte de la violence. Mais avant, une obligation s'imposait.
Marchant d'un pas plus assuré qu'en sortant de la hutte, le crocodile s'approche des côtés de Nouvan, regarde ce dernier, puis le groupe d'enfants, puis le groupe en face avant d'approuver silencieusement les actions du démon d'un hochement de tête appréciateur.

Puis détachant son miroir de Sanctuari d'un pan de son pagne, il le lève bien haut.

°Sanctuari Morok ! Vous avez tous exactement trois secondes pour poser vos armes et vous rendre, sinon je serais obligé d'utiliser la force. Les trois secondes sont écoulées.°

Morok ne va pas pardonner aussi facilement aux créatures qui l'ont hypnotisé. Et puis de toute façon, sur le rapport, il pourra toujours indiquer «forte résistance : mesures nécessaires».
Avançant sans peur vers le groupe qui recule incompréhension, il ne laisse pas à l'archer le temps de recharger que le poing griffu rencontre déjà le visage de l'homme-tigre. Celui-ci tombe à la renverse dans un feulement de douleur. Le plaquant au sol avec l'une de ses pattes postérieures posé sur le torse tigré, il rugit à l'attention des trois restants. Sans guerrier pour les protéger, les plus faibles de la bande semblent bien moins rassurés.

Une voix s'élève alors du champ de bataille.

- ASSEZ !

C'est le vieux chef, qui tente une nouvelle fois de raisonner les trois étrangers. Il se prosterne au sol et les supplie de relâcher les enfants.

- La malédiction nous a suffisamment fait souffrir. Inutile de condamner ce village plus encore.

Le guerrier tigre grogne de colère, révolté par l'attitude de son chef, mais une pression de Morok et un regard noir suffisent à le faire taire. Lentement, par dépit, les autres membres du groupe de défenseurs baissent les armes. Morok quand à lui, ne bouge pas. Son regard est vissé sur le chef. Il appuie une dernière fois lourdement sur le torse de l'homme tigre et se dirige vers le chef.Les guerriers ont relevés leurs armes.

Morok saisit le chef par le col, le relève brutalement et le jette aux pieds de Nouvan.

°Des réponses. C'est ton unique et dernière chance. Ou je laisse le type que tu as devant toi passer sa menace à exécution.°

Comment en est-on arrivé là ?
L'histoire commençait bien, cela dit, inviter Morok dans une chasse au dahu n'était pas la meilleur idée que j'ai eu hier. A deux pour retrouver quelques animaux perdus, ça n'aurait pas dû déraper à ce point.
Qu'avions-nous à faire au juste ? Être prudent et juste les trouver. Nulle besoin d'aller les sauver. Notre mission s'arrêtait à "où sont passé les corbeaux".

Je ne voyais rien. Tout bougeait autour de moi et je restais prostré et pétrifié.
L'odeur des cendres, de la chair calcinée. Morok au dessous que se dégage sans ménagement.
L'absence d'image ranimait en moi une peur primaire, la peur du noir.

Ce n'est rien, si je ne vois plus, je peux encore utiliser mes autres sens ! Un bout de courage me fit relever, je me dirigeais vers les voix de Nouvan et de Morok. Ce qui passerait bientôt pour un exploit si le chef du village ne se décide pas à parler rapidement !
J'ai de bonnes oreilles, mais je n'entendrai plus grand chose après que Nouvan ai utilisé son arme... Encore.

-Si j'étais toi, je parlerai.

Je butais contre le crocodile en essayant d'avancer sans savoir qu'il était devant. J'aurais pu le savoir si mon nez n'avait pas été rendu inefficace à cause de l'incendie.

-Désolé.

Je lui montrais mes yeux qui devaient refléter parfaitement ma nouvelle et temporaire cécité.
Tourné vers ce qui me semblait être la position du chef :

-Ils n'ont pas beaucoup mangé ce matin...

Spoiler:

Les flammes, encore les flammes … Dans cette lueur, je pouvais me rappeler à quel point ma vie avait changé quand j’étais devenu un démon. Déjà humain, je n’avais pas spécialement peur du feu, mais là, cette scène me … déplaisait pas, on va dire. Le contrôle était imposé par le feu et la peur et je pouvais me vanter d’avoir eu l’idée de créer un environnement qui inspirait la panique et la crainte. Comme des animaux, les habitants dansaient autour du banquet du carnage et chantaient les prières des fous désespérés.

Les hurlements continuaient tandis que le chef du village se faisait maltraité par monsieur Crocodile. Il était à terre et à ma merci. Je le voyais gigoter de douleur et de désespoir, priant que le destin lui épargnerait l’étreinte de la mort.

- Laissez notre village ! Laissez mon peuple ! Par pitié, nous … nous voulions juste nous défaire de la malédiction de ces oiseaux de malheur ! hurlait-il au désespoir.

Je regardais le chef d’un air désintéressé. Mais bon, il semblait avoir les informations qu’on voulait. Je reculais d’un pas, tout en pointant mon arme sur l’oiseau presque abattu. Je commençais à chuchoter quelques mots à mon collègue animal.

- Notre mission consiste à vérifier la position de ces oiseaux-là. On les fait parler et on se casse, peu importe les besoins qu’ils ont. Je te fais confiance pour la suite et rendre notre casier judiciaire vierge.

Alors si je faisais l’état des lieux on avait … trois huttes en flamme, quelques habitants blessé, un chef de village en otage. Bon au moins on avait évité de bruler tout le village, juste une partie. Alors sinon dans l’équipe il y avait moi, Morok et … HARG ! On avait quelqu’un d’aveugle dans l’équipe ?! Mais pourquoi on n’a pas fait une réunion pour en apprendre plus sur nos pouvoirs ?! Bref, je sortis une carte de magie. Je ne savais pas quoi faire pour aider Azurée.

- Le réconfort est dans la solidarité, l’énergie dans la force de vivre. Rendez à cet homme la combativité et l’esprit de clarté ! Energy Savior !

J’espérais que ça pouvait aider un peu Azurée qui n’avait franchement pas une super mine.

Pendant nos négociations, les habitants du village commençait à éteindre le feu avec des sceaux d’eau et un peu de magie. Je voyais le lapin mage qui soutenait tout le village et qui mobilisait les hommes. Le groupe de chasseur nous regardais avec un air meurtrier mais ils avaient peur de moi … Pourtant, j’ai l’air presque innocent, n’est-ce pas ?

Aveugle mais pas sourd ! Parfois j'aimerai l'être. Mais, la déchéance de mes sens commence très souvent par la cécité. L'ouïe n'est que le troisième et parfois le quatrième à disparaitre.

-Je me demande ce que tu entends par casier judiciaire...

Amer, je venais d'ouvrir la porte aux ennuis. J'avais travaillé dur pour rester discret et passer pour un bon citoyen fraichement arrivé en ville. Une enquête mènerait forcément au pot-au-rose : je n'ai aucun passé ici.
Je viens d'ailleurs et les récentes et fraîches tensions envers mon peuple ne joueront pas en ma faveur.

-Je suis surpris que tu te souviennes encore de comment je m'appelle !

Ma façon de lui dire que je ne reverrai pas avant un petit moment était subtile, un peu trop.

Le crocodile venait de limiter ses idées à chercher ses affaires et à déjeuner. Pendant ce temps... Je ne faisais rien.
Rien du tout. Je ne pouvais même pas dire ce qui se passait dans le village. J'entendais bien des bruits d'eau, des pleures, des cris, des murmures. Je restais comme un idiot, juste là assis sur un tonneau renversé.

Pensant entendre mes compagnons reconnaissables à leur voix et au calme subit qui les entourait, je me lançais dans une dernière initiative.

-Nous pensons savoir où sont les valravens, nous devrions aller voir de nous même s'ils sont bien au rendez-vous. Nous aurons l'air fins devant Eva si elle fait vérifier notre conclusion et que ses agents reviennent bredouilles.

De plus.

-S'ils tuent l'Alpha, il se pourrait que la horde déjà faible serve de déjeuner à d'autres prédateurs que ces villageois... Et nous n'aurons rien à ramener à Eva. Donc, sauvons ces oiseaux, ou ces loups... Ces machins !

Les bras croisés à regarder loin au dessus de la tête de mes compagnons, je ne me rendais pas compte du ridicule de la situation.

-Quant à eux... Prévenons le sanctuaire au plus tôt. Ils vont avoir besoin de guérisseurs et d'une cure de désintox'

Maintenant que j'ai terminé, je me relevais et je tendis ma main au premier de mes équipiers qui avait des doigts aussi.

-Je vais avoir du mal à vous suivre jusqu'à ce que ma vue revienne, je peux ?

Ce qui m’étonnes le plus, c’est pourquoi personne n’a reçu de l’aide avant, pourquoi nous avoir agressé comme des malpropres, pourquoi les valravens et surtout … Pourquoi j’avais la sensation qu’il ne me crachait pas toute la vérité ?

Je me doutais qu’il préparait encore un plan foireux, même dans cette situation ! Je voulais quand même m’assurer qu’il n’allait rien tenter …
Je commençais ma torture en donnant des coups de pieds sur ses blessures, voyant les guerriers du village rugir de colère, me regarder avec les airs les plus bestiaux et menaçant, prêt à bondir et à dévorer le prédateur proie que j’étais devenu en entrant dans ce village.

- Ecoute, au prochain mec que tu nous envoie pour nous espionner ou nous surprendre par surprise en plein milieu de la nuit, je le descends et je le fais cuir pour le donner en pâture à mon très cher collègue crocodile. T’as intérêt à cracher tout ce que t’as comme information sur les valravens, ou je te jure que je continue mon carnage jusqu’à ce que j’obtienne gain de cause !
- Je vous ai tout dit ! Par pitié ! Laissez-moi !

Le chef du village hurlait, criait, pria le ciel pour le sauver, mais tout ce qu’il avait rencontré, c’était moi, le démon. Rahlala ! Ces humanoïdes à compter trop sur les dieux et les autres machins angéliques …..

Le soigneur du groupe des guerriers s’avança vers moi, et on a entamé une discussion sur la localisation des valravens. Ils auraient apparemment aperçu un groupe recemment avec ce qui semble être le chef de la troupe ! Cette bête-là n’est apparemment pas aussi innocents que ses congénères. Il semblait être apte d’utiliser ce qui semblerait être des techniques de défenses naturels d’élément vent et ténèbres. Serait-ce une évolution de l’espère ? Où est-ce que eux aussi, ils ont succombés dans les ténèbres de la nuit ? …
… Le lapin en pouvait plus, il était épuisé, sur le point de pleurer. Je le regardais livide, en me disant qu’il était faible. Il m’avait tendu une carte où il avait calculé les probabilités d’apparition de cette espèce, espérant qu’on puisse faire quelque chose pour les sauver … Mais … Ils ont eux-mêmes sombrés dans les ténèbres par leur ignorance, n’est-ce pas ? Je ne pouvais pas leur en vouloir, mais je trouvais ça dommage, ils n’étaient pas si horrible que ça à regarder quand on les observe. Eux … ils n’ont pas perdu leur humanité.

- Bon Morok, Azurée, on remballe et on les laisse ! Azurée, tu restes avec moi, je vais te guider.

Mais avec un membre devenu aveugle, il serait difficile de se mouvoir. J’allais pas prendre le risque de laisser Morok bouffer Azurée … Quand même … Enfin … J’ai pas envie qu’on me colle un procès pour non-assistance à personne en danger ! (Quoique si je pouvais me débarrasser d’un boulet …)

… On dit que toute créature évolue, afin de survivre à son environnement … mais … Comment ces oiseaux ont acquis des capacités hors-normes en si peu de temps ?