Le marché de tous les dangers [RP Personnel][Terminé]

Le marché noir est un véritable palace pour tous les receleurs. Une aubaine pour les Sanctuari en manque de boulot. 10 minutes ne se passent pas sans une effraction dans ce quartier couverts des toiles des échoppes montées à la va-vite. Ca a son charme et ça permet surtout aux resquilleurs d’échapper à une potentielle vigilance aérienne de la zone. De plus, le fourmillement incessant donne aux voleurs une cachette sûre.

Morok, quand à lui, marche voûté. Son glaive de Sanctuari, il l’a laissé à la caserne. Son miroir est logé au fond de sa gorge. Il doit absolument l’avoir pour avoir quelconque autorité nécessaire quant à une arrestation ou une fouille surprise. Mais se balader avec la preuve de son appartenance à la police des miroirs en plein milieu du marché noir est à la fois la meilleure façon de faire fuir les cibles, et de s’attirer de gros ennuis. De toute façon, il peut aisément passer pour un mercenaire ou un garde du corps. Il n’est pas le seul gros bras dans le coin.

Plusieurs échoppes dissimulaient des ruelles. Le tout est de savoir lesquelles amenaient à qui. Le passé de chasseur de tête de Morok lui a refilé quelques adresses. Il va devoir faire preuve d’un minimum de prudence, toutefois. Sa nomination en tant que Sanctuari est récente, mais les guildes o,t un talent spécial pour être au courant de tout.
Un marchant d’armures hurle la qualité de ses marchandises. Le Charan s’arrête quelques secondes, un sourire amer sur les lèvres. Il se poste derrière la clientèle et s’adressa au vendeur

°Sulli ! Toujours dans le commerce du fer-blanc à ce que je vois !°

La majorité des clients, en entendant que les produits pouvaient être fabriqués dans ce métal peu résistant, tournent les talons. Le marché a d’autres vendeurs. Le marchand accueille le Sanctuari avec un sourire peiné.

*Morok… Quand arrêteras-tu d’essayer de me ruiner ? Tu sais que ces clients ne reviendront jamais ?*
°Comme si tu n’avais que ce commerce. Comment va le trafic d’esclaves ?°
*Moi aussi, je suis content de te voir…*
° Écoutes, ça me coute de l’avouer mais j’ai besoin des enfoirés qui te servent d’amis.°
*Tu as une façon bien outrancière de demander de l’aide, comme toujours.*
°Et t’as toujours eu un graissage de patte absolument hors de prix.°

Une bourse passe discrètement d’une main à l’autre, puis à une troisième dissimulée derrière un pan du tissu à l’arrière de la boutique. Celle-ci fait signe au Sanctuari qu’il pouvait passer.

*Ravi de faire affaire avec toi, sac à main.*
°Ne pousse pas trop ta chance, casse-croûte.°

Et le Charan disparut des rues principales. Sulli le marchand recommence ses harangues, comme si rien ne s’était passé. Les clients restants n’en furent pas plus étonnés. Le Marché Noir regorge de scène de ce type. Le Sanctuari est juste moins discret que les autres.

Le changement d’ambiance est violent. La ruelle est bien plus sombre que le marché, fautes aux planches qui dissimulent l’action aux yeux de ceux qui pouvaient courir sur les toits. Quelques lampes bleutées pendent aux devantures de deux maisons closes et d’un repaire de mercenaires. Au fond, une porte frappée d’un emblème de flammes est gardée par trois hommes habillés en noir, vers lesquels se dirige le Charan. L’un d’eux s’avance, et le garde de l’arrière de l’étal se place dans le dos de Morok, lui coupant la retraite. Le chef du groupe parle d’une voix basse.

« Que veux-tu au Phoenix Noir, chasseur de prime ? »
°L’un de mes indics est mort dans une ruelle de Magna, il y a trois jours. L’arme est inconnue. Je veux savoir qui a fait le coup et pourquoi.°

Ne jamais se donner trop de liens profonds avec le mort. Ca n’apporte que des em***des quand viennent les questions de vérification. Pendant plusieurs minutes, le Charan et le membre de guilde discutent du prix de l’information. Tout se paye, dans ce quartier cancéreux. Surtout les renseignements. Le savoir est un pouvoir. Une fois le prix entendu d’une traditionnelle bourse et d’un salut de mercenaires ~main droite sur l’avant bras et hochement de tête simple, le Charan ressort de la ruelle. Le meneur des guerriers range la bourse et désigne du menton l’un de ses hommes. La confiance est une chose trop précieuse pour être gaspillée à Magna.

[Suite (prochainement) dans l’auberge providence.]