La soif justifie-t-elle les moyens ?

Le soleil tapait. Ses rayons tant chaleureux était vraiment trop intense pour faire jubiler le jeune possédé. Aucun nuage à l'horizon, pas la moindre goutte de pluie s'annonçait... Une longue trainée marquait les pas d'Elantir. Son ombre le collait bougeant selon la position du soleil dans le ciel. Contrairement à ce qu'avait pensé le garçon, il ne suait pas. Il avait beaucoup réfléchie à la question et avait constaté avec effroi que sa sueur s'évaporait bien trop vite pour qu'il est le temps de le remarquer.

Ses pensées noircies par sa mauvaise humeur, il se demandait bien où allait-il pouvoir se procurer de l'eau. Il avait épuisé sa gourde depuis... longtemps tandis que sa bouche était complétement pâteuse et sa langue lui collait au palais. Il avait ramassé un petit cailloux et le sucé. Sa salive pouvait alors se renouveler. La pluie et le beau temps ne jouaient pas seulement contre son humeur si massacrante. Une dénommé Eternelle ne cessait de parler, lui procurant un énorme mal de tête.

-Il fait chaud hein ? Tu vas mourir comme un chien errant. Perdu et seul. Ton corps va chauffer au soleil et des créatures dont tu n'imagines même pas l'existence pourront savourer ta peau cuit à point.

-Je ne suis pas perdu et je ne suis pas seul non plus. Cria-t-il.

De terribles mots de tête tapaient avec force sa boite crânienne. Le soleil qui léchait le haut de sa tête n'aidait pas vraiment. Pas la moindre ombre dans sa vision. Ce sable qui paraissait pourpre à ses yeux s'étendait dans une zone infini. Pourquoi était-il arrivé ici ? Simplement par la soif de découverte. Parfois il se haïssait lui même. Il se disait pouvoir survivre dans n'importe quelle circonstance et avait renoncer à faire demi-tour. Un rire retendit de plus belle dans sa tête.

Il marchait inlassablement, mais avec espoir. Il commençait à paniquer. Il ne savait pas où était sa destination et ne savait pas non plus si oui ou non il tournait en rond depuis le début de journée. Un petit scorpion sortit de sous le sable et attendri par cet image, Elantir se calma et suivi cette petite bête qui s'était mise à courir à la vue de cet humain. Puis dans un bond, un mouvement de sable et une rapidité hors du commun. Un serpent avait surgit avalant maintenant la petite bête.

Faisant un bond de deux mètres, le garçon dégaina sa pair de dagues et frappa à la tête. Du sang éclaboussa le jeune garçon. Le sable fut également aspergé, mais très vite, le piège qu'était le sable, absorba ce sang. Il frotta à l'aide du sable ses dagues et les cacha à nouveau derrière son dos. Il reprit sa route, son humeur plus massacrante que jamais.

Au loin, un point sombre attira son regard. Accélérant la cadence, porteur d'espoir il se mit à courir, mais cessa très vite. Son corps ne pouvait accéder à de tels limites. Sa vision amélioré lui permit de voir un homme, jusque là petit et allongé sur une pierre. Il se dirigea vers lui, se posant une multitude de question. Cet homme était-il en vie ? Avait-il succombé aux douleurs du désert ? Un serpent venimeux l'avait-il eut ? Il en jugera le moment venue.

Arrivé à destination, il ne savait pas quoi faire. Peut-être devait-il lui venir en aide ? Peut-être, il possédait de l'eau ainsi que des provisions. Mort cela ne lui servait à rien. Vivant, elantir jouait pour survivre. Au fond de lui, c'était voler... mais voler, c'était son quotidien. Certes, il ne supportait pas, mais il était aujourd'hui, dépendant de ceci. Son corps encore petit et frêle, était pourtant porteur de noirceur.

Il s'approcha avec le plus de discrétion possible, attiré par sa cible. Jurant à contrecœur que cet homme avait péri, du moins il préférait voler un mort plutôt qu'une personne en parfaite santé. Il s'avançait tout en se convaincant qu'il était bien mort. La main désormais à une dizaine de centimètres, Elantir remarqua la carrure forte imposante et des bras gros comme sa cuisse. Déglutissant avec difficulté, il toucha le corps.

La poitrine bougeait berçé par un rythme régularisé. Il n'était pas mort et sa peau semblait résistante à la chaleur. Il ouvrit la bouche, son petit cailloux attérit d'un 'plop' sur sa poitrine.

Je revenais de chez un de mes fournisseurs dans le petit village de Vaal et après avoir contourné le lac, je savait qu'il allait encore me falloir une bonne journée de marche sous le soleil de plomb pour retourner en ville. Je pris donc mon mal en patience, fit une réserve d'eau et me voilà parti sur les routes, ma capuche remontée sur mon visage dans l'espoir un peu vain il faut l'avouer de bloquer un peu les rayons du soleil. Même si ma peau était habituée à la chaleur, je devais reconnaitre que la chaleur d'un brasier et celle d'un soleil de plomb étaient nettement différentes. J'avançais donc en me rappelant toutes les cinq minutes que je devais économiser l'eau.

J'étais donc en train de marcher, me fiant à la petite boussole que j'avais acheté à Vaal, lorsque je crus voir deux ombres en plein milieu de ce désert immonde. Un mirage ? Je m'approchais lentement et constatais qu'il ne s'agissait pas de mirage mais bien de personnes et l'une d'elle semblait d'ailleurs en assez mauvais état. J'accélérais un peu le pas.

- Vous avez besoin d'aide on dirait...

Je contournais la personne accroupie et me plaçais à côté de l'homme allongé, qui devait presque faire ma carrure et plaçait deux doigts sur sa carotide pour vérifier l'état de son pouls, même s'il respirait ça ne voulait pas dire grand chose... Je soupirais et récupérais ma gourde dans ma sacoche sous ma cape pour glisser quelques gouttes d'eau dans la bouche du pauvre malheureux, me tournant vers son compagnon.

- Ça fait longtemps qu'il a perdu connaissance ?

J'étais forgeron bon sang, pas médecin...

Un homme arriva et versa de l'eau dans la bouche de l'engourdi. Elantir regarda l'eau couler avec fluidité sur ses lèvres gercées. Une substance amer fit son rappel dans sa bouche, lui rappelant que lui aussi la soif allait l'achever. Trop fière pour afficher son manque d'eau, il déclara au nouveau venue.

-Je ne sais pas, je viens d'arriver...

Puis, l'endormi sembla se réveiller d'un coup. Il ouvrit grand les yeux, puis les referma lorsque le jeune possédé remarqua le reflet du soleil. Il mit ses mains à sa gorge puis étouffa des cris. Il courru dans tous les sens. Agitant ses bras pour une raison inconnu. Elantir, hébété regardait la scène d'un regard étonné. Puis, l'homme s'effondra les yeux grand ouvert, le reflet du soleil se reflétant toujours, mais désormais plus aucune flamme animait son regard. A son tour il posa les mains contre sa bouche. Cet inerte venait de étouffer avec de l'eau ! Il courut le rejoindre, et remarqua au passage ses poches. Pour une fois, cela ne importait peu. Il colla son oreille aux lèvres inertes du cadavre.

-Il est mort. Jetant un regard de reproche au nouveau venu.

Il se tourna une seconde fois vers la dépouille et regarda avec attention son expression. Il avait l'air étonné, et une horrible douleur semblait briser sa tête. Sa mâchoire formait une horrible forme, laissant croire qu'il avait la mâchoire déboitée. Les dents, toutes jaunis par le manque d'hygiène ressortaient de sa bouche. Il s'était étouffé à la vue de deux inconnu, tous deux juste au dessus de sa tête. Sur le coup de la surprise, il avait avalé de travers, et avait fait une crise. Pauvre homme.

Ah... je crois qu'il a fait une attaque, le pauvre homme.

Haussant les épaules il regarda dans ses poches, de vieilles miettes en sortirent, ainsi qu'une substance douteuse. Beuglant son dégout, il décida de ne pas toucher une seconde de plus cet affreux bonhomme. La vie était bien injuste... Cet homme n'avait certainement pas dû réussir sa vie. Le cycle de la vie pouvait être parfois bien décevant. Peut-être que la vie, pour certaines personnes ne valaient pas la peine d'être vécue. Ressentant une triste pitié. Il décida d'enterrer son cadavre, que cet homme reçoive un hommage.

-Tu veux bien m'aider à l'enterrer ? Demanda t-il le regard interrogateur.

Son unique hommage certainement.

[hrp : désolé pour le temps de réponse, mais j'avais pas le net...]

Ah non, ils n'étaient pas ensemble contrairement à ce que je pensais. Je fixais l'homme qui venait de s'effondrer une nouvelle fois d'un œil interdit, il nous faisait quoi lui ? Puis mon regard s'assombrit en entendant le verdict de l'autre homme, crise cardiaque. Dans un sens, ce n'était pas très étonnant quand on se trouvait inconscient dans le désert... J'haussais un sourcil ironique en voyant le deuxième homme lui faire les poches, la journée ne serait pas perdue pour tout le monde, encore que si vu la tête qu'il faisait. Je me permis un sourire amusé caché derrière ma main, pas que la mort de cet homme ne m'attriste pas mais ce n'était pas le premier cadavre que je voyais et ce ne serais surement pas le dernier, de plus je ne considérais pas sa mort comme de mon fait, je n'étais pas médecin après tout. Si j'étais capable de soigner des gens, je ne fabriquerais pas d'armes capable de les tuer...

Je me relevais et allais prêter main forte au jeune homme en rouge, avant que mon regard ne soit attiré par quelque chose bougeant dans le haut de la chemise de l'homme. Une araignée couleur sable et pleine de poils en sortit avant de partir s'enterrer dans le sable. Je crois que nous tenions là la raison de la crise cardiaque du pauvre homme. Il avait du se faire mordre en bougeant et vu qu'elle était à côté de son cœur, pas besoin d'avoir fait de grandes études pour comprendre le fin mot de l'histoire.

Je réfléchis quelques instant, me demandant si c'était vraiment une très bonne idée d'enterrer un homme en plein milieu du désert, mais après un bref coup d'oeil à ma sacoche, je me rendais compte que nous n'avions pas trop le choix, je n'avais rien pour brûler le corps, ce qui aurait sans doute été mieux. Et sur ce coup là, j'étais assez content d'avoir de grosses bottes de marche montante, même si au final il faisait une chaleur à mourir dedans, mais je pouvais ainsi éviter de me retrouver avec des bestioles non identifiables et potentiellement dangereuses. Et là il était hors de questions que je mette les mains là dedans... Déjà parce que je n'avais pas trop envie de me bruler les mains, mais nous n'allions quand même pas laisser cet homme pourrir au soleil.

J'aidais donc à creuser, et une fois le sale boulot terminé, je me tournais vers mon compagnon de galère et lui tendis la deuxième gourde que j'avais emporté, merci à mon fournisseur de me l'avoir mise de force dans le sac. Je bus une gorgée à ma propre gourde.

- On ferait mieux d'économiser l'eau si on veut tenir jusqu'à la ville...

Je me demandais quand même un truc.

- Au fait ? Tu viens d'où comme ça ?

Je me permettais de le tutoyer parce qu'il semblait bien plus jeune que moi.

La tache fut longue et éprouvante. Cela ne les arrangeait nullement, car avec le soleil qui chauffait le haut de leur crâne en plus de leurs efforts qu'ils fournissaient pour enterrer ce pauvre homme ils allaient bien vite tomber de fatigue. Mais Elantir ne put s'empêcher un sourire, cet inconnu avait précisé qu'il possédait de l'eau et qu'il fallait l'économiser. Bref, il parlait pour lui et le jeune possédé. Il ricana doucement, remerciant indirectement cet homme. Ils avaient creusé un trou conséquent et avait jeté le corps inanimé dedans. Il avait également fallu le recouvrir. Le soleil avait alors tourné dans le ciel, brulant le corps du jeune garçon sous un autre angle. Ses habits lui collaient à la peau, et son armure faisait l'effet d'un four. Ceci fait, il souffla tel un bœuf.

-Je suis Elantir Itarillë. Premièrement je suis ici parce que je le veux et deuxièmement, ça ne te regarde pas. Et toi ? Pourquoi t'es là ?

Il se permit de le tutoyer, car il ne connaissait pas le vouvoiement tout simplement et il n'avait de respect pour personne. Il était libre de ses paroles et de ses gestes. Personne ne l'empêchera de faire ce que bon lui semble. Il tourna sur lui même avec frénésie et chercha un point qui pourrait un peu, les fixer sur leur position. Il mit ses mains en guise de jumelles et constata que cela ne changeait rien, juste qu'il n'avait pas le soleil qui l'éblouissait. Il resta donc ainsi et observa les alentours. Il tourna sur lui même, les pieds s'enfonçant petit à petit dans le sable chaud. Puis lorsque son champs de vision fut sur la grosse tête de cet homme parfaitement inconnu, il sursauta.

-Ah... J'avais oublié un instant que t'étais là.

A chercher minutieusement un point invisible, la totalité de ses pensées étaient occupées par cette tache. Il remarqua au loin un mouvement dans le sable. Il y eut une sorte de petit explosion et le sable vola vers le ciel pour retomba un peu plus loin entrainé par les courants du vent. Il se retourna une nouvelle fois, les yeux plissaient par les rayons agressifs du soleil.

-C'était quoi ça ? T'as vu ? Enfin, ça devait être rien...

Il commença à marcher vers la scène mystérieuse, mais plus aucun mouvement viola la tranquillité du sable. Peut-être que cela était un mirage que le désert offrait. Ou encore, une illusion que son cerveau avait fait apparaître dû à la chaleur oppressante sur son crâne.

Dans le couloir de la caserne, mon ordre de mission en poche, j'appuyais négligemment sur la poignée de porte et l'ouvrit à la volée sans faire attention à ce qui se trouvait derrière. On m'avait seulement expliqué que je devais me rendre dans le désert pour voir qui serait mon nouveau "client" et futur locataire d'une belle cellule de 2mètres sur 3 en prison en attendant qu'on le juge et qu'il finisse dans un 6m²... Bref, machinalement, et c'est peu de le dire dans mon cas, j'avançais tel un conquérant et n'avisant aucun sol sous mes pieds, je ne me rendis compte que trop tard que la porte s'était ouverte dans le vide...

Le bon côté des choses, en dessous c'est du sable, ça amortira légèrement la chute de mes 80kg de métal, le mauvais côté, moi aussi je peux ressentir la douleur... Pas de la même façon, mais je la ressens tout de même un peu, et celle là faisait un mal de chien !
Mon corps percutant la crête de la dune avait soulevé assez de sable pour m'en recouvrir à moitié. Il me fallut quelques instants pour reprendre mes esprits et me relever en jurant comme charretier. Du sable s'était coincé dans certaines de mes articulations et je crissais mieux qu'un sablier. Et merde...

J'abandonnais la partie quand mes doigts s'avérèrent trop gros pour passer sous les plaques de métal qui me gênaient. Un passage chez le garagiste sera nécessaire pour nettoyer toute cette crasse... Les nano robots s'activaient déjà pour rejeter les déchets qui pouvaient encombrer mes circuits internes et je lançais un regard aux alentours.
Le plus con dans le désert c'est d'y aller pour être tranquille et de croiser deux hommes et un cadavre... C'est un comble ! Et puisqu'il y avait un mort enterré, ces deux là devaient pas y être étranger. J'approchais au pas de course.

Le plus drôle fut tout de même de tomber pile poil sur ma proie. Le garçon aux cheveux rouges voleur de poulets -entre autre- qui devra aller attendre en cellule que K'ouen veuille bien lui dire s'il ira faire de la prison ou qu'il rendra service à la communauté... Mais ça c'était pas mes oignons.
L'odeur du mort chauffé sous le soleil blanc remontait dans tous mes canaux, analyser l'odeur ne m'aurait pas aidé si ce n'est faire fondre mon super-cerveau (et ouep ils ont pensé à m'intégrer la sensation de dégoût c'est crétins de Cerclon).

-Deux hommes, un mort, vous me ferez le plaisir de me suivre à la caserne messieurs ! Vous pouvez laisser le mort ici, lui j'en ai pas besoin.

Mon plus beau sourire, clinquant sous cette lumière, je bandais mes bras... Qui sait si l'un d'eux s'enfuira pas. J'allais devoir envoyer quelqu'un vérifier qui est mort, à quelle heure et tout et tout... Afin qu'on le supprime des registres, qu'on vérifie tout un tas de trucs avant de le faire disparaitre à l'instar de tous les morts.
À les regarder comme ça, j'analysais ensuite le visage de l'inconnu. Il était dans mes fichiers mais pas pour de mauvaises raisons, il était réputé, un forgeron qui n'avait rien à se reproché si ce n'est faire une sacrée concurrence au reste des forgeron de l'Entre-Monde. Ouai, c'est qu'il a pas l'air méchant le bougre... Humain aussi, K'ouen allait avoir du boulot supplémentaire avec des deux là !



[je m'incruste avec accord de Caël. Et je vous embarque à la caserne ! Ez sera content ! Ses premiers criminels en détention provisoire ! J'en profiterai pour lui demander une promotion *o*...
J'viens de remarquer que t'es un sanctuari... Tu fais ton boulot à l'envers tu sais. J'me suis basé sur ton rp dans le neuvième miroir pour te poursuivre ]

[HRP: Pardon pour le retard les enfants... Sept, je kiff ta réponse ! L'était temps que je débarque quand même... Micro post en plus...]

Je haussais les sourcils en entendant sa réponse, il avait un sacré caractère quand même. J'allais lui répondre quand mon regard suivit le sien et je le suivis tranquillement en haussant les épaules, remontant sur ma tête ma capuche qui avait décidé d'aller dire bonjour à mes épaules pendant mon travail de fossoyeur. Le nouvel arrivant, car s'en était un et non pas une espèce de bestiole bizarre comme je l'avais craint au départ, arriva en courant vers nous. Soit dit en passant je ne comprenais pas comment les gens pouvaient courir sous un soleil de plomb pareil... Je poussais un soupir en constatant qu'il s'agissait d'un sanctuari. Il ne manquait plus que ça... Wergeld allait être quitte pour venir me chercher en prison... Mais allez expliquer que malgré ma carrure je n'avais rien fait, mais que c'était la faute du soleil et d'une araignée des sables...

- Je tiens à préciser que nous n'avons rien à voir avec la mort de ce pauvre homme... Mais bon, je vous suis quand même...

Je jetais un coup d'oeil à mon compagnon d'infortune attendant de voir si il allait accepter de suivre le sanctuari sans faire d'histoire.

Tout ce nuage de sable avait été provoqué par l'arrivée d'une créature. Humaine, Elantir ne savait pas. Mais elle marchait vers eux. Les rayons du soleil semblaient refléter sur lui, pour finalement éblouir le jeune homme. Il porta sa main à ses yeux et attendit avec patiente au côté de son compagnon. Celui-ci arriva et demanda de le suivre. Elantir reconnut alors un garde de la sécurité de L'Entre-monde. Quelques temps plus tôt, il avait postulé et il avait obtenu ce petit boulot, qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de jouer. Il est vrai que désormais il faisait partie de cette équipe de justicier. Cela signifie-t-il également qu'il respecte ces mêmes lois qu'il se doit d'imposer ? Pour le jeune possédé, la réponse était non. Depuis des années, il vole pour manger. C'était soit ceci, soit la mort. Parfois, le poids de la culpabilité jouait et la mort s'offrait à lui. Mais il a toujours eu la force de se relever de ses chutes répétées.

Depuis qu'il occupe ce poste, il volait moins, certes. Mais ce poste ne lui offrait pas encore un mode de vie saint et régulier. Il savait que cela était injuste. Il avait conscience du mal qui faisait. Voler, rien de pire pour un homme. Se souiller soit-même de ses faits accomplis. Il baissa la tête et n'osa même pas révéler son identité. Il avait bien trop honte pour cela. Cet homme avait raison. De plus le cadavre enseveli ne pouvait qu'empirer la situation. Son compagnie prit la peine de se justifier, Elantir resta de marbre et préféra ne rien dire. Ses mots n'étaient pas d'or. Et celui-ci avait déjà tout dévoilé. La vérité ne pouvait que triompher, les mots justes de son partenaire n'avait pas besoin de surplus.

Un rire retentit soudain. Mais il ne sursauta pas. Ce son ne venait nullement de la bouche des deux hommes présents, mais de sa tête. Eternelle avait explosé d'un rire sans joie. Le jeune homme sentait en lui, sa joie et ressentait que ce démon jouissait de sa faiblesse. Enfin elle déclara quelques mots.

-Que justice soit faite ! Le passé rattrape toujours !

Elle repartit dans sa bulle de frénésie. Sa tête commençait à tourner, son cœur s'était accéléré. Le souffle court il annonça, toujours sans lever les yeux et dans un murmure qu'il suivrait sans la moindre objection. Cela déclencha un nouveau rire au creux de son esprit. Après tout il n'avait été que voleur. Il n'avait même plus la force de pensée à haute voix, pour passer un message déplacé à sa colocataire de mauvaise fortune. Il avait encore raté une chose qu'il entreprenait... Il n'avait pas eu assez de temps pour se rattraper. Il commençait à désespérer... Comment compenser ses erreurs si on ne lui laissait le temps nécessaire ? Cela était injuste, mais tellement vrai et il n'avait pas sa place dans tout cela. Elantir était dans son monde à lui et à lui seul. Enfin, il le partageait contre son gré avec Eternelle.

Un jour, il remboursera chacune de ses dettes. Soudainement, le soleil sembla priver sa chaleur au jeune homme.

Suite du rp dans la caserne.

Wu répondra quand vous aurez eu le temps de visiter les lieux . Si Ez en a envie il viendra peut-être vous embêter, à lui de voir.