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L'hostilité de la forêt

Sam 27 Avr - 2:30


Voila maintenant un bon nombre de jours que tu as quitté ton village natal. Ce village nommé Talbir, qui t’inspires plus de haine que de nostalgie. Tu as tes raisons après tout. En tout cas, tu es bien content de t’en être éloigné, une bonne fois pour toute. Au fond de toi, tu espères ne jamais y retourner. Peu importe ce que la vie te réserve, tu souhaites à tout prix ne plus remettre tes pieds sur cette terre hostile à ton égard. Heureusement pour toi, il y avait Kooky, ton fidèle partenaire. Lui seul ne te trahira jamais, tu le sais bien. Avec lui à tes côtés, tu te sentais capable de relever toutes les épreuves que la vie t’imposera. Tu ne réalises pas forcément, que le monde est bien plus féroce que tu ne le crois. Le village des lions n’est peut-être pas l’endroit le plus dangereux pour un pauvre enfant comme toi. Tu le découvriras bien assez tôt.

C’est sans but précis que tu t’aventures dans une vaste forêt, communément appelée la Forêt d’Ing. Tu ne sais rien à son sujet. Elle te semble dense, mais c’est tout. Tu ignores tout de ce que tu peux trouver à l’intérieur. Sûr de toi, tu t’avances. Rien ne se passera, Kooky et d’autres amis étaient à tes côtés. Il ne t’arrivera rien, absolument rien. Tes peluches étaient là pour te protéger, d’autant plus que tu as appris à leur insuffler la vie. Ils seront être en mesure de te venir en aide en cas de problème. C’est donc confiant que tu t’enfonces dans cette verdure à la fois luxuriante et hostile, où tout se ressemble. Vraiment tout. Il ne fallut que quelques minutes de marche pour que tu te perdes. Une impression envahit ton esprit… Tu sembles tourner en rond, sans savoir où tu dois aller. Tu n’as pas tort, puisque c’est bel et bien le cas.

Cet arbre te dit quelque chose. Oui, tu l’as déjà vu. Quoique, tu n’en es pas sûr. Il te dit vaguement quelque chose, alors que tous les arbres se ressemblent, à quelques détails près. Tu t’en sors très mal. Tu as encore beaucoup à apprendre pour devenir un aventurier dans un monde comme celui-là. Mais il est hors de question que tu t’allies à d’autres. Tu n’es pas en mesure de leur faire confiance. Ils sont tous pareil après tout. Tu ne dois pas l’oublier. Mais en attendant, tu devrais plus te focaliser sur le moyen de traverser cette forêt. Tu ne souhaites pas retourner sur tes pas, pour ne pas avoir marché pour rien. Seulement, tu ne sais pas d’où tu viens. Ton esprit se perturbe aussitôt, tu commences à ressentir la crainte, la peur. L’inconnu te terrifie, une nouvelle fois. Seulement, cet inconnu est abstrait et non humain. Tu ne peux pas t’en jouer. Une fois de plus, tu fais face à toi-même.

Soudain, un son inquiétant.

Ta première réaction fut de te retourner. Il y avait quelqu’un. Tu avais comme perçu le son d’un feuillage écrasé. Mais tu ne vis personne. Tes membres se mirent à trembler légèrement, alors qu’une boule de poil sortit d’un buisson. Cette bête, ce n’était pas un lion, et il n’était pas dressé. Il était plus petit, mais semblait plus féroce que les créatures domptés à Talbir. Un renard, voila ce que c’est. Un renard qui semble avoir faim, et qui semble avoir trouvé son repas. D’instinct, tes jambes partirent doucement en arrière, pour t’en éloigner, tandis que lui s’avançait. Voyant cela, ta première réaction fut de te retourner, pour te cacher derrière un arbre. La bestiole accéléra légèrement le pas. L’angoisse te prit d’assaut. C’est là que ton pouvoir va peut-être s’avérer utile. L’emprise de tes bras sur Kooky diminua, le libérant ainsi de ses mouvements. Il flottait dans les airs. Et maintenant ? Une simple peluche ne pourrait jamais venir à bout d’un renard, dont les crocs pouvaient aisément déchiqueter la peau d’un pauvre enfant comme toi. Oui, tu n’avais aucune chance de t'en tirer en l’affrontant…

    - Kooky, au secours…
Emrys
Emrys

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Re: L'hostilité de la forêt

Sam 27 Avr - 14:54


    Un arbre. De l’herbe. Un buisson. Un arbre. Un buisson….
    Bon sang, mais ça fait trois heures que je tourne en rond là-dedans ! Grondais-je intérieurement.
    La Forêt d’Ing était immense. Ce n’était pas la première fois que je la traversais. D’ailleurs je n’avais jamais eu aucun mal à en sortir. Seulement, je ne m’y étais jamais attardée et je ne cherchais rien de précis. Et c’est bien parce qu’aujourd’hui j’inspectais les lieux que je m’y perdais… Je grinçais des dents, et sortais de ma sacoche mon ordre de mission.
    Une bande de voleurs peu recommandable avait trouvé refuge au cœur de la forêt. Du moins, c’est ce qu’on racontait. En tant que Commissaire de K’ouen, on m’avait demandé d’aller vérifier tout ça en inspectant les lieux. Si l’information s’avérait véridique, je n’aurais plus qu’à faire remonter l’information et laisser faire les sanctuaris.

    Seulement ici, autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! L’endroit paraissait désert. Je n’avais même croisé de créature bizarre ou dangereuse. Ma monture, un Syriliev que j’avais emprunté à l’épicerie en attendant de me choisir une monture définitive, s’enfonçait dans la forêt, au pas. Même Fay, si enthousiaste de nature, s’ennuyait fermement au creux de mon cou. Elle bailla. Moi aussi.

    Soudain, le Syriliev leva les oreilles et redressa la tête, attentif. Fay s’élança de mon cou et vola tout droit.

    « Hey ! Fay revient ! » M’écriais-je.

    Mais la petite créature féérique venait de disparaitre derrière – devinez quoi ?- un arbre ( !). Je resserrais les talons sur les flancs de ma monture qui s’élança agilement à travers les bois, slalomant entre les arbres. C’est alors qu’un gémissement me parvint. Un enfant… ? Ici ? Je fronçais les sourcils.
    Nous débouchâmes juste devant un renard qui glapit devant la taille de la monture. Vu d’ici, la bête semblait ridiculement petite… L’animal courba l’échine mais abaissa son arrière train, effrayée. Par précaution, je fis claquer mon Knout ce qui mit définitivement le renard en fuite.

    J’entendis un bruit familier. Fay. Je la trouvais perchée sur l’épaule d’un gamin encapuchonné. Alors il y avait bien un enfant… Je mis pied à terre en lançant un regard furieux à mon amie qui me dévisageait avec ses grands yeux de reptile.
    Elle a entendu le gamin… C’est pour ça qu’elle ait parti…
    Je soupire puis m’avance prudemment vers l’enfant. Près de lui, j’observais une… peluche ? Je m’accroupis devant lui, laissant quand même une certaine distance entre nous pour ne pas l’effrayer.

    « Le renard est parti… Tu ne crains plus rien, fis-je en souriant gentiment. Tu es perdu ? »

    Ca ne m’étonnerait pas à vrai dire….

Myra Férréol
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Myra Férréol

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Gaea : Jeune Efle, soeur adoptive de Myra, l'aide à l'épicerie. Commerçante hors pair ayant un gout prononcé pour les pims !
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Re: L'hostilité de la forêt

Mer 1 Mai - 20:03


Désespérément, tu mets Kooky entre toi et le prédateur, dans l’espoir qu’il parvienne à maîtriser la bête. Mais c’était peine perdue. Tes pouvoirs ne sont pas extraordinaires, et ton doudou fétiche n’a rien d’un guerrier. Un coup de griffe, et il est hors-jeu. Seulement, tu ne veux pas mourir maintenant. Pas si tôt. Tu cherches un moyen de survivre, alors que tout semble perdu. Tu as peur, tu trembles. Des gouttes de sueur coulent sur tes tempes, pour descendre le long de tes joues. Puis, tu sens quelque chose sur ton épaule, alors que le renard est en approche. Tu la regardes, puis l’animal, puis elle. C’était une créature étrange, qui s’était accrochée à ton épaule. La tension monta d’un cran une fois de plus, tu ne sais pas ce que c’est. Cet inconnu te terrifie toujours autant. Cette petite chose était-elle ici pour t’aider… Ou tout le contraire ?

En tout cas, ce n’est pas une petite chose comme ça qui pourrait mettre à terre ce canidé affamé. Non, ce n’est pas ça qui l’arrêtera… Mais autre chose. Une femme arriva, elle était sur le dos d’une créature d’autant plus étrange. Il m’était impossible d’identifier ce que c’était précisément. C’était grand, impressionnant… Suffisant pour t’impressionner en tout cas. Et pas que toi : le renard, lui aussi, semblait être terrifié à cette vue-là. Au final, il prit la fuite. Soulagé, ton emprise magique sur ta peluche s’affaiblit, puis Kooky revient dans tes bras. La femme te regarde maintenant, furieusement. Tu penses être sa prochaine cible, au point de te faire reculer de manière nerveuse. Mais tu finis par te rendre compte que ce n’est pas toi qu’elle regarde, mais cette petite chose sur ton épaule. Avec tout ça, tu l’avais presque oublié.

Une fois à terre, elle s’approche de toi, doucement, et pas trop. Tu cesses de te reculer, et te cache en partie derrière ta peluche. Elle n’avait pas l’air méchante. Lorsqu’elle s’abaissa à ton niveau, elle prit la parole. Ses paroles étaient douces et réconfortantes. Elle te certifia ce que tu attendais désespérément : elle n’était pas ici pour te nuire, mais bien pour t’aider. Le renard est parti, te voilà donc en sécurité. Et c’est d’un sourire qu’elle te demande si tu es perdu.

    - M-Merci madame…


Tu lui dois beaucoup. Te voila redevable envers quelqu’un que tu ne connais pas. Tu n’aimes pas ça, toi qui d’habitude te débrouille seul, sans l’aide de personne. Mais il faut dire que, sans elle, ta vie se serait probablement arrêtée ici. D’un tempérament timide, tu n’oses pas trop parler. Abaissant la tête, tu la secoues légèrement pour lui dire que tu es bel et bien perdu. Tu es gêné, plein de honte. Tu n’aimes pas l’assumer, ça te dérange. Tu n’es même pas encore sûr de pouvoir lui faire confiance, alors qu’elle t’a sauvé la vie. Tu crains les autres à ce point. Mais elle, moins qu’eux. Tu finis par lever Kooky de devant ton visage, pour le faire pendre le long de ton bras droit.

    - Ca doit faire quelques heures que je tourne en rond dans cette forêt. Je… J’ai peur… J’ai besoin de votre aide… S’il vous plaît…


Toi qui d’ordinaire n’aime pas montrer ce que tu ressens réellement, te voila en train d’assumer ta peur. Tu réalises bien vite que cette rencontre était une opportunité en or pour te sortir d’ici. Du coup, tu n’hésiteras pas à en abuser, à amplifier cette peur pour être bien protégé. Au final, ce ne serait qu’en partie vérité. Tu dois jouer ce jeu, pour être assuré de sortir de cette forêt. Pour la suite, tu verras bien. Chaque chose en son temps. Cette femme n’avait, en tout cas, pas l’air d’être méchante. Il n’y avait pas à la craindre, à moins qu’elle joue un jeu. Si c’est ça, elle le ferait à la perfection. Pas à pas, c’est toi qui t’avances vers elle, jusqu’à en être très proche. Il te suffirait de tendre la main pour l’atteindre. Tu détournes vers la petite créature sur ton épaule, et tu lui tends ton index, comme pour la caresser. Elle non plus n’avait pas l’air bien méchante, et puis ils avaient l’air de se connaître.

    - M-Mon nom est Emrys… Et vous ?
Emrys
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Re: L'hostilité de la forêt

Dim 12 Mai - 21:10


    Le jeune garçon daigna enfin délier sa langue. Caché derrière sa peluche, il semblait effrayé. J’imagine que c’est normal, le pauvre avait dû avoir une sacrée frousse. Il me remercia et je fus soulagée qu’il n’éprouve pas plus de méfiance à mon égard. J’étais toujours accroupie devant lui, affichant toujours l’air le plus rassurant que je connaissais. Il semble que je devrais m’être ma mission à plus tard… Je me grattais l’arrière du crâne, un peu embêté. Je ne pouvais pas laisser ce gamin ici. D’autant plus qu’il m’implora de sa voix remplit d’innocence et de crainte, à laquelle je répondis par un nouveau sourire.
    Je finis par me redresser en hochant la tête.

    « Ne t’en fais plus, je vais te faire sortir d’ici, tu as ma parole ! »

    Je posai mon poing contre ma poitrine, côté cœur et prenait un air solennel et sérieux. Même si j’exagérais, j’étais très sérieuse, j’avais pris ma décision : je sortirais ce gamin de la Forêt d’Ing.
    L’enfant s’approcha timidement de Fay qui se laissa toucher avec une sorte roucoulement qu’il lui était propre. Quand il se présenta, la créature fut la première à réagir en répondant à la question, comme si elle lui était destinée.

    « Fééé, fit-elle d’une voix chantante. Riiiss ! » Répéta-t-elle pour conclure les présentations.

    J’arquais un sourcil amusé. Fay faisait des progrès chaque jour. J’émis un petit rire et me penchai de nouveau vers lui pour enchainer :

    « Ravie de te connaitre Emrys, moi c’est Myra et comme tu as pus l’entendre, cette petite chose à écaille c’est Fay. »

    Fay mordilla mon oreille avec un grognement désapprobateur. La susceptibilité de ma petite fée était irrésistible !
    Je retournais près du Syriliev que je faisais se coucher docilement afin de pouvoir y hisser le gamin. Je lui tendis la main en attendant qu’il accepte, ne voulant pas le brusquer. Je grimperais ensuite derrière lui afin qu’il ne soit pas déstabilisé par les mouvements de la monture. Aussi, je pourrais le rattraper en cas de déséquilibre.

    « Dis-moi Emrys, pourquoi est-ce que tu es tout seul ici ? Tu me parais bien jeune pour parcourir la forêt d’Ing en solitaire… ! »

    Je lui souris et lancer la créature au pas. Je remarquais alors la peluche blanche qu’il serrait dans ses bras… Peut-être pas si seul que ça en fin de compte !


Spoiler:
Myra Férréol
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Re: L'hostilité de la forêt

Sam 25 Mai - 14:53


Peu à peu, la tension retomba. C’était désormais fini, la bête qui te menaçait de mort est partie. En plus de cela, tu as rencontré une alliée de taille pour ta traversée de cette forêt. Tu as été bien inconscient de penser que tu pourrais traverser ce lieu dangereux seul, sans aucun soutien. D’un côté, tu l’as toujours été, sans ne jamais l’être. N’oublions pas que Kooky est à tes côtés. Mais, malgré l’amour que tu lui portes, il ne pourra jamais venir à bout de bêtes féroces. Du moins, pas par la simple force brute. En faisant fonctionner tes méninges, peut-être. Tu prends vite peur cependant, et ta réflexion en est faussée. Impossible donc. Tu ne pouvais compter que sur une seule chose... Ou une personne : cette femme, appelée Myra.

Elle s’était engagée à t’aider, à te sortir de cette forêt. Elle te l’a promis. Peux-tu réellement lui faire confiance ? Tu n’en sais rien, mais tu n’as pas tellement le choix. Pour l’instant, le mieux pour toi serait de rester avec elle, et d’espérer que tu ne te trompes pas à son sujet. Cela s’attendait à sa voix, elle était sincère. Mais c’est un être humain, et tu sais bien que la nature humaine est pourrie jusqu’à l’os. Méfies-toi d’elle, mais ne le montre pas. Oui, c’est ce que tu dois faire. C’est pour ton bien après tout. Ton regard se tourne ensuite vers la petite créature qui t’a surpris tout à l’heure, qui tentait de dire quelque chose. Tout portait à croire qu’elle essayait de se présenter à toi, et qu’elle avait des lacunes à parler. Enfin, ce n’est que ton impression.

La dame se présenta ensuite, ainsi que sa « petite chose à écaille » comme elle le disait. Surnom que la concernée n’apprécia pas vraiment, ce qui te fit légèrement rire. Mais ta timidité reprit bien vite le dessus.

    - En-Enchanté...


Tu ne sais pas trop quoi dire. D’un mouvement machinal, tu emmêles tes doigts entre eux. Tu n’es pas à l’aise, et tu le retranscris de la sorte. Après tout, tu es dans une situation assez particulière... Dans un lieu inconnu et dangereux, avec une inconnue et deux créatures à la fois étranges et puissantes. Il vaut mieux pour toi que tu te fasses petit. D’ailleurs, la plus grosse de ces êtres fantastiques s’abaissa, après que Myra lui en ait intimé l’ordre. Puis elle te tendit la main... Elle voulait te faire monter sur ça ?! Tu te dis que c’est dangereux, mais tu n’as pas vraiment le choix. Tremblotant de tous tes membres, tu lui saisis la main qu’elle te tendait.

Une fois installé sur la monture, tu t’agrippes comme tu le peux. La femme était derrière toi, te sécurisant un peu plus... Mais quand même ! Avant de partir, elle pose une question. Pourquoi tu es seul ? Pourquoi ici ? Il fallait t’y attendre. Tôt ou tard, elle aurait posé cette question. Mais si tu lui expliques, crois-tu qu’elle te ramènerait à ton village d’origine ? Cela ne servirait pas à grand-chose, puisque personne ne m’y attend. Ils doivent même être heureux que je sois parti. Mais elle pourrait le faire, pensant me mettre en sécurité. Ce serait presque l’inverse. Tu pourrais très bien lui mentir également. Mais étrangement, tu n’en as pas envie. À tes risques et périls donc.

    - J’ai pas le choix... Ils me veulent du mal, ils ne m’aiment pas... J’essaye juste de survivre, et d’avoir une vraie vie...


Rapidement, ta voix se noua, et tu sentis des larmes qui commençaient à sortir de tes yeux.

    - Mes parents m’ont abandonné, ils sont partis sans moi. Je leur en veux... Ils m’ont laissé dans un petit village, celui où je suis né. Là-bas, on m’a détesté, personne ne m’a aidé, alors je me suis enfuis, en jurant de ne plus jamais y retourner... Si je suis seul aujourd’hui, c’est... C’est parce que je l’ai toujours été... ! Y a que Kooky qui a toujours été là pour moi.


Sur ces derniers mots, l’emprise autour de ta peluche se resserra. C’est ton bien le plus précieux. Ta souffrance, ta solitude, c’est ce manque énorme qui t’a permis d’insuffler la vie à ton précieux partenaire. Tu ne peux t’empêcher de pleurer en lui racontant ça. Seulement, tu as évité de parler de ton village avec précision. Par simple mesure de sécurité, tu n’en as pas mentionné le nom. On ne sait jamais...
Emrys
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Re: L'hostilité de la forêt

Jeu 4 Juil - 15:56


    Le Syriliev se lança au pas quand mes talons pressèrent ses flancs. Je tenais les rènes plus lâche de façon à ce que mes mains puissent passer autour du jeune garçon. Il avait l’air encore effrayé. Pourtant, il n’y avait plus aucun danger. Seul le vent faisait bruisser les feuilles des arbres, le calme reignait alentour. Nous suivions les points lumineux, perçant entre les branches, qui maculaient le petit chemin de terre. Ces faibles sillons étaient la seule trace dans cette immense forêt, des passages des voyageurs. En levant les yeux vers le couvert des arbres, je ne pouvais que constater. Depuis mon retour à l’Entre-Monde, tous mes périples semblaient plus courts. Ma vie était beaucoup moins mouvementée et je prenais du repos de cette expédition en Zone Inconnue. Là-bas, tout est plus grand, plus vaste et dangereux, de par notre ignorance sur ce nouveau territoire, notre statut d’étranger… En y repensant, nous avions failli mourir – plus d’une fois – dans une forêt peu après notre arrivé. Comparé à la forêt qui entourait Taehon, la Forêt d’Ing était une promenade de santé pour moi… Mais pas pour un môme comme Emrys.
    Mes yeux se posèrent sur lui. Il s’était montré réticent à monter sur la monture, il n’avait jamais dut voir de Syriliev avant. Cela devait être la cause de sa nervosité… Enfin l’une des causes. Bon sang, comment ce gosse était arrivé dans cette forêt ? Il était évident qu’il n’était absolument pas à sa place ici… !

    Je sentis que ma question le troubla. Il mit un temps à répondre et le son de sa voix me fit écarquiller les yeux. Il commença par se justifier, sans être très clair. Comme il me montrait son dos, je ne pouvais pas voir les larmes ruisseler sur son visage mais j’entendais très clairement qu’il pleurait. Ses sanglots pincèrent mon cœur et j’eus une moue peinée. Ma question n’avait pas pour but de le bouleverser, je voulais juste l’aider… Mais visiblement ce gamin était dans une situation bien plus délicate. Est-ce qu’il affabulait en affirmant que tout le monde le détester ? Etait-ce juste un caprice d’un gosse instable ? Un mensonge peut-être ? Je fronçais les sourcils. Ses larmes étaient bien réelles, et je n’avais de toute façon pas l’intention de laisser cet enfant ici.
    Machinalement, je resserrais mes bras autour de son corps, tirant légèrement sur les rènes de ma monture qui ralentit son pas. J’attirais Emrys contre moi dans l’espoir de calmer ses sanglots et chasser ses craintes. Il est vrai que j’avais d’abord pensé à le ramener d’où il venait mais ce gosse était littéralement en pleine fugue. Et retourner chez lui était la dernière chose qu’il souhaitait. Je lui avais promis de l’aider, je ne pouvais pas le trahir. Je réfléchis un instant… Il y avait un temple non loin de notre position, je pouvais toujours le confier à un prêtre le temps d’effectuer ma mission et revenir le chercher plus tard. Cela me semblait être la meilleure solution… En plus, j’avais entendu dire que le temple de Na'keisärin était très accueillant, on saurait s’occupait d’Emrys là bas.
    Dans un souffle j’apostrophais le garçon pour capter son attention et lancer ensuite d’une voix enjouée :

    « Alors on va aller au temple qu’il y a dans la forêt, tu veux ? Je ne sais pas depuis combien de temps tu es sur les routes, la ville la plus proche est une centaine de kilomètre d’ici… J’ignore comment tu tiens encore debout ! Donc je vais t’emmener au temple, où tu pourras reprendre des forces et te remettre de tes émotions. Tu seras en sécurité et on s’occupera correctement de toi, j’y veillerais… »

    Sur ce, je lançais le Syriliev dans la direction du temple. Je ne savais pas à quelle distance nous étions exactement mais le voyage nous prendrais plusieurs heures, c’était une certitude. Mais c’était toujours moins loin que de voyage vers Lazaret ou Zosma. Je ne pouvais pas non plus utiliser mon Perçant car il serait inutilisable pour les 24h suivantes et il m’était indispensable pour le bon déroulement de ma quête. De plus si les bandits que je traquais s’étaient vraiment installés dans cette forêt, alors demain ils seraient encore là et j’avais encore le temps de les trouver, en admettant qu’il ne me trouve pas avant.
    Durant la route, j’essayais d’occuper les pensées de Emrys en lui racontant ce que je savais sur le temple et le dieu Na'keisärin, qui avait l’apparence d’un dragon qui se fondait parfaitement dans le paysage, on pouvait le confondre avec une colline, qu’il était né de formation du monde et qu’il était parfaitement possible qu’il soit caché parmi ces arbres. Je rajoutais qu’il était de nature paisible pour ne pas effrayé l’enfant. Pendant ce temps, Fay s’était logé sur la tête de la peluche qu’elle trouvait agréablement confortable.

    Au bout d’un moment, peut-être une vingtaine de minutes ou plus, la monture se montra étrangement nerveuse. Elle soufflait fort et nous bouscula plus d’une fois en effectuant des écarts. Ses oreilles ne cessaient de s’agitaient dans tous les sens et même Fay voletait autour de nous semblant guettait le moindre geste alentour. Mes sourcils se froncèrent… Nous n’étions plus seuls et la ballade semblaient toucher à son terme.
    Les buissons bruissèrent. Tout se figea. Je tendis l’oreille. Un sifflement. Et je plaquais alors brusquement la tête d’Emrys contre l’encolure du Syriliev, et me baissa moi aussi contre lui, dans un geste protecteur. La flèche fendit juste au-dessus de nous et vint se loger dans l’écorce d’un arbre sans plus un bruit.
    Toujours plaqué contre le dos de l’enfant je lui chuchotais :

    « On est encerclé, pas de gestes délibérés, tu restes bien près de la monture et surtout tu ne paniques pas… Je vais nous tirer de là, compris ? »

    Pendant que je me redressais, quatre personnes nous entourait. De vilains sourires sur leurs figures de truands, impatients de nous détrousser de nos biens.

Myra Férréol
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Re: L'hostilité de la forêt

Mer 24 Juil - 17:26


Tu te sens bien. Cette femme est là, à tes côtés. Inconsciemment, tu sais que tu peux lui faire confiance. Pourquoi ? Tu ne sais pas. C’est un étrange sentiment qui t’habite. Tu as bien vu qu’elle ne voulait que ton bien, et qu’elle souhaitait te sortir de cette horrible forêt. Ses mains formaient une certaine emprise sur ton petit corps d’enfant. Tu te sens protégé. Avec elle, tu ne craignais rien, car tu sais que quoiqu’il arrive, elle sera là pour te protéger. Toi qui fais difficilement confiance, tu trouves néanmoins cette situation étrange. Sans doute car tu sais que c’est ton seul espoir, pour sortir de cette forêt, et qu’elle était bien plus bienveillante que tous ces infâmes êtres que tu as rencontré à Talbir. Plus jamais tu ne veux les voir.

Elle te serra de plus en plus contre elle. Surtout depuis que tu lui as répondu à ses questions. Ton histoire l’a touchée ? Ce n’était pas vraiment ton intention première. Tout ce que tu voulais, c’était lui répondre. Elle avait le droit de savoir, et de te comprendre. Dans le cas contraire, elle aurait cherché à te ramener à Talbir. Ta seule option aurait été la fuite dans ce cas-là. La fuite, dans des contrées aussi dangereuses… C’est du suicide. Tu l’as bien compris. Cette forêt abritait des créatures que tu ne pouvais mettre à terre, et qui étaient à mesure de te dévorer sans rencontrer aucune difficulté. Comme ce renard. Et encore, tu n’as sans doute pas tout vu.

Ton ange gardien prit la parole. Oui, c’est bien comme ça que tu as décidé de la surnommer. Une appellation qui lui sied à ravir. Tu en es convaincu. Et encore, tu n’as pas tout vu. En tout cas, elle voulait te déposer dans un temple, où des gens s’occuperaient de toi. Un temple, des gens… Encore des inconnus. Ce n’est pas ce que tu veux. Mais elle ne peut peut-être pas te garder avec elle, pour une raison que tu ne connais pas. Te connaissant, tu ne l’accepteras pas non plus. Ce que tu veux, c’est sortir au plus vite de cette forêt, et avec elle. Tu ne veux pas t’en séparer.

    - U-Un temple ? Mais…


Tu n’as pas fini ta phrase, puisque elle reprit la parole, pour te raconter des histoires, concernant ce temple au nom bizarre. Impossible pour toi de te souvenir du nom exact de ce temple. Na… Nakasari… Na’kasarien… Un truc comme ça. Trop compliqué pour toi. Tout ce que tu as retenu, c’est le reste de son histoire. Le Dieu de ce temple ressemblerait à un dragon qui est capable de se cacher dans la nature, en prenant une apparence particulière, comme une colline avait-elle dit. Elle a captivé toute ton attention. Tu étais bien avec elle. Tu en avais même oublié que tu te trouvais dans une forêt où le danger était bien réel. Ce dragon ne t’inquiétait pas plus que ça, puisque ta protectrice t’a bien expliqué qu’il n’était pas malveillant. Tu la croyais sur parole.

Mais le destin a décidé de te rappeler à l’ordre. Votre monture se déplaça plutôt brusquement. Tu craignais d’en tomber, seulement tu ne risquais rien tant que Myra était là. C’est ce que tu t’étais dit, et tu continuais à y croire. Tout à coup, la jeune femme te plaqua contre le dos de la monture, puis s’abaissa elle aussi. Du coin de l’œil, tu vis quelque chose passer. Tout portait à croire que c’était une flèche. Vous êtes attaqués. Tu es en danger. Elle t’ordonna de rester calmement près de la monture, et de ne pas paniquer. Il y avait quatre personnes tout autour de vous, et ils étaient tout sauf gentil. Elle voulait vraiment les affronter seule ? C’est insensé ! C’est ce que tu te disais. Pourtant, tu obéis. La peur t’empêchait de tenter quoique ce soit. Tu serrais Kooky fort contre ton torse, comme pour chercher du réconfort. S’il lui arrivait quoique ce soit, tu ne t’en excuserais jamais. Et pour elle ? Dans le fond, c’est pareil. S’il lui arrivait quelque chose, comment le prendrais-tu, toi qui n’a absolument rien fait pour l’aider ?

Comment faire. Que pouvais-tu faire pour elle ? Pour vous ? Etait-elle réellement capable d’éliminer les quatre, sans ne rien risquer ? Tu ne sais pas trop. Tu as peur. Autant pour elle que pour toi. Il faut que tu fasses quelque chose. L’un d’eux se dirigeait discrètement vers elle, avec un petit couteau en main. Pas question ! Tout en gardant ton équilibre, tu tentes de te stabiliser sur le dos de la créature, debout, sur tes deux jambes, avant de sauter sur le dos de l’homme qui s’approchait.

    - T’approche pas d’elle !


Utilisant ton pouvoir, Kooky flottait dans l’air devant vous, et il saisit la lame du couteau tenu par le bandit. Sur le coup, il ne fit pas attention, et lâcha prise, étant plus concentré sur ta présence sur son dos. Il te passa le couteau, que tu mis sous le cou de ta nouvelle monture.

    - L-Laissez-la tranquille, et… Et… Et il aura la vie sauve…


Tu serais prêt à le tuer si la situation dégénérait ? Tu ne sais pas trop. Si Myra est vraiment en danger, tu n’hésiteras pas… Du moins, tu penses.
Emrys
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Re: L'hostilité de la forêt

Dim 28 Juil - 16:04



    Je mis pied à terre, silencieusement, obéissant aux ordres de l’un des bandits. Affublé d’une capuche en cuir, un sourire satisfait sur sa face maigrichonne, il caressait son bouc en nous jaugeant. Qu’espérait-il trouver ? Je suppose que lorsqu’on est une crapule de la sorte, tout est bon à prendre. Le regard sévère, je fis un pas vers eux, m’écartant de ma monture et d’Emrys. Je dus me forcer à ne pas couler un regard vers lui. Pourvu qu’il reste sage. Pourvu qu’il ne lui arrive rien…
    Un des affreux, tenant une arbalète, et probablement celui qui nous avait tiré dessus, m’ordonna de me désarmer et de lui donnait tout ce que je possédais, y compris mon badge pour la Banque. Classique… Combien de voyageur avaient-ils déjà détroussé ? Je fronçais les sourcils. L’heure n’était pas à l’interrogatoire et pour ne pas les fâcher, je déroulais lentement mon Knout qui tomba par terre et que je poussais légèrement du pied pour montrer ma bonne volonté. Lorsque, toujours sans me presser – ce qui agaça l’un d’eux qui pesta – je vins chercher l’arbalète dans mon dos, l’encapuchonné –et sans doute leur chef – sourit, content que je me montre aussi docile. Je m’avançais doucement pour pouvoir poser mon arme à leur pied, jetant un coup d’œil autour de moi. Devant moi, le chef. A deux heures, l’archer me pointait de sa flèche menaçant. De chaque côté opposés, les deux autres s’assuraient qu’aucun de nous ne puisse prendre la fuite.

    Le grand vilain m’observait d’un œil satisfait mettre mon arbalète à terre. Mais il ne me vit pas la lâcher. Sa vue fut soudaine obstrué par une tête humanoïde à l’allure de reptile. Il poussa un hurlement de terreur et de surprise face à la figure souriante de Fay qui, de très près lui avait découvert toutes ses dents. Vexée par l’effet qu’elle produisit, elle saisit la capuche du brigand et lui enfonça sur la tête pour le plonger dans les ténèbres. Tous furent surpris et braquèrent leurs armes sur la petite créature qui voletait autour de leur chef. Profitant de la panique, je repris mon arme, la réajustait dans mon dos et roulait en quelques seconde vers mon Grand Knout que je déroulais d’un coup sec. Le tireur me remarqua et donna l’alerte. Il voulut tirer, mais trop tard, la lanière de mon fouet avait déjà saisit l’arbalète, déviant sa flèche que effleura la joue d’un de ses compagnons. Je tirais sur l’arme de jet qui atterrit parfaitement dans mes mains, désarmant l’affreux, médusé.
    Un des hommes se jeta sur moi, quittant sa position d’origine. Mon fouet claqua et s’enroula autour de sa jambe pour le balayer.
    Le grand vilain se battait toujours contre Fay, ou du moins sa capuche, et lorsqu’il recouvrit la vue, ses yeux exorbités de rage lancèrent des éclairs. Il hurla qu’on me fasse la peau, me pointa du doigt, accusateur. Un bref sourire moqueur éclaira ma face alors que je visais sa tête avec l’arme de son compagnon. La gâchette pressée, le carreau vint se loger aux creux de sa capuche et le cloua à l’arbre derrière lui. Il s’égosilla de colère. Je devais remercier Fay, grâce à elle, cette embuscade prenait une allure cocasse. Cependant, dans le feu de l’action, je n’avais pas vu celui qui s’approchait à pas de loup pour me saisir la gorge…

    L’alerte donné par mon protégé me fit faire volte-face. Ecarquillant les yeux, je le vis bondir sur le dos de mon assaillant, qui fut sans doute plus choqué que moi. Déstabilisé, l’enfant réussit à lui prendre l’arme des mains, aussi facilement que l’on retire la sucette de la bouche d’un bébé. Bon sang Emrys ! C’était terriblement inconscient et dangereux. Mon cœur rata un battement alors qu’il menaçait clairement le groupe de bandit. Tous se figèrent. Tous les yeux se posèrent sur le petit garçon qui venait de prendre le dessus sur un homme de trois fois sa taille et sa carrure. Cet enfant était en position de force. Rien qu’en réussissant se tour de magie avec sa peluche, il avait gagné. Les bandits étaient atterrés. Moi-même je ne pus prononcer un mot pendant quelques secondes, ni même réagir.
    Mais la stupeur ne dura pas plus longtemps. Le chef, toujours cloué à son arbre, poussa un cri de rage et arracha la flèche qui le tenait contre l’écorce. Il sortit une arme à feu et la pointa sur moi, près à tirer. Mon sang ne fit qu’un tour. La détonation retentit dans toute la forêt et l’impact sur le sol fumait. Il m’avait raté de très peu. Un peu de rouge teintait mon vêtement, là où la balle m’avait effleuré. J’avais tout juste eu le réflexe de me jeter sur le côté pour esquiver… Je ne devais pas lui laisser le temps de tirer une seconde fois. D’autant plus que le sort de l’otage semblait lui passer au-dessus. Je retirais un carreau de derrière mon dos et armait l’arbalète volée. C’était l’un des derniers carreaux paralysant qu’il me restait de notre bataille avec Nahash. Je tire. La flèche vint se loger dans l’épaule droite de l’affreux, raidissant presque aussitôt son bras et lâcha bientôt son arme avant de tomber au sol. Le leadeur hors d’état de nuire, les autres n’avaient plus le courage de continuer à nous menacer. Mais il ne fallait pas qu’ils s’enfuient. L’ex-archer tenta de prendre la poudre d’escampette, je lui saisis le pied avec mon Knout et tira très fort pour le ramener à ma hauteur. Il rasa le sol et fut trainé près du chef, non loin du corps de l’un premier que j’avais balayé. Il ne restait que la monture d’Emrys. Je m’approcher d’eux et pointa son front de l’arbalète.

    « Je crois que t’as compris que toute résistance était inutile, alors tu vas rejoindre bien sagement tes petits copains sans faire d’histoire sinon tu finiras comme l’encapuchonné. Allez dépêche ! »

    Froide, sévère et sans pitié pour ces crapules, je faisais mon boulot de Commissaire. Même si ma tâche n’était que de les repéré et de les signaler, ces idiots ne m’avaient pas laissé le choix. Je déverrouillais le Bracelet Menotte à mon poignet et les lier un par un autour de l’arbre en attachant une menotte à chacun de leur poignet. Je me relevais satisfaite et contacter la Caserne pour qu’ils envoient des Sanctuaris les récupérer. Tout cela effectué, je me retournais vers Emrys.

    Emrys. Je poussais un soupire soulagé et me précipitais vers lui, m’agenouillant à sa hauteur. Par soucis de précaution je l’examinais de la tête au pied puis caressait le haut de sa tête. Il avait désobéi… Mais s’il ne l’avait pas fait, je n’aurais sans doute pas pu mener à bien ma mission. Le cœur gros de reconnaissance, je poussais un nouveau soupire et serrait ses épaules entre mes mains.

    « Les Dieux de l’Entre-Monde merci... Tu n’as rien… constatais-je. Je te remercie pour ce que tu as fait pour moi… C’était très courageux ! … mais aussi extrêmement dangereux ! Ne le refais plus, tu aurais pu te faire tuer Emrys… ! » le grondais-je.

    Mais ma colère ne fut que passagère et je lui souris en caressant sa tête. C’est fou, il me faisait penser à ma petite Gaea. Je me redressais, approché de la monture pour saisir ses rênes puis tendis une main à Emrys.

    « Nous allons utiliser mon Perçant nous rendre au Res Publica, alors tiens-toi à moi. Quand tu ouvriras de nouveau les yeux, nous serons sortis de la forêt. »

    Je lui accordais un sourire rassurant. Le cauchemar est terminé Emrys.
Myra Férréol
Modérateur | Commerçant
Myra Férréol

Féminin Suivi : L'hostilité de la forêt Fiche

Titre : Perçant, Artisan, Loquor, Cie

Race : Humaine
Statut : Commisaire de K'ouen, Commerçante
Notes : Pnj :
L'hostilité de la forêt 120713033638395209
Fay : Créature hybride, mi-fée mi-dragon, qui m'accompagne.

Gaea : Jeune Efle, soeur adoptive de Myra, l'aide à l'épicerie. Commerçante hors pair ayant un gout prononcé pour les pims !
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Re: L'hostilité de la forêt

Lun 9 Déc - 20:50


C’est devant cette scène que tu t’émerveilles. Alors que l’un des brigands était à ta merci, le couteau sous la gorge, les autres étaient maîtrisés par la fougueuse dame qui t’est venue en aide. En plus de sa grande gentillesse, la jeune femme avait la puissance d’un lion. Elle était incontestablement la reine de cette luxuriante forêt, et aucun trouble-fête n’était en mesure de la détrôner. La preuve, il n’y a qu’à voir ce qui vient de se passer avec ces bandits. Même sans ton intervention risquée, elle s’en serait probablement sortie sans aucun soucis. C’est en voyant les corps tomber un par un, s’écroulant sur le sol, que tu te sentis rassuré. Même le bandit que tu menaçais de mort ne semblait plus te porter la moindre attention : il ne redoutait plus que le châtiment que la lionne allait lui infliger. Et toi, tu commençais à craindre la gueulante qu’allait pousser ton ange gardien ; car oui, ne l’oublions pas, tu as tout de même désobéis à ses instructions. Elle ne t’a certainement pas demandé de te jeter sur l’un des brigands. Heureusement que ce n’est pas toi qu’elle visait avec son arbalète.

Tous les brigands étaient donc maîtrisés. Tu es maintenant descendu du dos de ta proie, prêt à affronter le courroux de ta protectrice. Ton doudou, Kooky, vient se loger entre tes bras. Il avait bien travaillé tout de même, sans lui, tu ne t’en serais probablement pas sorti. Tu baisses les yeux vers le sol, les paupières refermées. Tout à coup, tu sentis une caresse sur la tête, ainsi qu’une chaleureuse étreinte. Elle semblait plus rassurée qu’énervée. Tant mieux pour toi. Dans ses paroles, tu le sentis également Elle était soulagée, et t’avais même remercié pour ce que tu as fait. Néanmoins, elle ne put s’empêcher de te gronder ensuite, te demandant de ne plus jamais refaire quelque chose d’aussi dangereux. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais cela te fit rire. Peut-être est-ce l’effet de la tension qui était retombée, ou peut-être bien que tu commençais à te sentir bien, à l’aise, auprès de cette femme.

    - Si je n’avais rien fait, vous auriez été en danger madame Myra, et je ne le permettrai pas ! Si c’était à refaire pour vous sauver, je n’hésiterais pas ! Et puis, tant que vous êtes avec moi, rien ne peut m’arriver…


Suite à ça, elle monta sur sa monture, et te tendis l’une de ses deux mains. Tu ne compris pas vraiment ce qu’elle te racontait. Elle se mit à employer plein de mots et de noms bizarres, tels que "Perçant", ou encore "Res Publica"… Et apparemment, elle comptait vous faire sortir de cette forêt, en un clignement de yeux. Tu te sentis perdu, mais tu saisis tout de même sa main, sans hésitation. Tu lui faisais maintenant absolument confiance.

    - Allons-y !


Une fois installé, le monde autour de toi changea bien rapidement. Te voilà maintenant dans un lieu complètement différent, mais tout aussi inconnu. Tu ne pus t’empêcher de trembler suite à ça ; l’inconnu te terrifie toujours autant.

Spoiler:
Emrys
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Re: L'hostilité de la forêt


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