Re: Le bouvier Arcturus

Il fallait bien s’en douter, une caverne du Dehors sans son lot de bestioles dévoreuse de bons hommes, ce n’est plus un terrain de jeu suffisamment divertissant pour être valable. Fièrement dressé sur son véhicule, l’ange se soumit à quelques étirements comme pour manifester l’engourdissement de ses membres. Les vibrations, sans compter les aspérités du terrain et la position fixe ne l’aidait guère. L’idée de sortir de la rengaine des couloirs, même pour saucissonner de la taupe … égaillée le moment.

Il prit donc la suite de la troupe avant de s’arrêter, notant un drôle d’objet scintillant à la faible lueur des phares de l’Antares. Laissant ses compagnons le devancer, il descendit de sa selle. Courbant l’échine il s’empara de l’objet … Un emballage contenant vraisemblablement un genre de chocolat. Perte de l’un de ses camarade ou sucrerie d’un autre temps, il n’eut guère le temps de s’en préoccuper, la voix stridente du satané chat lui martelant à l’oreille de reprendre la route … « et plus vite que ça ». Fourrant la gourmandise – empoisonnée ? – dans sa poche, il fit ronronner l’Antares dans une accélération poussive. Une fois prêt de Wu’ et Voiz, probablement à l’arrêt.
La pénombre, rien de tel pour discerner un animal potentiellement gigantesque. Dans un murmure et un regard vers ses deux comparses, il fit émaner une sorte de petite flammèche lumineuse de sa main. Un peu comme le jet d’une fusée de secoure, en longueur. Une lumière tamisée, s’éteignant avec lenteur, juste de quoi observer les formes de la ou les bêtes. L’ange sentit la bête lever le regard, sans plus …

« Je ne sais pas pour vous, mais je ne suis pas nyctalope, il n’y a qu’un mot à dire pour que la grotte s’illumine … localement du moins. - murmure - »

Son arme dans une main, l’autre prêt à verser une incantation, il n’attendait plus qu’un signe d’accord.

Spoiler:

Voiz ne savait pas trop ce qui avait pu retenir Khalaän au point qu'elle parvienne à le dépasser en dépit de son surpoids, mais elle était soulagée qu'il les ait rejoints. Il y avait plusieurs bêtes tapies à moins de trois mètres des véhicules, leurs longs museaux faiblement éclairés par les phares, sur le qui-vive. Mais ce qui préoccupait Voiz n'était pas tant leur nombre que leur taille, et ce que cela impliquait.

Maintenant que l'équipe était au complet, elle allait pouvoir faire part de ses doutes:

- Ces taupes ont à peine atteint leur maturité, dit l'esprit, et les taupes se tassèrent un peu plus au son de sa voix, toujours en position défensive, attendant manifestement quelque chose. Etrange...

- Cela signifie sans doute que leur mère n'est pas loin. En général, les taupes sont particulièrement agressives quand on s'en prend à leurs petits...

Sa sonde perçut une soudaine vibration et coupa son discours laconique.

- D'ailleurs, poursuivit Voiz, durcissant son corps par réflexe, je crois que...

Ce fut tout ce qu'elle parvint à dire avant que deux énormes griffes n'entaillent l'arrière de son crâne avec un crissement strident, et qu'un poids mort ne la projette à bas de sa moto. Incroyable, songea son esprit sonné, qu'un animal aussi gros puisse se montrer aussi silencieux. Par chance, la taupe avait suivi le son de la voix de Voiz plutôt que son odorat. Avec une force pareille, elle aurait pu briser le crâne de ses compagnons comme de vulgaires oeufs de Pâques.

De minis taupes... Ces bestioles se reproduisent aussi vite que des lapins ! Seulement, les lapins ne sont pas aussi gros, et leurs pattes ne sont pas armées pour creuser dans les terres les plus durs.
Dans la lumière, les deux créatures semblaient inoffensives, j'allais sonner le retour, mais Voiz me devança. Juste à temps pour voir surgir l'un des parents des deux rejetons.

Les taupes ne sont pas particulièrement agressives d'ordinaire, placides et aveugles surtout, elles ont tendance à éviter les créatures trop fortes. Il faut espérer qu'on ne soit pas obligé de la transformer en salami.
Pendant que la créature s'en prenait à l'esprit, nous étions deux à devoir songer à une solution de secours.

Étrangement, ma seule idée frappante du moment est de foncer dans le tas.
La moto propulsée sur la bête, nous accompagné tous les deux par dessus bord. La machine fini par se rétablir et ralentir en l'absence de conducteur, et moi j'étais à terre, à moitié sonné et une taupe dans le même état entre Voiz et ma pomme.

Et pendant ce temps Ayame l'ami des bêtes chiffonne un papier de bonbon à proximité du micro de son baladeur...

Quelle situation désastreuse. Malgré la résistance de son corps de pierre, Voiz fut tout de même projeté par l’intensité du choc. Alors que la taupe d’âge adulte s’acharnait sur cette dernière, Wergeld eut la brillante idée de se jeter sur la bête armée … De sa moto qu’il projeta sur la taupe.
L’effet eut bien lieu. Une taupe de neutralisée une, mais il est fort probable qu’une autre débarque, après tout la maman est souvent accompagnée du papa. Sur le sol les deux jeunes gens gisaient sur le sol à moitié sonné, à moitié conscient.

« C’est du jolie ça … »

Un cri strident vint fusiller le tympan droit de l’ange, le voilà le second. Doutant que son véhicule ne résiste à l’assaut de la taupe paternel – supposée tout du moins – il choisit une voie de défense beaucoup plus satisfaisante, beaucoup plus intuitive se basant sur la capacité des taupe à voir. Autant dire des capacités nulles. Les taupes sont myopes et résistent donc très mal à la lumière.
En conséquence, il éclaira de violant flash et le jeunot et le gros et la taupe déjà sonnée.

Un nouveau cri strident, quelques mouvements désappointés … Bien trop intense pour une jeune taupe. Quand à l’autre, quelques pas en arrière. L’ange prit son colt pour tirer quelques coups en l’air et finalement une frôlant l’oreille de la bestiole. Après tout ces bêtes on l’ouïe sensible. Une taupe de moins, une …

Au même instant, une voix retentit dans son oreillette.

« C’était quoi ce bruit ?
- Un coup de feu, plusieurs même …
- A quoi bon risquer l’effondrement d’une galerie ?
- J’adhère à votre considération Po, mais face à une taupe, je ne vois pas trop ce que je pourrais faire d’autre.
- Je ne m’inquiète pas pour un banal éclaireur ! La galerie que Diable ! Vous ne l’avait pas éreintée !? »

Maugréant quelques insanités, il mit fin à la communication pour éclairer la pièce dans une luminosité plutôt tamisée. Le temps que ses deux collègues ne reprennent leurs esprits.
Pendant ce temps, il s’avouera un carré de chocolat … Un remontant sucré dans ce monde de brutes taupières …

Plus que le bruit des coups de feu, ce fut le tremblement de la galerie qui s'ensuivit qui réveilla Voiz. Dans sa chute, l'esprit s'était légèrement enfoncé dans le sol, et n'en ressentait que mieux les vibrations qui secouaient le tunnel.

Machinalement, Voiz étendit ses membres vers le plafond. Le dialogue à sens-unique de Kathlaän la ramena à une réalité moins concrète que des perturbations sismiques, mais qui avait tout de même son importance. Au vu du ton de l'ange, tout danger immédiat venant des taupes était à présent écarté.

Le golem dressa la tête pour s'assurer que ses deux coéquipiers étaient en un seul morceau. Et constata du même coup que l'arrière de son propre crâne était maintenant rayé de trois fissures parallèles; rien de trop sérieux, bien que désagréable.

Elle croisa le regard de Kathlaän, debout au milieu de la famille de taupes inconscientes, son faible halo éclairant la scène d'une lumière surnaturelle tandis que l'ange mastiquait une friandise. Il paraissait en excellente santé.

-Est-ce que quelqu'un de responsable est encore sur l'autre ligne? Dans quel état se trouve la galerie?

Voiz était trop occupée à diviser ses larges bras sous le plafond et à chercher Wergeld des yeux pour réagir aux glapissements du félin à son oreille. Ah. Le maître du miroir était à bas de sa moto, en train de masser une bosse naissante, un peu secoué mais apparemment en état de marche.

L'esprit espéra que ses deux acolytes étaient suffisamment remis du choc pour réagir à ce qui allait suivre. Et que le chat n'allait pas crier trop fort en apprenant ce qui se tramait.

- Je vous remercie de votre intervention, dit-elle en se remémorant avec amertume sa réaction trop tardive. Mais je crains que cette échauffourée n'ait ébranlé les cavités.

Je n'aurai pas le temps de retenir toute la superficie du plafond, et vous suggère de vous rapprocher de moi; il risque de s'écrouler d'un moment à l'autre.

Le miaulement furieux de l'écouteur couvrit la réaction de ses compagnons. Il ne fallut pas une minute pour que des pans de terre commencent à se détacher des parois, et l'éboulement commença.

Voiz sentit son coeur de lave s'emballer sous les secousses, mais ses quatre bras de pierre, épais comme des troncs d'arbres, tinrent bon sous l'assaut. Peu à peu, une brèche commença à s'ouvrir, et dans la faible lumière que Kathlaän diffusait toujours, on distinguait des amoncellements de roches au-dessus de leurs têtes; des roches polies, et disposées d'une façon qui n'avait rien de naturel.

Spoiler:

J'ai encore la cervelle dans le mauvais sens et les mains à peine sur la moto quand Voiz nous conseille de la rejoindre. Pas besoin de me le dire deux fois. Il y a beaucoup trop de façon de mourir bêtement pour se faire avoir par un effondrement du plafond...

Po à nos oreilles crache son venin en litres. Cela va des menaces de morts les plus fleuries qui soient, je n'ose pas lui préciser que si nous restons coincés là dessous il n'aura jamais les moyens de mettre en application toutes ses idées.
Encore heureux, Ayame non loin nous fait signe qu'en cas de problème il enverra du monde. Bienheureux Ayame resté calme jusqu'à la fin du vacarme.

L'éboulement terminé, à vu de nez je n'étais pas un expert, mon regard fut attiré d'abord par Voiz, qui elle regardait le plafond, ou plus exactement, ce qu'il y avait au delà.
Visible dans la lueur produite par Khalaan, des ruines, ou des pierres ressemblant à des vestiges d'éléments décoratifs d'un quelconque édifice. Tout sauf du naturel. Nous remercierons Voiz plus tard d'avoir sauver nos têtes, priorité à l'expédition.

Sans demander la permission je m'appuyais sur elle et grimpais pour voir au delà. Et je ne vis pas grand chose... Trop peu de lumière.
Je regagnais la galerie inférieur :

-On y voit pas à un mètre là haut.

Les engins devraient permettre d'éclairer l'espace au dessus... Mais, autre question cruciale, l'équipement était-il toujours en état ? Si oui, comment le hisser là haut ?

-Qu'est-ce qu'il y a ? pourquoi je n'entends plus de bruit ! Rugissait l'archéologue dans nos oreilles. Vous croyez qu'ils sont morts ?

Surement était-il en train de questionner les autres en mesure d'écouter. Pour le rassurer, ou le décevoir :

-On est en vie, on a découvert une ouverture vers ce qui ressemble, d'ici, à des vestiges. On grimpe voir ce que c'est.
-Merveil... vous voulez dire que cela s'est révélé après l'éboulement ?
-Affirmatif...
-Vous devriez rencontrer des taupes plus souvent, s'extasiait-il alors que je soupirais d'exaspération.

Voiz écoutait le dialogue de Wergeld et Po d'une oreille distraite, tout occupée qu'elle était à accumuler de la terre avec sa queue improvisée. Elle ne pourrait pas retenir éternellement la galerie, il lui faudrait donc stabiliser les parties branlantes.

Toute à ses échafaudages, il lui fallut plusieurs minutes pour s'inquiéter du silence prolongé de Khalaän. Après s'être assurée de la stabilité de l'édifice, Voiz risqua un regard vers le sol. Elle ne vit rien qu'une longue étendue de débris. En sondant le sol, l'esprit localisa la famille de taupes en train de creuser cinq mètres en contrebas. Avec le peu qu'il pesait, trouver l'ange fut plus ardu. Jusqu'à ce qu'elle parvienne à l'identifier comme la poche de chaleur sous le rocher à sa gauche.

Le golem dégagea une de ses griffes du plafond et retourna la pierre.

- Khalaän est blessé, dit Voiz en soulevant la moto qui recouvrait l'ange. Sa moto l'a protégé, je ne pense pas que sa blessure soit fatale, mais il est inconscient.

Voiz hésitait à toucher le blessé. Elle n'avait aucune connaissance en médecine, et ses griffes ne lui étaient d'aucun secours en pareille circonstance.

- Que fait-on? demanda-t-elle en se tournant vers l'humain.

Spoiler:

"Protestation : Je ne vois toujours pas pourquoi tu ne m'as pas laissé me débarrasser de cet organique poilu. Affirmation : Je suis certain que personne ne le regretterait !"
"Ta gueule, HK" répondit Xénon, monotone. "Et remets ton oreillette, elle n'est pas là pour faire joli."

Le droïde assis derrière lui sur la Magnetic s'exécuta en ronchonnant. Xénon étant conçu pour piloter de nuit, il ouvrait la marche de l'équipe de secours en fouillant des yeux l'obscurité au-delà des phares. Cette moto n'était peut-être pas la plus rapide qu'il connaisse, mais Xénon appréciait sa discrétion. Il espérait que les prototypes proposés pour la mission finiraient vraiment à l'épicerie - l'Antarès le faisait baver d'envie. Figurativement parlant.

Ils trouvèrent le premier embranchement et prirent à l'est. Très vite, ils virent les premiers signes de l'éboulis. Plutôt que d'aller manoeuvrer là-dedans, Xénon arrêta la Magnetic et descendit, bousculant HK-50 pour qu'il bouge sa carcasse d'ouvre-boîtes. Quelques mètres plus loin, il aperçut l'équipe d'exploration. Les secours l'avaient vue aussi, puisqu'ils le dépassèrent pour se hâter auprès du commissaire blessé.

"Salut" dit Xénon en rejoignant Kouen et sa coéquipière. "Je suis Xénon, la cafetière derrière moi c'est HK-50. On va prendre le relais de Khalaän."
"Suggestion : Il serait sans doute plus aisé pour tout le monde de..."
"Ta gueule, HK" l'interrompit-il avant qu'il ne propose d'achever Khalaän.
"Protestation outrée : Bah !"

Xénon leva les yeux et aperçut ce qui avait tant excité Sir Poh qu'il avait houspillé l'équipe de secours jusqu'à ce qu'elle intervienne en un temps record.

"C'est les fameux vestiges ? C'est assez stable pour qu'on monte ?"

Tout en disant ça, il dégaina sa lampe torche. Pour voyager léger, il avait tellement cannibalisé le kit de survie que c'était tout ce qui lui en restait avec le baladeur et la trousse de secours, et encore avait-il pris celle-là uniquement pour ses coéquipiers. HK s'était contenté du baladeur. Cette saleté avait la vision infrarouge.

Spoiler:

Ils arrivèrent au pas de course, emportèrent Khalaän et disparurent dans les galeries au même rythme. Si ce n'est qu'à l'instant où ils nous quittaient en déposant un nouveau venu, Sha Poh nous hurlaient à tous dans nos oreillettes :

-C'est pour aujourd'hui ou pour demain !

Soupir. J'ignorais les feulements dans mes oreilles et saluais : Xénon et ... Un jour je devrais trouver le temps de demander à Ken pourquoi tous les robots ont des noms de codes. Pour le moment :

-Bienvenue sous Arcturus. J'ai déjà jeté un oeil, ça à l'air vaste, je pense qu'on peut monter. Mais pour en être sûr faut voir ça avec Voiz, j'indiquais l'esprit de la terre.

Peut-être un petit résumé ? Oui... Non. Plus inquiet pour mon équipement que pour mon commissaire (il est solide !) je vérifiais mon sac en premier. Tout était en place, pas de trous et ma gourde était encore pleine. Tout ira bien.
Je redressais ma moto, des égratignures et peu de dégâts assez importants pour l'empêcher de fonctionner. Tout ira vraiment bien. Seul détail, cette moto fait 635kg, j'en soulève difficilement trois cent... Impossible de la faire monter sur mes épaules.

-Voiz tu pourrais hisser notre équipement ...

-Pas la peine, interpelait Ayame dans mon oreillette, la magnetic flotte jusqu'à un mètre au dessus de n'importe quel surface : même verticale.

Il fallait choisir la magnetic. C'était le lot surprise dans tout l'équipement fourni par Cerclon... C'est beau la technologie des fois. Mais j'aurais quand même apprécier des montures, pour se défendre un dragon c'est bien plus efficace que deux roues flottantes.

Un haussement d'épaule pour mes compagnons (et leurs compagnons ?), j'enfourchais mon véhicule et tâtais le terrain. La moto demandait qu'on accélère à un certain degré pour se hisser à la verticale, mais elle y allait. Tout était dans ma faculté à ne pas trop pencher en arrière pour ne pas glisser bêtement.
Tant que nous restons sur les motos, l'instabilité du sol ne sera pas un problème, il n'y aura que Voiz pour l'effleurer.

Spoiler:

Voiz s'assura une dernière fois de la solidité de ses échafaudages et hocha la tête en direction de ses coéquipiers. Les piliers de terre et de rocs ne tiendraient pas sous leurs poids combinés, mais avec leurs motos planantes, cela ne poserait pas de problème.

L'esprit déterra donc son propre véhicule (miraculeusement intact) et l'enfourcha, non sans un certain regret. Ne garder que l'infime contact de la sonde avec son élément natal n'était pas une expérience agréable. Voiz laissa les deux hommes et l'androïde la précéder. Leurs motos s'élevèrent dans les airs en ronronnant, suivies de celle du golem, qui longea la paroi verticale au plus près dans un crissement infernal.

Les miaulements surexcités de Sire Poh la déconcentraient, mais elle n'en ressentit pas moins une silencieuse admiration pour les bâtisseurs de cette cité souterraine. Pour que les vestiges aient si bien résisté au temps et aux éboulements, il avait fallu que ses constructeurs aient d'excellentes connaissances géologiques. La vitesse de sa moto rendait sa sonde incertaine, mais elle devinait un dédale de galeries artificielles, l'écho des tunnels aménagés résonnant jusque dans son corps creux.

- C'est un labyrinthe, signala Voiz d'une voix grondante qui parvint à dominer le crissement de son véhicule. Et il me semble qu'aucune de ces galeries ne mène à la surface. Les habitants devaient mener une vie exclusivement souterraine.

La dernière syllabe fut noyée par un flot enthousiaste d'élucubrations sur les origines, us et coutumes de ces mystérieux architectes. Sha Poh en devenait presque attendrissant.