A la recherche de celle qui sait [Pv : Lyn]

Fin de journée, heure de débauche. Fourmilière des heures de pointe, la foule compacte allait d’un même élan en quête de leur demeure. Pressée, elle ne voyait rien au dehors hormis la promesse d’un repos tant attendu. Il était aisé de se fondre dans la masse, suivre le mouvement et observer les visages vides rivés vers l’oubli. Lyn s’amusait à tenter de deviner quelles pouvaient être les pensées qui animaient cette masse mouvante.

Elle pouvait passer des heures à les scruter, examinant chaque regard, chaque nouvelle attitude qui s’offrait à elle. Seulement, ce soir, la jeune femme n’était pas venue se fondre parmis la masse grouillante sonnant la débauche. Ce soir, elle travaillait. Un homme la cherchait depuis quelques heures déjà. Evidemment, elle le connaissait et avait pris le plus grand soin à passer en revue toutes les informations qu’elle avait pu récolter à son propos. Celui-ci n’était guère commun, il fallait bien l’avouer. Un sourire carnassier éclaira son visage. Un client de choix.

Au détour d’une avenue fréquentée, Lyn obliqua. Non loin de là se trouvait une taverne à l’aspect miteux et aux fréquentations douteuses. La jeune femme aimait ce lieu emprunt de décadence. Elle poussa la lourde porte d’une main tandis que de l’autre elle abaissait le capuchon qui dissimulait son visage. Elle s’arrêta quelques secondes humant les parfums malodorants qui venaient agresser ses narines. Odeurs familières. D’un rapide regard circulaire, elle nota tous les détails qu’offrait la pièce mal éclairée. Beaucoup étaient venus oublié leur journée de labeur.

Lyn repéra sa cible à deux tables sur sa droite. Aucun verre en face de lui. Visiblement, il attendait et depuis peu. La jeune femme plissa les yeux, satisfaite. Toujours ponctuelle. D’un pas souple et léger, elle se glissa jusqu’à la table de son client tandis qu’elle fit un signe au server d’approcher. Elle étendit sa main, lentement et vint frôler l’épaule du jeune homme qui l’attendait. Ses doigts s’arrêtèrent à quelques centimètres de sa peau et remontèrent légèrement à sa nuque tandis que Lyn venait se placer à sa droite. Elle se pencha légèrement et approcha les lèvres de son oreille.

- Tu m’attendais ?

Dans un premier temps, le jeune homme n’esquissa pas le moindre geste, conscients des doigts tout proches de sa nuque. Elle aurait pu l’immobiliser en une fraction de seconde. A peine avait-elle susurré ces quelques mots d’introduction que la jeune femme tirait une chaise à elle et s’asseyait en face de son nouvel interlocuteur.

Elle le fixait de ses yeux métalliques. Ce soir, elle n’avait guère jugé utile de les dissimuler derrière de banales lentilles. Elle savait à quel point les reflets artificiels de ses yeux pouvaient déstabiliser. Un léger sourire étira les lèvres ses lèvres tandis qu’elle détaillait son client. L’image qu’elle en possédait correspondait totalement à ceci près qu’elle lisait davantage de douceur dans son regard qu’elle l’avait imaginé.

* Il ne doit pas avoir tué depuis un moment *

A présent, Lyn attendait. Les sens aux aguets, elle était à l’affut du moindre détail. Ses talents de Mentat entrait en œuvre. Voyons maintenant ce que pouvait lui réserver cet assassin reconvertit.

Lyn détourna le regard s’amusa à décrire chacune des personnes présentes dans la taverne. Elle en avait déjà fait rapidement le tour, retenant les plus infimes détails. A présent, elle enregistrait les mouvements de chacun, jaugeant leurs capacités et tempérament. Son attention revint ensuite sur l’assassin qui se trouvait en face d’elle. Son regard s’était durci. Sur de lui, son ton ne laissait transparaître qu’une profonde indifférence. Cependant, la jeune femme avait percé depuis longtemps le masque qu’il empruntait.

Elle l’avait observé quelques jours plus tôt afin d’évaluer son nouveau et potentiel client. Infaillibles, ses talents de Mentat avait analysé chacun de ses gestes, la moindre de ses réactions et en avait tiré un portait rapide. Lyn plissa les yeux, immobile. La question du jeune homme résonnait encore dans la salle animée tandis qu’un serveur venait les rejoindre. Tandis qu’elle reposait son attention sur le serveur, un sourire vint se fixer sur son visage. Elle hésita quelques secondes avant de donner sa commande. Elle tourna la tête en direction du jeune homme qui se trouvait en face d’elle afin de l’inviter à en faire autant.

Une fois le serveur parti, Lyn se décida à répondre enfin à la question qui venait d’être posée. Evidemment, elle ne comptait pas lui donner son véritable prénom si tant est qu’elle en possédait réellement un. Pour le commun des mortels, elle était Lyn. Pour ceux qui cherchaient des réponses, elle était celle qui sait. Et puis, par le passé, elle avait été Alia, Alia Atréides, la jeune guerrière-protectrice. Aujourd’hui, elle avait à faire à un assassin reconvertit, ainsi, au plus profond d’elle-même, elle se sentait la guerrière entraînée à défaire pièges et assassins.

- Et bien appelez-moi Alia si cela vous plait.

Elle s’était adressée à lui d’une voix douce et caressante. Consciente d’avoir quelque peu tendue la situation à son arrivée, elle tenait à radoucir l’atmosphère. Insaisissable, elle cherchait à le décontenancer. C’était lorsque l’adversaire perdait pied qu’il se révélait alors entièrement.

Sans se faire attendre, Ryner l’assassin entra dans le vif du sujet. Amusée, la jeune femme retint un sourire. Ses yeux étincelaient à la lumière des lustres qui décoraient le plafond de la taverne. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait prit la peine de connaître les réelles motivations qui le poussait à venir la voir. Un véritable informateur sait se renseigner sur ses clients. Lyn sentait la méfiance de son interlocuteur. Quant à l’aise, elle se sentait totalement à son aise. Elle inspira profondément, s’imprégnant de l’atmosphère bruyante et étouffante de la taverne. Elle conserva le silence quelques secondes, comme profondément absorbée dans ses pensées, avant de lui répondre, la voix grave.

- Je sais, évidemment, les motivations qui vous ont poussées à vouloir me rencontrer. En revanche, vous, vous voudriez savoir si je possède les réponses à vos questions.

Elle plongea son regard métallique dans celui de l’assassin. Elle le sondait. Un mouvement sur sa droite l’extirpa lentement de ses songes. Le serveur approchait. Il déposa les verres sur leur table et s’éclipsa rapidement. Lyn lui jeta un regard furtif avant de prendre son verre en main. Elle fit tournoyer lentement le liquide ambrée, contemplant les reflets rougeoyant qui dansaient au fond du verre. Elle releva ensuite la tête en direction de son interlocuteur. Ce dernier ne semblait guère intéressé par le breuvage qui lui faisait face. Consciente de l’insatisfaction de son potentiel client, Lyn reprit la parole.

- Cependant, je ne vois pas l’intérêt que j’aurais à vous donner toutes les informations que je possède à propos de l’organisation connue sous le nom de Styx.

Elle sonda le visage du jeune homme, à l’affût du moindre indice. Elle cherchait à lire la déception, l’incompréhension dans son regard. Avant même qu’il ne puisse trouver une réponse à lui fournir, elle continua sur le ton de la confidence.

- Je vous propose donc, Ryner, de me poser les questions que vous désirez. Je vous indiquerez ensuite le prix pour de telles réponses et si l’accord s’avère fructueux, vous obtiendrez satisfaction.

Insidieuse, elle n'avait pas hésité à dévoiler la véritable identité de son interlocuteur. Elle s’était lentement penchée sur la table, se rapprochant dangereusement de l’assassin afin de mieux captiver son attention. Une fois qu’elle eut finit, elle se rejeta doucement en arrière, souriante. Elle s’empara négligemment de son verre et le porta à ses lèvres. Aussitôt, ses sens s’aiguisèrent, analysèrent chaque information que lui fournissait l’alcool ambré. Ancien réflexe de protecteur mêlé aux capacités de Mentat, elle ne pouvait s’empêcher d’analyser chaque aliment qu’elle s’apprêtait à consommer. Finalement, elle but quelques gorgées. Le liquide, rafraichissant, coulait lentement le long de son œsophage tandis qu’elle attendait les réponses de l’assassin.

Et voilà que l’ancien assassin n’hésitait pas à provoquer la jeune femme. Soupçonner en savoir plus qu’une informatrice de renom, voilà qui était bien osé. Le jeune homme, effronté, enchaîna aussitôt sur les services qu’il attendait d’elle. Lyn s’enfonça dans le dossier de sa chaise et détourna le regard. Soudainement désintéressée de son interlocuteur, elle regardait dans le vague, les sourcils légèrement froncés. Elle s’attendait à mieux de la part de ce Ryner et ne pouvait qu’accuser une pointe de déception. Elle aurait aimé lui apprendre les notions de respects qui s’imposait, le ramener à sa place. Cependant, ces derniers temps, elle devait bien avouer qu’elle manquait de clien et ne pouvait donc pas se permettre de l’envoyer aussi facilement sur les roses.

Les derniers propos que tint le jeune homme l’enfoncèrent davantage dans son amertume. Lyn fit la moue et approcha une main de ses lèvres en un geste pensif. Lentement, son regard revint vers l’assassin reconvertit. Décidément, elle ne pouvait accepter qu’il la provoque ainsi. Elle plissa les yeux, sentant l’amertume l’envahir. Elle lui répondit sur un ton quelque peu acide.

- Poser des questions, c’est bon pour les ignorants. Nul besoin de vous demander ce que je veux savoir de vous. Cela fait un moment déjà que je vous observe, Ryner, l’assassin qui ignore son véritable nom.

Elle esquissa un sourire révélant ainsi qu’elle en savait assez pour le tenir en haleine. Ce jeune homme avait tué des centaines de personnes, effacé des milliers d’identité mais il ignorait jusqu’à son véritable prénom. Combien pourrait-il payer pour le connaître ? Évidemment, le prix de ce genre d’information était conséquent. D’autant plus qu’il était toujours très pénible de les récolter. A présent, Lyn savait qu’elle avait venait d’attirer l’attention de son interlocuteur. Elle lui rappelait ainsi qu’il n’était guère en ses faveurs et qu’il lui faudrait les conquérir pour obtenir d’elle ce qu’il souhaitait.

- Mais, comme vous le dites, nous nous sommes gères rencontrés pour discuter de futilités.

Elle accompagna son geste de la main, balayant l’air. Elle provoquait quelque peu. Elle savait qu’elle pouvait se le permettre. Il n’oserait pas lever la main sur elle. Et puis, il ne connaissait rien de l’adversaire qui se tenait face à lui. Mieux valait-il se montrer prudent. Lyn avait été une redoutable combattante par le passé.

- J’imagine que vous n’ignorez pas que ce genre d’informations coûte cher. Je préfère donc vous avertir de mes tarifs. Financièrement, je ne vous demanderai qu’une quinzaine de Pims. Cependant, c’est au niveau des informations que je demanderai une compensation assez onéreuse.

Elle se pencha légèrement en avant. Le plus intéressant était à venir. Que pouvait lui révéler d’intéressant ce jeune assassin ? Saurait-il lui fournir de véritables informations ?

- J’aimerais connaître la nature véritable des récentes missions que vous a demandé d’accomplir votre dernier employeur.

A présent, toutes les clés étaient présentes.

Verre vide. Lyn contemplait les reflets étranges jouant au fond de son verre. Elle hésitait. Un verre de plus, encore. A dire vrai, tout dépendait de la durée de cette entrevue. Pour la jeune femme, elle touchait pratiquement à sa fin. Elle s’était totalement désintéressée de l’assassin. Le souci lorsqu’on a l’éternité à tuer, c’est que l’ennui demeure unique compagnon. L’espace d’un instant, le ghola avait cru apercevoir une once d’intérêt dans le regard de son interlocuteur. A présent, elle doutait. Il était jeune, empli de doutes. En fait, il lui ressemblait par quelques aspects.

Lyn leva les yeux, croisa le regard clair du jeune homme. Lui aussi cherchait à la sonder, comprendre ses réactions. Il se méprenait. Il n’y avait rien à comprendre. Loin d’avoir perdu la raison, la jeune femme aimait pourtant à feindre des comportements inattendus, improbables. Porter du chaos en soi. Les provoquer. Subitement amère, elle posa un regard fatigué sur l’assassin et lui répondit d’un ton calme où l’on sentait poindre l’ennui.

- Je ne joue pas avec vous, Ryner. Ne cherchez pas à me comprendre, vous finiriez par vous perdre dans des méandres bien dangereux.

Elle balaya ces idées sombres d’un geste éloquent de la main. Un sourire vint éclairer son visage. La situation se ralentissait, perdait trop de vitesse et par conséquence de l’intérêt. Elle mourrait d’envie de saisir par les épaules le jeune homme et de le secouer violemment. L’éveiller. Elle s’éclaircit la voix, prête à prendre de nouveau la parole. Ryner ne lui en laissa pas le temps et enchaîna, toujours impassible.

Une lueur éclaira le regard de Lyn lorsque l’assassin évoqua son passé, son ancien nom qu’il ne désirait connaître. Voilà qu’il venait d’éveiller un semblant d’intérêt dans l’esprit de la jeune femme. En effet, ils se ressemblaient à bien des aspects. A la différence prêt qu’il avait finit par arrêter de courir après son passé bien avant elle. Il avait su trouver les mots pour la toucher. Ce passé n’était plus vraiment le sien depuis lors qu’il avait commencé cette nouvelle vie d’assassin, contre son gré ou non. Lyn plissa les yeux, songeuse.

Silencieuse, elle le laissa continuer sans vraiment porter oreille à ses propos. Elle pensait à son propre passé, sa course folle à la poursuite de sa mémoire, ses désillusions et la nouvelle vie qu’elle s’était offerte sur l’Entre-Monde. Venait alors la question fatidique, celle qui évoquait le bonheur. Etait-elle plus heureuse à présent ? En proie à une profonde mélancolie, la jeune femme n’aurait su répondre. Parfois, elle aurait préféré ignorer sa nature, son passé et pouvoir jouir du présent comme n’importe qui. Enfin, après tout, chacun ses démons.

En parlant de démon, Lyn haussa un sourcil en percevant les dernières bribes de la réponse que lui fournit Ryner. Ainsi, il craignait qu’elle le vendre. C’était bien ignorer les méthodes de la jeune femme. Elle ne put s’empêcher de sourire, amusée. Elle n’allait pas chercher à le rassurer mais plutôt à lui fournir des idées claires et précises quant à ses méthodes de travail.

- Vous êtes talentueux, Ryner, mais pas assez puissant pour que votre cas m’intéresse au point que j’en vienne à vous vendre. Je ne cherche pas à piéger l’agent effecteur mais plutôt le commanditaire, autrement dit, si vous n’avez pas compris. Et il se pourrait bien que derrière le pseudonyme que vous a donné votre dernier employeur qu'il se cache une personne influente.

Elle marqua une pause afin que ses propos trouvent leur impact dans l’esprit du jeune homme. Son ton se faisait plus incisif. Elle ne quittait plus des yeux l’assassin, cherchant à capter son attention.

- Piéger une figure d'autorité m’apparaît, pour le moment, nettement plus intéressant. Ainsi, soyez sûr que votre nom n’apparaîtra dans aucune bouche sans mon accord. Je vous en donne ma parole.

Lentement, Lyn porta deux doigts à son cou, sur l’artère saillante en signe de gage d’honneur. C’était la marque de la parole des guerriers-protecteurs. Peu importe si, en cet instant, cet homme ignorait la signification d’un tel geste. Il demeurait si profondément ancré dans l’esprit de la jeune femme qu’elle ne pouvait s’empêcher de l’esquisser pour intimer la confiance de son interlocuteur. Elle venait même de lui délivrer une part infime de ses véritables intentions.

Piéger l’état. Un rêve ambitieux, certes. Mais n’était-ce pas un célèbre tragédien qui avait écrit que l’on devait poursuivre des rêves assez grand pour ne pas les perde de vue ?

Lyn plissa les yeux, profondément déçue. Bien évidemment, son visage n’en laissa rien paraître. Elle paraissait simplement songeuse. Elle pensait que cet assassin reconvertit se montrerait plus digne d’intérêt. Visiblement, peu amateur de risque, il préférait abandonner la partie plutôt que de chercher à marchander. La jeune femme finit par détourner le regard, subitement intéressée par ce qui se passer sur sa droite. Des hommes s’adonnaient à des jeux à boire depuis un moment. L’atmosphère commençait à s’enflammer légèrement. Les effluves d’alcool envenimaient le ton des conversations. Il serait bientôt temps de se retirer.
Souhaitant écourter la rencontre, la jeune femme se redressa légèrement. Son ton se fit plus pressant.

- Allons bon vous êtes un assassin reconvertit non ? N’est-ce pas vous qui venez faire appel à mon savoir pour vous venger de vos anciens employeurs ? N’allez donc pas me parler d’être un piètre employé. Vous l’êtes depuis que vous avez cherché à me rencontrer.

Elle le provoquait sans aucune gêne. Lyn se releva rapidement, prête à s’éclipser avant que les jeux n’en viennent aux mains à sa droite.

- Je sais pertinemment que votre employeur s’est présenté à vous sous un pseudonyme. Il s’agit de la règle première en matière de prudence. En revanche, ce que j’attendais de vous, c’était une idée du poste que pouvait occuper cet employeur. Rien de bien difficile en soi, ne croyez-vous pas ? Je suis persuadée qu’il s’agit d’une figure importante, voilà pourquoi je cherchais à faire appel à votre coopération.

Lyn jeta un regard rapide sur sa droite. Sortir de cette taverne risquait de s’avérer plus compliquée qu’elle ne l’avait pensé. Deux immenses armoires à glace se trouvaient sur son chemin de retraite. Au moins, elle pouvait se féliciter d’obtenir une excellente couverture pour sortir sans se faire repérer. Son attention revint ensuite sur Ryner, demeuré jusque là assis.

- Bien, si vous voulez encore faire appel à mes connaissances, ce sera en un autre lieu. Les conversations ici deviennent un peu trop envenimées à mon goût.

La jeune femme souligna ses derniers propos d’un regard en direction de l’agitation qui naissait non loin d’eux. Elle s’approcha furtivement de l’assassin afin de lui glisser quelques mots à l’oreille avant de s’éclipser.

- En attendant, pour vous prouver que je ne suis pas du genre à mentir, sachez que votre première cible n’est plus du Styx, vous le trouverez au marché noir sous le nom de Mélos.

Ainsi, Lyn lui laissait un indice afin d’attiser sa curiosité. Si Ryner désirait en savoir plus, il accepterait son offre. Après tout, elle lui en proposait un bon prix. Cela faisait bien des années que la jeune femme ne s’était pas montrée aussi généreuse et charitable avec ses clients. A croire qu’elle finissait par apprécier le jeune assassin.