Entre amis

Et bénissez l'inventeur du perçant! Non parce que question voyage rapide, il n'y avait pas mieux! Ne l'utilisant que rarement, car le plus souvent confiné aux Fumerolles, Aliénor c'était fait un réel plaisir d'embarqué Wergeld quand il l'avait invité à déjeuné et c'est ainsi que nos deux zigotos se retrouvèrent devant l'auberge et qu'Aliénor, son petit animal dans ces bras, regardait attentivement le menu qui était présent sur une pancarte juste à l'entrée de l'Auberge.
Ces yeux étaient étincelant, de quoi? De gourmandise pardi! Un menu pareil, il y avait vraiment de quoi faire saliver n'importe qui!

"Tu m'empêche de boire hein Wu, parce que la dernière fois que je suis rentrée ici, je suis ressortie dans un état proche du coma éthylique."

Et dire qu'elle en riait maintenant... Mais pour le coup, elle n'en avait pas du tout rit, bien au contraire, elle s'était sentie disons... Malade et le sermon d'Eö par la suite... A la hauteur du vomis de Neythen sur ces chaussures!

"Et c'est même ce jour là que les pompes d'Eö ont été rebaptisé à grand jet de vodka!"

Mélanger à bien autre chose mais bon, les détails dégeu pas la peine surtout avant de manger. Se redressant et se tournant vers Wu, elle s'approcha de lui et pencha légèrement la tête sur le côté:

"T'sais quoi? J'meurs de faim et j'suis pas la seule!"

Baissant la tête vers la boule de poile qu'elle tenait dans ces bras, Aliénor lui caressa la tête et déclara:

"Et Chouchou second du nom aussi!"

Elle essayait de ce détendre, de prendre sur elle et de passer du bon temps. Parce que les problème et les ennuis seraient bien là assez temps, parce qu'elle serait rapidement de nouveau confronter à son quotidien et sa réalité alors franchement, autant profiter des bons moments, ceux où elle pouvait prétendre dire que ça allait au mieux.

"Dis Chou' tu connais toi l'astronome?"

Chouchou... Pauvre chaton. Pourquoi "second" d'ailleurs, je ne compte pas la laisser m'appeler Wu-chou jusqu'à la fin de mes jours. J'ai déjà assez de mes déboires quotidiens pour me coller une honte titanesque, pas la peine qu'elle en rajoute. On me croit bien fétichiste des borgnes, et secrètement amoureux d'Ayame. Si, c'est un petit magazine d'adolescente qui lançait ce genre de rumeurs... On en a entendu parler pendant des semaines au bureau. Même Aya avait honte. J'ai soupiré. Pour m'ôter ce poids dans la poitrine digne du titre de perçant, et pour manifester mon opposition à ces surnoms féminins.

Est-ce que je l'appelle Hubert ? Non... Et si j'osais je crois bien que je me ferais une luxation des cordes vocales au passage. Ce genre d'humour c'est pas mon truc. Triste.
Elle était proche de moi, assez pour sentir son parfum et voir ses yeux comme deux améthystes. Je songe sincèrement à envoyer Fafnir dans la tombe plus tôt que prévu, là tout de suite. Mais ce serait du suicide. Je ne suis pas un tueur. Pas encore.

-Viens on entre.

Je l'entrainais avec moi droit vers une table, en espérant qu'ils servaient encore à cette heure. Et puis, un écusson à effigie d'un cheval peut bien servir à nous faire déjeuner hors des heures courantes... Pour une fois qu'il me servirait à quelque chose.

-Pourquoi tu veux aller voir l'astronome ? J'en sais peu de chose sinon que son observatoire est en pleine forêt et pas loin d'un lac infesté de poissons carnivores.

Je dois l'aider à s'assoir ? Aucune idée, les politesses c'est Aya qui s'en charge en temps normal. Et sans mon deuxième cerveau je suis perdu... Je m'assois. Les chats j'en soupe suffisamment à la maison avec Soare qui bousille tout les tissus qui lui passent sous les griffes. Ce qui ramène le score à trois chats dans la famille, ah non, quatre avec le Cyliong. Je vais tuer Ayame. Non, je vais enfermer Lys.
Mais j'en aurais pas le courage. Je suis poursuivie par les elfes et les chats. Je vais me pendre.

-Prends ce que tu veux, et peut-être du poisson pour ta boule de poils... Tu vas vraiment l'appeler Chouchou ?

J'en étais triste pour lui et c'était visible !

-Erwann, si je ne me trompe pas, Ayame aimerait que j'aille le voir. Il a en tête de m'aider à contrôler ma force, pour éviter à d'autres ce qui t'es arrivé. Encore que tu as soufferts de quelques bleus. J'ai cassé deux côtes à Fafnir et je lui ai déjà déboité une épaule... Mais c'est pas ce qui pousse Aya à me gonfler avec ce truc d'étoile, si ça ne blessait que Fafnir, il me conseillerait de continuer comme ça !

Je lui souris. Un serveur ne devrait pas trop tarder, alors je me tais. Et puis, parler de l'autre cinglé ne devait pas la mettre de bonne humeur, mais il faudra bien que ça vienne sur le tapis un jour, des amis se parlent de ce genre de choses.

S'asseyant après être rentrée et avoir saluer les deux hommes qui étaient derrière le comptoir, Aliénor songeant quelques instant au fait qu'elle se trouvait ici, avec un maître et qu'avec un peu de chance, elle allait encore se voir dresser le portrait par cette journaliste potineuse. Elle soupira en y pensant, les articles avaient été suffisamment salés à son goût et elle ne désirait vraiment pas revoir son nom écrit dans ce torchon mais bon... Misère si on pouvait même plus profiter de ces amis hein...
Posant près d'elle le chaton qui dormait comme un bienheureux, ça elle le sentait très bien, ce qui l'amusa, elle lui fit une caresse, avant de poser les avant bras sur la table et de dire avec un sérieux déconcertant:

"Ben quoi, ça te plait pas Chouchou? C'est classe pourtant..."

Elle eut un sourire et secoua la tête. Puis la question qu'il posa au sujet de l'astronome lui fit baisser les yeux, parce que elle hésitait encore, s'était Dolhan qui lui en avait parlé et elle ne savait pas tellement comment se positionner où réellement quoi faire. Pourrait-il vraiment l'aider et si oui, qu'allait-elle devenir sans ce don qui faisait partie d'elle depuis des années?
Relevant la tête quand il parla de Fafnir, la jeune femme se retint de dire quoi que ce soit et secoua de nouveau la tête:

"Ayamé tient à toi et je pense qu'il assimile mal le fait que parfois on ne contrôle pas nos sentiments."

Pour sûr elle en savait quelque chose. Enfin, elle n'en était pas au stade de vouloir le voir six pieds sous terre Fafnir, non, elle voulait juste le maudire jusqu'à la plus lointaine génération possible...

"J'ai fais une rencontre au Sanctu, il s'appelle Dolhan, il m'a conseillé d'aller voir l'astronome, pour qu'il puisse faire quelque chose pour moi vis à vis de mon don. Le seul truc c'est que j'ai un peu de mal à m'imaginer sans vois-tu... Mais je vais bien devoir trouver une solution, Lucas est inquiet par rapport à mes derniers résultats d'examen neurologique. Mais j'avoue avoir un peu peur de le faire..."

Peur, oui, c'était sans doute l'une des rares fois où elle admettait avoir peur de quelque chose où de faire quelque chose. Elle eut un frisson et se saisit de la carte pour se donner contenance, surtout ne pas perdre la face, ne pas perdre ces moyens devant lui, quoi que, serait-ce si dramatique?

"La salade de St Jaques au caramel d'agrumes me tente beaucoup..."

Relevant les yeux de la carte, elle regarda autour d'elle pour reconnaître sans peine l'aubergiste qui s'approchait d'eux avec un sourire à faire fondre n'importe qui. Elle venait rarement ici en fait, pas tellement de temps et s'était dommage au final...

"Voilà l'Aubergiste, c'est du rapide..."

Sortant de ma cuisine armé de mon torchon et vêtu de mon tablier, je jette un regard dans la salle et constate que cela est enfin un peu plus calme. Le rush est passé et nous allons avoir quelques instants de repis, enfin à part si un groupe d'une cinquantaine de personne ne débarque pour manger bien évidement.
Je suis assez fier de moi pour le coup, l'auberge marche bien, les clients semble satisfait et mes menus plaisent ainsi que mes plats alors que demander de plus?
M'apprêtant à passer derrière le comptoir pour rejoindre un de mes serveurs, je lève la tête quand la porte s'ouvre et je suis surpris de voir une jeune femme que je n'avais en aucun cas oublié, suivis par... Le Maître de Kouen, rien que ça. Décidément, elle sait s'entourer cette demoiselle, je vais finir par me demander si elle ne fait pas partie des...
Je me fiche une claque mentale pour avoir eu de telle pensée, non mais j'vous jure, nawak moi! Je les suis du regards, ils s'installent à l'une des tables.
Elle semble tout à fait en possession de ces moyen et sobre, contrairement à la dernière fois ce qui n'est pas un grand mal tiens.
Posant le torchon que j'avais dans les mains, je quitte mon tablier et passe une main dans mes cheveux, comme j'ai l'habitude de le faire avant de me diriger vers eux, histoire de ne pas trop les faire attendre. Arrivant à la hauteur de la table, je les accueil avec un sourire:

"Mademoiselle, Monsieur bienvenue à Providence, Mikail pour vous servir, je peux vous conseiller?"

Le regard de la jeune femme rencontre le mien et ouah la vache! Je m'étais pas rendu compte la dernière fois qu'elle avait un aussi beau regard... Faut dire qu'elle était complètement bourrée donc difficile de juger de quoi que ce soit dans ces moments là...
Me raclant légèrement la gorge, je me tourne vers le maître de kouen et reprend:

"Ravi de vous recevoir Maître Wergeld..."

Puis, je me tourne de nouveau vers la jeune femme et ne peut m'empêcher de lui dire avec humour:

"... Et vous aussi Mademoiselle, vous semblez un peu plus lucide que lors de notre dernière rencontre."

Je la vois rougir et baisser la tête, pour le coup, elle en serait presque mignonne la petite...

J'ai la carte sous les yeux et non je n'ai pas besoin de conseil, je salive déjà sur plusieurs plats. Le regard à demi-implorant j'espère que Aliénor commandera sans attendre. Je lui laisse l'honneur d'entamer les hostilités avec cet homme "ravi". Et moi qui aurait presque perdu l'habitude qu'on m'appelle Wergeld. Dommage je m'habituais bien à K'ouen par ci, K'ouen par là.
Quand elle a commandé, je m'y mets. Et Mikail a intérêt à tout noter car mon estomac n'oubliera rien.

-En entrée une salade paysanne et une cassolette de champignons d'Ing. Et en plat principal du vachin poêlé et une friture de serpent de mer. Accompagnez-les de ce que vous voulez, c'est vous le chef.

Mon père m'a apprit que la viande c'est bien, les légumes, c'est mieux. J'applique, depuis tout petit, même si comme tout homme qui se respecte, je préfère manger rouge que vert.

-Vous pourriez apporter du jus de fruit ?

Pas d'alcool, d'accord. Mais je ne bois pas d'eau. L'eau c'est bon pour les poissons. Et comme elle n'a droit à rien et qu'un verre de vin risque de nous jeter dans les bras l'un de l'autre, j'opte pour le jus de fruit. J'attends que le restaurateur s'en aille pour reprendre la conversation.

-Tu veux aller voir l'astronome pour qu'il change ton don ? Si c'est possible tu pourrais peut-être ressentir d'autres choses que la douleur. Après tout, tous les maux ne sont pas douloureux. Essaye de voir ça comme une évolution, une nouvelle étape pour devenir une guérisseuse accomplie.

J'avoue. Je reprends le discours d'Ayame légèrement modifié pour convenir aux oreilles délicates d'Aliénor. Je n'allais pas lui expliquer que cogner c'est bien mais à force de ne penser qu'à foncer dans le tas j'oublie toutes les autres méthodes moins destructrices à ma portée. Mais on ne transforme pas un buffle en serpent que je sache. Et même si l'astronome est un dieu capable de changer la nature même des choses, je préfère vivre comme je suis. En même temps, je n'ai tué personne par accident. Aliénor, elle, est en train de mourir à petit feu.

Cette voix n'est pas désagréable a entendre, tournant la tête Aliénor capta le regard du serveur qui les observait au travers de ces lunettes légèrement teintés. La jeune femme eut un sourire et haussa les épaules, oui elle était mieux, et elle avait pas le droit de prendre du bon temps s'était interdis? Oui bon certes, y avait mieux comme bon temps que de ce souler la gueule a en être malade mais bon, des cas de figures pareil il ne devait pas en être à son premier si?

"Je le suis et je compte bien le rester. Je vais prendre une salade de St Jaques au caramel d'agrumes en entrée et en plat principal, je me laisserai séduire par votre filet de baleine poêlé au vin blanc, accompagné de légumes verts si vous avez."

Refermant la carte, la directrice du sanctuaire la reposa près d'elle avant d'appuyer ces coude sur la table et de tourner de nouveau les yeux vers Wergeld:

"Enfin, Wu, si tu veux boire quelque chose en accompagnement de ta viande fais le hein, te prive pas, du jus de fruit avec de la viande c'est pas tip top quand même..."

Elle eut un petit sourire avant de se tourner de nouveau vers le serveur, ce dernier semblait attendre la fin de la commande et la jeune femme reprit:

"De l'eau gazeuse pour moi merci."

Puis, se tournant vers le maître de Kouen, elle médita quelques secondes ces paroles. Lui aussi l'encourageait a aller le voir cet astronome, mais elle n'était pas sur, renoncé à ce don c'était comme renoncé à une partie d'elle même, pourtant, les derniers mots de Lucas lui revenaient souvent en mémoire et la peur que cela entraînait lui faisait perdre ces moyens.

"Je sais pas trop quoi faire je dois avouer. D'un côté on me conseil d'aller le voir, enfin une personne me l'a conseillé. Et de l'autre, je sais très bien que Lucas ne plaisantait pas quand il disait que mon système neurologique est comparable à celui d'une personne âgée. Une évolution pour devenir une guérisseuse accomplie, mais dis moi Wu, si on t'enlève ta force, que te reste t-il? Si on m'enlève mon don où si il évolue, que me reste t-il?"

-Si je n'avais pas ma force, je serais toujours moi-même. Ce n'est pas tes pouvoirs qui te définissent. Dès l'instant où tu poursuis les mêmes buts qu'auparavant, alors tu resteras toujours toi-même. Si je n'étais pas aussi fort, je chasserai autrement, mais je chasserai toujours, j'ai été éduqué pour faire ce travail. Si tu n'avais plus ton don, tu apprendrais à découvrir le mal des autres autrement, parce que ta vocation est de soigner les autres.

J'ai fixé son chaton, en pleine sieste d'avant repas... Il semblait plutôt heureux d'être avec sa nouvelle maitresse, même s'il en avait souvent changer ces dernières heures. Quoiqu'il en soit, l'animal aurait tôt fait de tomber sous le charme d'Aliénor. Il n'en faut pas beaucoup de toute manière.
En regardant le chat qui l'accompagnait, et en me souvenant de ce traitement qui l'empêche de souffrir, j'y trouvais un début de réponse à lui donner.

-Tu n'es pas obligée de te sacrifier pour soigner les autres. Pense un peu à toi, ce n'est pas en te laissant mourir que tu sauvera des vies.

Mon père me disait que mourir pour une cause c'est noble, vivre pour elle demande bien plus de courage. Et ce fut la seule et unique fois où nous parlions de mes idées suicidaires... Il m'avait ébouriffé la tignasse et avait rit, beaucoup ce soir là. Quelques heures après j'abattais mon premier monstre, un grand lézard qui aurait mieux fait de ne pas goûter à la chair humaine. La chasse m'avait marqué, il n'avait cessé de me mettre dans des positions dangereuses, et j'ai vu ce jour là qu'on a tous peur de mourir, d'une manière ou d'une autre.

C'est comme cette grenouille qu'on plonge dans l'eau bouillante. Elle en sortira aussitôt. Mais dans le cas d'Aliénor, si on chauffe l'eau progressivement avec la grenouille dedans... Elle se laisse faire. Et c'est ce qui me révolte, de la voir se laisser mourir plutôt que de tout faire pour vivre.

-Même si tu changes de don aujourd'hui, qui sait, l'astronome pourra certainement le rétablir par la suite, si tu vois qu'en fin de compte tu ne pouvais te séparer de cette partie de toi-même. Ça ne coûte rien d'essayer.

J'essayais de sourire. Je lui mentais. Un peu trop. Si on m'ôtais ma force, je me sentirais incapable de continuer mon combat, car j'en ai besoin, je compte sur elle comme jamais aujourd'hui. Et je ne vois pas d'autres portes de sortie sinon cette chose qui fait de moi un petit homme un peu particulier.

Ce n'est pas en te laissant mourir que tu sauveras des vies. Relevant les yeux, elle ne put empêcher quelques larmes de s'y pointer. Pourtant elle n'avait pas de raison particulière de pleurer, mais les mots de Wergeld la touchait, parce que... Parce qu’il semblait sincère dans ces mots qu'il disait, parce que rare étaient les personnes à lui parler de la sorte, entre Eö qui essayait de la protéger de tout, Lucas qui s'inquiétait.

"Ma vocation... Tout comme la tienne est la chasse. Jamais je ne pourrai t'empêcher de partir à l'aventure parce que ça fait partit de toi."

Tout comme jamais elle ne pourrait s'empêcher de soigner où de guérir les gens, même sans ressentir leur douleur. Tournant la tête, elle eut un petit sourire en voyant la boule de poile endormie roulée en boule. Elle pouvait ressentir son bonheur extrême de se retrouver sur quelque chose de moelleux et de confortable et ça l'a fit sourire.

"Je cois que Chouchou a adopté la banquette."

Elle eut un autre sourire amusé, alors qu'on leur apportait la bouteille d'eau pétillante et le verre de jus de fruit pour Wergeld. Penchant la tête sur le côté, la guérisseuse ne put s'empêcher de sourire en voyant cela, parce que s'était bien la première fois qu'elle le voyait boire autre chose qu'un truc alcoolisé.

"Je vais y réfléchir en tout cas. Je vais surtout me renseigner car je suppose que cela a un prix."

Désirant changer de sujet afin de ne pas tomber non plus dans le mélodrame et puis parler d'elle au bout d'un moment ça la gavait un peu.

"J'ai lu les infos ces derniers temps, un nouveau maître, enfin deux si je suis bien. Qu'en est-il pour cette Zone Inconnue, tu vas être seul lors de son exploration?"

Des clients qui savent rapidement ce qu'ils veulent c'est rare, d'habitude il faut au moins deux tentatives et un "repassez plus tard" avant que je ne parvienne à avoir une commande quand je suis en salle, oui car il m'arrive d'être en salle, mon second ayant toute ma confiance, je le laisse parfois gérer les cuisine.
Bref, me voilà donc à préparer les plats de ces deux clients atypique. En effet, ce n'est pas tout les jours que Kouen traîne à Magna, lui, si je suis bien l'actu d'Entre Monde, il est plus du genre à traîner ces pieds dans les contrées déserte qu'à venir les mettre sous une table d'auberge.
Limite ça me regarde pas non plus, ils font bien ce qu'ils veulent de leur vie, du moment qu'il ne me retapisse pas mon établissement après avoir bu plus que de raison... Enfin, ils ont l'air d'être raisonnable, du moins cette fois.

Et c'est en songeant à cette demoiselle qui à l'air très particulière que je me met donc à l'ouvrage...

... Pour terminer un bon quart d'heure plus tard, aider par mon second qui s'est occupé du second plat. Saisissant les assiettes, je me dirige vers la salle et passa les portes au moment où d'autres clients entraient demandant si ils pouvaient encore manger.
Demandant à mon chef de salle de s'en occuper, je me dirige vers la table où mes deux clients semblent en pleine discussion et sans trop m'imposer, je dépose les assiettes devant eux:

"La salade paysanne et la cassolette de champignons d'Ing pour vous Maître Wergeld et..."

Me tournant vers la jeune femme qui venait de tourner elle aussi la tête vers moi, je dépose face à elle son plat en annonçant:

"... Une salade de St Jaques au caramel d'agrumes pour la demoiselle."

Je lui offre un de mes petits sourire, elle y répond par un hochement de la tête et je décide de me retirer, d'autres clients attendant:

"Bon appétit!"

Et je m'éloigne, c'est qu'il y a du boulot en prime donc bon, ne pas traîner...

Enfin un repas qui s'annonce bon et qui me tiendra jusqu'au soir. Non pas que je n'apprécie pas la cuisine de Lys mais depuis qu'elle a lu que les humains peuvent mourir de surpoids et même en étant maigrichon (comme moi selon ses dires) s'ils mangeaient tout est n'importe quoi... Après quelques minutes à l'écouter énumérer toutes les affections potentielles à ne rien avaler de correct, j'ai admis qu'on mange tous "léger" et puis ce serait mieux de faire du shopping sans avoir l'estomac au niveau du sol, c'est qu'il la suivre la féline.

En s'éloignant Mikail me ramène sur terre. Manger, discuter, ne pas rêvasser. Ce n'est pas vraiment le moment.

-Si t'as besoin d'argent, je ne sais plus quoi faire de mes primes. Être maitre ça a aussi des avantages.

Parce qu'en dehors d'avoir acheté une maison aux Singes et d'investir dans de nouveaux meubles quand j'en casse... Je ne fais rien de mon argent. Acheter une arbalète à Ayame, acheter une monture... C'est presque un miracle que quelqu'un se souci de cet argent qui dort. Un grand merci à Ayame bien content de pouvoir améliorer son arsenal et nos conditions de voyage.

Je ne suis pas un fin gastronome alors je ne vais pas m'attarder sur toutes les qualités possibles des plats. Je me contente de manger en évitant de trop regarder ma compagnie. Je n'ai qu'une réflexion à faire : les filles mangent vraiment rien. Pas étonnant qu'elle soit fatiguée, elle devrait se nourrir un peu mieux. Je vais lui offrir un séjour chez Ayame, pendant qu'on sera en vadrouille Lys s'occupera d'elle. Il est temps que quelqu'un lui redonne des valeurs sûres : manger, prendre soin de sa santé...
Mais faites ce que je dis, pas ce que je fais.

-Ouai, deux nouveaux d'un coup et Hilde qui se fait la malle en même temps. On a pas eu de vraies nouvelles de lui sinon que les bureaux sont vides depuis quelques temps. Le rôle de maitre doit être maudit. Avec Gwendal nous sommes les plus anciens et pas les plus vieux. J'espère qu'ils resteront ces deux là.

En entamant mon jus de fruit, je regarde dans le vide et me souviens d'autres affaires du genre...

-Tiens c'est pas encore dit dans les journaux mais ça fait quelques semaines que je n'ai plus de nouvelles du maire d'Atlantis... Ils s'en sortent à l'hôpital sans ton omnipotence ?

Entre amis

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