La première arcane [Pv : Rtas 'Vadumee]

Les pieds ballants au dessus de l'embarcadère, Ryner semblait pensif en attendant l'arrivé de son partenaire avec lequel il s'était mis d'accord quelques jours plus tôt quand au lieu de rendez vous. Termer étant une ville jouxtant le fleuve Ourgandi, il avait paru logique pour le géant comme pour l'assassin de louer un bateau afin de rejoindre cette dernière. Ainsi, il s'était retrouvé au port de l'entre-monde où d'innombrables embarcation attendaient patiemment de rejoindre les voies fluviales de l'Arcos et de l'Ourgandi.

« Votre ami, il va mettre encore longtemps avant d'arriver? »

Le regard perdu vers l'immensité aquatique qui lui faisait face, le démon resta contemplatif encore quelques secondes avant de daigner enfin tourner ses yeux vers le marchand qui l'avait interpellé. Un dénommé John s'il se rappelait bien, un homme qui n'avait pas l'air d'être vraiment courageux vu comme il regardait Ryner avec crainte. Il fallait avouer qu'il n'avait pas déjà l'air commode avec son air sombre, alors si en plus il se trimballait avec toute une quincaillerie d'armes à feu il ne fallait pas s'étonner de cette réaction. D'ailleurs, le plus surprenant était qu'il ait accepté de les emmener contre quelques pims. Il était certes un marchand attirer par l'odeur de l'argent mais serait-il d'accord en voyant arriver le géant qui lui servait de partenaire? L'assassin en pensant à la scène ne put réprimer un léger sourire.

« Ne vous inquiétez, il ne devrait pas tarder. Soyez patient. »

Le marchand observa suspicieux le jeune homme, puis posa finalement la question qui lui brûlait les lèvres avec une voix mêlée d'une crainte mal dissimulée.

« Et votre attirail c'est pour quoi faire déjà? »

Ryner trouvait décidément ce marchand trop curieux, peut être aurait t-il mieux valu qu'il en paye un autre. Bon au moins il ne posait pas de question sur le pourquoi de la destination.

« Comme je vous l'ai déjà dit, nous sommes des chasseurs en mal de sensations fortes, d'où le fort attirail. J'avoue que ce n'est pas très conventionnel, mais vous vous doutez bien que les créatures de l'entre-monde ne font pas toutes la taille d'un petit oiseau. »

Mais bon peut être que deux glocks et un fusil de précision rangé dans une mallette en plastique noir était de trop pour le marchand émotif.

« Si vous le dites ... »

Après tout, d'après les informations qu'il avait eu le lieu où ils se rendaient était rempli de crabe, il fallait bien ça pour s'en débarrasser dans le cas où ils s'avéreraient agressifs. C'était pour cela qu'il avait emporté en plus de son équipement un sac rempli de biens de première nécessité et de chargeur. Termer était un lieu plutôt froid et inhospitalier, mieux valait y aller préparer et avec des habits chauds comme la manteau en fourrure noir qu'il portait.

* Bon il n'y a plus qu'a attendre l'arrivée de Vadum et ce sera le début d'une grande aventure. *

Le bruit des pas du guerrier retentissait, et il était difficile de les confondres avec d'autres dans la mesure où il était un des rares être de ce monde à pouvoir effectuer un tel vacarme en tant que bipède. Mais ce que beaucoup de gens ne devaient pas se douter, c'est que cette masse de muscles était capable de se déplacer sans le moindre bruit. Autrefois, il avait été un soldat affilié aux opérations spéciales, ainsi, même si il avait possédé un camouflage optique, il avait fallut qu'il soit aussi indétectable auditivement, alors il avait appris à se déplacer sans se faire repérer. Aussi, on pouvait donc penser que si il marchait à l'heure actuelle en laissant paraitre ce vacarme de tous les diables, c'était parce qu'il voulait qu'on le repére de loin, car même si sa grande taille suffisait, de dos, on ne le voyait pas forcément, et ainsi personne ne serait réellement surpris de le voir arriver, car une masse imposante qui arrive derrière soit sans prévenir et rarement rassurant, voir même effrayant. Et au moins les personnes qui le connaissait avait la possibilité de le reconnaitre de loin sans me même le voir, comme il n'avait pas encore d'ennemis il pouvait se permettre cela. Mais par la suite, cela lui coûterait sans doute cher de faire preuve d'aussi peu de discrétion, aussi il reviendrait probablement aux bonnes vieilles méthodes traditionnelles…

Pour le moment, il recherchait son nouveau compagnon d'armes, et comme il ne connaissait pas vraiment la ville, il lui était assez difficile de savoir exactement où il se trouvait, même si ils avaient convenus d'un lieu de rendez-vous. Mais au moins, il était bien au port, et il cherchait simplement à retrouver le visage qui lui était connu.

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« Hum… Où peut-il bien être… ? » Murmura l'alien de sa voix à la fois grave et calme, pleine de sagesse, regardant autour de lui avec appréhension. « Ce devrait pourtant être ici. Serais-je arrivé avant lui ? »

Il continua à marcher le long d'un quai, cherchant l'assassin tout en gardant son calme. Comme il était grand, lui était visible de loin, mais puisque les autres étaient trop petit pour lui, ils n'arrivaient pas distinctement à les voir au milieu d'une foule de nains, et ce Ryner n'était pas spécialement grand pour un être à l'apparence humaine, ce qui en soit lui posait problème…

Rtas 'Vadumee arriva alors devant un navire. Demander si la personne qu'il recherchait été bien arrivée aurait pût être une possibilité, mais dans la mesure où il ne savait pas vraiment comment le décrire et que l'endroit était bondé, c'était assez stupide, aussi il attenda quelques instants de voir si lui pourrait le voir, sinon, il changerait de quai…

Plus les minutes passaient et plus le demi-démon se demandait si Vadum ne s'était pas perdu en chemin parmi les nombreux quais qui composaient le port. En y repensant, le géant n'avait pas vraiment à l'aise dans l'entre-monde et il le voyait mal demander son chemin à un passant.

* Il doit surement chercher le quai que je lui ai indiqué, mais s'il n'est jamais venu au port cela va être dur pour lui de trouver le chemin. *

Après tout, il avait eu beaucoup de mal à se repérer la première fois qu'il était venu au port demander de l'aide au marchand, il dirait même qu'il était plutôt tombé par un heureux hasard sur lui.

« Je ne vais pas atteindre indéfiniment, c'est que j'ai des marchandises à livrer. »

Jetant un furtif coup d'œil aux caisses métalliques hermétiquement fermées, Ryner cru se rappeler qu'elles contenaient diverses étoffes que John comptait revendre à un bon prix à Termer. C'est vrai que les beaux habits là bas ne devaient pas être courants, il en tirerait surement un bon profit en bon marchand. Dommage que parmi ses qualités ne figurait pas la patience.

Feignant de ne pas avoir entendu la remarque de ce dernier, une certaine agitation parmi les passants et les marins qui jouxtaient les quais attira l'attention de l'assassin. Qu'est ce qui pouvait bien attirer leur regard ainsi ? Puis la réponse s'imposa à lui. Pour se faire remarquer ainsi il ne pouvait que s'agir de son partenaire, avec ses deux mètres soixante il ne passait vraiment pas inaperçu.

« Je reviens vite ... »

Le demi -démon s'empara alors de la caisse qui contenait son fusil de précision avant de se relever. Il n'avait confiance qu'en lui et il était hors de question de laisser une de ses armes à feu à portée de quelqu'un, même à un marchand.

« Je vais chercher mon collègue ... »

Laissant sur place le marchand, Ryner ne prit pas la peine d'attendre une éventuelle réponse de ce premier et se dirigea alors aussitôt en direction de la faible agitation qui émanait d'un des quais du port, avant de tomber sur la personne qu'il recherchait.

« Bonjour Vadum, tu t'es perdu en chemin ? »

Sachant qu'il était bien trop petit pour faire face à son interlocuteur, Ryner ne prit pas la peine de relever la tête pour croiser le regard de Vadum. Ils avaient perdu trop de temps, s'ils attendaient encore le marchand allait partir sans eux et il pensait donc pouvoir se dispenser d'un long discours et des politesses d'usages.

« L'embarcation est de ce côté-ci ... »

L'assassin pointa alors le petit bateau qui se situait à une cinquantaine de mètres de leur position. Il se demandait d'ailleurs, sourire aux lèvres, comment réagirait John en voyant un géant de presque trois mètres venir dans son transport.

L'alien avait regardé autour de lui, dévisageant les passants qui déambulaient à ses côtés, quand il entendit une voix qu'il n'avait pas vraiment de mal à reconnaitre dans la mesure où il possédait une excellente mémoire, et surtout car le nombre de personne à qui il avait parlé plus d'une minute était relativement restreint. Et en plus de ça, l'on connaissait son nom, ce qui réduisait encore plus les possibilités. Aussi, le Sangheili se retourna rapidement, sans pour autant être trop brusque afin d'éviter de donner un coup à une personne qui ce serait trouvée un peu trop proche et qu'il n'aurait pas vue, bien qu'il pouvait ressentir la présence de chaque être en ces lieux, lui donnait l'impression que l'air était malsain ici.

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« Salutations, Ryner. » Naturellement, la manière dont il prononçait le nom de l'assassin était… étrange venant de sa part, bien qu'il ne l'avait pas écorché. Mais c'était comme si chaque lettre sonnait différement, alors que pourtant 'Vadumee savait parfaitement parler la langue des Hommes. C'était définitivement étrange…

Même si l'être à apparence humaine n'avait pas levé la tête dans la direction de l'ancien commandant Élite, lui avait toutefois fait l'effort d'abaisser le regard pour mieux pouvoir le voir : si ils devaient effectuer une longue traversée ensemble, mieux valait-il qu'il se souvienne parfaitement des traits de son visage, qu'il imprime son image dans sa tête, qu'aucun détail ne lui échappe, juste au cas où… Aussi c'était peut-être pour ça qu'il avait pût reconnaitre sa voix avec tant d'aisance.

Lorsque Ryner désigna l'embarcation, Rtas 'Vadumee regarda dans la direction qu'il indiquait. Il ne s'agissait que d'un petit navire, et cela faisait toujours aussi bizarre à l'alien : il n'avait jamais vraiment naviguer sur mer car sur sa planète les déplacements se faisaient par téléportation, ascenseur gravitationnel ou bien véhicule volant. Et avant de rejoindre l'Entre-Monde, il n'avait plus vraiment besoin de se déplacer, restant à l'intérieur de son vaisseau, aussi lorsqu'il devait voir quelqu'un, sauf si il s'agissait d'une autorité supérieur, c'était plutôt les autres qui venaient à lui. Enfin, c'était il y a onze ans de cela, alors maintenant il était bien habitué à traverser le monde en marchand, sans parler que même sur son monde natal il y avait des bateaux, mais ceuxi-ci étaient entièrement fait d'un métal nettement plus résistant que le bois, et c'était d'ailleurs cette dernière matière qui devait un peu le déranger. De plus, les navires de sa planète n'étaient pas balotés par les flots, même si l'alien savait que c'était peut-être plutôt cela qui était étrange.

Puis finalement, ils se dirigèrent vers l'embarcation, l'Élite regardant vaguement l'équipage. Un des matelots sembla tellement surpris de voir la carrure de l'alien qu'il lâcha ce qu'il était en train de déplacer, 'Vadumee sautant alors vers lui pour rattraper la caisse avant qu'elle ne touche le sol, empêchant sans doute à l'homme de sentir son pied être écrasé par le poids de l'objet, avant de lui tendre la caisse. Si il avait été humain, il aurait probablement sourit…

Le géant parlait toujours d'une voix calme et posée que lorsqu'il salua Ryner celui en était venu à se demander quel pouvait bien être le métier de son partenaire. En effet, d'un tempérament habituellement froid et impassible, l'assassin trouvait que Vadumee lui ressemblait un peu même si les caractères divergeaient. Peut être était-il un guerrier? En tous cas cela ne l'aurait pas étonné au vu son gabarit. Malgré tout il doutait fort qu'il puisse être un assassin, non pas qu'il pensait impossible qu'une personne aussi imposante comme lui puisse bouger silencieusement, mais il devait avouer que ça l'aurait bien surprit. Finalement, l'activité de Vadum n'était pas bien importante pour leur mission, il avait l'air de savoir se battre, seul cet élément importait. Ryner avait beau être curieux, il savait se taire quand il fallait et pour le moment il préférait plutôt profiter du voyage.

Accoudé sur le rebord du petit navire en bois, l'assassin observait l'eau miroitante du fleuve qui le menait à leur destination tout repensant au moment où son compagnon avait rejoint l'embarcation. Pour sûr, les marins furent très surprit lorsqu'ils virent une mastodonte de deux mètres soixante poser pied sur le pont que cela en avait été risible. Même le capitaine avait faillit défaillir si bien que l'assassin n'avait pu retenir un léger rictus en voyant leur visages étonnés. Ces marchands n'avaient vraiment pas de courage qu'il était étonnant de les voir s'aventurer aussi loin pour rejoindre les contrées froides de l'entre-monde. Comme quoi parfois l'argent donnait des ailes.

Ainsi, silencieux, Ryner regardait défiler les remous de l'eau qui les transportaient, observant avec intérêt les changements climatiques qui s'opéraient peu à peu. Plus le bateau se rapprochait de Termer et plus le vent se faisait glacial et mordant, le fleuve voyant sa largeur diminuer peu à peu par la glace qui grignotait les rebords de ce dernier. Heureusement, le mouvement perpétuel de l'eau empêchait l'Ourgandi de geler complètement, sans quoi il aurait été impossible pour eux de voyager par voie fluviale.

* Vadum n'a pas froid avec une simple armure ? *

Regardant son manteau de fourrure noir, l'assassin se demandait comment le géant pouvait bien se réchauffer avec une simple armure. Peut être possédait-elle une fonction radiateur? A vrai dire, le démon n'appréciait pas les armures qui selon lui ralentissait les mouvements et qui n'était jamais invulnérable. Il suffisait alors de trouver la faiblesse de l'armure et c'était finis de l'ennemi. Pourtant, il devait avouer que la protection de son partenaire était plutôt de belle facture et pour le moins étrange.

« Nous arrivons bientôt ... »

L'assassin, ayant rejoint Vadum qui se tenait non loi sur le pont, indiquait les premières silhouettes de Termer qu'il pouvait percevoir à travers le vent neigeux qui soufflait.

« L'équipage va bientôt pouvoir souffler de ne plus nous avoir à bord. J'espère que tu es prêt pour une chasse. »

La phrase n'était pas vraiment une question, mais il fallait bien qu'il se délie la langue pour discuter avec le géant. Après tout, il allait être son partenaire durant cette mission et il fallait bien qu'ils apprennent à communiquer entre eux, même si visiblement le silence leur convenait à tous les deux.

Spoiler:

Il m'était possible de ressentir le vent glacial de la région se répercuter contre mon armure, se faufilant au travers de chaque embrasure pour finalement venir se perdre et s'écraser sur la combinaison écailleuse qui recouvrait mon corps. Il va de soit le revêtement était approprié pour résister au froid sub-spatial, mais cela n'empêchait guère mon corps de le ressentir, en particulier car en comparaison du monde d'où je venais ce climat se révélait bel et bien être glacial, à tel point qu'il m'était possible de considérer cette planète ▬ou cette dimension▬ comme particulièrement mal faite : pourquoi avait-elle besoin de comporter des différences de températures aussi importantes ? Ce n'était vraiment pas des plus pratique, en particulier car peu de créatures étaient capables de braver le froid sur une longue durée et que cela ne faisait qu'affaiblir les défenses immunitaires et ainsi rendre plus vulnérable. Décidément, qu'importe la galaxie, la dimension ou l'endroit, Sanghelios était pour moi l'endroit le plus prospère et où je me sentais le mieux, mais le simple fait qu'il s'agisse de mon monde natal devait pouvoir suffir à influer sur ce que je pensais des autres mondes.
Toutefois, il ne m'était pas possible de laissait transparaitre quoi que ce soit sur ce que je pensais de cette basse température : qu'importe la situation, l'endroit ou la manière, la seule chose qui m'importait été de remplir mes objectifs, et il était rare que le chemin pour y parvenir ne soit point rempli d'embuches. J'avais appris dès ma jeune enfance à supporter chaque situation aussi chaotiqu soit-elle, et cette mission ne m'apparaissait au final que comme une routine qui m'était autrefois quotidienne, bien que ce n'était probablement pas le cas de mon compagnon d'armes temporaire.

Il s'approchait d'ailleurs de ma personne, me signalant que nous allions bientôt faire escale à l'endroit indiqué sur notre missive. Bien évidemment, j'étais constamment prêt, aussi il m'aurait été possible de considérer la suite de sa tirade comme stupide, mais dans la mesure où il lui était impossible de se douter de la formation que j'avais pût recevoir, je comprenais qu'il puisse espérer que j'étais prêt, et je ne me cachais pas de lui répondre pour qu'il ne se répéte pas à chaque fois que nous devrions arriver au point de rendez-vous.

« Un guerrier se doit d'être continuellement prêt, quelque soit la situation, aussi l'on peux dire que je le suis, même si il s'agissait là d'une évidence. » Instinctivement, j'avais regardé dans sa direction pour lui parler d'une voix calme et respectueuse. Non pas que j'avais déjà pût savoir ou non si il m'était possible d'éprouver ne serait-ce qu'une once de respect pour cet individu, mais plutôt que le même le plus lâche des combattants se devaient de recevoir ce minimum de courtoisie dans la mesure où il acceptait de mettre son existence en jeu.

Et comme pour confirmer les dires de mon compagnon, le rivage gelé se profilait au loin, mes pupilles fendus scrutant alors le quai sur lequel nous allions accoster, mais cette cité m'apparaissait déjà comme particulièrement pittoresque, comme plus ancienne encore que la capitale depuis laquelle nous étions partis. Si il était possible pour le dénommé Ryner de dicerner les expressions de mon visage, il aurait pût voir ma mâchoire droite ▬la gauche n'étant plus depuis plusieurs années▬ se rétracter vers l'intérieur ce qui résultait d'une profonde appréhension. L'Entre-Monde m'apparaissait déjà comme technologiquement bien dépassée, mais cette ville battait un record auquel je n'avais même pas encore pût penser. Bien heureusement, nous ne devions que faire escale ici le temps de récupérer ce qui se présentait comme la première Arcane sur l'ordre de mission, et donc aussitôt fait, je me voyais déjà partir à la recherche du second objectif qui nous était proposé.

Le navire arrivant donc au port, je sautais de son bord avant même qu'il ne soit totalement à l'arrêt, passant au dessus du garde-fou pour retomber souplement sur le quai en bois, les planches se courbant sous mon poids en laissant entendre un bruit qui aurait pût faire grincer des dents n'importe quelle personne soucieuse de la résistance de cette matière, mais dans mon cas, j'avais évalué ceci avant d'effectuer une telle action, tout comme j'avais fais en sorte de répartir correctement ma masse en ne plaçant pas mes sabots sur la même planche.
Je m'étais donc redressé avec hâte pour faire signe à l'un des matelots de m'envoyer le cordage que j'accrochais au quai, empêchant ainsi le bâtiment flottant de divaguer au grès de l'oscillement de l'eau froide, et j'attendais que Ryner me rejoigne pour m'adresser à lui d'un air interrogateur.

« Que faisons nous désormais ? Une idée ou une suggestion, ou bien faut-il simplement questionner les citoyens sur la raison de notre présence en ces lieux ? » Naturellement, j'aurais pût commencer par faire cela sans demander l'avis de mon collègue, mais je n'étais vraiment pas l'homme le plus approprié pour ce genre de travail, sauf si bien sûr il s'agissait d'intimider quelqu'un pour lui soutirer des renseignements…

Spoiler:

Un guerrier ... Ryner se demandait parfois s'il pouvait réellement se considérer comme un guerrier. Pour lui, ce mot désignait une personne qui participait à la guerre et bien qu'il avait déjà pris de nombreuses vies par la passé, il ne pouvait pas décemment penser qu'il l'avait fait par temps de "guerre'. En effet, la guerre entre mafieux n'en était pas réellement une, en tout cas elle était une bien piètre excuse pour justifier ses assassinats.

« Je ne doutais pas un seul instant que tu sois prêt, c'était juste histoire de briser la glace... »

Sur le coup, si on ne connaissait pas Ryner, on n'aurait presque pu croire à un jeu de mots venant de sa part, mais non, c'était juste une malheureuse coïncidence. Le pauvre démon n'était pas vraiment doué pour la communication et même s'il avait appris à se fondre dans la foule, il ne pouvait nier avoir de sérieuses lacunes dans le domaines.

Alors qu'il se rapprochait inexorablement des bords de Termer, L'assassin pu se rendre compte que la plupart des maisons qui composaient la ville étaient composés de bois et de pierre, donnant au tout un petit air de chalets de montagne.

* Pittoresque *

Le mot était juste, la ville de Termer bien que grande et animée apparaissait comme une ville ancienne où chaque habitation se ressemblait. Ici les riches personnes ne devaient surement se distinguer du lot que par leur accoutrement, ce qui expliquait la venu du marchand. De plus, il fallait avouer que vendre des fourrures en ce lieu devait s'avérer très rentable, même lui avait du s'en acheter une pour espérer s'acquitter de sa mission par ce froid.

Le navire accostant enfin au port, le démon suivit alors de prêt le géant qui venait juste de sauter sur le quai. Doutant un instant de la solidité de ce dernier, il fut finalement soulager de voir que celui-ci, bien que grinçant, tenu le coup avant de reprendre sa forme initiale. Vadum devait bien peser dans les deux cent kilos et l'assassin allait devoir prendre en compte ce faite s'il ne voulait pas avoir de mauvaise surprise pour le futur.

Ainsi les pieds sur la terre ferme, Ryner jeta au marchand une petit bourse qui contenait le prix de leur voyage, avant de marcher en direction des premières habitations et s'éloigner du port.

« Oui, questionner les citoyens seraient une bonne idée. Un lieu regorgeant de crabes avec un graffiti doré sur la carapace ne doit pas vraiment passer inaperçu ici, même si peu de gens doivent s'éloigner de la ville. »

Observant le géant furtivement, Ryner continua sa discussion.

« Je me propose pour allez questionner les habitants, j'espère que tu ne m'en voudras pas si je te dis que tu les intimiderais surement. »

En effet, allez demander à un géant en armure de deux mètres de haut de discuter tranquillement avec quelqu'un, surtout quand le démon connaissait le niveau de discussion de celui-ci. Non pas qu'il se considérait meilleur que lui, mais quitte à choisir le moins pire, mieux valait que cela soit lui. Puis bizarrement, certaines femmes trouvaient un certain charme à son attitude froide, peut être qu'avec un peu de chance il en trouverait une qui saurait lui répondre.

« Attends moi par ici s'il te plait, je reviens le plus vite possible. »

Ainsi arpentant les rues de Termer et questionnant à la volée les passants qui déambulaient dans la ville, l'assassin revint après moins d'une trentaine de minutes vers Vadum, qui l'attendait toujours au point qu'il lui avait indiqué précédemment.

« Bon d'après ce que j'ai pu rassembler comme informations, quelqu'un aurait vu les crabes au bord des mers intérieures à une trentaine de kilomètres au Sud-Ouest. Le problème c'est que vu le froid qui règne ici, il faut se méfier des glaces traitresses et des quelques créatures qui rôdent dans les alentours. »

Marquant un temps de pause, Ryner repris ensuite sa phrase.

« Bon pour la carte et la boussole j'ai pensé à en ramener une, maintenant il faut juste savoir si nous allons prendre un guide pour nous guider, ou compter sur nous pour trouver un chemin sûr jusqu'au littoral et la colonie de crabes. »

Si les créatures des glaces ne le gênait pas vraiment en soi, un blizzard ou un étang gelé serait surement plus embêtant s'ils venaient à devoir les traverser.

Il m'avait été ordonné d'attendre, et j'avais donc obéit patiemment, faisant abstraction de son apparence humaine. Il allait d'ailleurs falloir que je l'interroge à ce propos, car il était idiot que je m'arrête sur un détail aussi insignfiant, en particulier car sur l'Entre-Monde les apparences n'étaient que tromperies, la sorcellerie étant pour une part importante de cette société, n'importe qui semblait pouvoir ressembler à un Humain et pourtant être une toute autre créature. Aussi pour ne pas mettre en péril cette mission je préfèrais savoir ce qu'il était réellement, car après tout il semblait dégager quelque chose différent des Hommes, même si je n'arrivais pas encore à savoir quoi.
Je le suivais tout de même du regard pendant qu'il interrogeait les citoyens, la sensation d'être pour le moment d'une inutilité parfaite me traversant l'esprit alors que je sortais mon Plasma Repeater, appuyant sur le bouton qui faisait mettre en marche le générateur à vide afin d'être sûr qu'il fonctionne correctement avec le froid ambiant, mais visiblement l'arme était parfaitement capable de résister aux différences de températures. Je ne vois même pas pourquoi je m'en inquiétais dans la mesure où il s'agissait d'une technologie Sangheili remaniée par la race des Huragoks, plus communément désignés par mes semblables comme Ingénieur. Je ne cachais d'ailleurs pas que j'aurais grandement apprécié la présence de l'un de ces individus pour m'aider à entretenir mon équipement, non pas que j'étais incapable de le faire moi-même, loin de là, mais que ces créatures étaient bien plus intelligentes que toutes celles que j'avais pût rencontrer au cours de mon existence, et que leur point faible résidait uniquement dans leur pacifisme et leur consitution des plus moindres. Mais rêver de quelque chose qui n'était pas en ces lieux étaient futiles, aussi je me contentais pour le moment d'attendre patiemment le retour de ce dénommé Ryner, qui selon moi mettait tout de même une quantité impressionante d'unité de temps pour récolter quelques informations…

Et il fallait croire que ma patience pouvait être récompensé, car il revenait alors et ne s'attarda pas sur des détails et commençant à fournir des informations nets et précises, ce dont je lui étais grès.

« Dans la mesure où nous semblons tous deux avoir besoin d'argent, je pense qu'il serait stupide d'avoir recours aux services d'un guide. » Il était vrai qu'il n'avait pas dit clairement qu'il avait besoin d'argent, mais dans la bibliothéque il avait seulement énoncé le fait que la recherche de ses arcanes serait bien payée, et non pas le fait de pouvoir acquérir ce qui semblait être un « pouvoir », aussi j'en étais moi-même venu à cette conclusion. Puis si j faisais erreur, il me reprendrait.

J'aurais aussi pût dire que je n'avais confiance qu'en moi pour le moment, et donc que je ne pouvais pas mettre mon existence entre les mains d'un guide dont je ne savais rien, mais cela aurait aussi été une insulte à l'égard de mon coéquipier car il était tout aussi vrai que je ne lui faisais pour le moment pas vraiment confiance car je ne savais rien de lui. J'avais probablement besoin de temps, car pour l'instant l'unique personne qui me paraissait comme digne dans cette dimension était cette renarde rose qui avait été mon premier contact depuis des années, mais c'était probablement car elle était assez… étrange, pour rester courtois. Mais je doutais fortement qu'une créature comme elle pouvait être dangereuse.

J'avais donc suivit mon partenaire dans un silence absolu. Il utilisait sa carte et sa boussole, moyen très primitif soit dit en passant, pour nous repérer. Et alors que nous passions sur une étendue d'eau gelée, la plaque solide se pliant sous mon poids, je décidais enfin de m'adresser à lui pour en savoir un peu plus.

« Au fait, Ryner, de quel peuple venez-vous ? » Je faisais en sorte de rester le plus agréable possible dans ma manière de parler, ma voix n'étant donc même pas grave cette fois-ci, mais très humble et digne. « Votre corps est semblable à celui des Hommes, mais vous dégagez quelque chose de… différent. »

Non je ne l'espionnais pas, j'étais tout bonnement intrigué par ce qu'il pouvait être. Naturellement cela aménerait probablement des questions à mon sujet, mais je n'étais pas forcé de dévoiler mon identité, de dire que j'étais un ancien Commandant Sangheili. Après… peu de gens ici devaient connaître l'existence de mon peuple, aussi j'aurais très probablement pût en parler sans vraiment me soucier de ce qui arriverait.

Pour le moment mes pas continuaient de me guider sur la glace. Je la sentais craquer dangereusement, et je montrais enfin que j'étais capable d'une souplesse sans pareille pour mon gabarit. Elle ne cédait pas, continuant de tenir bon même si mes sabots laissaient malgré tout leurs traces sur le sol. J'analysais aussi les mouvements de ce Ryner afin de savoir comment il procédait, si il était aussi silencieux que moi, bien que lui ne devait pas s'attendre à ce que je le sois. En définitif, ma formation de SpecOps m'était toujours utile, ce qui réveillait d'ailleurs quelques anciens souvenirs… Des souvenirs douloureux…

Vadum avait choisit de ne pas prendre de guide et d'un certain côté cela arrangeait plutôt l'assassin qui n'appréciait pas plus que cela la compagnie. Bien qu'il s'était un peu habitué à la présence du géant qui ressemblait à un fier guerrier, il avoue qu'il ne sait pas comment il aurait réagit en la présence d'un habitant de la région qui se serait mis entre leurs pattes. Quand à la remarque de son partenaire, il n'avait pas jugé utile de le contredire quand à sa motivation pour avoir choisit cette mission. Il était vrai qu'il était fortement intéressé par l'argent pour étoffer son arsenal, mais finalement le pouvoir qu'il pouvait acquérir avec les arcanes lui paraissait encore plus utiles pour ses projets. La question d'argent ne se posait donc pas vraiment, il lui restait après tout quelques fonds et si en dépenser un peu lui permettait d'en acquérir plus vite, alors ce n'était qu'une faible perte. Le temps, lui, était beaucoup plus précieux.

Ainsi, une fois la récolte d'information et la décision prise, le duo hétéroclite s'était mis en marche en direction du Sud-Ouest, vers le littoral surpeuplé de crabes. Dans Termer le temps s'avérait plus qu'inhospitalier et l'assassin maudissait intérieurement ce faible vent qui faisait voleter sa carte. Déjà qu'il n'était pas pratique de s'y retrouver même avec une carte dans ces étendues neigeuses, si le climat s'y mettait aussi ils n'allaient pas avancer bien vite. Surtout que sa mallette contenant son fusil de précision l'encombrait pas mal lors de ses déplacements, peut être que l'amener n'avait pas été une si bonne idée que cela. Au moins le point positif c'est qu'elle tenait dans son simple sac à dos pour lui éviter de la trimballer partout à la main.

Alors qu'il observait la carte pour trouver la direction à prendre ensuite, Ryner fut alors sortit de ses pensées par une question de Vadum.

« Je suis un demi-démon, c'est pour cela que j'ai une apparence humaine et que j'ai surement ce caractère froid. Quand à l'émanation démoniaque, je crois que c'est juste ma manière d'être qui donne cette impression. Je ne pense pas réellement dégager d'énergie négative. »

L'assassin avait sortit cette phrase d'une traite, toujours concentré sur la carte et d'une manière naturelle avant de reprendre par la suite la question du géant.

« Et vous Vadum de quel peuple venez-vous? Je connais quelques races de géants dans l'entre-monde, mais aucune qui ne vous ressemble. »

Puisque l'on était au moment des questions, Ryner avait lui aussi envie d'en apprendre plus sur son collègue. Après tout, s'il devait former une paire pour cette mission autant qu'ils apprennent à mieux se connaître, mais pas trop ...

Attendant la réponse de Vadum, Ryner indiqua soudainement une direction pointant du doigt un monticule de neige à une centaine de mètres d'eux

« Les crabes doivent se situer à quelques kilomètres dans cette direction. Ce serait mieux d'arriver avant la tombée de la nuit. »

L'assassin reprit alors sa marche sur la glace gelée avec une grande souplesse et dextérité issue de son entraînement, un entrainement dont les maîtres mots furent la discrétion, la rapidité et l'assassinat.
Pour la glace, il pensait que si celle-ci pouvait supporter le poids du géant elle devrait pouvoir supporter son poids, mais il valait mieux toujours se méfier de sa traitrise et il espérait qu'aucun problème ne leur arriverait durant la centaine de mètres qu'ils devaient parcourir.

Comme je l'avais bien parfaitement imaginé, je me voyais désormais sujet aux interrogations de ce demi-démon. Je m'interrogeais d'ailleurs sur son identité : était-il le fruit d'un adultère entre un démon et un humain, ou bien était-il simplement une progéniture ratée en comparaison de ses semblables ? Je m'imaginais déjà lui poser la question mais cela avait quelque chose de gênant, et je n'avais guère envie d'instaurer un malaise entre nous deux, malaise qui pourrait compromettre la réussite de cette mission. Au final je continuais simplement de marcher, faisant abstraction pour le moment de ce qu'il venait de dire quand aux crabes que nous devions trouver.

« Je suis un guerrier du peuple Sangheili. » Étrangement, en comparaison des autres fois où j'avais parlé de mes origines, il n'y avait aucune fierté dans ma voix. « Nous vivons dans l'unique but de nous battre, cela fait visiblement parti de notre patrimoine génétique. Les Hommes parleraient probablement d'instinct, comme chez les bêtes, mais à la différences d'une quelconque faune nous sommes capables de penser d'une manière très intelligible, notre technologie dépasse d'ailleurs de loin toute celle que j'ai eu l'occasion de voir jusque là. » Par contre, il semblait que comme à mon habitude je parlais trop sans en avoir réellement eu l'envie. J'espèrais que d'une certaine manière cela ne le dérangeait pas que je détail un peu plus ma réponse à sa simple question.

Je le regardais assez calmement, son visage semblait par moment se porter sur l'eau gelé que nous foulions, et je comprenais sa méfiance quand au fait que ce sol pouvait supporter mon gabarit. Il était même assez étonnant qu'il ne m'est pas demandé si ça irait pour moi d'avoir à faire à un tel périple, mais sans doute avait-il remarqué que je n'étais pas un novice, et donc peut-être faisait-il assez confiance en mes capacités pour ne pas avoir besoin de me poser une telle question.

Contrairement au démon que j'avais connu par le passé, lui était réellement différent. Celui que j'avais vu au cours de la dernière guerre était humain, et nous le désignions simplement ainsi car il était celui qui avait détruit l'un de nos artefacts les plus précieux. Si au début j'avais voué une haine sans limite à cet individu, il c'était avéré que nos Prophètes nous avaient guidés sur la voie du mensonge, aussi même si ma rancœur était resté à l'égard de cet humain dans la mesure où il avait éliminé des milliers de mes frères, j'avais appris à le respecter en tant que guerrier, car il était le plus valeureux que je n'ai jamais connu, plus valeureux encore que bien de mes semblables… A la fin de la guerre, il avait simplement disparu, comme si il c'était sacrifié pour que nous soyons tous sauvés, et c'est à partir de cet instant que j'avais commencé à sortir du chemin des Élites, que mon frère le plus nobles, l'Arbiter, avait reprit le commandement de la flotte, et dans la mesure où il c'était lié d'amitié avec ce démon humain j'avais entreprit la quête de le rechercher, car un homme tel que lui ne pouvait simplement pas mourir, pas après avoir bravé autant de batailles.
Aussi, peut-être est-ce que je pouvais éprouver du respect pour ce Ryner, même si le démon qu'il était resté différent de celui que je connaissais, ne serait-ce que par son origine : lui était réellement une entité démoniaque alors que l'humain que je recherchais était qualifié ainsi uniquement pour être le héros de la guerre qui nous avais opposé aux humains avant que nous rejoignions leur cause. Je poussais donc mon dialogue un peu plus loin, bien que rien ne m'en empêchait : ce Ryner n'avait pas à être victime de discrimination car je vouais une haine envers le peuple humain.

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« J'étais autrefois commandant, j'ai ôté des milliers de vies, aussi bien au sol que depuis l'orbite. » Mon ton se voulait plus sombre. Je ne regrettais pas mon geste dans la mesure où il s'agissait de la guerre, et rien d'autre. « J'ai ordonné de réduire des mondes en cendres, décimant ainsi des populations entières, et plus jamais la vie ne pouvait prospérer une fois le sol totalement vitrifié. »

La vitrification… Une méthode de destruction particulièrement efficace qui consite à bombarder la planète depuis l'orbite avec du plasma. La terre devient alors sable puis verre tellement la déflagration est importante, et les océans sont littéralements asséchés. Cela est pire que de détruire une planète dans la mesure où celle-ci meurt simplement en agonisant jusqu'à la fin de son noyau. Je décidais finalement de répondre à la remarque du demi-démon.

« Et je ne suis point un géant : j'ai beau être légèrement plus grand que mes frères, la taille moyenne de notre peuple est de deux mètres cinquante. » J'avais dit cela d'une voix assez joviale, du moins plus que depuis que j'avais repris la parole pour lui répondre.

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Je continuais alors simplement de marcher. Dans la mesure où je venais de parler de moi, peut-être parlerait-il un peu de lui, bien que je n'irais pas à la forcer. Pour le moment, j'atteignais simplement une étendue de neige, la glaçe ayant visiblement supportée mon poids jusque là. Nous devions être assez proche, mais je suivais Ryner qui semblait plus savoir que moi où nous nous rendions, aussi bien car il avait la boussole et la carte, même si mon indicateur tête haute pouvait m'indiquer le Nord et enregisté la région au fur et à mesure de notre avancée…

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