Braquage à la Owen

Des jours s’étaient écoulés depuis cette fameuse nuit passée en compagnie d’Owen. Rubis n’avait pas trouvé le courage de retourner le voir depuis. Elle ne lui avait donné aucun indice qui puisse lui permettre de la retrouver, cependant ,elle guettait comme une imbécile le moment où on frapperait à la trappe qui faisait office de porte, bien évidemment ça n’arriva pas.

Elle avait passaient les jours suivant à se triturer l’esprit, faisant le bilan de ses sentiments, remontant au passage les souvenirs d’un amour perdus, il lui fallut plus d’une demi douzaine de bouteilles pour traverser ce moment. La voleuse avait même eut le droit à un épisode de 24 heures en version mini-Rubis à force de remuer son passé. Des tas de questions la tourmentaient. Est ce qu’elle ne trahissait pas la mémoire de Björn en en aimant un autre ? Est ce qu’elle l’aimait d’ailleurs ? C’était ridicule, elle était persuadée qu’elle n’aimerait jamais plus… et pourtant elle avait la sensation qu’une tornade avait balayée d’un simple revers toute les convictions qu’elle avait à ce sujet.

S’attacher à nouveau à un homme lui paraissait infiniment dangereux, aussi bien pour lui que pour elle, même si Owen semblait assez grand pour se défendre tout seul c’est le cas de le dire.

Après des jours de remise en cause existentielle, Rubis avez finit par craquer et tout envoyer valser. Marcher à l’instinct c’était plus simple, et son instinct lui criait d’aller voir Owen. *MAIS VAS Y IDI*OTE !!! QU’EST CE QUE T’ATTENDS*

Rubis bondit sur ses pieds, au milieu du désordre qu’elle avait mit, elle partit en quête de vêtement propre. Elle fit un décrassage en règle, et partie en trombe sans prendre la peine de se faire une beauté.

Un taxi, la voilà au pied de la tour Elysium. Elle fonce vers l’ascenseur, le jeune Billy à la réception à a peine le temps d’ouvrir la bouche. Elle appuie sur le 38 les portes se referme sur elle.

Ting… Rubis inspire profondément, se dirige vers la porte et sonne

L’attente paraît une éternité, elle réfléchit à ce qu’elle va dire lorsqu’elle le verra, la panique l’assaille elle se met alors à répéter des phrases prémâché dans sa tête *hé salut désolé d’avoir disparus* ou encore *coucou je t’ai manqué ?* toutes ses phrases tournaient bizarre. Finalement quand la porte s’ouvrit elle lâcha :

- Hey ! … Salut, Alors on se le fait ce braquage ?....

Depuis la soirée avec Rubis, je ne la revis plus. J'avais eu beau mettre sur le coup la plupart de mes "oreilles" à Magna, aucune information ne m'était donné sur là où je pourrais la trouver. J'avais donc perdu espoir de la voir de moi-même. Perte d'espoir qui fut rejointe rapidement par de la colère. Il ne restait plus que l'information qu'elle connaissait: là où j'habitais. J'avais donc mis Billy sur le coup, s'il voyait la femme, il devait me prévenir d'urgence.

Ces jours furent assez simple, je ne m'éloignais pas trop de la tour, ou du moins, je faisais en sorte de ne pas m'en éloigner trop longtemps. Au revoir promenades et autres choses du genre, et bienvenue solitude de mes étages.

Enfin, la solitude m'avait au moins permis de prendre le temps de faire le travail nécessaire pour commencer à ramener le vrai Owen, celui qui existait avant d'avoir connu la célébrité dans mon monde d'origine. Je m'étais bien dégonflé depuis...

Au final, hier même, j'avais fais venir des strip-teaseuses pour un show privé, en espérant qu'elle me ferait oublier la belle rousse. Elles ne réussirent qu'un moment, et le réveil d'aujourd'hui était plus dur encore. On s'approchait de midi, et je fus réveillé avec les filles d'un appel de Billy.

"Votre fille est déjà dans l'ascenseur m'sieur Dawson ! J'ai pas pu l'arrêter avant de vous aver-.."

Je raccrochai au nez du concierge, me levant d'un bond en faisant signe aux filles de dégager rapidement. Pendant ce temps là, je me dépêchais de faire un brin de toilettes et m'empressait de m'habiller tout en descendant avec les filles vers l'ascenseur. Avec un peu de chances, je pourrais les envoyer dans l'autre avant qu'elle n'arrive.

Trop tard... J'entendis le bruit de la sonnette, m'indiquant qu'un des ascenseurs était devant ma porte d'entrée. Un regard dans la pièce, je leur fis signe d'entrer dans le bureau et leur ordonnèrent de sortir dès que nous l'aurions fais avec Rubis. Un message à Billy sur les filles à moitié-nues dans mon bureau, puis je finissais de m'habiller pour aller ouvrir à la voleuse.

Salut ! J'avais finis par croire que tu ne voulais plus me revoir... Mais oui, de suite ! Le braquage.

Je regardais dans ma veste si mon glock était là. Pas de chance... J'avais oublié de le prendre. Et devinez où il se trouve ?... Le bureau.

Restes ici. Je ne serais pas long, d'accord. Dis-je avec un sourire des plus gênés.

J'ouvrais la porte du bureau en faisant un "CHHHHH" bien fort pour ne pas qu'elles fassent de bruit, j'ouvrais le tiroir de mon bureau donnant sur mon Glock, et le mis dans mon veston. Je ressortis aussi vite que j'étais venu et fermai la pièce.

Voilà, c'est parti !

C’était bizarre… Il était bizarre, encore plus qu’elle. Il parle à toute allure et disparaît dans le bureau.

- Heeeu… oooookkkkk, fit elle durant son absence.

Ruby fronce les sourcils, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il la prenne dans ses bras, mais là… C’était glacial. Pourquoi était-il aussi speed ? Elle se rapproche de la porte du bureau quand celle-ci s’ouvre à nouveau. Il range précipitamment son arme avant de la pousser dehors refermant la porte aussi sec.

- Et moi qui trouvait que j’étais tendu, mais toi tu surpasses tout là.

Elle sent son empressement et le retiens sur le seuil de la porte, d’une main ferme, pour l’empêcher de se diriger vers l’ascenseur. Même si elle n’a pas assez de force physique pour ça.

- Ok t’essaie de me cacher quoi là, t’es bizarre !

Comment pour faire écho à ses paroles, un grand boom retentit derrière la porte. Elle soupire après son silence radio elle se dit qu’elle n’a peut être pas de compte à lui demander sur ses occupations. Mais la question reste en suspend, et la réponse potentielle lui fait peur.

- Je… ok laisse tomber… C’est surement pas mes affaires, mais euh… pas de câlin ?

Elle s’approche maladroitement et le prends dans ses bras, puis elle glisse doucement un main dans sa poche pour y subtiliser la carte magnétique. Que voulez vous une voleuse curieuse… On se refait pas.

Elle se détache, et avec rapidité déverrouille la porte, elle se dirige doit vers le bureau, au même moment un ting retentit dans le couloir, laissant apparaître Billy avec des couvertures. Ruby se retourne vers eux la main posée sur la poignée de la porte du bureau prête à ouvrir dans l’instant qui suivrait ses paroles.

- Ok c’est ton homme de main Billy ? y a un cadavre là dedans c’est ça ? Je peux t’aider à t’en débarrasser tu sais. Laisse moi entrer t’en fais pas je serai une tombe.

Le bras de Rubis passa devant moi pour m'arrêter. Je la regardais de ce même air gêné. J'aurais pu mieux niveau "acting"... Je cherchais une excuse sans rien trouver, tandis que ses doutes augmentaient.

Rien, rien. On y va ?

Soudain, un "boom" sonore vint du bureau. Je jetais un regard vers la pièce. Elles étaient pas foutue de rester tranquille ?! Enfin, la voleuse lâcha l'affaire. Je soufflais, ouf ! Enfin... Pour pas longtemps. Elle me prenait dans ses bras, ce que je fis avec elle avant qu'elle passe à côté de moi avec en main, mon pass magnétique.

Non ! Pas par là !

Elle déverrouillait la porte du bureau en un instant et je cherchais déjà des excuses pour lui expliquer ce qu'il s'y trouvait. Billy vint justement à mon secours, retenant pendant un instant l'attention de la voleuse avec des couvertures.

PANIQUE ! Je profitai de ce moment pour passer au niveau de Rubis et ouvris la porte du bureau d'un coup sec. Je sortis en même temps mon glock. 3 tirs. 3 morts. Je couchais les filles au sol. J'avais paniqué... Je refermais la porte aussi vite qu'elle avait été ouverte et me tournais vers la voleuse.

Oui. Des cadavres... Rien de plus.

Je me tournais enfin vers Billy, cherchant dans mon porte-feuille un bon paquet de fric pour lui faire oublier ce qu'il venait de voir... Et aussi ce qu'il devrait faire par la suite.

Billy, pour toi. Amuses-toi bien avec ça.

Il m'adressa un sourire timide, le regard apeuré. Au moins, il avait l'air d'avoir compris ce que je voulais de lui.

Donc maintenant, on y va Rubis. Billy, occupes-toi des corps.

Je pris Rubis sur le dos, et l'emmenai vers l'ascenseur avant de le fermer pour descendre. Je la relâchais enfin une fois à l'intérieur.

Alors, le braquage, j'espères que t'es prête ! Dis-je avec un grand sourire. Sourire qui s'effaçait bien vite. Désolé... Je... Tu m'en voudrais si je couchais avec des p***s ? Je... Je ne savais pas si tu reviendrais alors...

Dans quelle m*rde je m'étais mise...

Alors qu’elle s’apprête à tourner la poignée, un grand sourire sur le visage, les yeux plissés, elle sent un courant d’air et la porte s’ouvrir. Elle ouvre les yeux et voie Owen l’air concentré, il tire et referme la porte avant même qu’elle ait eut le temps de jeter un œil à l’intérieur. Le sang coule sur la porte, et Rubis reste abasourdie, le bruit des détonations encore dans l’oreille, elle n’entend plus rien.

Owen se dirige vers Billy, qui affiche le même air stupéfait qu’elle, il lui donne une liasse de billet avant se tourner vers elle, elle fait un mouvement de recule mais se cogne à la porte, son pied faisant un splotch significatif. Il la soulève et la place sur son épaule comme un vulgaire sac à patate.

- HÉÉÉÉ ! QU’EST QUE TU FOUS ! hurla t’elle en tambourinant son dos. MAIS LÂCHE MOI ! LAISSE MOI DESCENDRE ! JE TE PRÉVIENS JE MORD ! JE…

Ses pieds touchent à nouveaux le sol.

- Purée je ne suis pas un jouet ! achève t-elle de crier.

Elle reprends son souffle et époussète ses vêtements rouge de colère, son cœur battant à tout rompre.

- Tu rigoles là tu veux qu’on enchaine comme si de rien n’était ?

Elle marque un temps de réflexion son baromètre retombant au plus bas, elle se dit qu’elle n’a peut être pas tellement envie de parler de ce qui vient de se passer, quand autre choses attire son attention.

- Tu quoi ? Attends … Attends… tu peux pas sauter d’un sujet à l’autre comme ça je te suis pas de quoi tu parles des p*tes ? mais attends… C’est... c'est... des p*tes que tu viens de tuer ? Mais pourquoi ?

C’est à ce moment que les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur le hall de la tour. A quelques seconde près leurs occupants aurait pu tout entendre au lieu de cela une dame agée qui tenait un petit chien sous son aiselles les dévisagé avec un air pincée.

- Hé bien ? J’attends ! Vous descendez ou vous restez ?

J'étais désolé de la traiter de la sorte, mais je n'avais pas vraiment eu le choix. Je ne voulais absolument pas qu'elle voit ce spectacle. Elle tambourinait dans mon dos jusqu'à ce que je la reposes. Je n'avais pas senti grand chose, à vrai dire, j'étais plus inquiet pour ses petits poings que pour là où elle avait frappé. Je n'avais pas vraiment trouvé meilleur chose à faire.

Elle était décidément bien remontée, ne lâchant pas l'affaire même après avoir tenter un changement de sujet. Ca se comprenait d'un côté. Elle me bombardait de questions sur les filles que je venais de tuer. La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur moi avec un air apeuré sur le visage, et mes mains se balançant dans tous les sens.

J'ai paniqué, d'accord ?! Je ne savais pas comment t'allais réagir ! Alors j'ai fais ce que j'ai pu !

Je me retournais brusquement en entendant une vieille demander sa place. Je soupirais en sortant de la cabine et commençais à me diriger vers l'extérieur.

On descend.

En sortant, je cherchais du regard un taxi. J'aurais préféré un véhicule privé pour pouvoir parler avec la voleuse, mais il faut croire qu'il me manquait encore des pims. Des missions, tiens... C'était ce que je devais faire.

Taxi... Taxi...

Voilà ! Une voiture jaune approchait, c'était la bonne. Je lui indiquais Ciel, puis montai à l'arrière de la voiture, faisant signe à Rubis de monter avec moi. Je lui chuchotais:

On oublie, hein ? Disons que c'était un égarement.

La voilà réduite au silence, à cause de cette vieille femme, alors qu’elle n’avait qu’une seule envie : exploser. Elle jeta un regard noir à la mégère, se tordant la bouche dans tout les sens pour retenir un flot d’insultes, avant de finalement descendre de l’ascenseur. Contrainte au silence, Rubis retrouvait ses esprits, sa respiration saccadée retrouvait son calme, et petit à petit son expression de colère se muait en détachement.

Finalement Owen appelle un taxi lui glisse quelques mots à l’oreille, et l’invite à monter. Elle s’exécute sans décrocher un mot. Les bras croisés, elle regarde par la fenêtre se collant contre la porte le plus loin possible de la gargouille.
Rubis ressasse ses dernière paroles * On oublie, hein ? Disons que c'était un égarement.* Puis elle retrace les événements qui viennent de se produire dans son esprit. Elle se dit d’abord qu’il a déraillé pour une raison inconnue, et qu’il les a tué sous le coup de la panique…. Mais depuis quand un criminel de son envergure panique de la sorte ? Et pourquoi ? … Un égarement hein ? Elle écarquille les yeux, elle vient de saisir. Elle se retourne vers lui, le frappe d’un revers de la main.

- S*laud ! Lâche t-elle

Le regard du chauffeur dans le retro la ramène immédiatement au calme. Elle jette un regard assassin à Owen avant de se détourner, dissimulant par la même son visage. Les larmes lui monte, mais finalement elle secoue la tête.

- Tu fais ce que tu veux après tout… finit elle par marmonner après de longues minutes de silences. C’est pas comme si on était ensemble après tout, ça aussi ce devait être un égarement.

Voilà… oui c’était ça de toute façon ce n’était pas son petit ami alors pourquoi se mettre dans un état pareille. Ce manque de professionnalisme… Elle était ferme dans ses paroles, tandis que son visage exprimait l’indifférence. Mais elle ne savait pas qui elle essayait de convaincre le plus ? Owen ou elle-même ? En tout cas ce mensonge lui permettait de retrouver son calme.

Le taxi s’arrête à quelques rues de leur première rencontre. La voleuse sort et se tient droite, le visage glacial, elle a remit le masque qu’elle avait quelques jour plutôt lors de leur rencontre…

- Bien… parlons boulot, c’est quelle propriété ?

Elle avait employait un ton qui ne laissait pas place à la conversation. Elle chercha sa flasque de rhum, en vain, dans sa précipitation, elle l’avait oublié chez elle. A défaut elle trouva son parquet de cigarette. Elle se rabattit de dessus, en allumant une elle tira une bouffé salvatrice.

- J’espère que ce coup en vaut la peine…

Je pensais finalement pouvoir passer outre ma "petite erreur", quand Rubis se retourna, l'air surpris. Elle me donna une baffe, je ne sentais pas grand chose, mais le geste et l'insulte qui suivit réussirent tout de même à me faire mal. Je me sentais coupable... Coupable de quoi ? On n'était pas ensemble, mais cette nuit dernière, j'avais osé l'espérer...

Son regard me fit perdre mes mots, elle se détournait après un moment, ne me laissant plus voir son visage... Je me frappai le visage de moi-même, au moins, ça avait de l'effet. Je gardais mon regard sur elle, attendant quelque chose pour faire un pas. Il arriva après plusieurs minutes sous la forme d'un marmonnement. Ces mots étaient durs : "ça aussi ce devait être un égarement"... J'espérais encore que non. Je marmonnai un charabia, réfléchissant à ce que j'allais pouvoir lui répondre. Finalement, c'était qu'un chuchotement à peine audible.

J'espère que non...

Je retenais mes mains de la retourner, de tenter de l'embrasser pour soit la faire taire, soit essayer de lui montrer qu'elle se trompait...
Le taxi s'arrêtait enfin pas très loin de la propriété que j'avais trouvée. Je descendis rapidement en payant le chauffeur. Et comme si ça ne suffisait pas, la voleuse était maintenant très froide... T'es content Owen ?

Celle là-bas... Soupirais-je en pointant du doigt un énorme mur.

Elle allumait une cigarette, ne m'en proposant pas. Je voyais bien que tout avait changé. Quel je-suis-un-bisounours je fais...

Je pense oui. En tout cas, c'est bien gardé, et donc ça veut dire beaucoup d'argent.

Je tentais de balayer mes idées noires, et me concentrer sur le coup. Au moins, je ne penserais plus à la voleuse... Il fallait au moins que je fasse ça pour ne pas foirer entièrement la journée. J'arrivais devant la porte principale.

Je vais te montrer comment on faisait chez moi.

À ces mots, je chargeais le portail qui ne résista pas longtemps à la masse qui lui rentrait dedans. Je sortais mon arme et commençais à tirer sur les gardes présents en extérieur. Mes tirs faisaient quasiment tous mouches.

Cache-toi derrière moi. Et sans m'en rendre compte, je continuais. Je n'aimerais pas que tu sois touchée.

Les tirs des gardes me touchaient parfois, ne me faisant rien de plus que des piqûres de moustique. La douleur était présente, mais mon corps allait plutôt bien.

Quand on arrivera en intérieur, je te laisserais ouvrir les coffres et autre. Je te couvrirais, ok ?

Rubis hausse les épaules et lui emboite le pas. Il la conduit jusqu’à un énorme mur d’enceinte d’où dépasse une demeure de plusieurs étages, dans un style moderne épurée. Elle n’a pas le temps d’analyser les choses, qu’Owen lui dit qu’il va lui montrer ses méthodes, et fonce dans le portail tel un tank.

Elle se retient de lui lancer une pique du genre *c’est comme ça que tu t’y ait prit avec les autres po*fs ?*Au lieu de ça elle se place derrière lui, en se demandant dans qu’elle me*dié elle s’est fourré. Ça n’avait rien à voir avec sa façon de procéder, le jour et la nuit. Elle qui évitait le danger, et jouait tout sur ses capacités à manipuler le monde. Les larges épaules d’Owen lui bouche la vue, tout ce qu’elle voit ce sont les lumières créées par les détonations de son arme, elle se bouche les oreilles, et tente d’analyser la situation. Son esprit va à cent à l’heure, elle se débarrasse de ses appréhensions et de tout ce qui vient de se passer pour se concentrer uniquement sur le moment présent.

Pour atteindre la porte principale il faut traverser une longue allée bordée de verdure et de pelouse, au centre de laquelle on croise le chemin d’une fontaine dans un esprit moderne. Déjà 4 gardes à terre, Rubis repère quelqu’un sous le porche de la maison un baladeur à la main.

- Owen ! Sous le porche, il donne l’alerte.

Son cœur se serre à l’idée qu’Owen puisse se faire tuer, puis elle remarque bien vite que les impactes de balles qui la terrifie tant, ne pénètrent même pas sa peau. Ils sont totalement à découvert. D’autres gardes en costume tire depuis les balcons, ce qui est sure c’est qu’ils se sont déjà fait repérer. Il remonte l’allée doucement. Rubis essaie tant bien que mal d’être utile en donnant des infos sur les positions de leurs essayant, mais elle n’ait clairement pas dans son élément.

Difficilement il parvienne sous le porche, la porte est verrouillée par un lourd système de serrure.

- Purée Owen tu nous as emmenée où là ? À qui appartient cette maison ? Cet endroit est mieux gardé que la prison d’Alcatraz.

Elle se demande si elle va sortir vivante de ce fichu cambriolage, qui ressemble plus un hold-up armée, qu’à une délicate opération de vol incognito. Elle s’apprête à lui demander d’enfoncer la porte lorsqu’elle remarque un système de sécurité de type arcane.

- Attend je m’en occupe

Elle sors une petite trousse d’outillage et s’affaire, elle ne prête plus attention à l’entourage, faisant confiance à son équipier pour protéger ses arrières. Le système désarmé, les portes s’ouvrent sur une demeure somptueuse chichement décorée qui respire l’argent à plein nez…

- Ok je l’admets, ça à l’air d’en valoir la peine.

Ses yeux s’illuminent, tandis qu’elle prend connaissance des lieux. Il allait surement se faire un max.

Un grand sourire au visage, je continuais de tirer. Je n'avais pas fait un coup pareil depuis longtemps. Foncer dans le tas... Voir les visages apeurés des gardes qui utilisent leurs armes pour rien... Un plaisir ! Rubis m'indiquait qu'un type sonnait l'alerte. Je l'aurais bien laissé faire pour avoir plus de monde sur qui taper, mais bon, on est d'abord là pour voler, et je ne pourrais pas protéger Rubis éternellement. Mes tirs allèrent dans sa direction, puis il tomba au sol.

Plus nous arrivions près du porche, plus les gardes restants se trouvaient sur les balcons. Ils étaient un vrai danger pour la voleuse, pouvant tirer par-dessus pour moi. Je tirais en avançant plus vite et en mettant un bras au-dessus de la tête de Rubis. J'étais moins précis, mais je pouvais au moins mieux la protéger.

Le porche, enfin ! Je me retournais d'un coup pour qu'elle puisse s'occuper de la porte tandis que je pouvais garder un oeil sur les gardes qui allaient dehors pour nous prendre à revers.

J'en sais rien ! Mais ça sens le jackpot, ici !

Un rire plus tard, je tuais encore un garde. Je rechargeais à chaque fois sans bouger d'un poil. Mon torse commençait à me faire mal, et mon costume était criblé de balles... Un fait sur-mesure de foutu...

Tu sais ouvrir ce truc ? Wow...

J'étais vraiment impressionné. Rubis pouvait faire des merveilles si elle savait comment ouvrir ce genre de serrure.

Je reviens.

Je partais vers l'extérieur pendant qu'elle finissait d'ouvrir la porte, tuant les gardes encore présent sur le balcon ou à l'extérieur. S'il en restait à l'intérieur, ils ne devaient clairement plus être nombreux. J'allais en même temps chercher sur leur corps quelques chargeurs viables avec mon arme. Je commençais à manquer.

J'entendis le bruit des portes s'ouvrirent, et je me ruais à l'entrée pour être prêt à couvrir Rubis s'il y avait encore quelques gardes à l'intérieur.

Tu vois ? J'avais raison, ça vaut le coup.

Je passais devant elle, un autre garde surgit de l'étage. Je tirais rapidement, et en quelques balles, il tombait à terre. Il fallait maintenant trouver les coffres, et vu le nombre des gardes qu'il y avait eu en haut, c'était là que j'allais voir en premier.

On monte, on devrait pouvoir trouver ce qui nous intéresse.

Je me mettais de suite en route vers l'étage. Un grand couloir se trouvait au sommet des marches. Plusieurs salles, toutes les portes étaient richement décorés, le genre de choses que l'on pourrait trouver chez la royauté. Je réalisai d'ailleurs alors que le silence commençait à régner dans le manoir.

C'est dommage... On n'a pas de musique. D'habitude, on en mettait... C'était plus fun.

Je défonçais ensuite la première porte d'un coup de pied. On y découvrait une bibliothèque.