Robot ou pierre ?

Avant de partir, Leiline a récupéré la tablette scanner donné pour la mission et emmène Elliot avec son Perçant dans la ville de Trinity. D'après la carte et tous les bestiaires d'Entre-Monde, c'est dans ces alentours que se trouvent les crabes galets en règle général.

Arrivés dans la ville, Elliot et Leiline sont emmenés par un homme peu bavard vers un batelier sur la plage à proximité de la ville, là où le robot a été vu pour la dernière fois. Le temps est couvert, un temps qui empêche toute baignade touristique en bord de mer, l'eau doit être sacrément froide en ce moment. L'hybride regrette soudainement de ne pas avoir prit une veste sur elle avec le vent qui fait, ce qui aurai été des plus logique en bord de mer …

Elle se crispe sur la tablette et tente de comprendre son fonctionnement aux côtés d'Elliot. Sans même avoir eu le temps de capter quoi que ce soit sur l'engin, un signal indique – semble t-il – une des pièces de l'énorme robot. Elle regarde Elliot, quelque peu dépassée.

- Nous parlons actuellement d'un robot de plusieurs tonnes. Même s'il y a les outils nécessaires sur le bateau, cela risque d'être difficile pour toi d'aller récupérer les lourdes pièces et je ne crois pas que le bateau tiendrai le coup à les tirer des profondeurs.

D'après le scanner, la pièce se trouve tout juste en dessous du bateau.

- Tu as peut-être une idée pour récupérer facilement les pièces ?

Leiline a bien une idée derrière la tête mais n'est pas sûre que sortir un titre sous l'eau soir la meilleure des idées … Elle la proposerai en cas d'ultime recourt.

Elliot fut surprit par leur moyen de transport peu conventionnel. Ça lui donna même un peu le tournis mais il devait avouer qu’il trouvait cela plutôt amusant. Leiline gérait le système qui repérait les pièces de robots et ils suivirent un homme étrange jusqu’au port le plus proche. On les emmena vers le point de chute potentiel du robot, leur capitaine n’étant pas un grand bavard, ils purent se concentrer sur le fonctionnement de la machine.

Soudain la tablette émit un son aigu, leur indiquant qu’ils se trouvaient au dessus d’un des morceaux du dit robot. Le capitaine s’arrêta donc mais Leiline souleva un point important : comment remonter du fond de l’eau des morceaux de métal lourd d’une tonne chacun, ou presque ?

Elliot eut beau réfléchir, il ne trouvait pas de solutions comme ça.

- Hm… on pourrait essayer un système de levier, avec une pierre d’un côté et la pièce de l’autre, mais j’ai peur que la force que ça engendrera fasse chavirer le navire.

Et autant l’ondin savait nager, autant il n’en savait rien pour ses compagnons et ne voulait pas prendre de risques.

- Ils auraient pu nous fournir une grue ou quelque chose…, grommela t’il.

- Ça nous aurai arrangé attend, ce n'est pas leur but.

Elle ignore qui sont les personne à blâmer dans cette phrase ironique, mais ça ne les avances toujours pas. Après un petit temps de réflexion, son doigt sur ses lèvres, elle donne la tablette à Elliot et s'empresse d'aller rejoindre le batelier quelque peu occuper à vérifier que tout fonctionne sur le bateau.

- Dites, vous naviguez régulièrement dans ces eaux, je me trompe ? Si c'est le cas, vous devez bien avoir une carte en rab sur laquelle je peux gribouiller ? S'il vous plaît.

Leiline prend un regard d'enfant qui demande des bonbon à ses parents, les deux mains qui se joigne devant elle. Après un regard hagard de l'homme en face, il finit par fouiller dans l'un des rares rangement que compose son petit compartiment et tend une carte à l'hybride qui reprend vite le sourire.

- Merci ! Vous êtes bien urbain !

Elle retourne auprès de son collègue ondin et lui désigne la carte. Alibert sort de sa cachette et se pose sur l'épaule d'Elliot. Il lui a donné des gâteaux, c'est donc officiellement son ami.

- Ce que je te propose, c'est d'utiliser le radar pour trouver à quels endroits se situent les pièces et de le noter sur cette carte.

Elle met son pouce en arrière vers le batelier.

- Ensuite, nous retournerons à Trinity pour demander de l'aide. Je suis même persuadée qu'il y a un autre robot comme celui que nous essayons de sauver qui - avec un peu de chance - peut se déplacer sous l'eau. Et sinon, Trinity est une ville portuaire si j'ai bien comprit. Il doit bien y avoir des bateaux plus gros avec des grues plus imposantes.

Elle se met à s'approcher de l'ondin et de chuchoter.

- Parce que, ce n'est pas contre lui hein, mais il nous faudrait quelqu'un d'un peu plus bavard pour avoir plus d'informations.

Elliot et Leiline réfléchirent un moment à une façon de sortir les pièces de robots de l’eau puis la féline finit par trouver la solution. L’ondin l’observa avec curiosité voir le capitaine et pouffa de rire en la voyant faire une bouille d’enfant demandant un jouet flambant neuf à ses parents. Il patienta gentiment et accueillit avec plaisir Alibert sur son épaule, lui caressant la tête doucement du doigt avant d’écouter le plan de Leiline.

Elliot trouva d’ailleurs son idée excellente et l’approuva entièrement.

- Très bonne idée ! Si je puis me permettre, j’irai voir les pièces quand nous les repérerons. Si jamais elles sont coincées dans des rochers ou au milieu d’un banc de requin, il nous faudra de l’équipement particulier et nous pourrons l’anticiper si nous savons dans quelle condition sont les pièces.

Et honnêtement, être si près de l’eau sans pouvoir y plonger était une torture ! Elliot pouffa de rire au commentaire de Leiline sur leur capitaine et acquiesça.

- C’est vrai qu’il est un très mauvais guide touristique… Bon je vais me changer. Tiens, tu as l’air frigorifiée, prend ma veste.

L’ondin était plus petit que la féline mais au moins ça lui couvrirait les épaules. Il alla à l’arrière du bateau, se cachant comme il put derrière une caisse. Rapidement le jeune homme se débarrassa de ses vêtements et sans hésitation, sauta à l’eau.

Sentir son élément naturel autour de lui, caresser sa peau et ses cheveux lui fit un bien fou. Elliot poussa un soupir d’aise alors qu’il se transformait en quelques instants. Il profita un peu d’être dans l’eau avant de retourner vers l’avant du bateau. Il plongea pour prendre de l’élan puis nagea à toute vitesse à la surface. Un coup de queue maîtrise et il put sauter pour agripper le bord du bateau. Il se hissa ainsi pour s’asseoir au bord et fit signe à Leiline.

- Coucou !

Sous cette forme, l’ondin était vraiment différent. S’il faisait vraiment jeune garçon sous son apparence humaine, il faisait ses 35 ans sous sa forme ondine. Il semblait plus grand, son visage plus mature. Sa queue de poisson brillait d’or et de bleu, tout comme la nageoire de son dos et de ses bras, ainsi que les écailles un peu partout sur son corps. Ses yeux avaient maintenant la couleur de l’or et ses pupilles étaient fendues comme celles d’un chat. Le dernier détail notable était ses cheveux, bien plus longs et légèrement bouclés.

- Alors ? Où se trouve la première pièce ?

Il allait plonger quand un cri d’horreur le fit sursauter. Le Capitaine semblait s’être sorti de sa torpeur en voyant l’ondin et le menaçait maintenant avec un pistolet.

- Dégage d’ici créature du mal ! Tu ne m’aura pas avec ton chant ! Éloigne toi de la dame démon !
- Woh ! Calmez vous je suis Elliot Broekheart, je suis sur le bateau depuis le début !

L’ondin leva les mains en l’air en signe d’apaisement mais son cœur battait fort de peur. Dans son monde d’origine, les sirènes étaient chassés pour la qualité de leur écailles mais aussi à cause de vieilles superstitions qui faisaient d’elles des créatures maléfiques. Cet homme venait sûrement d’un monde où les croyances étaient les même… Mais ça allait être compliqué dans ce cas !

Elliot ondin:

L’hybride est satisfaite de la cohésion de leur duo. C’est toujours plus appréciable de travailler avec des gens amicaux. Elle n’a eu le temps que de commencer un « Non mais ça ira … » lorsqu’Elliot lui propose sa veste. Il est vrai que l’hybride a très froid mais elle aurai pu s’y faire avec un peu de temps.

Elle rappelle son Precious et se retourne – non sans une certaine gêne – au moment où elle voit son coéquipier se cacher derrière une caisse à proximité pour se dévêtir. Il est loin d’être désagréable à regarder mais tout de même, c’est la moindre des choses de lui laisser de l’intimité.

Dès que son oreille alertée par un gros « plouf » se tourne, le regard de Leiline en fait de même et commence à fureter pour le rechercher, jusqu’à ce qu’il apparaisse devant lui sous sa forme dite « aquatique ». Un changement physique drastique qui n’a pu retenir un haussement de sourcil admiratif chez la jeune femme. Elle prend soudainement un sourire quelque peu gêné.

- Désolé de ma réaction, c’est la première fois que je vois un ondin, surtout sous cette forme.

Elle récupère la tablette qui émet toujours son signal sonore pour vérifier avec lui l’emplacement de la pièce qui se trouve juste sous leurs pieds – enfin, façon de parler pour le coup … Mais leur briefing est vite coupé par le capitaine qui – par un miracle que Leiline ignore – sort de son mutisme en hurlant sur le pauvre Elliot, une arme à la main.

¤ Qu’est ce qu’il lui prend ? Il ne va tout de même pas me pousser à sortir mon arme tout de même ? ¤

Difficile pour l’hybride de penser que les gens n’acceptent pas une personne d’une autre espèce, surtout après avoir vécu essentiellement dans l’Entre-Monde. Elle prend son courage à deux mains et la boule au ventre, se place devant l’ondin, se trouvant désormais face à l’arme du batelier apeuré. Elle imite son collègue en levant ses mains au niveau des ses épaules et s’exprime calmement et sérieusement.

- Gardez votre calme. C’est un ami, le même homme qui est arrivé avec moi sur la plage là bas – elle la désigne de la tête – et le même homme qui est monté à bord de ce bateau il y a de cela quelques minutes. D’ailleurs, vous ne remarquez pas qu’il n’y a personne dans les environs à part nous trois ?

Elle doute être convaincante, surtout que si l’homme en face d’elle est arrivé au stade de sortir une arme, c’est qu’il a certainement eu une mauvaise expérience qui implique des sirènes.

- Est-ce que vous avez une preuve de ce que vous avancez au moins ?! Qui me dit qu’il ne vous a pas charmé pour vous manipuler ?!

Leiline lâche un long soupir, exprimant la profondeur de sa lassitude et finit par regarder Elliot en lui soufflant un « Désolé ... ». Elle se rend derrière la caisse où s’est déshabillé l’ondin un peu plus tôt, récupère sa chemise et la montre à l’homme armé. Elle pousse même le vice et s’amuse à tenir la chemise par les épaules et à faire semblant de couvrir le torse de son possesseur.

- Et là ? Ça vous parles peut-être ?

En plus de perdre du temps, la femme-chat commence à perdre sa patience qui est pourtant déjà bien limitée chez elle …

Elliot était mort de peur. Leur Capitaine avait changé du tout au tout et il sentait qu'au moindre geste malencontreux, il finirait avec une balle entre les yeux. Il sentait une crise de panique monter dans sa gorge, laissant le goût âcre du sang dans sa bouche. Mais ce n'était pas le moment de se vider...

Heureusement, Leiline fit preuve d'un courage exemplaire et se mit entre l'ondin et l'humain furieux. Elle fit de son mieux pour lui expliquer la situation mais il n'écouta pas. Dans une tentative de prouver ses affirmations, la femme chat alla même chercher la chemise du garçon pour la mettre contre son torse. Si ça ne semblait pas le convaincre totalement, il baissa un peu son arme. Mais l'ondin n'était toujours pas rassuré... Il devait trouver un argument et vite !

La solution lui vint alors qu'il apercevait quelque chose dans la cabine du capitaine. C'était peut-être sa chance...

- Vous...vous êtes croyants ?
- Pardon ?
- La statuette, dans votre cabine. Je la connais bien j'ai la même à la maison. Elle représente le Dieu des mers Ha'nukay n'est-ce pas ?
- Hm...

Intrigué, le marin baissa encore un peu son arme et Elliot su qu'il devait miser toute sa chance sur cette croyance.

- Vous voyez nous sommes pareils sur ce point: je prie aussi le Dieu Ha'nukay. Je comprend que mon espèce vous fasse peur, et sûrement qu'une de mes soeurs vous as causé du tord. Mais je vous jure que ce n'est pas mon cas... Au nom de notre Dieu commun, ne pouvons-nous pas faire la paix ?
- Je n'ai que tes mots pour preuve...
- Je vous propose un deal: gardez votre arme sur vous. Si je fais le moindre geste agressif envers vous ou Leiline, ici présente, vous pourrez me tirez dessus sans sommation. D'accord ?

Le batelier sembla réfléchir un moment mais finit par s'enfoncer a nouveau dans son mutisme. Il rangea son pistolet à sa ceinture et retourna s'enfermer dans sa cabine. La pression qu'Elliot ressentait s'envola et il baissa les yeux en respirant profondément. La crise était passé... Il se tourna vers la féline et lui sourit.

- Merci...de t'être interposé. Merci beaucoup.Je...je vais aller voir le pièce du robot.

Elliot se jura de remercier Leiline plus tard. En attendant, il fallait retourner a la mission, il plongea donc dans l'eau et s'y reposa un instant pour calmer son coeur qui battait trop fort. Une fois qu'il se sentit près, l'ondin s'enfonça vers les profondeurs.

La première pièce du robot était un bras visible facilement. Elliot en fit le tour mais ne trouva rien de particulier, à part quelques poissons curieux. Il remonta donc rapidement à la surface.

- Leiline ! La pièce est un de ses bras et est juste posé sur un rocher. On le soulèvera facilement. On peut passer à la suivante !

- C’est normal, Elliot. C’est normal.

Pour elle, oui. C’est normal d’aider quelqu’un en mauvaise posture, même s’il est vrai que s’interposer devant un homme armé n’est pas non plus la meilleure des idées au fond … Elliot plonge et trouve rapidement la première pièce indiqué par la tablette. Normalement, aucune difficulté pour celle-ci, si ce n’est d’avoir de quoi porter la pièce.

Leiline prend soin de noter l’emplacement de la pièce sur la carte précédemment donnée par le batelier fou de tout à l’heure et reprend le sourire. À ce rythme, ils pourraient facilement trouver toutes les pièces et aller vite à Trinity pour trouver de quoi les récupérer.

- C’est parfait Elliot ! Je vais voir avec le commandant pour changer de cap et trouver une autre pièce.

Elle retourne à la cabine, mais la tension de tout à l’heure est toujours palpable.

- Monsieur ? J’aurai besoin de votre aide pour trouver le reste des pièces.

Elle regarde de nouveau sur la carte avec la tablette qui continue de sonner à côté. Elle pointe un endroit de la carte, bien plus à l’est de l’endroit ou ils se situent en ce moment.

- Ce serai par là, c’est possible ?

Sans la moindre réponse, il tourne le gouvernail et le bateau se dirige dans la direction demandée par l’hybride tantôt. Elle reprend un sourire chaleureux à l’adresse du dirigeant.

- Merci beaucoup !

Elle retourne au côtés de l’ondin tout en lui indiquant la direction dans laquelle ils vont. Le signal de la tablette devient de plus en plus fort et rapide. Elle s’adresse à son coéquipier.

- Elliot, il y a certainement une pièce dans le coin !

Elliot décida d’attendre sagement le retour de Leiline dans l’eau. Il ne valait probablement pas qu’il remonte sur le bateau avant d’être certain de reprendre forme humaine. Après une petite minute ou deux, la féline revint et lui expliqua que le Capitaine se montrait plutôt coopératif. Le bateau se mit d’ailleurs à bouger et l’ondin le suivit en nageant.

Quand ils arrivèrent au dessus de la seconde pièce, Elliot fit signe à Leiline qu’il l’avait entendu et replongea chercher cette nouvelle pièce.

Il lui fallut plus de temps pour la trouver. Il s’agissait du second bras, mais celui-ci était bien plus abîmé. L’articulation au niveau du coude étaient presque entièrement détruite par l’impact avec le fond marin, l’avant-bras et le reste étant reliés uniquement par quelques crabes. Sans compter qu’il était posé sur des coraux plutôt fragiles que l’ondin n’avait pas envie de détruire encore plus… Il remonta à la surface pour prévenir Leiline et profita de son élan pour sauter et remonter sur le navire pour discuter plus sereinement avec elle.

- On a le deuxième bras ! Mais il est presque coupé en deux, les deux parties sont reliés par quelques fils. Et il a fini sa course proche de coraux très fragiles. Si on y va comme des bourrins, on risque de les détruire…

L’ondin se doutait que son amie féline comprendrait qu’il tenait à cœur de protéger le bien-être de l’océan. Tandis qu’ils réfléchissaient à un moyen de récupérer cette partie plutôt délicate, ils se dirigèrent vers la 3eme pièce.

Elliot replongea et mis un bon quart d’heure à trouver cette pièce. Et pour cause ! Il s’agissait de la tête et elle avait été attrapée par une énorme pieuvre qui s’en servait de décoration pour sa grotte. C’est un éclat de lumière, reflété par le métal du robot qui avait attiré son œil. Mais hors de question de se battre contre la pieuvre là tout de suite ! De toute façon elle ne risquait pas de la manger, il n’y avait donc pas, trop, d’urgence. Elliot remonta faire son rapport.

- Bon là aussi on a un soucis. La tête a été emportée par une énorme pieuvre, il va falloir trouver un moyen de lui reprendre son trésor. Je t’avoue que je n’ai pas envie de me sacrifier et de lui servir de repas en échange de la boite de conserve…

De repas ou pire… Quand Elliot avait découvert internet, dans un autre monde, dans une autre vie, ses recherches pour trouver un moyen de soigner sa maladie l’avaient parfois amené sur des sites étranges. C’est fou ce qu’on peut trouver en tapant « sirène » dans un moteur de recherche...

La mine de l’hybride se fait de plus en plus déconfite. Trois pièces trouvées et deux sont déjà en mauvaise posture et oui, elle confirme qu’il est hors de question d’envoyer Elliot en pâture à la faune locale. Elle a déjà eu du mal avec un homme, alors des animaux marins …

Elle note les emplacements sur la carte en y ajoutant quelques petits gribouillis selon les remarques de l’ondin du style « attention coraux » ou encore « pieuvre dissidente ». Elle profite qu’il soit encore à la surface.

- Ce que je te propose c’est que nous notions tout d’un coup et nous ferons un briefing avant de retourner à Trinity pour savoir ce qu’il nous faut exactement comme moyen d’extraction.

Parce que oui, pour récupérer un grand bras, le mieux est un grand robot amphibien, mais elle se voit mal faire appel à ça pour la pièce qui se trouve dans les coraux, c’est un risque à ce que le robot détruise tout sur son passage. Et ce n’est vraiment pas le but, pour l’ondin comme pour la féline. Elle se demande même si elle ne va pas devoir faire appel à plusieurs méthodes en même temps, ça va être un véritable capharnaüm sur la plage.

- Bon, continuons. N’hésite pas à me dire si tu veux faire une pause !

Leiline fait l’intermédiaire entre leur batelier et Elliot pour trouver les pièces restantes. La première jambes se trouve coincée dans des rochers qui se sont écroulés avec le courant de l’eau et le poids de la pièce. Leiline note sur la carte « rochers dissidents ». La seconde jambe et le torse qui va avec – comment les deux ont pu restés collés ensemble, aucune idée – attendent sagement sur le sable au fond de l’eau. La pièce la plus costaud est la moins « accidentée », c’est déjà plus rassurant.

Le bateau retourne sur le sable, laissant Leiline et Elliot se poser pour faire le récapitulatif des pièces et des difficultés.

- Alors, si je résume, nous avons un bras et une jambe raccrochée au torse pour lequel nous n’auront pas de problème normalement. Un bras presque coupé en deux dans des coraux, une jambe coincée sous des rocher et la tête aux mains – enfin, aux tentacules – d’une pieuvre.

Elle regarde la carte en faisant la moue.

- Si tu me confirme, il y a quatre pièces ou il va falloir faire appel à de gros bras et deux autres il faudra y aller avec délicatesse. Tu me confirmes ?

Après approbation de l’ondin, ils retournent à la ville aller chercher la personne ou l’outil qui va leur permettre de finir leur mission.

Elliot plongea à chaque fois que la tablette détectait une pièce et reportait ensuite à Leiline les éventuelles difficultés rencontrées. Ils retournèrent ensuite sans mal au port et Elliot grimpa sur le navire pour faire le point avec Leiline.

- Alors, si je résume, nous avons un bras et une jambe raccrochée au torse pour lequel nous n’auront pas de problème normalement. Un bras presque coupé en deux dans des coraux, une jambe coincée sous des rocher et la tête aux mains – enfin, aux tentacules – d’une pieuvre. Si tu me confirme, il y a quatre pièces ou il va falloir faire appel à de gros bras et deux autres il faudra y aller avec délicatesse. Tu me confirmes ?

- Oui c’est tout à fait ça !

Il allait leur falloir du matériel assez précis… Comme attendre que son corps sèche aurait été trop long, Elliot suivit la féline en restant dans l’eau du port, esquivant avec souplesse les bateaux qui allaient et venaient. D’un saut puissant, il réussit à grimper sur le ponton d’un navire qui était bien plus intéressant pour eux puisqu’il possédait une grue.

- Et donc vous avez besoin de mon navire pour récupérer des morceaux de robots ?
- Tout à fait.
- Et qu’est-ce que j’y gagne ?

Elliot soupira. Encore un qui n’était attiré que par l’argent. Il allait devoir faire preuve d’un peu de sens commercial.. Il demanda à Leiline, qui avait rassemblé ses vêtements dans le sac à dos du jeune garçon, de lui tendre le dit sac. Il fouilla à l’intérieur, sortis une petite pochette de cuir et piocha dedans deux pierres d’un bleu très pure, visiblement précieuses.

- Ce sont deux turquoises d’une qualité exceptionnel, que j’ai poli moi-même. Elles valent cher toute les deux. Je vous les offre en échange de vos services.

Le capitaine prit les deux pierres et les examina longuement. Elliot espérait que ce serait suffisant pour le convaincre… Ils avaient vraiment besoin de cette grue !

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