Re: Remplacer ce qui a été pris....

Poussinette me garantit un délai d’une semaine pour me livrer mon achat. Je calcule rapidement, ça devrait le faire. Je lui fait un sourire lorsqu’elle évoque la qualité du service, l’accueil ne fait donc pas partie du service ? Plutôt que d’en rajouter, je la laisse encaisser mon achat. Pendant l’opération, elle se penche vers moi et m’invite à faire de même. Plus curieuse qu’autre chose, je m'exécute et écoute ce qu’elle a me dire. Elle revient à nouveau sur le sujet “guilde noire”... En me propose même ses services d’agent infiltré. Il est vrai qu’elle a une tête de criminelles en plus d’être une langue de vipère. la proposition pourrait être intéressante mais pas sans quelques assurances… Je n’ai pas envie de remplir les documents attestant le décès d’un sanctuari dans l’exercice de ses fonctions. j’infuse un peu mon pouvoir dans ma voix pour lui répondre.

Poussinette, il ne faut pas griller d’étapes entre nous, d’abord ton prénom.

Elle me répond en m’envoyant vers un livre. Chouette, j’adore les livres ésotériques. Mes dernières lectures portaient sur les succubes. Des lectures passionnantes et enrichissantes, j’y ai appris qu’il me faudra me battre pour garder la fidélité de ma chérie. A cela s’ajoute qu’elle me reviendra certainement affamée, cela promet des moments forts intimes.

Je récupère subrepticement mon badge pims et m'apprête à partir. Une idée germe dans mon esprit pour finir victorieuse de cette joute, quelque chose qu’elle n’aura certainement pas envisagée. Est-ce que Kaname m’en voudra de jouer ainsi ? Cela l’amuserai certainement plus qu’autre chose, elle sait très bien qu’il n’y a qu’elle. Profitant qu’on est encore penchée l’une vers l’autre, je dépose un rapide baiser sur ses lèvres avant de sautiller vers la porte.

A dans une semaine Poussinette !

Rien ne se perd, tout se transforme !

Remplacer ce qui a été pris.... - Page 2 2019-010

L’affaire conclue, je lui donne un peu de devoirs pour la semaine, je serai curieuse de voir ce qu’elle aurait bien pu trouver sur moi, je n’ai pas pris la peine de vérifier si le Chilam Balam existe dans la Tour du Savoir mais je fais confiance sur les ressources de la bibliothécaire pour avoir toutes les informations sur l’ensemble des mondes qui pourraient exister, d’ailleur ça me fait penser combien il en existe en tout ? Des milliers ? Des millions ? Ca serait une question à poser pour un champion.

Alors que j’allais être enfin débarrassée du microbe quand elle sera un peu trop prêt de moi, qu’est-ce qu’elle mijote ? Me f*utre un coup de boule ? Mais non, elle a fait pire ! Elle a posé ses lèvres contaminées par un succube en puissance sur les miennes ! Je vais la déf*ncer mais le client est roi, calme Carci… reste calme… Là voilà qui sautille, fière d’elle, elle croit qu’elle va s’en sortir comme ça.

- Refaites ça et vous êtes morte l’albinos !

Alors que je la vois disparaître, je frappe dans un carton pour faire sortir toute cette frustration mais elle ne perds rien pour attendre…

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Une semaine plus tard

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La commande de la chère Prétorienne était prête, j’étais encore en train de ruminer de ce qui s’est passé de l’autre fois, elle m’avait bien eu et je ne comptais pas me laisser faire depuis sa venue avec son baiser dégueul*sse. Assise sur mon tabouret, les bras croisés au niveau de ma poitrine, je l’attends à mon comptoir, un regard noir.

- Alors l’albinos, on a fait ses devoirs ou on a préféré embrasser toutes les femmes qui passaient sur votre chemin ?

Sourire triomphant, j’étais fière de ma blague.

Ʃkaemp

La semaine est passée relativement rapidement finalement, le boulot, seul échappatoire pour ne pas me morfondre de l’absence de Kaname, m’a emporté dans sa spirale infernale. J’ai tout de même trouvé un tout petit créneau pour faire quelques recherches sur la fameuse BlackBird, Poussinette pour les intimes. Une lecture intéressante… J’y ai glané quelques informations amusantes pour taquiner à mon tour la demoiselle. Récupérer ma commande risque d’être amusant.

Arrivée sur le pas de la porte de la boutique, je prend le temps d’envoyer une émotion agréable à Kaname, je veux qu’elle sente que même si je ne peux pas être près d’elle physiquement, elle reste dans mon coeur. Je connais les conditions de détention, j’espère que cela l’aide à supporter tout ça…

J’entre d’un pas décidé, j’ai hâte de voir le résultat de ma commande. Mon intérimaire blanc et noir m’attend de pied ferme à son comptoir. Bras croisé et regard noir, mon baiser a eu l’effet escompté, j’ai gagné la première manche l’autre jour. J’accueille avec un grand sourire sa remarque. Fini la violence avec elle, c’est plus amusant de la tournée en bourrique. Je lui fait un clin d’oeil complice.

Jalouse, Poussinette ? Je suis désolée mais mon coeur n’est plus à prendre.

Je pose mes mains sur le comptoir et lui sourit à nouveau, je veux voir la lance que j’ai commandée. Depuis le levé, je trépigne d’impatience.

Alors, l’ingénieur a t-il était aussi bon que sa réputation le prétend ?

Je pianote des doigts sur le comptoir, une chose dont je n’ai pas l’habitude mais je suis certaine que cela embêtera Ixchel, le bouquet final attendra un peu.

Rien ne se perd, tout se transforme !

Elle prends trop la confiance la petite là, depuis quand elle arrive tout sourire avec le petit clin d’oeil qui va bien, quel plan machiavélique a-t-elle préparé cette fois-ci, c’était trop calme… j’aimais pas trop beaucoup ça… je préférais quand c’est un peu trop plus moins calme ! Toute ressemblance avec une phrase existante est totalement fortuite de ma part.

Puis évidemment, elle sort des c*nneries plus grosses qu’elle, d’une moue boudeuse, je lui réponds.

- Ô rage, ô désespoir, ô tristesse ennemie… Son coeur est déjà pris, comment je peux vivre maintenant depuis que la Prétorienne m’a volé mon premier baiser.

Oui je suis dramaturge à mes heures perdues, toujours dans l’exagération, toujours. La voilà de nouveau affalée sur MON comptoir, elle s’y croit vraiment trop la petite, je la regarde de haut en bas d’un air dédaigneux, elle s’est cru où UESH !

- Sa réputation n’a aucune faille ma petite et je ne parle pas de la mienne, tout le monde voue les miracles de Miss BlackBird, la déesse aux doigts d’or.

Secouant les mains d’une manière si bizarre que je me demandais comment les nobles pouvaient faire pour rester de marbre après ces mouvements si peu naturels, je la regarde tapoter des doigts sur le comptoir, elle me s*ule… elle me s*ule, le poing va partir et elle sera vraiment moche sans se dents.

- Madame est pressée maintenant ?

Je pars chercher sa lance, elle était parfaite encore mieux que ces rêves les plus fous, un bijou de technologie, personne n’avait cette arme, c’était la première fois que l’ingénieur s’amusait à faire ça et il a pris un malin plaisir à la perfectionner. Le haut de la lance était encapuchonnée pour la protéger et je la dépose sur la table.

- Voilà l’oeuvre d’art, j’espère qu’elle vous plait Prétorienne.

Ca tenait qu’à moi, je l’aurai déjà subtilisé pour moi mais voler la chef de la Caserne n’était pas vraiment une bonne idée.

- Mais avant que je vous la donne, vous avez fait mes recherches ?

Pas de recherches, pas de lance !

Ʃkaemp

Cette fille est marrante, après m’avoir clairement cherché des noises la dernière fois, voilà qu’elle se met au théâtre. J’hésite à applaudire juste pour l’embêter mais me retient, j’ai déjà bien assez de dossier pour la titiller. Installée au comptoir, elle me jette un regard dédaigneux. J'empiète sur ton territoire Poussinette ? Si tu veux bosser avec moi, il va falloir t’habituer à tout ça. Je sourit lorsqu’elle envoi balader ma remarque sur le travail de l’ingénieur.

Il est certain qu’une déesse comme toi Poussinette doit avoir des talents forts particuliers. Je suis certaine que ces doigts en or doivent être particulièrement doués pour crocheter les serrures.

Simple phrase lancée comme ça pour voir sa réaction à une accusation purement caricaturale. Mes tapottements sur le comptoir semble avoir l’effet escompté au vu de la tension de sa mains, j’adore.

Plutôt de l’impatience ma chére. J’ai hâte d’avoir la lance entre les mains.

Elle part rapidement chercher ma commande et pose l’arme sur le comptoir. Magnifique… Les lignes épurée et l’aspect clairement technologique donnent un charme tout particulier à la lance. La tête reste cachée pour la protéger mais je ne doute pas qu’elle soit de la même qualité. Je tend la main pour en tester l’équilibre et la regarder plus en détail mais Poussinette m’interromps réclamant de connaître le résultat de mes recherches. Agaçante la petite mais si elle tient à jouer.

Ah ! Ma chère Poussinette ! Bien sûr que j’ai fait des recherches sur toi, et pas qu’un peu.

Me contenter du livre qu’elle m’a envoyé regardé aurait été une erreur. Le propre de mon travail est d’avoir des informations, son adresse n’a pas été très compliquée à récupérer. Elle a des goûts particuliers en terme d’architecture mais, comme on dit, tous les goûts sont dans la nature.

C’est amusant, plus on discute, moins j’ai de mal à t’imaginer en madame Catastrophe. Par contre pour la déesse de la fertilité et de la maternité, on repassera. C’est tellement dommage que tu ais perdu la majorité de tes pouvoirs, j'aurais bien aimée te voir à l’oeuvre.

Définitivement, j’ai un mal fou à imaginer Poussinette au chevet des femmes… Par contre pour déclencher un déluge, là, elle est parfaite pour le rôle. Perdre sa position et ses pouvoirs rend si désagréable ? Je hausse les épaules, si jamais je croise ma déesse un jour, je verrai si cela a eu le même effet sur elle. Je tend le doigt vers la lance et lui demande :

Je peux ? Madame Carciphona alias Poussinette.

Elle n’est pas prête de se défaire de ce petit surnom. Elle n’avait qu’à me donner son nom dès le départ…

Rien ne se perd, tout se transforme !

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Comment ose-t-elle dire de choses pareilles, moi crocheter des serrures comme une vulgaire voleuse…. Piouf, je ne peux tolérer cette affront.

- Pour qui me prenez vous ! Jamais, ô grand jamais je m’abaisserai à faire des choses pareilles, je suis une femme qui respecte les lois.

Je déf*nce juste les portes, c’est plus classe quand la porte ne me casse pas le pied mais dans l’idée, je préfère l’entrée à la Rambo. Je ramène la lance à l’albinos, elle semblait plus que ravie, non pas qu’on pouvait voir des étoiles dans ses yeux mais presque, moi aussi j’aurai aimé qu’on m’offre une chose pareille car j’étais quasi sûre que ce n’était pas pour elle mais pour sa copine criminelle, Lin avec une lance destructrice, ça serait un carnage pour les autres mais aussi pour elle.

Elle commence à me citer ses recherches, la petite avait fait l’effort de trouver plein d’informations, sanctuari un jour, sanctuari toujours.

- Tu sais lire alors… bravo !

Un peu de sarcasme n’a tué personne.

- Ouais ouais, je suis la déesse de la plein de trucs, ces pauvres humains se sont amusés à me coller d’autres rôles, j’ai rien demandé moi ! A la base j’étais la déesse de la Lune donc aussi des marées donc les inondations, ce n’était pas de ma faute les grandes marées même pas fichu de calculer leur coefficient de marnage ces ploucs.

C’était un peuple de la terre, il n’avait pas le pied marin aussi, je pouvais rien faire pour eux si aucun intello à réussi à trouver la solution, puis il m’arrive des fois que j’étais énervée et qu’une grande marée arrive par surprise, un mini-tsunami quoi, juste quelques centaines de morts, un peu de nettoyage, ça fait du bien !

- Mais vous m’auriez connu avec tous mes pouvoirs la naine, vous auriez souffert, personne n’ose s’approcher de la grande Carciphona Ixchel, Déesse des catastrophes comme me le rappelait si bien mes copains dieux mais contentez vous de Blackbird…

Je lui donne la lance pour qu’elle essaye, elle fit mumuse avec pendant que je regardais ce qu’elle pouvait bien casser dans les alentours, c’était pour ma pomme la casse et je ne voulais pas perdre mes précieux pims pour la c*nnerie d’un autre. Je m’installe confortablement sur mon dossier, observant la Prétorienne en action, il fallait que je trouve un moyen pour devenir sanctuari, je ne peux pas lancer mes plans machiavéliques sans l’étoile du shérif et c’était ma seule possibilité, fricoter avec l’albinos.

- Bon maintenant que vous connaissiez mon vrai nom, est-ce que ça vous tente ma proposition.

J’affiche un sourire redoutable sur mon visage.

- Vous devez bien ça, vous m’avez bien volé mon premier baiser de l’année, je demande réparation !

On pouvait compter ça en année finalement mais ce n’était qu’un détail.

Ʃkaemp

J’écoute attentivement Carciphona se défendre d’être une miss catastrophe. C’est amusant de voir que même les dieux sont susceptibles à ce genre de surnoms. Mais je reste sur Poussinette, c’est plus original.

Je me contenterai de Poussinette alors ma chère Carciphona.

Juste par pur esprit de contradiction, je n’ai pas envie d’utiliser son petit nom. La lance enfin en mains, je soupèse l’arme. Elle est relativement légère comparativement à sa taille et à mon épée. Elle doit être fabriquée avec un matériaux dont l’ingénieur à le secret. Je tente quelques mouvements, usant de la lance comme un bâton de gymnastique, objet dont j’ai plus l’habitude avec la danse. Elle m’a l’air bien équilibrée. J’espère que Kaname appréciera sa nouvelle arme. Je repose la lance sur le comptoir pour que Poussinette l’emballe. Elle revient à la charge avec sa proposition de faire tomber la guilde noire. Je reste silencieuse le temps de récupérer la lance emballée. Sur le pas de la porte, je me retourne et lui lance :

Je te recontacterai Carciphona.

Ni plus, ni moins. Sa proposition me plaît mais avant toute chose, elle doit gagner ma confiance.

Rien ne se perd, tout se transforme !

L’achat lui plaisait et d’un accord tacite, elle fera certainement un effort de ne pas m'appeler par mon vrai prénom en public, enfin j’espère, Carciphona était un si joli nom, ça casserait tout mon image de vilaine fille.

J’emballe son achat, fini de ranger le comptoir pour voir filer la Prétorienne qui continue encore de m’embêter, je sens qu’on pourrait faire un beau duo mais ça… c’est si elle me recontacte mais je pense que mon profil pourrait être plus qu’intéressant pour elle.

- Oui à plus tard chérie ! Vous savez où me trouver de toute façon.

Bon allez Carci, on repart travailler un peu, mes commandes m’attendent.

RP CLOS