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Re: Un château aux aboies

Mer 11 Juil - 18:20


Il riait, ou plutôt il se moquait.
Kimi s’empourpra, enfonça ses poings dans ses poches, et attendit qu’il se transforme à l’abri de son regard. Elle attrapait son sac en vole en lui jetant un regard noir et montait « en selle » avec la grâce d’un éléphant rancunier.

Le trajet eut le mérite d’apaiser son coeur, elle devait bien admettre qu’elle aimait le voir sourire même si c’était pour se foutre d’elle.
Les paysages défilaient, offrant à Kim de merveilleux souvenirs romanesque.

Le château à moteurs se dessinait à l’horizon dégageant d’épais nuages de fumées noires. En l’apercevant, Kim fut prise de curiosité, le goût de l’aventure l’envahissait.

Aeldrynn tournait autour du château tel un oiseau autour de sa proie, Kim en profitait pour analyser les mécanismes de la bâtisse. Puis l’appelant par un surnom qu’elle ne connaissait pas il effectuait une descente en piqué. Comète… c’était plutôt joli comme surnom.

Kim se prépara à l’atterrissage des éclats de verres se brisaient tandis qu’ils entraient par la fenêtre en faisant un roulé boulé.
La jeune femme donnait une impulsion sur ses jambes et sautait du dos d’Ael, pour atterrir à sa manière. Autrement le poids du dragon lui aurait causé quelques problèmes. C’est son épaule qui accusa le choc. Elle roulait sur le sol en tonneaux. Le château continuait de tanguer, si bien que, lorsqu’elle se releva, elle perdit aussitôt l’équilibre, se retrouvant à sautiller jusqu’au mur opposé de la pièce.

Les meubles étaient tous soudaient au sol pour parer aux problèmes d’une maison mobiles. Beaucoup d’objets étaient suspendu au plafond par des cordes, transformant la pièces en dangereux parcours d’obstacles pour quelqu’un de grande taille. Heureusement pour Kim ce n’était pas son cas. Elle jetait son sac à Aeldrynn, se demandant comment il allait pouvoir s’habiller alors que le sol ne cessait de tanguer. Mais bon ça… c’était ses oignons.

Elle profitait d’un changement de direction de la maison pour sautiller jusqu’à la porte. Celle-ci donnait sur un escalier en colimaçon.

- On se retrouve en bas. Bonne chance pour enfiler tes fringues,
dit elle sur un ton moqueur.

La descente de l’escalier était compliqué, mais c’était surtout une question de rythme, Elle callait ses pas sur une mélodie inexistante, s’accrochant à la rampe de l’escalier pour s’éviter une chute.

En bas de la tour ça s’annonçait compliqué un grand couloir zigzaguant et un enchevêtrement de pièces minuscules… Ils n’allaient quand même pas tous fouiller si ?

La logique voudrait que la salle de pilotages soit sur la face avant de la maison, pour qu’il puisse se diriger en voyant où il va. Sauf s’il était équipé de caméra ou d’enchantement qui rendrait caduc ce besoin. La jeune femme faisait quelques pas dans le couloir nord, et trouvait un endroit ou se tenir en attendant qu’Ael la rejoigne. Mieux valait ne pas se séparer, cette maison pouvait renfermer des surprises.
Kimiko
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Re: Un château aux aboies

Dim 15 Juil - 22:50


Il suffisait de prendre le rythme. Campé sur mes pieds, nu dans une maison qui marche, je la regardais s'enfuir dans le couloir. Projeté vers l'avant, je tombais lourdement sur mon sac, l'épaule douloureuse mais un accès privilégié à mon pantalon et mes bottes. Je rejoignais Kimiko quelques instants plus tard, me débattant tout en tanguant sur les marches avec mon t-shirt.
Je la bouscula malgré moi en passant au devant d'elle, mon bras rencontrant son corps mince l'espace d'une seconde, celui d'échanger un regard désolé, qui ne l'était pas vraiment.

Je me sentais comme un poisson dans l'eau. Hormis les nageoires, le rythme de la marche berçait notre avancée.

-Trop complexe d'inspecter tout le chateau... On commence par la base, là où s'accrochent les pattes de ce truc de dingue. On remonte le mécanisme jusqu'aux commandes. Ce mec doit bien avoir du personnel...

Je filais vers l'étage inférieur, l'escalier en colimaçon donnait sur plusieurs portes, des couloirs interminables et des objets brisés dans toute la maison. Jusqu'à ce qu'il ne soit plus possible de descendre plus bas. Penché à une fenêtre à la fenêtre brisée, un coup d'oeil vers le mur extérieur confirma la fin de la cavalcade.
La porte était bloquée. Fonçant dedans l'épaule la première, l'épais panneau de bois résista. Il me fallait attendre que le balancement soit à mon avantage pour réussir au second essai à la faire sortir de ses gonds.

Un bout de couloir et au delà, un hall. Le vaste lustre explosé sur les tapis et autant de cristal brisé nous menaçant à la moindre chute.

-Assure tes pas, c'est miné.
Aeldrynn
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Re: Un château aux aboies

Dim 29 Juil - 22:25


Un frôlement fugace lui permit d’apprécier la fine musculature de son corps d’albâtre dévêtue. Il passe devant elle et Kim se redresse pour mieux cacher l’émotion qui transparaît dans son regard l’espace d’une seconde. Un vertige la traverse, vertige qu’elle préfère attribuer aux balancements de l’habitation.

Kimiko glisse ses pas dans ceux d’Aeldrynn, tel une ombre. S’il stoppait sa marche nul doute qu’elle le percuterait de plein fouet. Ils arrivaient derrière une porte close où ils espéraient trouver le sujet de leur mission.
Ael enfonçait la porte, un vrai tank quand il s’y mettait, faire dans la dentelle, comme porter des vêtements, c’était pas son truc... Tant mieux. La porte donnait sur un nouveau couloir jonché de verre brisé.

- T’inquiète pas pour moi et regarde où tu mets les pieds plutôt.
Fit elle sur un ton sec. Je voudrais pas avoir à te porter pour sortir d’ici !

Mais pourquoi était-elle aussi cassante ? Il voulait juste se montrer prévenant et elle ne pouvait s’empêcher d’être mordante dans ses paroles. Elle était sur la défensive alors qu’elle ne rêvait que d’une chose depuis leur rencontre, c’était qu’il fasse tomber sa muraille.

Au loin on voyait des panneaux de direction. Du pain béni pour eux, ils allaient pouvoir se diriger vers la salle des machines avec certitude. Il traversaient le couloir difficilement, effectuant une danse étrange pour conserver l’équilibre et pour ne pas planter du verre dans leurs pieds.

Ils arrivaient enfin devant les panneaux, lorsqu’une énorme bourrasque de vent obligea Kim à fermer les yeux et à se protéger en plaçant ses mains devant son visage.
Lorsqu’elle les rouvrit, un chat noir campait sur ses pieds et se faisait les griffes avec une lime à ongle. Des ailles de corbeaux ornementaient son dos et ses yeux brillaient d’un dorée surnaturel.

- Maaaaaaou… Je peux savoir qui vous êtes ? Qui vous à permit de grimper à bord, le château est fermé aux visiteurs. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous somme en pleine crise interne veuillez rebrousser chemin maaaaou.


Kim passa devant et s’adressa au matou, il ne l’inspirait pas du tout.

- On peut savoir qui t’es toi ? Et ouai on a remarqué c’est pour ça qu’on est là.
- Moi je suis le majordome, et vous, vous êtes la vermine qui c’est introduis illégalement en ces lieux. Veuillez partir immédiatement maaaaou.


Il bailla et se lécha l’avant bras lascivement, avant de leur adresser un regard brillant de menace.

- Ok ok, du calme chaton, on est juste là pour aider, on veut voir la salle des machines. Tu peux nous y conduire.
- Maouuuuu… châton… ?


Vif.
Surprenant.
Les griffes fusent à une vitesse aberrante, Kim n’a pas le temps de s’en protéger, un filet de sang coule sur sa joue, à quelques millimètres de son œil. Elle essuie le sang et un sourire fend son visage. La lumière irradient ses bras tandis qu’elle charge, les symboles qui viennent épouser ses bras lui donne des allures de guerrières viking.

Le chat est agile, elle n’arrive pas à l’atteindre, il esquive la moindre de ses offensive et les balancement de l’habitacle rendent la tâche difficile, le majordome lui n’a pas ce problème vu qu’il a prit son envole.

Le combat les mène vers une pièce plus spacieuse. Le chat aux ailles de corbeaux slalome entre les objets suspendus au plafond. Seule, le combat s’annonçerait difficile… Mais elle n’était pas seule.

- Ael, occupe le s’teup…


S’il retenait son attention, Kim aurait le temps de charger une projection de lumière qui devrait théoriquement le mettre chaos et la viderait d’une grande grande quantité d’énergie….

Kimiko
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Re: Un château aux aboies

Sam 25 Aoû - 13:52


Point sensible atteint, j’étais un peu surpris d’avoir fait mouche avec une remarque factuelle. Si banale dans cette situation, mes derniers mots prononcés ne me permirent pas de deviner pourquoi Kimiko était sur la défensive. Elle l’était et c’était une petite victoire gagnée à la lumière de l’étoile filante, il se rapprochait avec certitude de la jeune femme si bien cachée derrière cette force de façade, derrière le regard dur et les poings fermés. Une levée de bouclier ne signifie-elle pas que la muraille est prête à tomber ?
Le couloir, puis le chat. La créature est minuscule, c’est injuste il ne sait pas à qui il parle. J’attends de voir comme la jolie Comète allait le recevoir. Les chiffonniers commencent à se battre. Je rejoins le panneau, un plan fait main de la maison y est affiché, abîmé par endroit là où l’huile d’une lampe brisée l’avait détrempé.
Je levais les yeux sur un couloir vide, la double-porte d’une salle à manger dévastée et Kim luttant contre un chat volant. La vision était hilarante, pouffant de rire je venais lui prêter main forte.

Elle était belle cette comète s’illuminant en approchant du soleil. Le majordome toujours à voltiger dans les hauteurs de la salle, j’avais besoin d’une diversion pour attirer son attention. Je repérais des sculptures sur le montant d’une antique cheminée, des tableaux aux murs… J’allais devoir m’alléger un peu.
Pour la seconde fois en moins de deux jours, ma transformation eut raison de mes vêtements. J’étais gorgée de l’eau de la rivière, lourd de presque deux fois mon poids, le plancher grinça de douleur, ma queue longue étendue autour de Kimiko, elle offrait un rempart insoupçonnée à la magicienne de la lumière. A l’autre extrémité, je me préparais à projeter sur ce chat démoniaque la douche de sa vie…

Un premier jet d’eau le rase de près, le majordome s’exclame de terreur et s’éloigne de quelques battements d’ailes agiles.

-Sommation, M. Le Majordome. La prochaine fois, je ne vous loupe pas.

J’étends mes ailes, elles semblent remplir l’espace de la salle et en battant provoquent des turbulences qui rendent le vol du chat bien moins aisé.
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Re: Un château aux aboies

Dim 23 Sep - 11:31


HRP:

Ael se faisait désirer tandis que j’esquivais les assauts d’un chat aillés de plus en plus précis. Il ne tarderait pas à faire mouche à ce rythme.

Je jette un regard par dessus mon épaule pour voir débarquer mon dragonnet préféré, la mine hilare. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle à la situation. Je m’empourpre, quand une douleur vient me vriller les intestins. Face au trouble qui m’envahissait en contemplant son sourire, le majordome en a profité pour frapper. Je pouvais pas lui en vouloir j’aurais fais exactement pareille.

La honte me donne des forces supplémentaires et mes coups deviennent plus puissants, chaque attaque est accompagnée par un cri poussé sous l’effort. Je deviens une boulle de nerfs lumineuse qui fait un flippeur dans une salle trop exigüe. La queue écailleuse d’Ael vient faire un rempart protecteur autour de moi, j’apprécie ce geste qui m’évite de nombreuse blessures.

Aeldrynn fait office de canon à eau. J’essaie de me synchroniser sur ses attaques lorsqu’un jet d’eau surgit, j’attaque de l’autre côté pour obliger le majordome à se replier vers Ael. Il fallut 3 tentatives avant d’enfin réussir à porter la main sur lui. Le travaille d’équipe finissait par porter ses fruits.

Les chats et l’eau ça fait pas bon ménage et celui là ne fait pas exception à la règle, prostré au sol, détrempé, il se redresse sur ses pattes, laissant son masque de majordome bien séant se fissurer pour laisser parler son animalité, il feule et rouspète, il se sent acculé.

- huuuum j’entends mal chaton, tu veux de l’eau c’est ça ?


Je sourie et fait un clin d’œil à Ael qui ne semble pas m’attendre pour lui renvoyer une rasade. Le chat esquive pour foncer droit sur mon poing lumineux. Le coup le fait tituber, pour finalement se rassoir. Je me baisse à son niveau pour lui parler.

- Bon alors, tu nous laisse passer ou tu veux prendre un bain ? la salle des machines c’est par où ?

Il nous explique brièvement la marche à suivre avant de s’enfuir dans un bruit mouillé.
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Re: Un château aux aboies

Ven 28 Sep - 17:15


Acculer, le majordome n’a plus d’endroit où se cacher. Ses ailes trempées, il n’eut d’autre choix que de se soumettre à un bref interrogatoire. Le chat humilié crachait ses infos en prenant la fuite. Il aurait mérité que j’en fasse mon dîner.
Je gronde de ma cavité thoracique, un écho sinistre lui fait dresser tous les poils de son minuscule petit corps. Il est fait comme un rat.

La pièce est sans dessus-dessous, ma comète encore illuminée de fureur, elle obtient de lui le chemin à suivre pour trouver la salle des machines, avec un certain regret je passe devant elle. Le sol est jonché de détritus, plus ou moins récent. Ma forme de dragon me rend bien plus stable lorsque le plancher bascule dangereusement. La pente se fait raide et les portes ne sont pas toutes assez larges pour laisser passer mon ventre.
Par égard pour sa sensibilité et voyant mes vêtements encore en lambeaux sur le sol, je garde ma forme d’origine, aussi petite soit-elle face à ma forme réelle. Ma peau bleutée est lisse et musclée, une aile traînante écartait sans difficulté les vaisseliers tombés au combat.

Le couloir sur lequel nous débouchons est dangereusement fragile, un trou béant avait ouvert le ventre du château, des roches calcaires parsemant le plancher brisé me suggéraient que les lieux avaient croisé le fer, et perdu, contre un bout de falaise.
Le couloir s’arrêtait en longue lattes de bois éclatées et reprenait à dix mètres de là. La fuite béante dans les murs du domaine avait aussi eu pour effet de vider cette aile des verres brisés et des objets dangereux qui nous auraient assommés à chaque soubresaut de ce château fou. Mais à choisir entre ce couloir vide mais troué et les tours branlantes où les vases essayent de vous tuer : je choisis les vases.

-On dirait que je suis le dragon de la situation…

Je déploie mes ailes, signe que le vent s’engouffrant dans le couloir pourrait me permettre de planer sur quelques mètres.
Je n’étais pas rassuré pour l’atterrissage. Le plancher était fragile et nous pourrions le traverser par mégarde.
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Re: Un château aux aboies

Mar 23 Oct - 12:15


Je me sent comme une guerrière invincible à déambuler dans ce château aux côtés d’une force de la nature, l’incarnation de l’eau, sous les traits d’un lézard aillés. Des éclats de lumières se reflètent partout sur la peau du dragon, donnant à la pièce des allures de kaléidoscope. Je me sent confiante, fière, invin… Ooops.

J’ai trébuché. Je me suis prise le pied dans un filet de pêche et me voilà empêtré dans ses filins. Je m’empourpre légèrement et me met à luire. Je réchauffe le filet, juste ce qu’il faut pour le faire fondre par endroit et me dégager de son emprise. Je reprend ma route comme si de rien n’était en époussetant discrètement. J’espère qu’Aeldrynn ne fera pas de remarque...

On débarque dans une autre salle immense, au centre un trou béant, infranchissable pour moi. Heureusement je ne suis pas seule pour accomplir cette mission. Je ne fais pas prier et à sa demande, j'escalade le dos azure de mon acolyte. Confiante en ses capacités à franchir cet obstacle, je ne fais pas prier lorsqu'il m'invite à grimper sur son dos il ne vient pas une seconde à l’idée que ça puisse mal tourner.

- Allez Ael montre toi utile un peu,
fis-je sur le ton de la plaisanterie.

J’étais un peu suicidaire… J’allais passer par dessus bord à le titiller de la sorte. Enfin, moi à sa place j’aurais envoyé valser mon passager. Au lieu de ça je levais les bras en l’air avec enthousiasme, un petit vol, même très court ça m'enchantait, j’avais l’impression de vivre l’aventure la plus épique de ma vie.
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Re: Un château aux aboies

Ven 26 Oct - 19:50


-J'ai entendu, tu sais ?

Mon rire ronronnait dans ma poitrine, j'étais un dragon plus léger après avoir offert une douche au chat du château. Même ainsi, je restais lourd. Je reculais lentement, les lattes du plancher grinçaient sous mon poids. Mes ailes formaient des étendards que le vent gonflaient de fierté, je m'élançais pour prendre de la vitesse, les bourrasques coulaient sous mon ventre et l'aspiration eut lieu. Le ciel m'attira vers lui : nous décollions. Je planais sur quelques mètres, le vent nous quittait et les murs se refermaient sur la vision majestueuse du ciel au dehors, de l'océan verdoyant de la plaine.

La décélération brusque de mes pattes touchant le sol, les lattes de bois éclatèrent, je luttais contre la gravité, furieuses, mes ailes agrippaient les miettes d'air plat à l'intérieur du château. Inexorablement, mon poids m'entrainaient dans le trou causé par notre atterrissage. Un rugissement remplit le château, mes griffes se plantèrent dans le bois, armées de toute ma rage, je me hissais avec peine sur les restes de plancher.

Nous avions traversé le trou béant.
J'étais essoufflé, le château tanguait encore sur le côté, faisant rouler vers nous les vaisseliers et tout leur contenu.
La porcelaine s'écrasa sur mes ailes érigées en barrière et la pente raide de ce château fou me fit glisser jusqu'au mur. Les bris sinistres ouvraient des coupures sanglantes sur mes ailes.

-Tu vas bien ? Ce château commence à me courir... Accroche-toi !

Dragon furieux, je repris de la vitesse, le plancher souffrant sous mon poids, les vaisseliers allant valser dans le vide repoussés par ma queue déchainée. Une porte au bout du couloir, close elle ne demandait qu'à être enfoncée par un dragon de mauvais poil. Les gonds sautèrent, la porte valsa et la paroi me retint de justesse car le château venait de faire une embardée.

-Il va finir par chavirer.

Spoiler:
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Re: Un château aux aboies

Mer 14 Nov - 9:42


Je prenais une grande inspiration avant le décollage, que je retenais le temps du vol plané. Ma confiance se retrouve vite étiolé lorsqu’une bourrasque nous fait chavirer. Le souffle coupé, je me cramponne de toutes mes forces au cuir de ma monture. Aël se rattrappe de justesse de l’autre côté de ce trou béant. Le contre-coup de l’impact m’envoie valser à l’étage inférieur comme un vulgaire pantin.

Un crac retentit, une douleur fulgurante me vrille les côtes, je sent comme un déchirement. Mes lèvres laisse passer un cri de détresse, suivi d’un juron venu tout droit de mes tripes. Le château continu sa course, m’envoyant balader d’un bout à l’autre de la pièce. Chaque balancement me fait pousser un nouveau cri, j’essaie de me relever sans succès. Le château s’emballe, il chavire. Je ne sais plus où est l’endroit de l’envers. Je suis dans un grand huit sans ceinture de sécurité avec des projectile qui pourrait bien me couper en deux. Le manège s’arrête enfin, couché sur son flan.

Je me donne quelques minutes pour faire le point sur mon état physique. Je suis salement amoché, si c’était un combat, j’aurais déclaré forfait, mais là, je dois aller au bout de la mission et puis… Hors de question de me montrer faible devant Aëldrynn. Je me relève au prix d’un effort titanesque. La douleur est accablante, je vacille, mais je garde les deux jambes solidement campé au sol. Mes mouvements sont lents, je monte un escalier, enfin plutôt je marche sur les murs d’un escalier censé monté, il me parait interminable. Là, je rejoint le couloir ou le dragon à poursuivit son chemin. Je tente une plaisanterie qui me fait légèrement grimacer.

- Bah alors ! On essaie de me désarçonner ? on se débarrasse pas de moi si facilement tu sais.

Je m’engouffre à sa suite, un couloir sans fin, et la voilà enfin : la salle des machines. Porte verrouillé, c’est notre dragonnet qui s’y colle une fois de plus. La porte cède sans difficulté, à l’intérieur le conducteur évanoui à un physique aussi étrange que son château, il fait figure de patchwork humains, un hybride multi-espèce indescriptible. Je m’avance. La pièce est très étroite, Aeldrynn ne peut pas my suivre à moins de reprendre forme humaine. Je tâte le cou de la créature à la recherche d’un poul.

- Il est vivant !

Une armoire en fer lui écrase le bas de la jambe droite, c’est surement arrivé lorsque le château a chaviré, en tant normal j’aurais peut être réussi à la soulever seul, mais dans mon état, je n’y gagnerais qu’une hémorragie interne.

- J’ai besoin d’aide pour le dégager.

Kimiko
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Re: Un château aux aboies

Mer 14 Nov - 13:47


Elle avait quitté mon échine, ce poids plume s'était envolé. Je suis perdu à l'entrée de la dernière salle. La mission ? Quelle mission ? Mon coeur tambourine dans ma poitrine, je l'ai perdue. Je me tourne brusquement au son de sa voix.
Le chateau renversé et le déluge déversait encore ses débris. Les tableaux suspendus à leur crochets penchaient vers le vide, ils se balançaient au rythme de la chute, menaçant de sombre jusqu'à moi, jusqu'à elle.

Heureux les dragons dont ne sait jamais ce qu'ils pensent... La panique était invisible sur la face d'un reptile. La suivre et ravaler ma fureur, je regardais ce petit corps délicat que nos cavalcades dans un château échoué avaient manqué de tuer. J'ai manqué de la tuer.

Il est si facile de briser les Hommes, ils sont si fragiles. A l'instar du cristal, ma comète brillait et pouvait se briser. Je retins mon souffle, elle était avec le maitre de ce navire affaissé sur la colline.
Mon poitrail, mes épaules larges, tout mon corps se refusait à passer la porte de la salle des machines. Je lui lançais un regard curieux.

-Tu ne me laisses pas beaucoup de choix...

Je me retransformais à l'abri d'une commode renversée. Il s'était accroché à ses tiroirs un morceau de rideau que le lustre en morceaux n'avait pas complètement éventré. Je dus m'y reprendre à plusieurs reprise pour nouer se pagne autour de ma taille. Le rideau était épais, lourd, le velours rouge épousait avec trop de précision les angles de ma taille et de mes reins.

J'accédais enfin à la pièce comme on entre dans un temple. Les pieds nus et seules les choses qui doivent demeurées cachées dissimulées aux regards de l'étoile filante.

L'armoire repoussée, nous avions un mage et un château en mauvais état sur les bras. C'est celui de la jeune femme que je saisis d'une seule main. Une sensation étrange, sa soudaine prudence, son visage fermé. Le message passait enfin, elle était blessée.

-On sort d'ici.

Une large fenêtre donnait sur cette salle, une partie des commandes s'y trouvaient et pour notre plus grande joie, elles ne refonctionneraient pas de sitôt.

-Cette fois tu t'accroches.

J'allais chercher le pied d'une table et avec je brisais la vitre de la salle, l'instant d'après j'étais de nouveau un dragon, j'enfermais dans mes serres le châtelain inconscient.

-Je t’emmène voir des médecins. Si tu veux protester, fais-le après t'être installée.

Mon ton ne lui laissait pas entendre la possibilité qu'elle puisse refuser.
Aeldrynn
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Re: Un château aux aboies


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