[Voilier 08] - Speed Dating - Sous le regard des étoiles

Témari n’était pas seule ce soir, à bord de son voilier, une silhouette enveloppée d’une cape semblait attendre à ses côtés. L’arcturienne trépignait sur son banc, son bateau s’approchait lentement mais sûrement de la région océanique où se trouvaient une douzaine de voiliers. Sur une mer calme, au cœur d’une nuit étoilée, Témari se dressa à la pointe du mât et parla aux navigateurs d’une voix enjouée.

-Chers cœurs solitaires, cette nuit vous est offerte pour rencontrer l’âme qui accompagnera votre voyage.

Une aurore boréale aussi improbable qu’élégante illumina la nuit.

-Une amie m’a rappelé comme il est triste de passer sa vie sans personne pour la partager. Parce qu’elle a sacrifié la sienne et son unique amour pour nous tous, cette nuit lui rendra hommage. Elle offre à chaque couple quittant la fête deux anneaux. Portés, ils permettront aux deux membres du couple de communiquer par la pensée.

(Hrp : valeur en pims 70 pims / Ne fonctionne que si portés par le couple en question)

L’aurore disparue et dans cette nuit éblouissante, les étoiles aveugles laissèrent place à la voie lactée. Irisée de bleu et de mauve, elle traversait le ciel.

-Les couples venus profiter de la soirée sont sur les voiliers aux voiles rouges, les autres sur ceux aux voiles blanches. Repérez les numéros inscrits, les participants non assis passeront d’un voilier à l’autre en suivant l’ordre croissant.

Une vague s’empressa de mordre la coque du voilier où se trouvaient les deux femmes et Témari manqua de tomber à la mer. Témari ne serait pas Témari, si elle ne s’était transformée juste à temps. Le grand dragon blanc traversant les cieux, les participants, enfin, purent remarquer la présence d’une seule et unique constellation encore visible au-dessus d’eux.

La mystérieuse femme en levant le visage vers le ciel révéla une peau olivâtre et des plumes colorés s'échappaient de son capuchon.

-Des raies volantes planeront en continu entre les voiliers et vous emmèneront au suivant lorsque les quinze minutes seront écoulées. Si l’envie vous prend d’aller faire un tour, repérez les radeaux de la Goutte à l’ouest, de notre position. Vous y trouverez un bar, l’orchestre et même un fleuriste.

Témari n’osait pas leur dire que le Love Hotel y tenait un stand avec des perçants à usage unique menant directement dans leurs locaux…

-Lorsque l’amour aura enfin atteint votre cœur, vous pourrez rentrer chez vous. Il vous suffira de venir jusqu’au Fenrir à l’est. Des navettes vous reconduiront directement à Entre-Monde. Que la fête commence !

Tour 1
Aokaï, tu attends l'arrivée de Kiyiya sur ton voilier

Aokaï assis sur le bastingage se demandait qui avait pu l'inscrire a cet évènement... Bobako... ce fut la seule personne qui lui vint a l'esprit. Même a des kilomètres la vieille bique parvennait a se meler de sa vie. Quand il était arrivé sur la plage on lui avait demander son nom et avait comme les autres suivi le mouvement, ce n'est qu'une fois a bord du voilier et en ecoutant le discours prononcé qu'il avait compris ce dont il s'agissait.

Il comprenait pourquoi il avait reçu un smoking accompagnée d'un message qui disait "une personne importante t'attend le costume est une obligation".
Il l'avait enfilé, malgré le fait qu'il ne se sente pas a son aise et une fois a bord il s'était délester de cette veste bleu nuit, dont la face intérieure était un motif de roses blanche sur un fond bleu indigo. Sa cravate s'était envolée depuis longtemps, peut être a la rencontre de ce dragon aperçu plus tôt...

Il n'attendait pas grand chose de cette soirée, qui s'annonçait déjà très longue. Il soupira pour finir par s'allonger les pieds dans le vide au dessus des flots.

Il n'empêche c'est une nuit magnifique

Drôle d’idée que de se rencontrer dans un tel contexte…
La louve avait eut du mal à comprendre le concept. Ça se passerait un peu comme leur premier rendez-vous, sauf qu’elles resteraient assises autour d’une table. La louve se demandait qu’elle était l’intérêt, mais Hiryu avait l’air tellement enjoué par cet événement, qu’elle n’avait pas cherché plus loin.

Trouvé sa tenu avait était compliqué, pas de Richye pour l’aider cette fois-ci. Deux boutiques sont venue à bout de sa patience avant de rencontre une vendeuse conciliante, à même de comprendre sa demande.
Celle-ci avait très vite cerné, la louve voulait plaire à sa petite amie, c’était une soirée chic, et elle devait pouvoir bouger facilement. « Faites moi confiance, elle va adorer » lui avait t’elle affirmé au moment ou elle avait conclu l’achat.

Sur la plage elle se sentait bizarre en attendant son tour, le parfum iodait de l’air inondait ses sens, et le bruit des vagues apaisants aidait à calmer le feu qui s’agitait dans son estomac.
Pas de trace d’Hiryu sur cette plage.

Kiyiya se trouvait bête dans ses vêtements qui ressemblaient à s’y méprendre aux vêtements des hommes de la soirée. Elle espérait que la vendeuse ne soit pas moquée d’elle. Pantalon noir retenue par des bretelles, veste aux manches courtes noirs, top blanc, et sur son cou dénudé, elle avait noué un nœud papillon, enfin « scratché » pour être exact. (engros elle ressemble à ça)

La louve vérifie le contenue de sa boite, les chocolats en formes de Shuriken y sont toujours, pas de panique. Sa monture arrive, pas le temps de s’étonner de la nature de celle-ci, elle l’enfourche et d’un geste pressant la pousse au décollage.  Un bras levé vers le ciel.

- Hiryu me voilàààà !

Un large sourire aux lèvres, elle profite de l’air vivifiant du vol pour se rafraichir, observant d’en haut le spectacles des bateaux réunit dans une ambiance tamisé, sur l’un d’eux se trouvait sa championne, qui devait fixer le ciel à sa recherche. Elle n’allait pas la décevoir.

La raie amorce une descente. La louve n’attend pas l’atterrissage et saute de deux mètres de hauteurs, faisant violement tanguer le bateau à son arrivée.

- Coucou champi…

*Ione* acheva t’elle de dire dans ses pensée.
Ébétée, la bouche grande ouverte les yeux ronds, elle découvre un homme à la peau sombre, à la musculature prononcé se tient face à elle, rien à voir avec sa svelte championne.

- Euh qui toi être ? Elle être où Hiryu ?

Sourcil foncé elle lui lance un regard assassin.

- Toi pas l’avoir mangé hein ?

Aokaï senti la présence de la sauvageonne avant de la voir, avant que le frêle navire ne se mette a tanguer.

... Il y en a qui sont motivés...

Bien qu'il ne l'ai jamais rencontrer avant ce jour, il savait qui elle était, son palmarès de chasse en était la principale raison, un palmarès que Hiryu avait récemment égalé lui valant toute l'attention de l'entre-monde.

...Ahh elle se connaissent...

Moi? Manger qui? Hiryu?

Il se mit a rire a gorge déployée, il se demandait quel était le régime de la demoiselle pour lui poser cette question? peut être avait il quelque chose qui lui rappelait quelques cannibal qu'elle avait rencontrer au cours de ses missions ou alors avait elle sentit ce qui se cachait en lui, peut être... après tout c'est une louve.

Je ne me risquerait pas a la manger, enfin peut être pas... quoi qu'il en soit je m'appelle Aokaï! Et toi tu doit être Kiyiya, la louve chasseresse...

Aokaï qui etait resté allongé sur le pont, se releva pour mieux voir son invitée, avant de se diriger vers la table, en ramassant sa veste. Il empoigna la bouteille et la vida d'un trait sous le regard plein de menaces de son invitée.

Et donc tu cherche Hiryu? Pourquoi? Si ce n'est pas trop indiscret...

Il avait déja sa petite idée sur la question mais il préfèra entendre la réponse que lui donnerais Kiyiya, il reposa la bouteille d'eau, vide, aux cotés de sa voisine encore remplie de vin au centre de la table, dont il se saisi pour se servir un verre de vin rouge.

Je t'aurais bien amener a elle, mais...

...voilier n°9...

Il avait pu juger la tenue aux airs traditionels de la compagne de son invitée, leur embarcations avaient été côte a côte. Il ne tenait pas vraiment a se prendre une arcturienne sur le coin de la gueule bouche, du moins pas pour une personne qu'il connaissait a peine... C'est pour ça qu'il ne fit que pointer le dragon qui glissait dans les cieux au dessus d'eux.

La montagne devant elle se mit à trembler sous l’effet de son propre rire. Cependant la louve, elle, ne se dérida pas d’un millimètre. Il semblait sous entendre que même s’il ne l’avait pas fait le scénario où il dévorait sa belle n’était pas non plus improbable. Kiyiya grogna un peu, puis il se présenta et visiblement il la connaissait déjà.

- A-o-kaï, répéta-t-elle en hochant la tête. Comme toi connaître moi ? Je jamais vu toi.

Il se mit debout sur ses pieds, dévoilant sa hauteur. Sceptique, la louve s’approcha pour renifler son odeur, faisant le tout tour de cette force de la nature à une distance qui pourrait mettre mal à l’aise même les personnes les plus expansives. Il avait une odeur particulière qu’elle n’aurait surement pas oubliée si elle l’avait déjà rencontré. C’était discret, une odeur froide comme l’hiver, mêlé à l’odeur du souffre, un mélange étrange et paradoxal. Il lui demanda pourquoi elle cherchait Hiryu.

- Elle être ma…

La louve chercha le mot exact mais, elle avait du mal à trouver le bon qualificatif.

- …. Complice…. euuuh championne ! Je rendez vous avec elle. Je aimer elle. Acheva t’elle avec enthousiasme. et toi ? qui toi attendre ?

Aokaï lui montrait le ciel, en disant qu’il l’aurait bien amené. La louve ne comprenait pas.

- Mais quoi ? demanda t’elle. Raie volante ? trop vent ? quoi ? Toi dire moi direction et je y aller toi pas t’en faire je grande fille.

Elle irait à la nage s’il le faut, mais rien ne l’empêcherait de la rejoindre.

- Je avoir était contente rencontrait toi, peut être nous se recroiser. Je travailler pour Kou’en, je être souvent chez Eva si toi connaître. À la prochaine.

Se faisant la louve escalada le mat pour prendre de la hauteur, pour repérer le bleu caractéristique de sa complice. En haut du mat elle regardait trop loin pour la voir, alors que celle-ci se trouvait sur le bateau juste à côté. Plus l’agacement la gagnait et plus ses vêtements la démangeaient, qu’il était dur de se montrer civilisé, elle ne savait pas si elle arriverait à supporter ses vêtements toute la soirée, en particulier le noeud papillon.

Un voilier croisa non loin de celui d'Aokaï, juste au moment ou quelqu'un tombait a l'eau.

...hmm, on peut faire ça...

Il salua Hiryu depuis le pont, mais au vu de la distance qui les séparait il était peu probable qu'elle le remarque, il pointa, tout de même le doigt vers le haut du mat ou Kiyiya s'était échiner a grimper.

...Elle ne doit pas nous voir...

Aokaï se touna vers le mat, plaçant ses mains en porte-voix.

Hey! Sauvageonne accroche toi!

Se rappellant ses courses de voiles entre les iceberg, il se ceintura de sa veste, avant de prendre les commandes du voilier. Il mit un peu plus de distance entre les deux navires, cherchant a le vent avant de virer de bord. Il laissa la voile se gonfler et le bateau commença a s'incliner en même temps qu'il s'approchait du n°9.

Dix, vingt, trente, quarante cinq degrés d'inclinaison, cela restait une hauteur respectable mais toujours trop élevée. Se rapprochant encore, il continua son spectacle, de quarante cinq degrée le navire passa a 60° d'inclinaison. Le voilier n°9 se trouvait maintenant a portée.

Dans les voiles, vite! Ça amortira ta chute

Il n'y avait plus de temps a pedre, il fallait que Kiyiya se décide a sauter, Aokaï commençait déja a redresser la barre et dans les secondes qui suiverais le voilier retrouverait sa position initiale.

- C’est l’heure ! On change de bateau !

Un ballet de raies volantes effleurait la surface des eaux. Une écume délicate se formait autour des voiliers et sous la constellation du bouvier, les cœurs solitaires se disaient au revoir, à bientôt, reste encore un peu et parfois même, et si nous partions ?
L’arcturienne filant dans les cieux telle une comète, se délectait de cette ambiance romantique.

Elle observa du coin de l’œil, la jeune femme toujours sous sa cape. Ainsi enveloppée, elle semblait se fondre avec la nuit. Ou bien disparaissait-elle vraiment, parfois, lorsque le monde changeait d’horloge. La chamane voyait sa présence parmi les vivants mourir et renaître à la fois.

Survolant l’orchestre sur les radeaux de la Goutte, Témari leur envoya une gerbe d’eau salée. Les musiciens protestèrent mais devant la masse de la dragonne acceptaient de jouer un morceau un peu plus enjoué.

- C’est mieux ! On va danser ce soir !

L’arcturienne à quelques mètres au-dessus des voiliers, déclencha une bourrasque manquant de les faire chavirer.

-Oups !

Disait le dragon tout en riant. Déjà elle gagnait les nuages pour danser avec eux.

Témari redevenue humaine fonça droit vers le radeau de la Goutte. Comme de coutume, elle s’appropria l’instrument censé annoncer le nouveau changement de voilier, pour le coup c’était un triangle délicat, et dans sa majesté et sa subtilité, Témari le fit sonner comme jamais. C’est-à-dire bien plus fort que quiconque ne l’aurait voulu.

Le ciel libre de tout nuage à présent paraissait changer avec l’avancée de la nuit. La jeune femme dans sa cape sombre s’était redressée sur le voilier. Les étoiles jusque là immobiles semblèrent lui répondra, car elle leva une main et elles flamboyèrent parmi les cieux.

-On dirait qu’un autre couple se retrouve enfin…

Témari excédée de voir que les musiciens avaient cessés de jouer pour observer la constellation répondre à la mystérieuse inconnue, elle leur lança le triangle et sa baguette tout en exigeant des « Musique ! Ce n’est pas comme ça qu’ils vont nous faire des petits ! hop hop hop ! Du nerf bande de molassons ! »

Comme à chaque fois, le personnel de l’événement n’est pas le mieux lotis… Une vraie tradition que ce speed dating.

Hmm...

Aokaï reconnaissant la voix, haussa un sourcil, il regarda la plongeuse-aventurière qui montait a bord du voilier, habillée dans un style masculin.La détaillant du regard d'un air amusé, il se posta a la barre.

Je pensait aller y faire un tour! Il fit tourner la barre comme une roulette et alors que, de nouveau, se gonflait la voile le navire vira brusquement de bord, obliquant vers le bateau-bar le premier verre est pour moi!

Le temps de rejoindre le bateau festif, il lui posa des questions usuelles, histoire de meubler le silence et faire un peu de conversation, même s'ils s'étaient rencontrer le temps d'une mission ils n'étaient que de simples conaissances.

Depuis notre dernière rencontre quels genre d'aventures as tu vécue? combien de mystères as tu découvert ?