Entre-Monde express, à votre service ! [PV Siegfried]

Une fois enregistré auprès de l'intérimaire à la bibliothèque, Klaus et Siegfried se rendirent tous les deux sur le lieu où la cargaison les attendait, accompagné d'un employé du labo qui ne manqua pas de leur montrer un peu les lieux. Déjà, pour qu'ils évitent de se perdre en voulant repartir mais aussi au cas où les deux amants avaient besoin de quelque chose pour les aider dans leur missions. C'était déjà ça. Une fois arrivés devant les caisses, il les désigna d'un geste relativement désinvolte et, à la fois pourtant, sur les nerfs. Siegfried comprit mieux pourquoi quand il leu expliqua un peu plus en détail qu'un Arcturien avait été signalé à Main'l. Par contre... Au miroir Kouen. Ha. C'est relativement gênant quand on ne sait pas voler. Enfin, il sera toujours tant de se poser la question quand ils seront là-bas déjà. Parce que, bon, c'est pas qu'ils étaient gringalets tous les deux mais ce n'étaient pas non plus des modèles en terme de musculature...

L'employé haussa un sourcil quand Klaus lui répondit, ce qui n'étonna pas spécialement l'Albinos. Il y avait de quoi douter quand même... Quand son amant se tourna vers lui pour lui poser la question, Siegfried réfléchit un moment. Hm... Il ne voyait qu'une solution qui pouvait coller mais pour voler il ne voyait toujours pas par contre...

«On a la camionnette de la boutique. Tu sais, celle qu'on utilise pour aller livrer à domicile quand tu fais des grosses pièces... On devrait pouvoir caser les caisses tout juste dedans. Je t'attends là pendant que tu vas la chercher si tu veux ?» proposa-t-il

C'était la seule solution qu'il avait.. Et son amant avait intérêt à rouler vite par contre parce qu'ils allaient perdre un peu de temps à devoir faire le détour.

Après un rapide baiser, Siegfried observa son amant partir chercher la camionnette de notre boutique à Rivetiel. Il savait que Klaus ferait en sorte de mettre le moins de temps possible mais cette attente semblait interminable pour l'albinos qui croisait les bras, tapotant presque du pied tellement il était peu patient... Il espérait aussi que son amant serait prudent en conduisant, lui qui n'était pas du genre à faire attention aux autres. Heureusement, quelques longues minutes plus tard, il était de retour et l'albinos l'aida à charger l'arrière de la camionnette avec les caisses qui, avouons-le, n'étaient pas légères non plus. Les deux amants utilisèrent les sangles qui leur servaient d'habitude pour attacher la marchandise pour éviter que les caisses ne se fassent la malle pendant le trajet.

Siegfried monta du côté passager, laissant le volant à son amant qui avait déjà commencé à conduire de toute façon. Les anges ? Ah mais oui ! Le miroir Kouen volait... Et il fallait déposer les caisses là-bas et pas juste en bas. Mince, il n'avait pas spécialement songé à ça... Il ne connaissait aucun ange en plus. Siegfried tapota sur le tableau de bord, se mordillant la lèvre, réfléchissant à une solution.. Une hélice à la camionnette ? L'albinos pouffa de rire.

«Une hélice à la camionnette ? Non seulement ça fait très dessins animés mais en plus, j'aurais trop peur que le moteur passe à travers et tombe.»

Ceci dit, il n'avait aucune solution qui lui venait à l'esprit pour le moment... Pendant que son amant conduisait, il continua de se triturer les méninges.

Siegfried sursauta et sortit de ses pensées quand son amant freina d'un coup. Heureusement qu'il avait sa ceinture parce qu'il serait passé à travers le pare brise sinon. Une fois vaguement revenu à lui, l'albinos regarda son amant comme s'il était devenu fou. Enfin RE-devenu fou. Des... Des ballons ? On était pas dans "Là-Haut" hein ! Y'a que dans les dessins animés que les maisons et les voitures volent avec des ballons. Visiblement, l'incompréhension de l'homme aux cheveux de neige faisaient un peu plus sourire son amant. Il avait l'impression d'être en face d'un gamin et ça faisait bizarre quand on connaissait un peu le personnage. Le seul moment où il avait vu ce genre d'expression tout avait explosé autour d'eux la seconde d'après... Cependant, Siegfried consentit à écouter le plan de son amant même s'il lui paraissait complètement fou...Transformer la camionnette en montgolfière géante... Ça paraissait complètement fou !

Siegfried n'eut même pas le temps de lui demander s'il s'y connaissait un peu en dirigeable que son amant était déjà parti se renseigner auprès des commerçants. L'albinos sortit également de la voiture, peu rassuré de la tournure des événements, bien plus terre à terre que son amant. Il entra alors à sa suite dans le commerce, saluant brièvement le gérant alors que son amant était déjà en train d'essayer de l'embobiner... Siegfried grimaça un peu et, le long de son échine, remonta un bien désagréable frisson et une impression de déjà-vu. Il n'aimait pas quand son amant manipulait les gens comme ça. Bien sûr, il n'était pas loin de la vérité, les caisses qu'ils transportaient étaient importantes mais tout de même... Le commerçant finit par accepter l'emprunt, à condition que nous ramenions tout après. En sortant du magasin, Siegfried attrapa le bras de Klaus qui lui semblait un peu trop enjoué.

«Attends... Attends s'il te plait. Juste cinq minutes. Tu es sûr de ce que tu fais là ? Transformer la camionnette en montgolfière ? Elle a déjà du mal à rouler sur la route ! Ensuite on va faire quoi ? Construire un tremplin, prendre de l'élan et s'envoler ? Tu sais relier le moteur à l'hélice ? Moi je sais rien faire de tout ça, je sais pas comment tu vas te dépatouiller mais on a plus beaucoup de temps. Je sais que t'essayes de faire tout ce que tu peux mais je vois vraiment pas comment tu veux faire ça..»

Siegfried était pragmatique... peut-être un peu trop sur le coup..

Alors que Siegfried posait son flux de question sans fin, il sentit les lèvres de son amant s'écraser sur les siennes.. Pour le faire taire tout d'abord mais on sentait que l'homme aux cheveux roses en avait aussi envie. Siegfried se détendit alors et ils se prirent mutuellement quelques secondes pour se poser et se calmer tout les deux, l'un contre l'autre. Siegfried répondit à son baiser, glissant ses doigts dans les longs cheveux de son amant. Ils finirent par se lâcher l'un l'autre. Si l'albinos fi la moue en entendant son amant lui dire qu'il était mignon, il ne fit pas de remarque et laissa Klaus le coiffer.. ou le décoiffer, selon l'angle où on se place... Il était alors plus à même d'écouter ses explications. En soi c'était de la logique... C'était un peu comme ça qu'on fabriquaient des montgolfières mais bon... les montgolfières sont fabriquées par des ingénieurs qualifiés... pas d'anciens criminels reconvertis en marchands de jouets...

Siegfried eut un frisson quand Klaus parla de ses activités précédentes et surtout, quand il lui demanda de lui faire confiance... Pouvait-il vraiment...? Après tout ça faisait dix-huit ans qu'ils habitaient ici et Klaus n'avaient pas fait de vagues... Peut-être qu'il devait arrêter définitivement de se méfier de lui et de ce qu'il pourrait faire ? Il ne savait pas trop.. Mais pour le coup, il décida de taire ses angoisses et de suivre le plan de son amant. Il espérait juste que la camionnette reste en état après ça..

«Bien... Je te fais confiance alors. Klaus. Tu sais ce que ça sous-entend.»

Il l'attrapa par le col pour lui offrir un baiser lui aussi, bien plus sauvage, le mettant en garde. Trahir sa confiance, c'était le perdre définitivement cette fois. Et si c'était lui qui devait le tuer de ses mains, il le ferait s'il le faut. Il le lâcha ensuite parce qu'il était temps de se mettre au travail. Il l'aidait du mieux qu'il pouvait jusqu'à ce qu'un aboiement ne les dérange. Le chien de Temari ? Siegfried se mit alors en quête des fameuses croquettes qu'il trouva sur un petit muret non loin d'eux. Il choppa alors le paquet et l'agita, un brin sadique, sous le nez du pauvre animal. Ne pouvant rien faire pour aider son amant, l'albinos se mit alors à jouer un peu avec, aimant les animaux au contraire de Klaus. Il finit par lui donner quelques croquettes en récompense et le regarda partir vers d'autres aventures..

«Tu t'en sors Klaus ?» demanda-t-il en s'approchant finalement.

Siegfried attendit que son amant descende du toit pour lui faire un rapport. L'albinos grimaça un peu. C'était quand même bien risqué tout ça mais bon, vu le temps qu'ils avaient déjà mis dans cette entreprise, ils ne pouvaient se permettre de changer de plan en cours de route. Siegfried imita son amant qui regardait sa montre et grimaça un peu plus. Trois quarts d'heure ce n'était vraiment pas beaucoup... Maintenant que son amant avait bricolé ce qu'il pouvait de son côté il fit part à Siegfried de ce qu'il restait à faire. Ça paraissait si simple sur le papier et pourtant.... Il suivit son amant, à la recherche de ce fameux mécanicien miracle...

Il ne savait pas trop si le sort était avec eux ou non mais ils finirent par le trouver après quelque chose comme dix minutes. Siegfried était particulièrement angoissé à cause du temps qui leur restait... Le mécanicien allait-il vraiment pouvoir mettre moins d'une demi-heure pour bricoler tout ça...? Il laissa son amant parler, bras croisés, prêt à intervenir si Klaus allait trop loin. Il ne savait que trop bien ce que ça faisait de se faire manipuler.. Il grimaça très légèrement en sentant des picotements dans sa nuque. Là, bien cachée sous son foulard, sa plaque de métal le faisait souffrir comme à chaque fois qu'il se remémorait le passé.. Mais Klaus n'alla pas plus loin qu'un petit chantage et un peu de billets verts. C'était raisonnable compte tenu de ce qu'il était capable de faire.

«Bien sûr.» répondit-il en sortant son téléphone alors que le mécanicien allait chercher ses outils pour les suivre jusqu'à l'ébauche de dirigeable qu'ils avaient commencés à construire.

Il les traita encore une fois de fous et s'attela à la tâche. Siegfried prenait des photos des différentes étapes de construction, regardant sa montre sans relâche. Il finit par se rapprocher de son amant.

«Et tu as une idée pour la faire décoller et atterrir, je suppose ?» demanda-t-il, un peu sarcastique.

Il était toujours comme ça quand une situation lui échappait. Surtout avec Klaus.