Re: L'invasion de roubicots

Lya semblait avoir comprit l'information transmise par Layn. Cette dernière jugeant que la kitsune avait prouvée pouvoir se débrouiller sans l'aide de Layn, elle se décida de s'occuper du roubicot qui ne prenait pas encore Lya pour cible. L'autre serait donc pour Lya.

Layn émit un rapide bilan de la situation avant de passer à l’attaque. Elle avait un bras hors d'usage et Lya une patte tandis que les roubicots, eux, avaient encore deux membre vivants prêt à cracher leurs poisons avant de devoir recharger. Le plan était donc simple : esquiver l'attaque des roubicots puis contrattaquer. Layn supposa avec raison que Lya en viendrait aux même conclusions et elle se prépara donc à esquiver la prochaine attaque du roubicot qui avait maintenant prit Layn pour cible.

La substance paralysante ne se fit pas attendre bien longtemps; le roubicot visa les jambes de Layn, certainement pour l'immobiliser mais Layn, s'attendant à l'attaque, était largement assez rapide pour esquiver le cracha. Elle prit appui sur jambes et prit une grande impulsion afin d’effectuer une chute avant plongée, roulant sur son épaule et termina son mouvement en biais par rapport à l'animal.

Maintenant, la contre-attaque. Layn fit tourner sa dague dans sa main pour orienter la lame vers le bas, cette prise serait plus pratique pour elle dans la situation actuelle : face aux flanc gauche de l'animal avec seulement le bras droit d'utilisable. Seules quelques foulées la séparait de l'animal. Elle fléchit un peu les jambes et prit un départ explosif ne laissant simplement aux roubicot le temps d'esquiver partiellement le coup de dague. L'animal se retrouva tout de même avec toute la partie gauche de la mâchoire en sang. Il réussit cependant à mordre brièvement Layn au bras lui arracha un peu de peau. Un filet de sang commença à s'écouler du bras de Layn mais celui était toujours utilisable donc cette blessure n'importait que peu la jeune fille. Elle se retourna alors immédiatement vers le roubicot sanguinolent pour l'achever avant qu'il puisse réutiliser son poison. Le roubicot mourut aux deuxième coup de dague atteignant la tête. Layn ayant finit son travail observa ce qu'il en était pour Lya, celle-ci avait finit par vaincre le sien elle aussi.

- Bon, on en a finit avec les premiers. Qu'est-ce qu'on fait maintenant, on continue comme ça ou tu veux attendre un peu pour voir si ce poison paralysant va s'estomper ?

Tandis qu'elle parlait, Layn récupéra sa deuxième dague platée dans le sol et commença à nettoyer rapidement ses blessures comme elle pouvait avec son bras droit.

- Bon, on en a finit avec les premiers. Qu'est-ce qu'on fait maintenant, on continue comme ça ou tu veux attendre un peu pour voir si ce poison paralysant va s'estomper ?

En effet, Pendant que j'avais tué mon roubicot, Layn en avait fait de même ... Elle était vraiment impressionnante ... et aussi un peu effrayant e dans sa manière de tuer ces animaux de sang froid. Mais nous étions en mission, je ne devais pas perdre cela de vue.

Nous n'avions pas de temps à perdre en niaisant sur cela. Mais d'enchainer sur les autres roubicots ... dans notre état n'était pas une bonne idée. Quoi que je pense que Layn aurait pu continuer jusqu'à tomber d'épuisement mais pour ma part ... sans ma patte arrière, je risquais d'être rapidement un poids, chose que je refusais catégoriquement.

Je m'approchais donc de Layn en claudiquant. Épuisée, je me laissais tomber sur le sol pour me reposer, J'essaye de faire bouger ma jambe ... elle reste toujours autant figée et cette constatation me fait un peu paniquer .... Layn a été blessée et elle essaye de nettoyer ses plaies , son bras droit autant paralysée que ma patte ... Comme quoi ... même de gros vers pouvaient être dangereux.

Après plusieurs longues minutes à se reposer et à essayer de faire bouger ma jambe, celle-ci retrouva tout doucement ces sensations. C'était un vrai soulagement. Enfin, je pus me redresser, un peu vacillante mais capable de tenir sur mes pattes.

J'avançais vers Layn, prête à reprendre du service.

Layn comprit aisément en voyant Lya boiter vers elle et s’affaler sur le sol qu’elle n’était clairement pas d’attaque à poursuivre la chasse aux roubicots de suite et, à vrai dire, Layn non plus. Si elle avait dû continuer elle l’aurait fait mais prendre un peu de repos le temps que le poison se dissipe était de toute évidence une bonne décision.

Elle continua donc de nettoyer ses plaies comme elle le pouvait de son bras encore fonctionnel puis elle commença à étirer son corps à l’exception du bras paralysé au début puis finit par venir sur les muscles du membre hors service lorsqu’elle vit que Lya, de son côté, avait retrouvé l’usage de sa patte. Elle constata alors qu’elle aussi pouvait de nouveau bouger son bras.

- Parfait ! On y retourne.

Layn se redressa, droite sur ses jambes, et observa les alentours à la recherche de roubicots. Puis elle désigna à Lya un champs de maïs un peu plus loin.

- Il n’y aucun vent mais les plantes bougent par là-bas, je suis sûr que les autres roubicots sont là-bas.

Layn prit ses deux dagues en mains, prête à en découdre le plus rapidement possible et s’engagea dans la direction qu’elle venait d’indiquer à sa coéquipière puis se stoppa au bout de quelques pas pour se retourner vers elle.

- Soit prudente.

Lya avait largement fait ses preuves aux yeux de Layn, elle n’avait pas du tout été un poids pour elle et ça lui plaisait. Layn reprit sa course juste après ces brèves paroles qui en disaient long sur ses pensées et activa de nouveau son pouvoir. Je ne leurs laisserait pas le temps de réagir. Layn connaissait maintenant que leurs principale arme, leurs crachats, avait aussi un point faible facilement exploitable, surtout pour elle. Les roubicots ne pouvaient pas enchaîner leurs attaques paralysante et Layn était suffisamment rapide, souple et expérimentée pour esquiver une première attaque et contre-attaquer juste après. Cette stratégie lui semblait simple mais en même temps être la meilleure dont elles disposaient pour vaincre les bestioles invasives.

Layn arrivait au abords du champs et remarqua qu’elle ne s’était pas trompée, les roubicots étaient bel et bien là et elle en repéra un qui eu le malheur de se retrouver un peu trop près d’une Layn ayant soif de sang. Elle bondit sur le dos du roubicot, désactivant son pouvoir au dernier moment, et égorgea la bête d’un double coup de dagues croisées ; un de ses coups favoris. Puis elle se redressa, laissant l’animal pour mort, et fit face au roubicot le plus proche d’elle. Elle était prête à esquiver et ne prit pas le temps de regarder comment s’en sortait Lya, elle avait maintenant confiance en elle.

- Il n’y aucun vent mais les plantes bougent par là-bas, je suis sûr que les autres roubicots sont là-bas.

Oui, en effet, j'entends le bruit de leur long corps ramper sur la terre et le bruit de mastication. Mes oreilles étaient tournées vers le champs grouillant de roubicots. Je me demandais combien il en restait encore.

Nous avancions toutes les deux en silence quand elle stoppa nette sa course. Je l'observais, curieuse de son arrêt brutal mais elle se tourna vers moi et dans un murmure me dit :

- Soit prudente.

Je souris intérieurement de sa petite attention à mon égard et acquiesce avant de foncer sur le coté gauche du champ, Layn allant sur la droite. Nous allions prendre les roubicots en sandwich.
Je marchait le plus près du sol, presque invisible pour me retrouver sur le coté d'une de ces créatures. Au bruit que j’entendis hormis ceux qu'émettait la bestiole, Layn avait déjà tué un premier ou du moins était en train. Nos premières attaques nous avaient permis de trouver l'attaque des roubicots, leur jet de bave paralysant mais il était aussi simple de trouver leur point faible ; leur temps de "recharge" et tout simplement que les roubicots n'avaient pas vraiment d'autre moyens d'attaquer.

Je m'approchais donc furtivement et une fois à bonne distance, je sautais sur le flanc du roubicot, le griffant sauvagement au niveau de la nuque. Le premier coup de griffes fut assez superficiel mais le second, mes griffes se plantèrent dans sa peau grasse et molle pour la déchirer, une flot de sang s'en échappant alors que la créature râlait en mourant. Cela alerta les autres créatures et une , plus sur la gauche redressa son corps blanchâtre vers moi. Elle allait crachait, je pivotais donc pour lui faire face et au moment ou son jet arriva à tout allure vers moi, J'étais prête. Je bondis sur la droite, retombant souplement sur mes pattes et tout en zigzaguant, courut vers la bête, crocs dévoilés.

La créature essaya de se défendre en tournant son énorme gueule vers moi, mais je n'eus qu'à plonger vers le sol pour me retrouver en dessous et planter mes crocs sous sa mâchoire, l’égorgeant sans attendre.

Un autre roubicot venait donc de mourir brutalement. Je m'écartais et secouait ma tête, m'essuyant de tout ce sang sur le sol. J'avais un gout salé et amer dans la bouche ... un gôut qu'un prédateur connaissait assez bien... moi je le connaissais par coeur.

Layn venait de tuer un roubicot et, alors qu’elle pensait ne faire face qu’à un seul autre roubicot, les sales bestioles s’étaient décidées à passer aux attaques en groupes. Elle faisait face à trois roubicot dont leurs salive perlait au coin de leurs bouches. Layn aperçut également, derrière lesdits roubicots, un quatrième et ce qui ressemblait beaucoup à la tête d’un paysan.

Les choses sérieuses commençaient vraiment. Layn se fendit d’un sourire carnassier, prête à en découdre avec le trio qui s’apprêtait à lui cracher leurs substance paralysante au visage. Juste avant de passer à l’action, elle désigna la quatrième roubicot en appelant Lya. Le paysan n’était peut-être pas encore mort après tout.

- Lya, occupe toit vite de lui !

Elle parla d’une voix forte, presque en criant, pour que Lya s’en occupe rapidement. Layn n’était clairement pas la personne ayant le plus d’empathie mais elle ne comptait tout de même pas laisser des gens mourir sans aucune raison par des bêtes qu’elle et Lya devaient exterminer.

Ce simple instant que prit Layn pour faire autre chose que le combat permit aux deux premiers roubicots d’attaquer Layn. Elle esquiva difficilement mais elle réussit. Les deux première attaques étaient esquivées et Layn qui s’était baissée dans le mouvement se redressa sur jambes, bondissant vers le roubicot le plus proche et l’entailla d’un mouvement au flanc, sur toute sa longueur. Le roubicot blessé se roula au sol et le troisième attaqua Layn. Elle se jeta au sol pour esquiver une fois de plus mais cela lui valut de se faire mordre au bras par le roubicot au sol. Les deux autres rampaient jusqu’à elle alors qu’elle achevait la bête au sol en lui brisant la mâchoire et lui entaillant la gorge.

Elle roula sur le côté, passant derrière le deuxième roubicot le frappa en bas de la gorge. Pas suffisant pour le tuer sur le coup malheureusement. Elle se retourna pour voir comment s’en sortait Lya, idéalement il faudrait qu’elle en ait finit avec le sien pour qu’elle puisse venir prêter main forte à Layn. Layn était suffisamment puissante pour gérer les deux roubicots mais l’avantage de travailler en équipe était d’éviter le surplus de blessures. Layn le savait bien et ne refuserait pas l’aide de la kitsune, d’autant plus que les morsures de roubicots laissaient très certainement des plaies pouvant être infectées. En se retournant, Layn découvrit avec horreur un tas de cadavres. Une bonne dizaine de paysans morts étaient allongés dans les champs. Les roubicots faisaient visiblement des ravages. Pas étonnant qu’on ait demandé à des aventurières de s’en occuper. En tout cas Layn et Lya devaient se dépêcher d’en finir avec ces roubicots pour éviter qu’ils ne causent plus de dégâts.

J'essuyais mon museau contre le sol éternuant à l'odeur de sang qui se répandait sur le sol. Il n'y avait pas de roubicots dans les alentours immédiats. J'entendais Layn se battre un peu plus loin et ayant achever deux roubicots, je contourna leurs cadavres pour continuer vers l'arrière.

Mais le cri de Layn m'alerta et je redressa la tête, oreilles tournées vers la position de ma compagne. Je n'attendis pas une seconde de plus et bondit vers la jeune femme aux prises avec 3 roubi- non 2, elle venait d'en achever un en lui brisant la mâchoire.

- Lya, occupe toit vite de lui !

Elle m'avait désigné une direction du doigts et je me ruais vers celle-ci , tombant sur un paysan, allongé sur le sol. Je m'approchais de lui et repris rapidement forme humaine pour chercher son pouls. S'il était en vie et qu'il voyait une Kitsune pencher au dessus de lui, je ne pariais pas cher sur ma peau. Mais il était mort. Je ferma ces paupières en serrant la mâchoire.
En relevant la tête , je vis qu'il n'était pas seul et plusieurs autres cadavres jonchaient le sol.

- Et mer*e ...

Je me retransforma et m'approcha rapidement des autres cadavres. Aucun n'avait survécu, certains couverts de bave ... la bouche ouverte vers un air qu'ils n'arrivaient plus à respirer.
Mais je n'avais plus le temps de m'occuper de tous ces morts et c'est vers ma compagne encore bien vivante que je courus, décider à l'aider et à débarrasser ces gens de cette vermine de roubicots.

Un roubicot l'avait blessé et je redoublais de force pour la rejoindre, profitant qu'un roubicot était accaparé par Layn pour sauter sur son dos. Je grognais violement, et mordit sauvagement le dos de l'animal qui se tordait de douleur et de rage. Je le griffais , lui tranchait la peau avec une sauvagerie que seul mon côté animal pouvait faire et le roubicot finit en charpie, agonisant dans son propre sang. Je l'achevais en attrapant sa gueule entre mes crocs et lui brisa la nuque d'un coup du lapin. Mon museau, mes pattes et même mon flancs étaient éclaboussés de sang mais je laissais ma part animal prendre le dessus pour tuer au plus vite ces créatures.

Je pris seulement quelques secondes pour observer Layn mais le roubicot qui était encore en vie cracha dans notre direction. Je bondis en arrière et l'esquiva avant de me mettre face au roubicot, le poil dressé, mes queues fouettant violemment l'air, prenant ainsi de l'ampleur par rapport à mon état "calme" et je grognais férocement vers la créature. Elle du sentir ma colère car elle essaya de reculer mais je ne lui laissais pas le temps ni la possibilité car je marchais vers elle , mon regard ambré figé sur le roubicot.

Le roubicot tenta dans un dernier espoir de m'attraper une patte dans sa gueule béante mais je reculais, le laissant s'approcher de moi pour mieux lui sauter sur la tête, la plaquant sur le sol rougis et appuya jusqu'à ce qu'il hurle de douleur. Mais je n'avais pas le temps de jouer et planta mes crocs sur le haut de son crâne, pile entre les deux yeux, éclaboussant le sol et ma fourrure de sang frais mais poisseux. Le roubicot mourus dans un gargouilli sanguinolent.

Invasion

de roubicots

Une fois n’est pas coutume, j’avais besoin de me défouler et me délier les jambes, donc rien de mieux que de s’entraîner. Je m’étais fais cette petite routine, puis ça avait le don de me relaxer et découvrir d’autres endroits autour des remparts. Aujourd’hui, je tentais une nouvelle porte m’approchant de la forêt pour m’entrainer en terrain découvert, les champs étaient une bonne zone pour déplacer des morceaux de métal imposant, même si je n’en avais pas à ma possession, je pouvais toujours travailler mes enchaînements et la manipulation de plusieurs pierres.

Alors que je m’amusais à avancer tel tarzan d’arbres en arbres, un sachet de croquettes apparaît sous mon nez et tombe au sol. Cet événement me rappelle quelque chose, ça voulait dire que bouboule n’était pas très loin, je m’installe sur une branche et observe cette boule de poils blonde. Je lance mes cables pour atterir dans la zone des croquettes, j’attrape, le sachet en vol tout en faisant peur au chien, comme ça il a déjà gagné quelques mètres de courses, ça lui fera du bien ! Je continue ma balançoire et fini par atterrir près de lui, je m’approche tout doucement de lui et essaye de la caresser mais il ne manque pas de me chiper les doigts, sal*perie de chien va ! Je fais semblant de lancer des croquettes pour qu’il se bouge quand tout d’un coup, j’entendis un bruit.

On appelait une certaine Lya, quelqu’un avait besoin d’aide, je jette le sachet de croquettes à terre, court le plus vite possible vers le bruit. Le spectacle était terrifiant, je venais à peine de commencer ma formation de guérisseur mais je compris très rapidement que tous les hommes allongés étaient morts, seule un renard semblait défendre humaine qui semblait encore en vie. Fallait que j’aide ce renard au plus vite sinon lui aussi va finir en charpie, il défendait coûte que coûte son maître certainement. J’attrape une pierre dans ma main, le transforme en pointe pour la diriger de toutes mes forces, mais le renard avait déjà fait son affaire. Je range ma pointe dans ma poche et attrape la jeune femme qui semblait juste inconsciente.

- Je te l’emprunte, je reviens.

J’attrape la fille, la plaque contre mon corps et cours le plus vite possible pour l’installer en hauteur dans un arbre. Par chance, il y en avait à cinquante mètres, je piquais le sprint de ma vie laissant le renard derrière moi, ce n’était un soucis, j’allais revenir, juste protéger sa maîtresse et je reviens l’aider. Je pense que je pouvais rien faire pour elle, de mémoire ces bestioles sont venimeuses, leur venin est paralysant, ça pouvait attendre quelques minutes. Un fois arrivée devant ce gros chêne, je m’aide de mes câbles pour me hisser en hauteur et attacher comme je pouvais la victime. Je contrôle son pouls, il était irrégulier mais faible, je me donne dix minutes et je reviens la chercher et on s’en va si on n’a pas éliminé la menace.
Je me jette au sol tel un félin et cours vers la zone, il fallait tuer ces bestioles, il y avait trop de victimes, on ne pouvait plus les laisser faire. Il y avait du sang partout, le renard se battait de toutes ses forces, il avait la fourrure tachée de sang mais avec sa rage, il ne s’arrêtait pas, je ne compris pas pourquoi il n’était pas venu avec moi, il voulait se venger ou quelque chose comme ça ?

Je compte encore cinq roubicots, c’était jouable, j’attrape de nouveau mes pierres, pour en faire des pointes qui va m’aider à traverser leur crâne, pire qu’une balle de revolver, j’avais assez d’inertie pour transpercer ce que je voulais dans le corps en visant bien. Je pris le premier à ma gauche et lance ma première attaque. Il était arrivé bouche grande ouverte, se concentrant pour m’asperger de son venin, je me décale d’un pas, évitant de justesse le jet, et balance ma pointe. Il était mort sur le coup, ma pierre avait traversé de part en part, je la récupère pour la diriger vers mon autre victime, il fallait que je cours le plus vite possible, je me fatiguais, j’avais un certain âge quand même, puis sans l’aide de tous mes pouvoirs… ça devenait vraiment difficile.

Mais là toute de suite, il fallait que je fasse ce que je savais faire, me battre, ça me manquait, ça faisait longtemps que je n’avais pas connu cette joie, un sourire se dressa sur mes lèvres, la joie du combattant, massacrer les gens, frapper, se battre pour une cause juste. Enfin ce truc qui ressemble à un lama me déroutait mais quand je vois ce qu’ils ont fait à tous ses hommes, il fallait les mettre hors d’état de nuire. Le deuxième connu le même sort, je me tourne et voit le renard en difficulté. La bestiole avait la bouche en grand, le renard était fatigué, sa respiration était importante, il n’arrivait plus à suivre, je me dirige vers sa direction, prépare mes tourets de combats, je lance les câbles pour l’attraper et pour le tirer vers moi, il allait se faire dévorer.

Quand les câbles s’enroulent autour de notre ami à quatre pattes, il émit un petit bruit, c’est sûr il s’y attendait pas et je le tirai mentalement de toutes mes forces, il était assez léger, c’était assez facile pour le réceptionner entre mes bras.

- Reste là, on reste ensemble, il en reste que trois.

Le roubicot ne comprit pas tout de suite ce qu’il se passait et fonça vers nous, je lui lance une pointe qui traversa son crâne qui explosa cette fois-ci. Sa carcasse tomba juste devant nous, gueule béante et des bouts de lui un peu partout, ce n’était pas joli à voir.

- Plus que deux et on retrouve voir ton maître que j’ai mis en sécurité.

On était tous les deux en position de combat, allez-y on vous attends !

Moana IKUMA

Layn m'observa avec un regard à la fois intrigué mais aussi respectueux.
Malgré ma petite taille et mon corps frêle, je n'en restais pas moins un prédateur capable de tuer de sang froid. Nous échangions un long regard , comme deux confrères. Mais ce regard nous couta quelques secondes d'inattention que les roubicots restant utilisèrent pour nous cracher dessus. J'eus à peine le temps de sauter sur le côté, mais Layn ne fut pas aussi rapide et se prit plusieurs crachats , dont un en plein figure.Je glapis , apeuré en voyant Layn tomber au sol alors que le roubicot le plus proche s'approchait dangereusement vers la jeune femme, prêt à l'avaler tout cru.

La peur me resserrait l'estomac et la fatigue me faisait haleter bruyamment mais je devais protéger Layn. Je ne permettrait pas qu'elle soit tuée. Cloisonnant ma peur et mon envie de m'enfuir dans un coin, je laissais libre court à ma sauvagerie et fonça sur le roubicot, le bousculant d'un coup de tête, profitant de le voir rouler sur le flanc pour griffer son ventre , mordant sa chair, arrachant ses entrailles pour les répandre autour de lui, plantant mes crocs dans son cœur encore chaud pour le lui arracher sans vergogne. Les autres arrivèrent vite et je leur jetais les restes de leur compagnon au visage, les énervant plus encore. Je devais les éloigner de Layn ... mais au moment de me tourner pour courir dans le sens opposé, je vis une femme s'approcher.

- Je te l’emprunte, je reviens.

Je la vis s'approcher de Layn et je grogna sauvagement , ne comprenant pas ce qu'elle allait faire mais en la voyant la prendre dans ces bras et s'éloigner pour la mettre à l'abri, j’arrêtais mes grondements pour m'occuper des roubicots restants. Mes pattes tremblaient de fatigue et je peinais à retrouver ma respiration mais maintenant que Layn était hors de danger, je pouvais me concentrer totalement sur ces créatures ... Mais je sentais que je touchais le bout de mes forces car , alors qu'un roubicot approchait, je courait vers lui, mais ma vitesse n'était plus à son maximum et j'évitais les crachats de moins en moins facilement.

La jeune femme de tout à l'heure revint et j'espèrais qu'elle avait prit soin de Layn. Elle était déjà en position de combat et je la vis lancer quelque chose à une vitesse fulgurante vers un roubicot qui la chargeait. Il ouvrit une gueule d’où coulait du sang noir et s'effondra, mort sur le coup. Mais je n'avais pas le temps de regarder car celui qui était face à moi grogna en approchant. Déterminée, je courus vers lui, lèvres retroussées sur mes crocs et mes queues fouettant nerveusement l'air. Mais la fatigue me rendait moins prudente et je calculais mal mon saut, retombant sur la tête du roubicot mais sans réussir à me réceptionner et je tomba à côté de lui, sur le dos , étourdie. L'animal en profita pour se redresser et je sentis son corps s'écraser sur le mien. Je glapis et donna des coups de pattes, essayant de me débattre et de le repousser, alors que sa gueule descendait vers moi.

Je glapis férocement, mais son poids m'écrasait et je gémis de douleur, donnant un coup de patte sous sa mâchoire , mes griffes traçant des lignes sanglantes qui eurent le mérite de lui faire relever la gueule. Je profitais pour tendre mon museau et planta mes crocs à l'endroit ou je l'avais griffé. La bête secoua vivement sa tête mais je ne lâchais pas prise, resserrant jusqu'à sentir la peau se déchirer et le sang se déverser en plein sur moi. Je continuais, tranchant sa gorge, arrachant sa trachée jusqu'à ce que la créature hurle et meurs. Je réussis péniblement à m'extraire de son corps encore chaud mais déjà un autre venait vers moi, la rage de voir un compagnon mort décuplant son agressivité.

Je ne tenais même plus sur mes pattes mais il fallait que je bouge, la bête fonçait sur moi .... ma respiration saccadée et mes muscles tétanisées ... trop de signe qui me montrait que je n'arriverais pas à bouger à temps. Alors que je voyais déjà la bête sur moi, je sentis quelque chose s'enrouler autour de mon corps. Sous le coup de la surprise, je glapis, n'ayant même pas la force de résister et me retrouva tirer violemment en arrière. Puis je fus réceptionne par deux bras vigoureux. La femme de tout à l'heure était de retour.

- Reste là, on reste ensemble, il en reste que trois.

Le roubicot qui nous fonçait dessus fut stoppé net par le projectile que la femme lança sur lui. J'observais la scène , intriguée mais finit par remuer dans les bras de la femme pour qu'elle me libère et me relâche, ce qu'elle finit par faire, non sans me rassurer sur Layn mise en sécurité.

Il ne restait à présent plus que deux roubicots. Nous les attentions de pied ferme et j'utilisais mes dernières forces pour intimider le plus près de moi, grognant en faisant gonfler ma fourrure et mes queues. Le roubicot, voyant les autres morts semblaient perdre en motivation et finis même par reculer, grognant avec moins de conviction jusqu'à même tourner le dos pour essayer de partir. Je ne lui laissais pas le temps de s'éloigner et attrapa sa patte arrière pour le tir d'un coup sec, le faisant chuter, sautant ensuite sur son dos. L'animal releva la tête. La dernière image qu'il eu fut celle de ma gueule , crocs acérés se plantant dans son visage, un de ces yeux perforé. Je plantais mes griffes sur sa mâchoire et d'un coup sec, tira mes griffes vers le bas tandis que mes crocs se figeait dans sa tête, tirant dans le sens contraire, jusqu'à déchirer le haut de sa gueule. Il mourut avant que son sang ne se répande sur le sol..

Le roubicot mort sous moi, je releva la tête vers la femme , avant de descendre du cadavre pour me laisser tomber sur le sol, essuyant le sang de mon museau contre la terre.

Invasion

de roubicots

L’exaltation au combat était au rendez-vous, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas ressenti ça, je me savais plus forte que toutes ses créatures, j’avais l’équipement pour, j’étais maître de la situation, je jetais un coup d’oeil à mon ami renard, il était au bout de ses forces mais une rage sans fin s’animait en lui, avait-il peur pour sa maîtresse ? Je ne sais pas si il me comprenait mais un accord s’est installé entre nous deux. Je l’avais extirpé de la gueule béante de la monstruosité, malgré ses traits animales, j’ai pu lire l’étonnement mais je le relâche le plus rapidement possible pour pas qu’il se sente oppressée.

Une fois de retour sur ses quatre pattes, le voilà se déchaînant sur une des cibles, il me restait donc le dernier que j’allais exterminer le plus rapidement possible pour retourner voir la jeune fille. Une fois encore, j’attrape une de mes pierres transformés en pointe pour affliger le dernier coup à cette monstruosité. Bien sur mes appuis, je me concentre entre les deux yeux de la bestiole pour viser à ce point précis, c’était une mort rapide et efficace, sans douleur pour la victime, je préférais les mettre hors d’état de nuire mais ses animaux n’avaient pas une conscience adéquate pour connaître le précepte de la diplomatie. Une fois, le méfait accompli, je récupère mes pierres et les nettoient sur l’herbe qui ne semblait pas encore tachée de sang.

Maintenant que le combat était fini, je regardais les alentours, la prairie était une scène d’horreur, ses vers poilus étaient décimés partout, du sang, de la chair, à l’image de cette vision, le renard avait tout le pelage couleur sang, je ne pouvais deviner sa vraie couleur, certainement blanc, on percevait son regard couleur ambre et ses 6 queues qui s’agitaient alors qu’il était au dessus de sa proie morte. Je continuais à observer ce renard si particulier, de mémoire, on appelait ça un kitsune, un être légendaire, enfin je crois… Fatigué par le combat, le renard tombe sur le sol en gardant néanmoins une contenance qu’il lui était propre, oui tomber comme une patate n’était pas son style, non il glissa sur la dépouille, retombant sur ses pattes, puis s’installe sur le sol pour essayer tout le sang.

Je préférais le laisser un petit peu tranquille et part voir les cadavres des villageois. Le constat était désolant, les roubicots ne les avaient pas mangés, peut-être faisaient-ils des réserves pour l’hiver ou quelque chose comme ça, tous ses hommes étaient morts et il fallait que je rentre le plus vite possible au village pour donner un salut digne pour ses gens et surtout pour soigner la jeune fille. Je retourne vers le renard qui semblait désespérer à enlever tout ce sang sur lui mais je fis abstraction à ce détail et lui dit gentiment.

- Je pars rentrer en ville et je vais récupérer ta maîtresse que j’ai mise en sécurité. Tu veux venir la voir ?

Sans attendre la moindre réponse car je doute qu’il me réponde, je pars en direction de l’arbre où j’avais caché la femme blessée, La distance semblait longue, sur le coup de l'adrénaline, je n’avais pas remarqué que j’avais couru si loin et si vite, je jetais un coup d’oeil derrière moi pour savoir si notre ami à quatre pattes nous suivaient et c’était le cas, lentement certes mais je pense que le fait de revoir sa maîtresse était primordial pour lui.

J’arrivais à l’arbre, j’apercevais la blessée toujours solidement accrochée au tronc, j’actionne mes tourets et part grimper à l’arbre pour la faire redescendre. Une fois détachée, je l’accroche solidement à moi pour faire comme une descente en rappel pour toucher de nouveau la terre ferme. Je déposais le corps sur le sol et effectue les contrôles de routine. Le renard s’approchait peu à peu, je le laissais faire pendant que je regardais ses points vitaux. La respiration était saccadée certes mais le pouls toujours présent, son système respiratoire était encore fonctionnelle, je pense que j’aurai le temps de la porter jusqu’au sanctuaire, il faut vraiment que je m’achète un titre de transport, ça m’éviterait tellement de situation de ce genre.

Même si je ne savais pas si le renard me comprenait, je lui explique alors la situation.

- Son état semble stable mais il faut l'emmener d’urgence au Sanctuaire pour drainer tout ce poison dans son corps, je n’ai pas le matériel pour. On va devoir marcher pour rejoindre l’établissement, je la porterai, tu n’as qu’à me suivre.

Sur cette pensée, je m’apprêtais à prendre la jeune femme pour la poser sur mon dos et partir pour cette longue marche… et je sens que je ne suis pas au bout de mes peines.

Moana IKUMA

La jeune femme devait me trouver répugnante avec tout ce sang sur mon pelage mais j'étais trop épuisée pour y prêter attention et elle finit d'ailleurs par aller regarder du côté des villageois pendant que je reprenais péniblement mon souffle. Tous les roubicots étaient morts et l'odeur de sang polluait l'air et le sol. Une image cauchemardesque des corps déchirés par mes crocs se présentait devant mes yeux mais il fallait s'occuper de Layn et ne pas laisser cette image m'affecter. C'était ma mission de me débarrasser de ces créatures du diable, je ne devais pas avoir de la pitié pour eux.

La jeune femme revint vers moi.

- Je pars rentrer en ville et je vais récupérer ta maîtresse que j’ai mise en sécurité. Tu veux venir la voir ?

Je me redressa sur mes pattes encore tremblantes, la fatigue me pesait sur les épaules comme une poutre de métal mais je redressa fièrement la tête, acquiesçant, trottant aux talons de la jeune femme.
J'avais du mal à suivre la femme mais je laissais ma fatigue de coté pour ne penser qu'à Layn, à présent que le combat était fini et l'adrénaline retombait, l'inquiétude reprenait le dessus sur la raison, me forçant à trottiner plus vite malgré mes pattes lourdes.

Enfin, après avoir marché sur un sentier qui me parut interminable, nous arrivâmes à l'arbre ou La femme avait accroché Layn. Elle grimpa pour la récupéré et je les regardais toutes deux en gémissant. Enfin Layn toucha terre mais elle ne bougeait pas. J'avais soudain peur et ne pus m'empêcher de renifler son odeur, essayant de sentir son pouls en appuyant mon museau contre sa gorge. Il était si faible. La panique me subjuguait littéralement et je glapis à l'adresse de la femme qui essaya de me rassurer après l'avoir examiné.

- Son état semble stable mais il faut l'emmener d’urgence au Sanctuaire pour drainer tout ce poison dans son corps, je n’ai pas le matériel pour. On va devoir marcher pour rejoindre l’établissement, je la porterai, tu n’as qu’à me suivre.

Je ne savais même pas si mon corps était capable de tenir jusque là mais pour rien au monde je ne voulais abandonner Layn.

Je n'étais pas sur que de repasser en Humaine me redonnerait des forces, c'est pourquoi je restais sous ma forme animal et émis un grognement doux vers la sauveuse pour lui signifier que je l'accompagnais.
Elle accrocha Layn sur son dos et se mit en marche. Je la suivais difficilement mais ne la laissant pas trop s'éloigner même si chaque pas étaient à présent un supplice. Je retenais mes glapissements de douleurs comme je le pouvais, fixant mon regard sur Layn en ne pensant qu'à elle, la secourir, la mettre en lieu sûr, priant tous les Dieux possibles qu'elle ne meurs pas.

Je ne sentais même pas la sueur sur mon pelage ni le sang sécher sur ma fourrure dorée, ni même mes pattes meurtris ou le soleil se baisser sur mon dos. Je voulais juste qu'on arrive à ce sanctuaire le plus vite possible. J'étais infiniment reconnaissante à cette femme de nous avoir prêté main forte aujourd'hui car honnêtement, je ne serais pas comment ce combat aurait fini... Si j'aurais pu sauver Layn avec les derniers roubicots restants ... ou si nous y aurions passé toutes les deux.

Enfin, à bout de souffle ... la langue pendante et la fourrure salie de sang, de sueur et de poussière, mes queues trainant par terre, je m’arrêta devant le bâtiment ou se tenait les guérisseurs, la brune devant moi et Layn toujours évanoui, sa tête ballotant légèrement de gauche à droite. Monter les quelques dernières marches fut un véritable calvaire qui me tira plusieurs grognements de douleurs mais quand la jeune sauveuse se tourna vers moi en me disant que je pouvais attendre dehors, je grogna de manière un peu trop agressive, mais assez explicite sur mon refus d'attendre, et je sauta même à côté d'elle pour bien lui montrer que j'allais la suivre, peu importe s'il fallait encore grimper 200 marches d'escaliers.

L'invasion de roubicots - Page 2 8b35e410