Retour au calme

Après avoir vérifié que les Sanctuaris et les guérisseurs étaient bien à l'oeuvre je dus employer les grands moyens et nombres d'arguments pour obliger Lilou à retourner chez elle en ma compagnie.

Je pensais à son père qui devait s'inquiéter, la nuit avait maintenant déposé ses voiles sur Entre-Monde et le froid me saisit. J'avais quelques strips pour refermer ma blessure sur le front, quant à mes côtes l'un des guérisseurs m'avait conseillé d'aller me faire examiner au Santuaire dès que possible. Je n'aimais pas trop les hospices et préférais faire mon propre diagnostics : la douleur n'était pas insoutenable, je respirais sans difficulté, ma peau était tuméfiée ... Il devait s'agir d'un simple bleu. Ça irait mieux avec le temps.

Lilou sur Cookie, moi sur Ice, j'avais laissé Thänille reprendre sa route une fois sortis de Magna. Le trajet avec Lilou avait été plutôt silencieux, l'inquiétude se lisait sur son visage. Je lui promis de ne pas s'en faire, Titou irait mieux, c'était sûr. Et je tenais toujours mes promesses. Je n'avais aucun don de médecine ou de simple soin, mais il y a des certitudes qui ne trompes pas, et celle-ci en était une, l'écureuil se remettrait de cette mésaventure. Je savais que Lilou prendrait grand soin de lui, et Richye ferait tout pour l'y aider.

Northrives arriva plus tôt que je ne pus l'espérer, à mon soulagement la ville était calme, éclairée de ses lumières féeriques. J'allais directement à la tour de l'Alchimiste dont la lumière se diffusait à travers les fenêtres.

Je descendis de ma monture et aida Lilou à mettre pied à terre, plus par galanterie que parce qu'elle en avait besoin. Je la gardais à mes côtés lorsque je toquais à la porte de l'artisan, son magasin normalement fermé à cette heure là. Je déposais ma main sur l'épaule de l'enfant en attendant que la porte ne s'ouvre.

- non je ne veux pas... Voilà la réponse qu'elle s'était acharné à répéter, il en avait fallut du temps à Ayren pour la convaincre, vu son état et les ennuies qu'ils avaient eut, il était certain que Richye allait lui en vouloir, la gronder ou pire.... la désadopter qui sait... Une enfant à problèmes comme elle, qui passait son temps à courir les rues ne méritait elle pas de retourner de là où elle venait ? Elle aurait bien du se douter que sa vie était devenue trop belle pour continuer ainsi. Elle finit par hocher la tête et accepter son sort, Richye ne serai peut être pas aussi dur que ce que son imagination lui laissait entendre.

Le froid mordait sa chaire, ne faisant qu'accroître sa détresse. Lilou observa un silence religieux, ou tantôt elle s'inquiétait de la confrontation avec son père adoptif, et tantôt pour la santé de Titou, Le guérisseur n'avait pas était aussi rassurant que ce qu'elle aurait voulu. Il lui avait fait comprendre qu'elle devrait faire très attention à lui pour les jours à venir, et qu'au moindre signe de dégradation de son état, elle devrait revenir consulter. Il lui avait donné un stock de gélule à glisser dans sa nourriture, et de quoi faire des inhalation également, il n'avait pas posé de diagnotic précis, il lui avait juste donné des instructions.

Les lumières chaleureuse de son foyer finir par se présenter à l'horizon, Lilou se sentit en sécurité et oublia quelques instants le savon qu'on allait lui passer. Les étincelles dans le laboratoires de son père lui firent penser à un feu d'artifices. La fenêtre de sa chambre était toujours brisée, elle se demandait si l'alchimiste s'en était déjà aperçu ou non, si c'était le cas elle allait doublement passer un mauvais moment.

Avec l'aide d'Ayren, elle descendit du cyberloup dont elle récompensa le courage dont il avait fait preuve ce soir par une une tendre caresse et un baisé sur le museau. Elle resta à côté d'Ayren, ou plutôt à moitié caché derrière lui. Ses cheveux sales et collant, laissait à peine entrevoir son visage, et la couleur de ses vêtements ne transparaissait plus sous la couche de boue séché. Lilou était frigorifié, honteuse, morte d'inquiétude, couverte d’égratignures et épuisé, aussi elle arborait un regard complétement vide, tandis que la porte s'ouvrait.