un pendentif singulier

Kiyiya n’aimait pas tellement la magie, mais elle devait admettre que là, elle avait bien besoin d’un sortilège. Elle s’était fait dépouiller plusieurs fois après une des ses transformation en louve. Son équipement s’éparpillant au sol, lorsqu’elle revenait sur les lieux, tout avait disparut. En écoutant les bavardages de quelques piliers de comptoir dans une taverne, elle avait apprit que bien des choses étaient possibles en ce monde, et une idée avait germée dans son esprit : et si elle faisait enchanter un collier qu'elle pourrait porter aussi bien sous sa forme de louve que sous sa forme humaine, qui lui permettrait de stocker de façon magique ses effets personnel dès qu’il détecterait son changement de forme.

Elle avait fait le tour de quelques bijouteries pour trouver le bijou qui ferait office de réceptacle magique. Elle eut du mal à trouver son bonheur, elle avait souhaité un bijou solide, mais pas trop féminin, avec une capacité de contenance (même faible). On n’avait pas manqué de lui faire des remarques désobligeantes sur son apparence et sur l’étrangeté de son langage, mais ses remarques s’étaient vite faites silencieuse lorsque Kiyiya avait dégainé des arguments canins. Elle avait finit par trouver le bijou parfait dans un bouiboui de Northrives, tenu par une veille femme charmante qui n’avait fait aucunes remarques négative à la louve. Elle l’avait tout de suite orientée vers le pendentif idéal. Celui-ci a une base en argent ornée de motifs tribaux, qui viennent enserrer une sphère en verre. Cette sphère peut se dévisser du socle. Le tout est surmonté d’une chaine épaisse et très solide.

C’est ce bijou en poche, que la louve se présenta à la plateforme d’appel, elle pressa la colonne de pierre placée en son centre, et attendit… Le ciel était clair et peu nuageux, elle put donc observer la machinerie du Vandavel, et elle dû bien admettre qu’elle était réellement impressionnée, elle allait peut-être revoir ses positions face à la technomagie. Ou peut être pas… l’épais nuage de fumée noir qui s’échappait du vaisseau lui fit froncer les sourcils. Elle allait devoir prendre sur elle.

Après dix bonnes minutes d’attente, la navette atterrit. Elle embarqua, après avoir saluée le pilote. Ils amerrirent très peu de temps après. Elle découvrit une salle d’attente bleu et or… Une salle d’attente… Elle avait l’impression de passer son temps à attendre aujourd’hui, elle allait y passer la journée c’était certain. Elle avisa un tapis à poils long qui paraissait doux et choisit de s’y installer, elle y était bien plus à l’aise que dans un fauteuil… Assise en tailleur, elle attendit.

– Comment ça, ''il y a quelqu'un dans le salon'' ? Qu'est ce qu'a fichu Murray ?!
¤ Femelle avoir passssé porte d'entrée très facilement. Sarressinashira ssssupposer que Crâne être encore en train de conter histoire larmoyante ssssans intérêt...

Comme toujours, la sympathie était le trait principal de ma timonière. Mais, aussi agréable soit-elle, elle avait raison. Un client m'attendait au salon. Je passais une main gantée dans les cheveux et tirait un peu sur le devant de ma chemise. J'observais mon reflet me lever les pouces en signe d'approbation -ce miroir enchant était vraiment sympa- et je prennais le chemin du rez-de-chaussée en montant l'escalier.

A l'étage, mon balai tapotait ses lèvres inexistantes avec son index, réfléchissant à une boisson à offrir à un canidé. J'entrais dans la pièce, manteau et chapeau brossés et lustrés. Bras écartés, grand sourire et phrase d'accroche, j'accueillais ma future cliente.

– Bien le bonjour, chère cliente ! Bienvenue sur le Vandavel ! Que peut faire le Technomage pour vous aujourd'hui ?

La louve fut tirée de ses rêveries de chasse par le technomage. Elle passa de la position assise à une posture entre accroupie et debout, oubliant les bonnes manières qu’elle avait assimilées, elle se montra très suspicieuse. Elle avança vers lui, très prés, plus prés encore plus prés, plantant ses yeux dans les siens, elle le renifla avec méfiance. Son odeur n’était pas trop déplaisante, une effluve boisée avec une pointe d’odeur de brûlée. Elle relâcha ses épaules et essaya de paraître moins agressive en reculant d’une quinzaine de centimètres pour le laisser respirer. Fouillant dans les plis de ses vêtements, elle sortie le pendentif qu’elle tendit.

- Bonjour, enchantement pour collier, s’il vous plaît

Deux formules de politesse dans une même phrase il était indéniable qu’elle progressait. Le plus dure restait à venir expliquer ce qu’elle souhaitait avec des mots compréhensible.

- Quand moi me transforme, je abandonne vêtements et objets, et quand revenir.. piuut plus rien ! fit elle en levant les mains en l’air. Est possible que vêtements et objets dans collier ?

Elle ne savait pas si son explication était clair elle se dit donc qu’une démonstration s’imposée. Elle ferma les yeux et s’abaissa progressivement vers le sol, son corps se recouvrit de poils ses bras et ses jambes rétrécirent pour se transformer en patte, son nez et sa bouche s’allongèrent formant une gueule. Sur le sol on pouvait retrouver tout son équipement, arc, carquois, tomahawk… et ses peaux de bêtes s’étaient éparpillait un peu partout.

... J'avais quelque chose un truc sur le visage ?
Lors de sa transformation , je me parlais à moi même, index pointant devant moi, et levait un sourcil perdu.

- Oh. Ca explique le... truc.. Avec les reniflements et... Bref.

Les longues années de travail avec Sarressinashira m'avaient habitué aux phrases décousues et sans vraiment de construction grammaticale - et encore, ma timonière avait fait de très gros progrès.
Aussi le dialecte étrange de la demoiselle ne me gêna pas particulièrement.
Sa transformation en louve déclencha quelques souvenirs d'une louve télépathe au pelage rose qui courrait désormais la campagne, et je me demandais si c'était une fille qui se transformait en loup, ou l'inverse.
L'Entre-Monde et ses bizarreries..

- Hum... Donc enchanter un collier pour qu'il contienne vos affaires lorsque vous êtes sous cette forme. Pas très compliqué. Très personnel, par contre. Il faudra probablement que je prenne comme base un simple vide et y ajouter une succion, mais comment résoudre le problème de la taille... Hum peut-être qu'en prenant-

Je me perdais dans mes pensées, oubliant ma cliente. Je levais les yeux soudainement, comme si je m'éveillais soudainement.

Ouh ! Excusez-moi, je - Oui. Pour votre collier. Je peux. Ca vous coutera probablement dans les 20 PIMs, mais je vais avoir besoin d'un ingrédient. Quelque chose de très personnel pour que vos possessions et l'enchantement soient en phase. Quelque chose comme... Euh. Comment dire... Quelques poils de votre pelage ? Ou l'un de vos crocs. Bref. Quelque chose qui vient de vous.

Je ne savais pas si les filles / Loups / probablement les deux appréciaient qu'on leur adresse telle demande, mais pour le besoin de son enchantement, c'était nécessaire. J'espérais juste qu'elle ne me saute pas à la gorge si je la froissais.

Spoiler:

Kiyiya se sentit étrangement à l’aise avec le technomage il ne lui avait pas réservait l’accueille hostile auquel elle était accoutumée. Ne pouvant échanger de parole sous sa forme animal Kiyiya prit ses vêtements dans sa gueule et passa derrière le canapé, elle n’avait pas repérer d’autres endroit ou elle pourrait se cacher pour redevenir humaine. Tandis qu’il se perdait dans des termes savants de technomage auxquels elle ne comprenait absolument rien, la louve reprit forme humaine, sa longue chevelure noir cachant ce qu’il y avait à cacher, et toujours à l’abris des regards accroupie derrière le canapé, elle revêtit ses peaux de bêtes.

Elle revint vers le lieu de sa transformation ramassant et rangeant son équipement. Elle prit sa dague et coupa une mèche de cheveux. Elle lui tendit avec le collier.

- d’accord, ça être bon ?

Le prix était plus qu’abordable, Kiyiya se dit qu’elle pourrait demander une chose en plus si c’était possible.

- Possible vêtement revenir place origine ? j'ai pims.

Elle pointa la bourse de cuir accroché à sa ceinture.
Un détail lui parut important à signaler.

- je pouvoir me transformer en partie, pas probléme pour magie ?

Elle fit une autre démonstration en faisant pousser ses griffes aux bouts de ses doigts, elle avait peur qu'une transformation incomplète active la magie du collier.

Je compris enfin la nécessité d'un tel enchantement quand elle revint vers moi après s'être transformée derrière le canapé.
Forcément, ses affaires ne suivaient pas son corps. Toujours est-il qu'elle avait bien plus de pudeur que Sarressinashira. Comme quoi, les animaux ne sont pas tous des sauvages...

Je la rassurais concernant les détails de son enchantement.

- Parfais, cela suffira. Quand à vos demandes particulières, je vais faire en sorte que vous soyez comblée. Je vais aller travailler, je devrais en avoir pour une petite demi-heure. Je vous laisse vous installer à votre guise. Le salon vous est disponible. S'il vous faut quoi que ce soit, demandez le à mon assistant.

Je désignais de la main mon balai qui fit un salut simpliste. Puis je me dirigeais vers l'étage inférieur et le labo. Il était temps de se mettre à bosser.
En haut le balai apportait à la demoiselle une Chope du Valhala et de nombreuses boissons.


- Bon... Et bien, j'espère que ça la gênera pas.

L'enchantement de Vide avait rendu l'intérieur de la petite sphère vaporeux et clairsemé d'étoiles bleues-blanches tournant lentement comme une galaxie. Il n'appréciait pas son nouvel habitat. Ce truc préférait les sacs et les coffres...

Je remontais l'escalier et retrouvait ma cliente. Je préférais commencer par les bonnes nouvelles :

- Bien ! Votre enchantement est prêt. Comme demandé, votre collier "aspirera" vos effets personnels qui seront affectés par votre transformation. Si vous désirez par exemple changer uniquement vos bras, seules vos affaires sur ceux-ci seront transférés dans votre collier. C'est comme si un mannequin contenu dans votre collier servait de support en attendant que vous repreniez votre forme humaine. Attention tout de même : l'enchantement ne marche que lorsque vous le portez. Il faut qu'il soit en contact avec vous pour fonctionner. Par contre...

Je lui tendais le collier avec un sourire gêné.

- J'ai eu quelques soucis d'adaptation d'un enchantement pareil sur un si petit objet. D'habitude, les objets à ranger ne sont pas compressés. Et j'ai du forcer mes incantations à rester là dedans. Pour votre sécurité, j'ai ajouté un enchantement mineur de solidité afin de renforcer votre bijou et éviter qu'il n'implose. Mais si pendant une transformation, vous sentiez une vive chaleur ou une couleur rouge vive s'en dégager, revenez me voir. Très vite.

Je m'asseyais dans un fauteuil et lui laissait le loisir d'essayer.

- Concernant votre prix, je vous fais grâce de la solidité - c'est une mesure de sécurité après tout. Par contre, je me vois dans l'obligation d'ajouter 8 PIMs au prix initial pour l' enchantement secondaire - vos habits qui reprennent leur place. Soit un total final de 28 PIMs.

Le technomage disparu dans la cage d’escalier la laissant aux bons soins d’un… balai ?
La louve arqua un sourcil plein d’étonnement, elle s’approcha de lui avec méfiance, inclinant la tête sur le côté. Il recula en sautillant, et elle s’accroupit devant lui en le dévisageant. Ils disparut et réapparut avec un plateau chargé de diverses boissons d’entre-monde. La louve les renifla et fit la grimace, l’odeur lui inspirait la méfiance.

L’attente fut longue, la femme-louve s’occupa en s’amusant à effectuer des sauts du canapé au comptoir, du comptoir à la table basse, de la table basse à la porte d’entrée et ainsi de suite… Poussant de plus en plus loin, elle travaillait la détente de ses sauts. Le balai magique s’affolait autour d’elle faisant de grands mouvements traduisant une certaine inquiétude pour le mobilier. Elle était occupée à se disputer avec le balai lorsque le technomage fit son entrée, il venait sans le savoir de sauver son assistant.

Elle hocha la tête aux explications du technomage, elle n’avait pas saisi les subtilités mais globalement elle avais compris l’essentiel : ça fonctionne. Si le collier chauffe ou devient rouge elle devait revenir le voir. Pour les histoires d’étoiles par contre c’était complétement obscur pour elle.

Elle mit le collier autour de son cou, et elle se transforma en louve elle fit quelques pas autour du fauteuil sur lequel le technomage s’était installée, et se retransforma en humaine une fois arrivée dans son dos, ses vêtements étaient revenues instantanément à leur place. Elle répéta la transformation plusieurs fois. Le pendentif scintillait aux fils des opérations, une mini galaxie dansante. C’était parfait. Elle sourit. Son visage peut habituée à cet exercice paraissait encore un peu crispée.

- Mer…ci

Elle lui donna sa carte pims sans rechigner. C’était un immense service qu’il lui rendait même s’il était rémunérée pour cela, et ça la louve s’en souviendrai.

- Moi Kiyiya. Fit elle en se désignant du doigt. Et toi ?

- Je vous en prie c'est mon travail après tout.

Une rapide transaction plus tard, elle se désigna et me donna son nom. Kiyiya. Eh bin. Moi qui trouvait que les Dieux aimaient les prénoms étranges, les loups ne dérogeaient apparemment pas à la règle.

Je posais une main contre mon torse et répondais avec sympathie.

– Corben Krayt. Mais vous pouvez m’appeler Corben. Ou Zedd. Choisissez le nom qui vous est le plus pratique.

Ce vieux surnom du quartier de Magna m'était cher. Il ne signifiait absolument rien – je l'avais inventé en urgence quand une grosse partie d'une clientèle de bar cherchait un type du nom de Corben, sans avoir sa description.

Je coisais les doigts, et souriait un birn maladroitement.

– Désirez-vous quelque chose d'autre ? Je peux vous présetner le catalogue du Bazar si vous voulez.

D'habitude les clients partaient sans demander leurs restes une fois le payement effectuée. C'était la première qui restait sans m'attaquer pour hérésie ou simplement parce que je n'avais pas rempli le formulaire A258-b d'un échange fiducier...

- Coorrben ou Zedd ? aime bien… Zedd alors.

Elle s’amusa avec ses transformations passant d’une forme à l’autre ou ne transformant que ses bras. Elle jappait d’amusement.

- Magie pratique quand même ! fit elle.

Kiyiya revoyait progressivement sa position sur la magie, cela l’amusait presque autant que de courir à travers les bois. Encore mieux et si elle variés les transformation en courant dans les bois ? Il faudrait qu’elle essaie ça.

Elle grimpa sur un des fauteuils sous sa forme de louve et se retransforma en humaine face à lui, elle paraissait bien plus détendue qu’à son arrivée, elle était accroupie sur le fauteuil très à son aise, si bien qu’elle se grata l’oreille avec le pied, oubliant qu’elle était sous sa forme humaine.

- Si avoir nouveau objets, est ce que je devoir revenir faire enchantement collier ? Je veux bien voir catalogue, mais moi plus beaucoup de pims sur carte.

Le balai enchanté passa prés d’elle, Kiyiya tourna la tête pour le renifler, mais celui-ci fit un bon en arrière, le souvenir de leur dispute était encore vif

- Je crois balai pas aimer moi... Ça fait longtemps que toi vivre sur entre-monde ?

Bien évidemment que la magie c'est pratique ma petite dame. Je ne vendais pas des tours de cartes et de la poudre aux yeux, moi.
En tout cas elle avait l'air de bien s'amuser. Je surveillais d'un regard discret l'état du médaillon. Sait-on jamais que ces transformations à répétitions venait à surcharger un enchantement tout neuf...

Un sourrie se dessina sur mes lèvres quand elle s'installa sur un des fauteils, agissant tel un loup sous forme humaine.. Ce qu'elle était probablement.

– Oh non pas besoin de repasser, l'enchantement s’adaptera à ce que vous porterez directement sur vous. Quand au catalogue, je ne suis pas vraiment sur d'avoir un produit qui serait succeptible de vous intéresser. A part peut-être un sac sans fond ? Attendez.

Tout en fouillant dans une des mallettes d'expositions, je répondais à sa dernière question.

– Ne vous inquiétez pas, il n'est pas méchant. Juste un peu protecteur de ses tapis. Allons bon où ai-je bien... Ah !

Je passais une bonne partie des épaules dans le coffre, laissant résonner ma voix dans la dimension de rangement du coffre.

– Quand à ma vie ici, je suis arrivé quelques mois avants la fermeture des miroirs. Donc... 18 ans bientôt.

Je sortais du coffre avec un air choqué, un petit sac de toile en bandouillère dans la main.

– Deja 18  ans ? J'ai beau être un demi-dieu, le temps file vite... Et voilà !

Je lui présentais le sac, lui montrant le fonctionnement en plongeant mon bras entier dans un sac qui ne faisait pas plus qu'une 20aine de centimètres.

– Pensez à tout ce que vous pourrez ranger la dedans ! Toutes vos... Proies, je suppose. Et ca marcherait avec votre enchantement !

Tout était occasion à vendre un peu plus...