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Re: Le chemin détourné
Ven 11 Déc - 14:25
Pour toute réponse, elle lui adressa un sourire sincère.
-Le résultat est incontestable.
Le frère, sans vouloir interrompre leur échange entreprit de resservir chacun d'eux. Avec pour unique commentaire à Sasu :
-Reprends un peu de viande.
Il arrosait les morceaux avec le jus et ne laissait aucun répit à ses deux convives, celles-ci étaient copieusement servies et malheur à elles si elles finissaient... Il n'hésitait pas à resservir tout le monde à nouveau. Le chasseur avait un bel appétit lui aussi. Quand leurs estomacs contestèrent en coeur toute nouvelle participation à ce plat, Astrid repoussa son assiette poliment. Le frère entama alors une conversation sans lui laisser le temps de l'interrompre.
-Aînée, je ne sais pas ce que tu cherches exactement mais ici il n'y a rien, vraiment rien. Tu ferais mieux d'aller voir ceux qui se sont installés au Sud. Je te donnerai leur adresse.
Le chasseur, non sans surprendre Astrid, sorti précautionneusement de sa poche un petit appareil auxquels pendouillaient ce qu'elle découvrirait plus tard être deux écouteurs.
-Un message de ma femme.
Il éteignit la chose qui n'émit plus aucune lumière ni son. Faisant semblant de ne pas être totalement dans l'ignorance de l'existence et de l'utilité de cette technologie, Astrid se garda bien de faire le moindre commentaire dessus.
-Quand tu auras un de ces trucs, fais moi parvenir ton numéro, je t'enverrai par message les coordonnées de ceux qui seront prêt à te rencontrer.
Elle acquiesça. Cela aussi lui paraissait incongrue. L'aînée des prédicains n'avait jamais rencontré de Silnà qui ne veulent pas rencontrer une soeur ou pire un de leurs aînés... Elle verrait en temps voulu pour réfléchir à leur condition et à cette étrange façon de se comporter. La méfiance ne devrait pas exister entre membres d'une même famille.
Son frère se leva brusquement et alla regarder au travers des carreaux. La neige s'était mise à tomber.
-Astrid, Sasu, vous devriez restez ici pour vous reposer. La neige ne va pas s'arrêter avant demain et le vent a déjà commencé à se lever dit-il pour toute explication.
L'aînée tourna son regard vers Sasu.
-Je vais rester ici pour la nuit. Tu es libre si tu souhaites partir mais tu peux rester si tu le désires.
Curieuse de découvrir comment se développerait leur rencontre, elle lui céda le choix.
-Le résultat est incontestable.
Le frère, sans vouloir interrompre leur échange entreprit de resservir chacun d'eux. Avec pour unique commentaire à Sasu :
-Reprends un peu de viande.
Il arrosait les morceaux avec le jus et ne laissait aucun répit à ses deux convives, celles-ci étaient copieusement servies et malheur à elles si elles finissaient... Il n'hésitait pas à resservir tout le monde à nouveau. Le chasseur avait un bel appétit lui aussi. Quand leurs estomacs contestèrent en coeur toute nouvelle participation à ce plat, Astrid repoussa son assiette poliment. Le frère entama alors une conversation sans lui laisser le temps de l'interrompre.
-Aînée, je ne sais pas ce que tu cherches exactement mais ici il n'y a rien, vraiment rien. Tu ferais mieux d'aller voir ceux qui se sont installés au Sud. Je te donnerai leur adresse.
Le chasseur, non sans surprendre Astrid, sorti précautionneusement de sa poche un petit appareil auxquels pendouillaient ce qu'elle découvrirait plus tard être deux écouteurs.
-Un message de ma femme.
Il éteignit la chose qui n'émit plus aucune lumière ni son. Faisant semblant de ne pas être totalement dans l'ignorance de l'existence et de l'utilité de cette technologie, Astrid se garda bien de faire le moindre commentaire dessus.
-Quand tu auras un de ces trucs, fais moi parvenir ton numéro, je t'enverrai par message les coordonnées de ceux qui seront prêt à te rencontrer.
Elle acquiesça. Cela aussi lui paraissait incongrue. L'aînée des prédicains n'avait jamais rencontré de Silnà qui ne veulent pas rencontrer une soeur ou pire un de leurs aînés... Elle verrait en temps voulu pour réfléchir à leur condition et à cette étrange façon de se comporter. La méfiance ne devrait pas exister entre membres d'une même famille.
Son frère se leva brusquement et alla regarder au travers des carreaux. La neige s'était mise à tomber.
-Astrid, Sasu, vous devriez restez ici pour vous reposer. La neige ne va pas s'arrêter avant demain et le vent a déjà commencé à se lever dit-il pour toute explication.
L'aînée tourna son regard vers Sasu.
-Je vais rester ici pour la nuit. Tu es libre si tu souhaites partir mais tu peux rester si tu le désires.
Curieuse de découvrir comment se développerait leur rencontre, elle lui céda le choix.
- Astrid des Prédicains
- Race : Silnà
Statut : Aîné des Prédicains
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Re: Le chemin détourné
Ven 11 Déc - 18:05
Le repas est bon ! J'en profite bien, il faut dire. Peut-on seulement me le reprocher ? Mon premier véritable repas ? Le premier repas "digne de ce nom" de ma vie ! Ah, c'est bien dans des moments tels que celui-ci que je me dis que ma vie a dû être marqué par je-ne-sais qu'elle misère, quelle maléfice ! Quoi qu'il en soit, je compte bien en profiter ! Car en plus d'être un premier vrai repas, il se pourrait bien qu'il soit également le seul auquel je puisse goûter. Et puis, me concentrer sur la nourriture me permet d'oublier le trouble qui nait en moi. Le sourire sincère lancé par la jeune femme a eu un effet étrange sur ma pensée comme sur mon cœur. Cela fait longtemps que je n'avais pas été confronté à si lumineux sourire... A quand la désillusion ? C'est une question que je suis en droit de me poser, après tout. C'est quand la désillusion, la chute ? C'est quand que cette vive lumière qu'on nomme plus communément le bonheur se recouvrira d'ombre ? J'ai connu cela trop souvent pour me faire avoir encore ! Cependant, je suis confronté à une situation bien... Etrange. J'ai beau réfléchir, tourner la question dans tous les sens, analyser, établir un nombre incroyable de possibilités... je ne vois pas comment pourrait se finir cela. Ils ont l'air sincère dans ce que je soupçonne être un mensonge, une hypocrisie. Je suis peut-être trop méfiant au fond...
Sans trop que je ne comprenne, l'homme me ressert en viande qu'il arrose de sauce. Je regarde ses gestes puis sur visage, perdu. Heureusement que mon regard ne se voit pas, bien dissimulé derrière mes cheveux bleus, car je dois probablement avoir l'air ridicule à le dévisager comme ça !
>> Reprends un peu de viande.
Je le remercie poliment, cherchant une explication. Car oui, j'ai besoin de trouver une explication, de comprendre pourquoi il agit ainsi. Je suis maigre, il doit avoir pitié de moi. Puis vu mes fringues ... Ouais, de la pitié. Mais il fait de même avec Astrid. Cela serait donc naturel pour lui ? J'en suis surpris. Nous sommes en tant de guerre, il ne connait rien de moi et j'ai plus l'air d'un clochard que d'un chasseur et - heureusement pour moi - on ne soupçonne pas une seule seconde que je manie l'art d'assassiner vite fais bien fais.
Le repas se passe donc ainsi, il nous ressert à peine notre assiette vide. Je mange autant que possible, mon estomac peu habitué a autant de nourriture sature vite et je le fais comprendre d'un refus toujours aussi poli. Faire preuve d'autant de politesse ne me ressemble pas trop d'ailleurs. Je suis plutôt du genre à m'attirer des ennuis à la douzaine, mais généralement je ne passe pas autant de temps avec les gens aussi, ça joue. A la fin de ce repas bien copieux et agréable, Astrid et l'homme reprennent leur conversation à laquelle je ne comprends strictement rien. Je vaque alors à mes occupations qui pour le coup consistent à réfléchir, méditer. J'ai besoin de faire le point sur ce qui se passe et sur le plaisir duquel j'ai pu profité ce soir. Dans ma réflexion, je me dis qu'il ne manquerait plus qu'on m'invite à dormir dans une couverture bien chaude et un vrai lit ! Alors que cette seule pensée avait manqué de me faire rire, quelques mots ont retourné mon attention vers les deux êtres.
>> Astrid, Sasu, vous devriez restez ici pour vous reposer. La neige ne va pas s'arrêter avant demain et le vent a déjà commencé à se lever.
....
Comment dire..?
Comment expliquer ma stupeur à ce moment, mon infinie surprise ! Je suis perdu ! J'ai envie d'exploser de rire, un rire qui serait nerveux, impulsif et presque fou ou de partir en courant, toujours avec la même crainte d'une désillusion. C'est trop beau... Si ces gens là ne me trahissent pas, je sais que j'aurais une contrepartie autrement. Je suis sûr que la vie ne serait pas assez douce pour me laisser enfin tranquille. Dans cette perspective, le doute me gagne et je ne sais quoi répondre, toujours aussi incroyablement surpris et perdu par un comportement si... Aimable envers ma misérable et pathétique personne.
>> Je vais rester ici pour la nuit. Tu es libre si tu souhaites partir mais tu peux rester si tu le désires.
Un rêve ! Cela ne pouvait être qu'un étrange rêve ! Un sale coup de la vie, elle m'offre une nuit de tranquillité pour me replonger dans la misère dès le lendemain ! Je refuse d'y croire et pourtant, tout est là, sous mes yeux à me prouver le contraire. Mon trop long silence doit probablement trahir ma stupeur comme le fait que je peine à réagir réellement pendant un long moment, leurs phrases se répétant en boucle dans mon esprit. Si je n'avais pas déjà avalé un repas assez conséquent pour me permettre de survivre au moins une semaine, la faiblesse de mon corps ajoutée à la surprise et l'incompréhension, peut-être même peut-on dire l'émotion, m'aurait probablement fait perdre connaissance. Au fond, j'aurais presque souhaité que cela arrive, car je n'aurais pas de décision à prendre, pas de réponse à donner. Mais rien ne se passe et je reste assit sur ma chaise, bien droit - ce qui est en totale contradiction avec la tenue stéréotype d'un clochard - la bouche légèrement ouverte, prête à parler mais encore incapable de pousser le moindre son. Je fini, dans ma stupeur, par réussir à bégayer quelque chose.
>> V-Vous... Vous êtes... Sérieux...?
Je n'ai même pas besoin d'entendre leur réponse pour le savoir... Oui. Ils le sont. Cela peu sembler évident d'un certain point de vue, mais je ne le réalise qu'après m'être ridiculisé dans cette réaction qui dévoile à quel point cela est exceptionnel à mes yeux. Ils doivent bien se douter qu'un pauvre ne vit pas dans le plus grand des respects, mais là je crains que ma réaction ne fasse presque suspect, et je n'ai pas envie que l'on soupçonne à quel point la misère de mes habits et de l'absence de logement n'est rien à côté de la misère d'une enfance que je renierai volontiers.
>> Si euh... je me reprends comme possible. Si vous le proposez si gentiment... Je vous en serais éternellement reconnaissant. dis-je, m'inclinant presque tant ma gratitude est sincère et grande.
Et je n'en reviens toujours pas.
Je vais dormir sous un toit.
J'aurais peut-être même des couvertures.
Et, qui sait... Un lit ?
Définitivement... C'est un privilège bien trop grand pour le criminel que je suis... Mais l'opportuniste en moi ne peu laisser passer pareille occasion !
- Sasu Taniel
Re: Le chemin détourné
Mar 22 Déc - 9:44
La première réaction de Sasu n'était la plus proche de ses espérances. L'évidence sautait alors aux yeux d'Astrid. Elle croyait ce jeune homme plein d'assurance aussi à l'aise que dans la ruelle, elle se trompait lourdement. Pour la première fois depuis leur arrivée dans la petite maison, Astrid regardait Sasu comme un jeune homme perdu et mal à l'aise. Sa main devant ses lèvres Astrid retint un rire amusé et compatissant, puisqu'il acceptait.
-L'ami, tu m'as habituée à plus d'énergie.
Elle lui offrit son plus beau sourire et posa une main sur son bras. Ce geste, elle l'avait fait tant de fois pour apaiser un frère, une soeur, peiné ou proie au doute, elle le fit avec sincérité et habitude.
-Comme nous avons tout le temps, je te propose de profiter du feu pour nous réchauffer.
A la lumière de l'âtre, il lui paraissait maigre, fatigué, mais repus. C'était un bon début, elle s'accrocha à cela pour conserver son optimisme.
L'entrainant avec elle, elle s'installa en tailleur à même le sol, le visage brusquement réchauffé par l'éclat des flammes.
-En te voyant je me pose des questions. Je ne sais rien de toi, pourtant je t'ai fais entrer dans la maison d'un membre de ma famille. Penses-tu que j'ai eu tort de te faire confiance ?
Elle ne se montra ni dur ni douce dans cette question, elle attendait la réponse.
-L'ami, tu m'as habituée à plus d'énergie.
Elle lui offrit son plus beau sourire et posa une main sur son bras. Ce geste, elle l'avait fait tant de fois pour apaiser un frère, une soeur, peiné ou proie au doute, elle le fit avec sincérité et habitude.
-Comme nous avons tout le temps, je te propose de profiter du feu pour nous réchauffer.
A la lumière de l'âtre, il lui paraissait maigre, fatigué, mais repus. C'était un bon début, elle s'accrocha à cela pour conserver son optimisme.
L'entrainant avec elle, elle s'installa en tailleur à même le sol, le visage brusquement réchauffé par l'éclat des flammes.
-En te voyant je me pose des questions. Je ne sais rien de toi, pourtant je t'ai fais entrer dans la maison d'un membre de ma famille. Penses-tu que j'ai eu tort de te faire confiance ?
Elle ne se montra ni dur ni douce dans cette question, elle attendait la réponse.
- Astrid des Prédicains
- Race : Silnà
Statut : Aîné des Prédicains
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Re: Le chemin détourné
Mar 22 Déc - 18:02
En voyant Astrid retenir un rire, je réalise que toute l'assurance dont je faisait preuve jusque là s'en était aller derrière mes doutes et mes craintes. Il faut dire que quand nous étions dans la rue, je n'étais pas dans une situation à risque, j'avais même un avantage. Maintenant, je suis resté un moment avec elle, elle voit suffisamment et j'ai probablement relâcher un peu trop ma garde, surpris par les attentions qu'elle et cet homme ont eu à mon égard. La remarque faite par la jeune femme ne fait que me signaler un peu plus mon relâchement, j'en rougirais presque de honte ! Je l'observe derrière ma frange, sans trop savoir quoi lui répondre. Puis elle vient poser sa main sur mon bras, geste dont la signification m'échappe assez. Mais au vu de son immense sourire, je présume que cela est supposé me rassurer... Je décide de ne pas répondre, ne trouvant rien d'utile à dire. Astrid brise alors le silence en me proposant de profiter de la chaleur du feu. J'accepte d'un hochement de tête et me lève dans le même mouvement qu'elle pour m'y diriger. Une fois assez proche, nous nous asseyons en tailleurs. Je me penche un peu pour profiter de la chaleur, appuyant mes deux mains au sol devant mes pieds pour tenir. Alors que je m'attendais à un silence qui n'aurait pas tant été dérangeant, Astrid, dont je sens que le regard est posé sur moi depuis un moment, se remet à parler.
>> En te voyant je me pose des questions. Je ne sais rien de toi, pourtant je t'ai fais entrer dans la maison d'un membre de ma famille. Penses-tu que j'ai eu tort de te faire confiance ?
Je pose mon regard sur elle, intrigué et surpris par ses paroles. Je me doutais qu'elle était proche de cette personne, mais pas qu'ils étaient de la même famille. Sa question me fait un peut réfléchir, puis je reporte mon regard vers le feu, lui répondant.
>> Franchement... Je ne sais pas.
Autant ne pas mentir.
>> Je pourrais te dire oui, mais n'importe qui d'autre ferait ça, même quelqu'un de mal attentionné. Alors moi je préfère te le dire, je ne sais pas. C'est à toi de te faire cet avis et, dans le cas où tu aurais fais une erreur, d'en tirer leçon.
En m'entendant parler je réalise que je risque de perdre ma seule chance de dormir sous un toit si j'éveille une méfiance en elle. Je me tourne alors vers elle, souriant.
>> C'est pas à moi de te dire si tu peux ou non me faire confiance, mais je ne compte rien faire qui puisse nuire.
Je me retiens d'ajouter que ce n'est pas parce que je ne suis pas capable de faire confiance aux autres qu'on ne peut pas me faire confiance, me disant qu'elle pourrait mal prendre le fait que je me méfie toujours d'elle.
- Sasu Taniel
Re: Le chemin détourné
Mer 30 Déc - 15:52
La réponse ne lui déplut pas totalement. En même temps, il subsistait dans ces bouts de phrase quelque chose que la prédicaine redoutait, sans réussir à en déterminer l'objet. Ce jeune homme nageait entre deux eaux, il lui semblait trouble, rien à voir avec sa mauvaise vue à elle, il dissimulait ou craignait lui aussi ce pan de personnalité qui inquiétait Astrid. Son instinct à elle n'était pas infaillible mais ses oreilles savaient écouter. Elle entendait justement la façon dont ce bout d'homme la repoussait tout en la regardant avec ses yeux plein de misère. Une sœur de la silnà ne pouvait ignorer la souffrance. Mais que pouvait-elle faire pour lui sinon lui conseiller de se reposer ? Pas grand-chose. Astrid avait déjà assez à faire avec sa famille, si elle décidait de s'occuper de toutes les brebis seules et malheureuse de ce monde-ci et des autres, elle n'en finirait plus de s'inquiéter.
-Tu as le mérite d'être franc, j'admire ça.
Son ton se fit plus dur.
-Mais ne te méprend pas sur moi. Je suis de taille à me défendre. Je ne crains aucunement que tu puisses me nuire. C'est de lui que je parlais, dit-elle. Les membres de ma famille sont disséminés dans ce pays car le monde d'où nous venons nous a bannis. Nos chasseurs courent toujours, ils peuvent nous surprendre même dans l'Entre-Monde.
Son visage s'adoucit.
-Si tu ne souhaites pas me nuire, j'aimerai s t'accorder ma confiance au moins pour ne pas nuire à cet homme qui nous a nourris et hébergé aujourd'hui. Lui et sa famille ont eut la chance d'échapper à de nombreux dangers, veille à ne pas les exposer.
Astrid leva les yeux vers le pourtour de la cheminé. De pierre, cette petite construction sommaire était assez solide et ingénieuse. Entre les pierres posées les unes sur les autres, on avait placer un enduit qui ne craint ni le feu ni le temps.
-Une fois de retour dans ton village, ne parle ni de lui ni de moi. C'est ma seule requête.
-Tu as le mérite d'être franc, j'admire ça.
Son ton se fit plus dur.
-Mais ne te méprend pas sur moi. Je suis de taille à me défendre. Je ne crains aucunement que tu puisses me nuire. C'est de lui que je parlais, dit-elle. Les membres de ma famille sont disséminés dans ce pays car le monde d'où nous venons nous a bannis. Nos chasseurs courent toujours, ils peuvent nous surprendre même dans l'Entre-Monde.
Son visage s'adoucit.
-Si tu ne souhaites pas me nuire, j'aimerai s t'accorder ma confiance au moins pour ne pas nuire à cet homme qui nous a nourris et hébergé aujourd'hui. Lui et sa famille ont eut la chance d'échapper à de nombreux dangers, veille à ne pas les exposer.
Astrid leva les yeux vers le pourtour de la cheminé. De pierre, cette petite construction sommaire était assez solide et ingénieuse. Entre les pierres posées les unes sur les autres, on avait placer un enduit qui ne craint ni le feu ni le temps.
-Une fois de retour dans ton village, ne parle ni de lui ni de moi. C'est ma seule requête.
- Astrid des Prédicains
- Race : Silnà
Statut : Aîné des Prédicains
Messages : 80
Re: Le chemin détourné
Dim 10 Jan - 18:36
Je l'écoute attentivement, reportant mon regard vers elle pour bien montrer que je l'écoute. Me précisant qu'elle sait se défendre, elle me demande de ne pas nuire à sa famille. Je trouve cela normal et comprend tout à fais qu'elle ressente le besoin de s'assurer de la sécurité de sa famille. Si la demande de ne pas m'en prendre à l'homme qui a accepté de me nourrir et de m'héberger pour la nuit me semble presque idiote, je comprends qu'il existe des personnes capable de n'importe quoi et qu'en ça, elle a bien raison de se méfier. Et ce n'est pas comme si j'avais la bouille de quelqu'un à qui on fait confiance. Dans sa requête, elle me précise que sa famille est chassée et a réussi à s'enfuir.
>> Une fois de retour dans ton village, ne parle ni de lui ni de moi. C'est ma seule requête. finit-elle, ayant reporter son regard sur la cheminé.
Je l'observe un moment, ayant presque envie de rire. Mon village ? Ah ... Que c'est naïf de croire que je peux vivre dans un village. Même si les choses sont différentes, que je ne suis personne dans se monde, je ne peux pas me permettre de me loger dans un village, et cela n'est pas dû qu'à cause d'un problème de manque total d'argent. C'est surtout ... A cause des gens. Parler de sa famille ? A qui ?
>> Je te le promet, Astrid. dis-je, sincère.
Et je lui sourit légèrement. Histoire de bien lui faire comprendre que je suis sincère. Astrid semble être une personne plutôt gentille... Et elle a la chance d'avoir une famille. Je ne veux pas lui enlever ça. Car ... Si j'avais eu cette chance, si j'avais pu avoir une famille, pour rien au monde je n'aurais eu envie qu'on ne me la retire.
>> Là dessus, tu peux me faire confiance. Personne ne saura pour toi, ni pour lui. Et je ne lui ferais aucun mal.
J'ai un petit rire et je sens que la fatigue me fait dire n'importe quoi... Et par n'importe quoi, j'entends des choses que j'aurais préférer ne pas laisser échapper de mes lèvres.
>> Et puis franchement, tu crois que je m'en prendrais à un homme qui a bien voulu me nourrir ? Qui m'a donné mon premier vrai repas ? Sérieux faudrait être stupide pour faire ça !
Quand je réalise la révélation qu'ont fournis mes paroles, je tente de rattraper le coup au moins en passant à un autre sujet, en concentrant son attention ailleurs. Cela ne me prend que quelques secondes de réflexion... Ce qui explique la maladresse du propos. Je n'ai pas fais attention à tout un tas de détails...
>> Si non Astrid ! Et si tu me parlais un peu de toi ! Pour passer le temps hein ? Juste des banalités, genre tes goûts et tout ... Rien de trop personnel quoi !
Comme à l'absurdité total de mes propos et au manque total de crédibilité ! Cela se voit à des kilomètres que je veux noyer le poisson.
- Sasu Taniel
Re: Le chemin détourné
Mar 12 Jan - 14:43
Astrid ressenti deux émotions contradictoires. Elle voulait sauver cette créature du froid et de la faim mais elle voulait surtout protéger les siens. La prédicain connaissait son grand défaut de voir le bien partout et de vouloir aider tout le monde. Les dernières années passées sur les routes lui apprirent à se méfier de l'inconnu et toujours à penser à y réfléchir à deux fois avant de proposer son aide.
Elle hocha du menton, profondément. Elle serait sincère car le mensonge n'est pas un domaine heureux.
En essayant de changer de sujet, il lui sauta aux yeux l'ampleur de leur différence. Astrid était une religieuse passionnée, il était un chasseur vagabond. Elle aimait lire, il vivait dehors. Elle vivait pour la Silnà, sa famille, il était solitaire et peu habitué aux relations humaines.
Elle s’éclaircit la gorge sans réussir à faire passer le silence gênant qui s'ensuivit. D'ordinaire bavarde, elle ne sut pourtant pas quoi lui dire.
-J'ai une petite idée sur un sujet de conversation qui nous passionnerait tous les deux.
Elle lui sourit.
-Mes yeux ne sont pas utiles de nuits mais de jour ils m'ont permis de voir des choses incroyables.
Elle poursuivit, ragaillardie. Son sujet, à s'entendre parler, semblait tenir la route.
-Peut-être n'y es-tu jamais allé mais j'ai voyagé dans la zone inconnue l'an passé, tu n'as sûrement jamais vu forêts si immenses et océans si éblouissants.
En voyageurs de gré ou de force, ils pouvaient s'entendre sur cela au moins. Elle l'espérait.
Elle hocha du menton, profondément. Elle serait sincère car le mensonge n'est pas un domaine heureux.
En essayant de changer de sujet, il lui sauta aux yeux l'ampleur de leur différence. Astrid était une religieuse passionnée, il était un chasseur vagabond. Elle aimait lire, il vivait dehors. Elle vivait pour la Silnà, sa famille, il était solitaire et peu habitué aux relations humaines.
Elle s’éclaircit la gorge sans réussir à faire passer le silence gênant qui s'ensuivit. D'ordinaire bavarde, elle ne sut pourtant pas quoi lui dire.
-J'ai une petite idée sur un sujet de conversation qui nous passionnerait tous les deux.
Elle lui sourit.
-Mes yeux ne sont pas utiles de nuits mais de jour ils m'ont permis de voir des choses incroyables.
Elle poursuivit, ragaillardie. Son sujet, à s'entendre parler, semblait tenir la route.
-Peut-être n'y es-tu jamais allé mais j'ai voyagé dans la zone inconnue l'an passé, tu n'as sûrement jamais vu forêts si immenses et océans si éblouissants.
En voyageurs de gré ou de force, ils pouvaient s'entendre sur cela au moins. Elle l'espérait.
- Astrid des Prédicains
- Race : Silnà
Statut : Aîné des Prédicains
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Re: Le chemin détourné
Sam 16 Jan - 19:45
Ma question se suit d'un silence qui m'angoisse un peu... Va-t-elle tout de même réagir sur ce que j'ai dis ? Ne sait-elle tout simplement pas quoi dire ? J'attends, silencieux, qu'elle réponde. Heureusement, elle parle au bout d'un moment, annonçant qu'elle a une idée de conversation qui, pense-t-elle ou espère-t-elle, nous irait à tous les deux. Je l'observe, un peu surpris, surtout curieux. C'est par un rappel sur sa vue défaillante sous l'absence de lumière qu'elle introduit son idée, parler des paysages qu'on a pu voir. Elle me parle d'une forêt se trouvant en la zone inconnue, zone que je n'ai jamais vue. Cette forêt, selon sa description, serait tant immense que je n'en aurai jamais vu de telle ! Il s'y trouverais aussi des océans sublimes qu'elle décrit comme éblouissants. Buvant ces parles, je m'imagine l'étendue de ces vastes paysages. Si pendant bien des années j'ai connu l’obscurité des cachots et des mines, il m'a aussi été donner de voir de ces merveilles que la nature, en artiste, expose si bien en ce monde. Les paysages les plus beaux qu'il m'a été donnée de contempler se situent tous à Ethbalia, mon "chez-moi" d'origine. En y pensant, je me souviens avec une pointe de nostalgie de quelques de ces tableaux merveilleux. De cette plaine immense et de son vieux temple en ruine, le temple des mots. De ces pierres, simples ou ornée d'améthystes ou de quartz, lévitant grâce à on-ne-sait quelle force magnétique voir magique, vu que mon monde était baigné de magie. Je me souviens de ces crevasses où la nature avait tant repris ses droits qu'il s'agissait de larges et longs couloir de forêts, où la magie était si dense qu'elle était visible en fine fumée colorée aux teintes dorées. Je me souviens des iles dans le ciel où je rêvais de me cacher, maudissant l'absence de capacité de vol.
Face à toutes ces pensées et ces souvenirs, un sourire gagne mes lèvres fines. Astrid à trouver un sujet qui m'est agréable et qui fait rêver, un sujet exact, tombant dans mes connaissances du monde de la nature qui m'est moins inconnus que celui des hommes.
>> Je serais curieux, de voir ces paysages dont tu me parle. dis-je, ce même sourire aux lèvres, un sourire rêveur, passionné, intéressé, curieux... Presque le sourire d'un enfant à qui on conte une belle histoire, de ce que j'ai observé.
Emporté dans un certain élan, je poursuis la conversation plutôt que de la laisser la mener, comme je l'aurais fais à mon habitude.
>> J'ai moi-même vu des paysages qu'on imagine pas. Surtout ici. Il y a, là d'où je viens, des œuvres artistiques de la nature.
Ma voix laisse percevoir l'agréable souvenir que constituent ces paysages pour moi. Il s'agissait bien de la seule chose réellement appréciable dans mon monde. Cette nature me cachait et était juste sublime. Elle me rassurait un peu. Elle était mon hébergement, à même titre qu'elle l'était pour chaque créature qui, contrairement aux humains, ne s'enfermaient pas dans des villes.
- Sasu Taniel
Re: Le chemin détourné
Mar 26 Jan - 9:05
-De quel monde viens-tu, si ce dernier a un nom ? Ce monde ressemble-t-il à celui-ci ?
Piquée de curiosité, la prédicaine se détendit enfin. La proximité du feu y était sûrement pour quelque chose, ou bien la digestion s'avérait plus difficile qu'elle ne se l'imaginait. Femme de bonne santé, elle ne s'était jamais attardées sur les contraintes du vivant. Aussi, son attention était toute tournée vers Sasu.
Au dela de ses yeux synthétiques, elle imaginait des vallons et des montagnes bordées de neige et tapissés de fleurs. On peut être un tantinet fleur bleue tout en étant aînée des prédicains... Non ? Trop tard.
Astrid commença à fouiller sa sacoche pour y trouver la carte du continent. Mais qu'en avait-elle fait ? Sa besace n'était pas assez grande pour y perdre une carte, aussi bien pliée soit-elle.
-Si tu le souhaites, j'ai peut-être une carte du continent, je pourrais t'indiquer les lieux où les reliefs te couperont le souffle ! Mais où l'ai-je mise...
Ce n'était pas le moment idéal pour voyager mais viendrait une époque où les frontières s'ouvriront d'elles-mêmes. Les faux dieux eux-mêmes ne peuvent rien contre la liberté des mortels.
Interrompus par deux tasses arrivées au niveau de leurs yeux, Astrid les leva vers le frère qui les leur tendaient.
-Merci mon frère.
Elle s'en saisie, pensant à du vin chaud. Elle comprit immédiatement au parfum qui s'en dégageait qu'il s'agissait d'un chocolat chaud. Surprise elle y trempa les lèvres. Ce n'était pas mauvais du tout comme breuvage !
Piquée de curiosité, la prédicaine se détendit enfin. La proximité du feu y était sûrement pour quelque chose, ou bien la digestion s'avérait plus difficile qu'elle ne se l'imaginait. Femme de bonne santé, elle ne s'était jamais attardées sur les contraintes du vivant. Aussi, son attention était toute tournée vers Sasu.
Au dela de ses yeux synthétiques, elle imaginait des vallons et des montagnes bordées de neige et tapissés de fleurs. On peut être un tantinet fleur bleue tout en étant aînée des prédicains... Non ? Trop tard.
Astrid commença à fouiller sa sacoche pour y trouver la carte du continent. Mais qu'en avait-elle fait ? Sa besace n'était pas assez grande pour y perdre une carte, aussi bien pliée soit-elle.
-Si tu le souhaites, j'ai peut-être une carte du continent, je pourrais t'indiquer les lieux où les reliefs te couperont le souffle ! Mais où l'ai-je mise...
Ce n'était pas le moment idéal pour voyager mais viendrait une époque où les frontières s'ouvriront d'elles-mêmes. Les faux dieux eux-mêmes ne peuvent rien contre la liberté des mortels.
Interrompus par deux tasses arrivées au niveau de leurs yeux, Astrid les leva vers le frère qui les leur tendaient.
-Merci mon frère.
Elle s'en saisie, pensant à du vin chaud. Elle comprit immédiatement au parfum qui s'en dégageait qu'il s'agissait d'un chocolat chaud. Surprise elle y trempa les lèvres. Ce n'était pas mauvais du tout comme breuvage !
- Astrid des Prédicains
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Re: Le chemin détourné
Ven 19 Fév - 21:29
Repenser à Etbaliah me laisse un ressentit étrange. Je ne saurais dire si c'en est un bon ou un mauvais, s'il était désagréable ou, au contraire, plaisant. Au fond, je pense qu'il s'agit de ces deux émotions liées, entremêlées, laissées par le souvenir de la nature si belle là-bas et de cette population, tellement détestable. Enfin. Me tirant de mes sentiments brouillons, Astrid propose de me montrer une carte du continent dont elle parlait plus tôt. Je la regarde, curieux. Même si je ne sais absolument pas lire une carte, je me demande à quoi elle ressemble. Peut-être les cartes sont-elles ou peuvent être différentes d'un monde à l'autre. Je la voit fouiller sa besace, cherchant sans avoir l'air de trouver, regrettant presque de ne pouvoir l'aider. Soudain, une tasse apparaît devant moi, tenue par la main de notre hôte. J'ai un faible sursaut face à l'apparition qui m'est presque soudaine de cet objet puis lève mon regard d'or vers l'homme, prenant celle qui me semble destiné pour libérer sa main.
" Merci... " dis-je, encore surpris par les égards de cet individu.
Je ne peux cependant m'empêcher de sourire. Cela me touche que l'on s'occupe ainsi de moi. J'incline mon visage sur la tasse pour sentir la buée chaude qui en remonte et profiter de l'odeur du liquide. Je trempe le bout de mes lèvres puis les éloignes, le chocolat m'étant trop chaud pour le moment. Je décide d'attendre qu'il soit moins ardent, entourant la tasse de mes deux mains maigres. Restant encore un moment dans le silence, je lèche du bout de la lange le chocolat qui était resté sur ma lèvre lorsque je l'avais trempée, profitant du doux goût du chocolat. Je ne saurais pas dire quand a été la dernière fois que j'ai pu profité d'une telle saveur si j'en ai eu l'occasion un jour.
Pour rassurer Astrid quant à l'absence de la carte dont elle désirait me faire la démonstration, je me tourne vers elle avec mon sourire.
" T'en fais pas, pour la carte. Je ne suis pas très familier avec les cartes de toute façon. "
Cela m'a un peu surpris de m'entendre dire que je ne sais pas quelque chose. Je suis tellement honteux des tonnes de choses que j'ignore et ne sait pas faire que j'essaie absolument tous les détours possibles pour ne pas avoir à le signaler. Mais je crois savoir qu'il existe d'avantage de personnes qui ne savent pas lire une carte que lire tout court, donc, c'est moins honteux de ne pas savoir ça.
- HRP:
- Vraiment désolé pour le temps de réponse ^^"
- Sasu Taniel
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