Le marché de Noël du Vandavel

Réussir à concilier plusieurs métiers comme ceux de Karan est une aventure de chaque matin. En se réveillant, le soldat/commissaire/prêtre se demande bien ce qu'il allait faire aujourd'hui. Son emploi du temps était remplis de demandes de tous les côtés et sa tête seulement d'une envie : profiter d'une journée de repos.
Il envoya valser les obligations, prévint tout le monde qu'il serait absent toute la journée et décida de sortir en ville.

Il n'avait pas fait de lèche-vitrine depuis des lustres, rien d'étonnant à ce qu'il s'étonne de découvrir un Marché de Noël clignotant de tous côtés et bondé de monde.
L'occasion était belle, il s'engouffra au dedans au coude à coude avec une foule dense et joyeuse.

Ses flâneries le conduisirent au Marché de Vandavel. Acheter des enchantements au technomage n'était pas donné à tout le monde. Il regarda avec intérêt tout le stand.

-Bonjour ! Je vais prendre des pétards dragons et le papier magique pour les emballer.

Nij'aku aura le bonheur de ne pouvoir déballer son cadeau qu'à minuit le 24 décembre et pas une minute avant. Karan était certain que cette blague ferait beaucoup d'effet au Maître de Souen.

-Ce flocon baladeur aussi, je pense connaitre quelqu'un qui lui trouverait une bonne utilité. Et une boite de ces chocolats.

Les chocolats étaient destinés à un mangeurs de sucreries de sa connaissance. Quand il reçu ses premiers paquets, il fila au stand stand suivant.

K'ouen voulait sa mort.

C'était la seule explication qu'Uriel avait trouvé quand, tout heureux d'avoir reçu en cadeau un bon pour un Daken - gratuit ! - il s'était rendu à l'épicerie et avait appris ce qu'était un Daken. Assailli de tous côtés par des mâchoires pleines de dents pointues et des regards qui exprimaient clairement tout le bien que les dragons en stock pensaient de lui, il avait demandé en balbutiant s'il était possible de recevoir plutôt la valeur monétaire du bon d'achat ; ou bien peut-être l'échanger contre un Linéore ? Ils étaient sympas, les Linéores, et beaux en plus. Mais le vendeur l'avait regardé comme s'il venait d'écraser son chien.

Apparemment, quand quelqu'un vous offrait quelque chose, il était de mauvais goût de cracher dessus.

Mais bon, le Maître de K'ouen lui avait fait un "cadeau". Mieux valait lui rendre la pareille, des fois qu'il se vexe et essaie vraiment de le faire assassiner. Pas question pour autant de se ruiner pour un tel cadeau empoisonné.

"Je vais vous prendre ces chocolats," marmonna Uriel devant le stand de Vandavel, non sans arborer une tête de six pieds de long.

Oui, des chocolats à 2 pims, c'était bien. Et ça avait l'avantage d'insulter subtilement ses kilos en trop.

Fichu K'ouen.

Second et dernier arrêt pour le cadeau de Wergeld : le stand du Technomage.

"J'aurais besoin d'une petite boîte, rembourrée et enchantée pour préserver son contenu de la casse."

Il montra sa fiole de potion ultime pour désigner le contenu en question. Parce qu'étant donné la vie agitée de son destinataire et la fragilité du cadeau, il ne se faisait guère d'illusions sur la survie du flacon s'il ne prenait pas cette précaution.

Pendant qu'il attendait qu'on lui prépare l'objet requis, il remarqua pour la première fois les petits cadeaux spécial fêtes. Ma foi, il était déjà sur place...

"Je vais aussi vous prendre un Feu de l'hiver."

Il n'avait pas vu Eva depuis un moment, mais il espéra que cela lui ferait plaisir.