AccueilEnfer humide
Mar 9 Déc - 14:55
On croit souvent à sa propre force. On s’imagine que la prison n’est qu’une « simple » cage où l’on va rester pendant un petit bout de temps sans rien faire d’autre que regarder le temps passer.
Mais avez-vous déjà essayé de passer 24h enfermé dans un lieu légèrement humide, avec pour seul lit un banc de pierre, et pour seule ouverture sur le monde une grille au plafond ?
Les prisons pour prisonniers dit « à risques » sont creusées dans la pierre, étroites, de forme carrées, plus large en bas qu’en haut, rendant impossible l’escalade, les murs poisseux y participant. Au plafond, une grille de fer forgée verrouillée de 8 cadenas. Trois gardes dans le couloir. Une ration de fortune une fois par jour. Et rien de plus.
Morok a tenu 10h avant de commencer à craquer et 8 autres de plus avant de commencer à frapper du poing les murs de sa cellule.
Et les demandes d’ordre que le geôlier répète à chaque fois que le crocodile commence à vagir n’a pas vocation à le calmer. Loin de là.
L’apparente herméticité des cellules empêche les rats de passer entre les murs, et ils ont appris depuis longtemps à ne plus s’aventurer près des grilles qui parcourent le sol du couloir. L’apport de viande pour le crocodile est donc quasi inexistant, et il commence à regarder les gardes avec un œil affamé.
Pourtant, il doit supporter. Et en sortir la tête haute.
Déjà une semaine, et le crocodile n’est déjà plus que l’ombre de ce qu’il était.
Somnolent. Affaibli.
Le Charan donnerait tout pour un passage au soleil. Sentir la chaleur et le sec sur ses écailles brillantes d’humidité. Mais il ne demande pas pardon. Il ne demande pas pitié. Ces idées ne lui passent pas par la tête : Il a fait son devoir, et si les lois estiment que cette punition est nécessaire, il passera par cette obligation.
Cela ne l’empêche pas de vouloir être autre part qu’ici.
Sa queue repliée derrière lui, allongé sur le ventre, les pattes serrées contre ses flancs, il ne réagit que très peu aux chuchotements qui résonnent dans le couloir au-dessus de lui. Un sachet tombe mollement sur le sol. A l’intérieur, comme depuis une semaine, un morceau de pain, une petite bouteille d’eau et un morceau de viande rouge. Les repas sont certes minimes mais adaptés aux prisonniers. Le but n’est pas de les laisser mourir dans leur cellule.
Toutefois les 800g de viande ne nourrissent que très peu Morok, qui papillote des yeux quand le grincement de la grille résonne.
« Eh, le crocodile. Ton passage en arène est prévu pour la fin de la semaine. Si tu t’en sors, ta peine sera réduite de deux semaines. La veille du combat, tu auras le droit au repas du condamné, alors as-tu une requête raisonnable ?»
Morok relève mollement la tête, et entre ses crocs qui se dévoilent doucement alors qu’un sourire se dessine sur ses babines, grince une voix rauque.
°…Un bœuf. Vivant°
Mais avez-vous déjà essayé de passer 24h enfermé dans un lieu légèrement humide, avec pour seul lit un banc de pierre, et pour seule ouverture sur le monde une grille au plafond ?
Les prisons pour prisonniers dit « à risques » sont creusées dans la pierre, étroites, de forme carrées, plus large en bas qu’en haut, rendant impossible l’escalade, les murs poisseux y participant. Au plafond, une grille de fer forgée verrouillée de 8 cadenas. Trois gardes dans le couloir. Une ration de fortune une fois par jour. Et rien de plus.
Morok a tenu 10h avant de commencer à craquer et 8 autres de plus avant de commencer à frapper du poing les murs de sa cellule.
Et les demandes d’ordre que le geôlier répète à chaque fois que le crocodile commence à vagir n’a pas vocation à le calmer. Loin de là.
L’apparente herméticité des cellules empêche les rats de passer entre les murs, et ils ont appris depuis longtemps à ne plus s’aventurer près des grilles qui parcourent le sol du couloir. L’apport de viande pour le crocodile est donc quasi inexistant, et il commence à regarder les gardes avec un œil affamé.
Pourtant, il doit supporter. Et en sortir la tête haute.
Déjà une semaine, et le crocodile n’est déjà plus que l’ombre de ce qu’il était.
Somnolent. Affaibli.
Le Charan donnerait tout pour un passage au soleil. Sentir la chaleur et le sec sur ses écailles brillantes d’humidité. Mais il ne demande pas pardon. Il ne demande pas pitié. Ces idées ne lui passent pas par la tête : Il a fait son devoir, et si les lois estiment que cette punition est nécessaire, il passera par cette obligation.
Cela ne l’empêche pas de vouloir être autre part qu’ici.
Sa queue repliée derrière lui, allongé sur le ventre, les pattes serrées contre ses flancs, il ne réagit que très peu aux chuchotements qui résonnent dans le couloir au-dessus de lui. Un sachet tombe mollement sur le sol. A l’intérieur, comme depuis une semaine, un morceau de pain, une petite bouteille d’eau et un morceau de viande rouge. Les repas sont certes minimes mais adaptés aux prisonniers. Le but n’est pas de les laisser mourir dans leur cellule.
Toutefois les 800g de viande ne nourrissent que très peu Morok, qui papillote des yeux quand le grincement de la grille résonne.
« Eh, le crocodile. Ton passage en arène est prévu pour la fin de la semaine. Si tu t’en sors, ta peine sera réduite de deux semaines. La veille du combat, tu auras le droit au repas du condamné, alors as-tu une requête raisonnable ?»
Morok relève mollement la tête, et entre ses crocs qui se dévoilent doucement alors qu’un sourire se dessine sur ses babines, grince une voix rauque.
°…Un bœuf. Vivant°
- Morok
- Sanctuari
Race : Charan
Statut : Sanctuari
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Titre débile : Sac-à-main (NDLR : Comme Kaizen ! *o*)
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