Et une réponse ouverte

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Avant de comprendre toute la subtilité dont faisait preuve Xénon, je commentais d'un "c'est sûr, ce serait parfait". Sous entendant qu'un androïde pour m'occuper et résister à mes occupations serait bien plus efficace.
Et puis j'ai compris que mon tout petit accès de courage venait de prendre une ampleur nouvelle.

A-t-il pensé à lui comme compagnie ou bien fait-il une remarque logique et sans arrière pensée ?
Pas besoin de dormir ... Cette fois j'en étais sûr, je ne m'étais pas trompé de porte.
J'aurais pu mal interpréter, voir revenir vers moi ma maigre témérité et me la prendre en pleine tête.

Maintenant que j'avais tâté le terrain et qu'il me semblait sûr, je n'allais pas y aller à pied.
J'aime bien l'idée d'y aller en moto.

-Si je pouvais profiter de ta compagnie, J'adorerai prendre des vacances !

Sur ces mots je me levais de mon siège et rajustais ma veste. Tout à fait d'accord avec l'idée d'aller voir une course de motos, je récupérais mes affaires.

-Tu sais, je n'ai jamais vu de course. En ville, je ne connais que... L'arène et l'hôpital. A peu près.

Quand on connait mes talents de conducteur ce n'est pas étonnant. L'hôpital je connais essentiellement le chemin de la sortie, puisqu'à mes arrivées là bas je n'ai que rarement assez conscience de ce qu'il se passe pour m'en souvenir nettement.

En soulevant mon épée pour la fixer à mon dos, je me rendis compte du ridicule de la situation. En ville avec mon arme. Comme si un troupeau de bisons allait nous tomber dessus au prochain carrefour...

-Si ça ne te dérange pas je vais la laisser là.

Même si ça m'attriste de devoir m'en séparer, je la posais contre un mur.
Tern et mon épée risque de m'attirer des ennuis inutiles. Ennuis veut dire qu'on appellera mon baby-sitter et ça rendra ma sortie clandestine moins clandestine.
Manquerait plus qu'il nous rejoigne pour faire du shopping. Je le connais, il me parle depuis des semaines de cette voiture dont il rêve et qui serait tellement plus pratique que d'en louer une chaque fois qu'on se déplace en ville.

Je m'empêchais de dire "je te suis !" et j'attendis seulement le signal de départ et mon guide.

Difficile de décrire le sursaut de joie qui traversa son processeur. C'était une émotion exubérante, une sorte de soulagement triomphal qu'il ne se souvenait pas avoir déjà ressenti. Pour la première fois de sa vie, il faisait des avances à quelqu'un, et elles étaient bien reçues.

"Jamais vu de course ?" releva-t-il, le regard pétillant. "C'est un grave défaut pour quiconque veut passer du temps avec moi, Wergeld. A remédier de toute urgence."

Ensuite, on envisagerait de lui faire parcourir Cerclon de long en large. Pour sa culture personnelle - et un peu pour la fierté de Xénon, tout de même.

Tandis qu'il appelait l'ascenseur, Wergeld jugea bon de se défaire de son arme. Xénon lui sourit, approbateur. Quelque chose lui disait que ce n'était pas un geste qu'il accomplissait souvent. Cela lui sembla de bon augure pour la suite. (Lui-même portait actuellement une dague cachée dans chaque botte, mais il ne lui vint pas à l'esprit de se sentir hypocrite. Ces armes étaient discrètes, et puis, un Maître n'était jamais trop prudent par les temps qui couraient.)

"Bien sûr," se contenta-t-il de dire.

Et comme les portes s'ouvraient, il entraîna son compagnon vers les pontons. Si HK devait plus tard entendre parler de son excursion et le sermonner, ma foi, tant pis.

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