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Deux ou trois font un
Lun 4 Juin - 12:49
C’était un rêve…
Il le savait.
Et c’était sans doute le pire. Il savait que, quoiqu’il vive, ça ne serait que fugace. Un bref mensonge, une illusion d’un soupir. Et pourtant il aimait rêver, il se réjouissait de ces images, de ces conversations avec des inconnus. Car dans ce si long et interminable sommeil, il n’avait que ça.
Seuls ses rêves lui rappelaient son existence, le cœur qui battait en lui.
Le plus important : sa vie.
Ces rêves étaient comme de brèves reprises de conscience, comme s’il quittait enfin son sommeil pour explorer un endroit qui n’existait pas… Ou plus. Car tout ce qu’il voyait, tous ceux qu’il rencontrait, il avait le sentiment de… De connaître. Tout lui était familier et pourtant inconnu. Il découvrait tout, pourtant rien ne le surprenait.
Mais ce rêve-là était différent, et il le sentit au premier regard.
Il avait l’impression d’être tout petit. Comme un nain…
Comme un enfant.
Et tout petit, il sentait qu’autour de lui tout était exagérément grand.
Les yeux grands ouverts, il cherchait une source de lumière.
Mais tout demeura sombre.
Etrangement, il sentit les larmes lui piquer les yeux. Il avait beau se sentir vivant, il manquait quelque chose. Comme un grand pan de lui-même manquant… Il avait l’impression d’avoir oublié quelque chose. D’avoir perdu quelque chose. Du bout des doigts, il chercha son bras gauche, s’accroupit pour constater qu’il était physiquement entier. Il porta une main à sa tête. Glissa ses doigts dans ses cheveux fins et doux comme des fils de soie. Enroulant une mèche autour de son index, il y posa le regard.
La couleur l’étonna. Ni brun, ni rouge, ni vraiment noir. Un gris très sombre, comme un ciel d’orage. Il ne comprit pas. Pour cela le surprenait ? N’en avait-il pas toujours été ainsi ? Il avait l’impression que si, mais… Ca n’était qu’une impression.
Soudainement, il réalisa qu’il voyait.
Vraiment. De ses propres yeux.
La caverne était toute gelée. Les rayons du soleil parvenaient avec peine, diffus de par la voûte de glace. Malgré tout, des milliers de cristaux scintillaient sous leur effet, comme une myriade d’étoiles souterraines. Emerveillé, il ouvrit la bouche, ses lèvres formant un « oh !» silencieux. C’était beau. Les piliers de glaces soutenant la voute semblaient briller d’une lumière intérieure, comme si quelques uns de ces incertains rayons de soleil y avaient été capturés.
L’enfant se releva.
C’était le plus réaliste des rêves qu’il n’avait jamais fait…
Il tourna autour de lui.
Doucement, puis de plus en plus vite. Jusqu’à en rire, jusqu’à en perdre l’équilibre. Un rire en cascade raisonna sur les murs : le sien. Il se laissa tomber sur le sol, étourdi.
A cet instant il remarqua…
L’autre. Il le connaissait, mais il ne savait pas d’où. Il l’avait déjà vu, mais il ne s’en souvenait pas. Pourtant e visage lui était plus que familier. C’était comme… S’être regardé des années dans une glace, et un beau jour ne plus reconnaître ses propres traits.
Surpris, il portant une main à ses lèvres.
Et l’autre en fit tout autant.
L’autre s’agenouilla face à lui, sous son regard interloqué.
L’autre tendit une main vers lui.
Se posa sur sa joue.
L’enfant frissonna : la paume de l’homme était plus glacée que celle d’un mort.
Il le savait.
Et c’était sans doute le pire. Il savait que, quoiqu’il vive, ça ne serait que fugace. Un bref mensonge, une illusion d’un soupir. Et pourtant il aimait rêver, il se réjouissait de ces images, de ces conversations avec des inconnus. Car dans ce si long et interminable sommeil, il n’avait que ça.
Seuls ses rêves lui rappelaient son existence, le cœur qui battait en lui.
Le plus important : sa vie.
Ces rêves étaient comme de brèves reprises de conscience, comme s’il quittait enfin son sommeil pour explorer un endroit qui n’existait pas… Ou plus. Car tout ce qu’il voyait, tous ceux qu’il rencontrait, il avait le sentiment de… De connaître. Tout lui était familier et pourtant inconnu. Il découvrait tout, pourtant rien ne le surprenait.
Mais ce rêve-là était différent, et il le sentit au premier regard.
Il avait l’impression d’être tout petit. Comme un nain…
Comme un enfant.
Et tout petit, il sentait qu’autour de lui tout était exagérément grand.
Les yeux grands ouverts, il cherchait une source de lumière.
Mais tout demeura sombre.
Etrangement, il sentit les larmes lui piquer les yeux. Il avait beau se sentir vivant, il manquait quelque chose. Comme un grand pan de lui-même manquant… Il avait l’impression d’avoir oublié quelque chose. D’avoir perdu quelque chose. Du bout des doigts, il chercha son bras gauche, s’accroupit pour constater qu’il était physiquement entier. Il porta une main à sa tête. Glissa ses doigts dans ses cheveux fins et doux comme des fils de soie. Enroulant une mèche autour de son index, il y posa le regard.
La couleur l’étonna. Ni brun, ni rouge, ni vraiment noir. Un gris très sombre, comme un ciel d’orage. Il ne comprit pas. Pour cela le surprenait ? N’en avait-il pas toujours été ainsi ? Il avait l’impression que si, mais… Ca n’était qu’une impression.
Soudainement, il réalisa qu’il voyait.
Vraiment. De ses propres yeux.
La caverne était toute gelée. Les rayons du soleil parvenaient avec peine, diffus de par la voûte de glace. Malgré tout, des milliers de cristaux scintillaient sous leur effet, comme une myriade d’étoiles souterraines. Emerveillé, il ouvrit la bouche, ses lèvres formant un « oh !» silencieux. C’était beau. Les piliers de glaces soutenant la voute semblaient briller d’une lumière intérieure, comme si quelques uns de ces incertains rayons de soleil y avaient été capturés.
L’enfant se releva.
C’était le plus réaliste des rêves qu’il n’avait jamais fait…
Il tourna autour de lui.
Doucement, puis de plus en plus vite. Jusqu’à en rire, jusqu’à en perdre l’équilibre. Un rire en cascade raisonna sur les murs : le sien. Il se laissa tomber sur le sol, étourdi.
A cet instant il remarqua…
L’autre. Il le connaissait, mais il ne savait pas d’où. Il l’avait déjà vu, mais il ne s’en souvenait pas. Pourtant e visage lui était plus que familier. C’était comme… S’être regardé des années dans une glace, et un beau jour ne plus reconnaître ses propres traits.
Surpris, il portant une main à ses lèvres.
Et l’autre en fit tout autant.
L’autre s’agenouilla face à lui, sous son regard interloqué.
L’autre tendit une main vers lui.
Se posa sur sa joue.
L’enfant frissonna : la paume de l’homme était plus glacée que celle d’un mort.
- Ash Flow
Suivi : 
Race : Androïdieu.
Statut : Agent de sécurité - maître chien.
Notes :
Messages : 1429
Re: Deux ou trois font un
Lun 4 Juin - 17:55
Rei scruta l’enfant, cherchant dans son pâle regard bleu les derniers vestiges du prétorien. Que restait-il de l’homme dur et caractériel, et pourtant insouciant ? Qu’était devenu le soldat fort et dévoué ?
Il se mordit les lèvres avec le sentiment de s’être trompé.
D’avoir fait son devoir mais d’avoir perdu quelque chose.
D’avoir perdu quelqu’un…
Il avait quitté la Res publica de Touen la semaine précédente. Il savait que son départ passerait inaperçu. Il était venu jusqu’à cette profonde caverne où le module DTC l’attendait depuis trois ans.
Il l’avait rallumé, rassuré de le voir fonctionné. Avec une pensée pour Elambar… Finalement personne ne l’avait accompagné jusque là, il n’avait cherché personne pour l’accompagné. En silence, il s’était glissé à sa place. Là où l’elfe avait trouvé Ez, trois ans plus tôt. Il n’avait pas voulu poser les yeux sur le corps d’enfant qui attendant là depuis si longtemps.
Il faisait ce pour quoi il existait. Il faisait son devoir.
Enfermé à sa place, il avait fermé les yeux.
S’était senti s’endormir doucement. Et avant de tout à fait disparaître, avant de regagner sa place tout au fond de cette âme-là…
Il y avait eu ce rêve.
L’enfant avait frissonné à son contact. Rei chercha ses mots, quelque chose pour le rassurer, lui dire que tout irait bien. Que bientôt, même enfant, il aurait une force que personne n’avait jamais eue. Qu’il n’aurait plus jamais peur de rien.
Mais comme s’il avait déjà disparu, il ne parvint pas à parler.
Mais comme lui possédait tellement de souvenirs…
Rei se saisit de la main du garçon.
Qui ne le savait pas encore, mais un jour serait capable de comprendre.
Y traça une phrase entière. Devina sur les traits concentrés de l’enfant qu’il essayait de se souvenir, de retrouver le sens de ces symboles…
Puis sa vue se troubla, et comme de l’eau sur une aquarelle, la caverne s’effaça sous ses yeux. Il sentit la peau tiède de l’enfant lui échapper, et ses paupières s’abaissèrent.
Quand il les rouvrit, l’enfant était toujours là.
Mais à côté se tenait un homme. Un homme d’un regard gris bleu électrique. Son propre portrait. Sauf ce regard gris bleu…
Lui, Rei, n’avait jamais eu que les yeux décolorés.
Mais cet homme, quoique possédant exactement le même corps que lui…
Les larmes lui montèrent aux yeux. Des larmes de joie.
Cette fois-ci, ils y étaient arrivés. Enfin ! Enfin ils avaient réussi !
Puis son regard… Ses yeux abstraits tombèrent sur l’enfant qui les fixait tour à tour. Comme si… Une effroyable frayeur se saisit de lui. Mais avant qu’il n’y puisse quoique ce soit, et sous Son sourire paternel, Rei se rendormit, regagnant les limbes qu’il n’avait quitté que le temps de quelques mois, bref et sans contenance.
Il se mordit les lèvres avec le sentiment de s’être trompé.
D’avoir fait son devoir mais d’avoir perdu quelque chose.
D’avoir perdu quelqu’un…
Il avait quitté la Res publica de Touen la semaine précédente. Il savait que son départ passerait inaperçu. Il était venu jusqu’à cette profonde caverne où le module DTC l’attendait depuis trois ans.
Il l’avait rallumé, rassuré de le voir fonctionné. Avec une pensée pour Elambar… Finalement personne ne l’avait accompagné jusque là, il n’avait cherché personne pour l’accompagné. En silence, il s’était glissé à sa place. Là où l’elfe avait trouvé Ez, trois ans plus tôt. Il n’avait pas voulu poser les yeux sur le corps d’enfant qui attendant là depuis si longtemps.
Il faisait ce pour quoi il existait. Il faisait son devoir.
Enfermé à sa place, il avait fermé les yeux.
S’était senti s’endormir doucement. Et avant de tout à fait disparaître, avant de regagner sa place tout au fond de cette âme-là…
Il y avait eu ce rêve.
L’enfant avait frissonné à son contact. Rei chercha ses mots, quelque chose pour le rassurer, lui dire que tout irait bien. Que bientôt, même enfant, il aurait une force que personne n’avait jamais eue. Qu’il n’aurait plus jamais peur de rien.
Mais comme s’il avait déjà disparu, il ne parvint pas à parler.
Mais comme lui possédait tellement de souvenirs…
Rei se saisit de la main du garçon.
Qui ne le savait pas encore, mais un jour serait capable de comprendre.
Y traça une phrase entière. Devina sur les traits concentrés de l’enfant qu’il essayait de se souvenir, de retrouver le sens de ces symboles…
Puis sa vue se troubla, et comme de l’eau sur une aquarelle, la caverne s’effaça sous ses yeux. Il sentit la peau tiède de l’enfant lui échapper, et ses paupières s’abaissèrent.
Quand il les rouvrit, l’enfant était toujours là.
Mais à côté se tenait un homme. Un homme d’un regard gris bleu électrique. Son propre portrait. Sauf ce regard gris bleu…
Lui, Rei, n’avait jamais eu que les yeux décolorés.
Mais cet homme, quoique possédant exactement le même corps que lui…
- Tu m’as bien servi.
Les larmes lui montèrent aux yeux. Des larmes de joie.
Cette fois-ci, ils y étaient arrivés. Enfin ! Enfin ils avaient réussi !
Puis son regard… Ses yeux abstraits tombèrent sur l’enfant qui les fixait tour à tour. Comme si… Une effroyable frayeur se saisit de lui. Mais avant qu’il n’y puisse quoique ce soit, et sous Son sourire paternel, Rei se rendormit, regagnant les limbes qu’il n’avait quitté que le temps de quelques mois, bref et sans contenance.
- Fredric S. Rei
- Suivi : Fiche - Carnet de bord
Titre : Noble
Race : Humain dieu-dragon, frère de la Silnà.
Notes :
Bonislava,
humaine,
guérisseuse.
Qeroy,
Créature,
intendant.
Vind,
frère de la Silnà,
Donjion.
Messages : 111
Re: Deux ou trois font un
Lun 4 Juin - 20:59
Indécis, l’enfant fixa le second homme qui venait d’apparaître. Il aurait pu être le jumeau du premier. Du premier qui de pâle devint livide, de livide se flouta, disparu. Si bien que le garçon se demanda s’il n’avait pas halluciné… Mais tout ça n’était qu’un rêve.
Il fit volte-face vers le second homme.
Mais il n’y avait plus d’homme. Il n’y avait qu’un autre enfant, un garçon, comme lui. La peau plus pâle, comme froide. Ce regard bleu…
Il portant une main à sa tête. L’autre enfant fit de même.
Cette fois-ci, il se prit à avoir peur. Et serrant le poing, il resongea aux symboles qu’y avait tracé l’homme aux yeux gris. Il en connaissait le sens…
Il ne s’en souvenait plus.
L’autre enfant serra également le poing.
Puis s’adressa à lui.
Il ferma les yeux, comme pour se réveiller.
Rouvrit les yeux, les referma.
Pinça les lèvres, comme pour retenir des larmes.
Et la voix glaciale de l’autre garçon.
Je viendrais te chercher…
Il fit volte-face vers le second homme.
Mais il n’y avait plus d’homme. Il n’y avait qu’un autre enfant, un garçon, comme lui. La peau plus pâle, comme froide. Ce regard bleu…
Il portant une main à sa tête. L’autre enfant fit de même.
Cette fois-ci, il se prit à avoir peur. Et serrant le poing, il resongea aux symboles qu’y avait tracé l’homme aux yeux gris. Il en connaissait le sens…
Il ne s’en souvenait plus.
L’autre enfant serra également le poing.
Puis s’adressa à lui.
- « Je viendrais te chercher. »
Il ferma les yeux, comme pour se réveiller.
Rouvrit les yeux, les referma.
Pinça les lèvres, comme pour retenir des larmes.
Et la voix glaciale de l’autre garçon.
Je viendrais te chercher…
- Ash Flow
- Suivi :
Race : Androïdieu.
Statut : Agent de sécurité - maître chien.
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Re: Deux ou trois font un
Lun 4 Juin - 21:47
Loin du module, Il s’éveilla enfin.
Il n’avait toujours pas trouvé le secret de l’immortalité.
Mais c’était sans importance, il était revenu. Il sentait l’odeur de l’Entre-Monde, sa terre d’origine sous ses pieds, et son cœur serré de nostalgie. Il était chez lui. Bientôt parmi les siens.
Le module avait rempli sa dernière fonction. Disparaitre.
L’homme scruta les alentours, nota qu’il était seul.
Un sourire l’effleura : peu importait. Les siens lui avaient trop manqué. Bouger, manger, parler et vivre lui avaient trop manqué. A présent qu’il était de nouveau lui, livré à lui-même… Oh il l’avait attendu ce jour ! Si longtemps…
Il respira à pleins poumons.
Il avait sa Res Publica à regagner, ce rôle à jouer. Tant que l’Entre-Monde n’était pas parvenu à joindre la Zone Inconnue, il était obligé de rester là. Mais après des siècles de patience… Il se savait pouvoir attendre encore un peu.
Le temps de retrouver le garçon.
Un rire.
Il chercha le miroir de prétorien que Rei avait gardé d’Ez.
Rei et Ez… Le premier ne s’éveillerait plus : ses souvenirs étaient les siens.
Le second… Il retrouverait l’enfant. Et lui non plus ne s’éveillerait plus, plus jamais…
Alors, entier, il reprendrait ce qui leur appartenait.
Il n’avait toujours pas trouvé le secret de l’immortalité.
Mais c’était sans importance, il était revenu. Il sentait l’odeur de l’Entre-Monde, sa terre d’origine sous ses pieds, et son cœur serré de nostalgie. Il était chez lui. Bientôt parmi les siens.
Le module avait rempli sa dernière fonction. Disparaitre.
L’homme scruta les alentours, nota qu’il était seul.
Un sourire l’effleura : peu importait. Les siens lui avaient trop manqué. Bouger, manger, parler et vivre lui avaient trop manqué. A présent qu’il était de nouveau lui, livré à lui-même… Oh il l’avait attendu ce jour ! Si longtemps…
Il respira à pleins poumons.
Il avait sa Res Publica à regagner, ce rôle à jouer. Tant que l’Entre-Monde n’était pas parvenu à joindre la Zone Inconnue, il était obligé de rester là. Mais après des siècles de patience… Il se savait pouvoir attendre encore un peu.
Le temps de retrouver le garçon.
Un rire.
Il chercha le miroir de prétorien que Rei avait gardé d’Ez.
Rei et Ez… Le premier ne s’éveillerait plus : ses souvenirs étaient les siens.
Le second… Il retrouverait l’enfant. Et lui non plus ne s’éveillerait plus, plus jamais…
Alors, entier, il reprendrait ce qui leur appartenait.
- Fredric S. Rei
- Suivi : Fiche - Carnet de bord
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Bonislava,
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guérisseuse.
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Re: Deux ou trois font un
Mar 5 Juin - 21:18
Il rouvrit les yeux et se redressa soudainement.
Il était assis à même le sol, sous ses mains, une mousse sèche.
Levant les yeux, il croisa le ciel : l’après-midi touchait à sa fin.
Avec peine, comme engourdi, l’enfant se leva, vacilla.
Il portait un t-shirt blanc et un pantalon assorti, l’ensemble assez près du corps. Se détaillant de haut en bas, il remarqua qu’il n’avait rien aux pieds.
Un regard aux alentours. De la roche, une coulée de pierres. Loin en contrebas, des sapins se distinguaient. Pas une seule âme qui vive…
L’enfant pinça les lèvres, puis passa sa langue dessus. Il était tout seul. Dans un n’importe où perdu. Tout seul au milieu de… D’où ?
Nerveusement, il se mordit la lèvre inférieure, cherchant des yeux quelque chose de rassurant, quelque chose auquel se raccrocher. Mais non, rien, rien du tout…
Un soupire lui échappa.
Il ne savait pas pourquoi il était là.
Il ne savait pas comment il était arrivé.
D’où il venait.
Et ces questions ne l’effleuraient même pas. Comme si son inconscient avait déjà les réponses… Non, ce qui l’effrayait, c’était cette solitude dans cette immense nature. Comme s’il avait quelque chose à craindre venant d’elle…
Avec précaution il s’appliqua à descendre la coulée, lentement. En dérapant plusieurs fois, il en arriva à s’écorcher les pieds et les chevilles, les mains. Il atteignit les arbres épuisé, les cheveux en bataille. Accueillit avec un soupire soulagé l’épais tapis d’épines, moins agressif que les rudes éclats de roche. Au pied d’un des sapins, il se laissa tomber en tailleur de pierre et se pencha pour examiner ses pieds.
Du bout de la langue, il humidifia ses doigts et s’appliqua à nettoyer un peu les égratignures.
Quand il eut fini, il se remit debout. Plus lentement il reprit sa marche. Pendant une demi-heure il y parvint, puis après avoir une fois de plus trébuché, il dérapa sur une racine, tomba sur les genoux.
Les yeux lui piquèrent.
Mais il ne pleura pas.
Déglutit.
Appela une fois.
Puis deux, puis trois.
Et comme personne ne répondait, il ramassa ses jambes contre sa poitrine.
Un sanglot triste lui échappa.
Perdu…
Il était assis à même le sol, sous ses mains, une mousse sèche.
Levant les yeux, il croisa le ciel : l’après-midi touchait à sa fin.
Avec peine, comme engourdi, l’enfant se leva, vacilla.
Il portait un t-shirt blanc et un pantalon assorti, l’ensemble assez près du corps. Se détaillant de haut en bas, il remarqua qu’il n’avait rien aux pieds.
Un regard aux alentours. De la roche, une coulée de pierres. Loin en contrebas, des sapins se distinguaient. Pas une seule âme qui vive…
L’enfant pinça les lèvres, puis passa sa langue dessus. Il était tout seul. Dans un n’importe où perdu. Tout seul au milieu de… D’où ?
Nerveusement, il se mordit la lèvre inférieure, cherchant des yeux quelque chose de rassurant, quelque chose auquel se raccrocher. Mais non, rien, rien du tout…
Un soupire lui échappa.
Il ne savait pas pourquoi il était là.
Il ne savait pas comment il était arrivé.
D’où il venait.
Et ces questions ne l’effleuraient même pas. Comme si son inconscient avait déjà les réponses… Non, ce qui l’effrayait, c’était cette solitude dans cette immense nature. Comme s’il avait quelque chose à craindre venant d’elle…
Avec précaution il s’appliqua à descendre la coulée, lentement. En dérapant plusieurs fois, il en arriva à s’écorcher les pieds et les chevilles, les mains. Il atteignit les arbres épuisé, les cheveux en bataille. Accueillit avec un soupire soulagé l’épais tapis d’épines, moins agressif que les rudes éclats de roche. Au pied d’un des sapins, il se laissa tomber en tailleur de pierre et se pencha pour examiner ses pieds.
Du bout de la langue, il humidifia ses doigts et s’appliqua à nettoyer un peu les égratignures.
Quand il eut fini, il se remit debout. Plus lentement il reprit sa marche. Pendant une demi-heure il y parvint, puis après avoir une fois de plus trébuché, il dérapa sur une racine, tomba sur les genoux.
Les yeux lui piquèrent.
Mais il ne pleura pas.
Déglutit.
- Ohééé !!
Appela une fois.
Puis deux, puis trois.
Et comme personne ne répondait, il ramassa ses jambes contre sa poitrine.
Un sanglot triste lui échappa.
Perdu…
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Re: Deux ou trois font un
Mar 5 Juin - 21:51
Un besoin de m'éloigner de la Ville, de prendre du recul, en ce moment ça devenait plus que nécessaire. Je sais que mon rôle de maître doit me tenir à proximité de mon quartier et de mes gens, mais là, non, je n'en pouvait plus.
A bien y réfléchir, c'est depuis que Rei est venu me voir que ça ne tourne plus vraiment très rond. Je ne sais plus comment je dois vivre ni même ce que je dois faire...
Je m'occupe comme je peux, m’abrutissant même à la tâche mais ce n'est pas la solution je le sais. Alors, on m'a conseillé de partir, de prendre un peu de recul et c'est ce que j'ai fais.
J'ai prévenu qui de droit, soit Aliénor et Chidéon et puis je suis partie. Je sais qu'Ali respecte mes choix, je sais aussi qu'elle est toujours là pour moi, comme je le suis pour elle mais comment lui exprimer ce qui me ronge? Si elle arrive à vivre, ce n'est plus mon cas, parfois j'ai la sensation d'être comme une coquille vide, exécutant les gestes du quotidien et basant mon souffle et mon énergie à la recherche de celle qui est responsable de la mort de ma famille. Pourtant, à croire qu'elle a disparus de la surface d'Entre Monde...
Je devrai peut-être me tourner vers Wergeld, je sais que je pourrai lui demander un coup de main, je suis certain qu'il accepterai de m'aider avec les maigres indices que j'ai pu récolter mais... Mais voilà bien longtemps que je n'ai eu de ces nouvelles, je ne sais même pas où lui en est. Faudrait que je contacte Ayamé.
La sensation de négliger tout le monde... C'est exactement ce qui se passe et je n'aime pas trop ça, c'est pas moi.
J'ai toujours été très paternel, surtout depuis que je suis ici, je n'en oublie pas pour autant celui que je fus, après tout, c'est moi qui ait enseigné à mes fils l'art de se battre et puis, ces derniers temps j'ai aussi aidé Aliénor à maîtriser l'art de la bataille à l'épée, elle arrive même à me désarmer maintenant!
Et donc me voilà ici, dans la Zone du Dehors, à la recherche de... je ne sais pas trop quoi, un brin de solitude surement où alors la réponse à cette vague de question qui fourmille en moi enfin...
J'ai emprunté cette monture au dernier village que j'ai croisé, je sais qu'au flan des volcans il y a des plantes qu'Aliénor seraient ravis d'avoir dans sa besace, alors, je me donne cet objectif tiens et advienne que pourra, pour le reste, on verra.
Je suis à allure réduite, j'observe les alentours, la nature ici est reine et j'aime ça, c'est comme si je me retrouvais dans mon élément et ce n'est pas totalement faux. Sur les Terres Volcaniques la nature reprend ces droit car la terre est fertile et cela permet l'éclosion de petites merveilles. Je décide de continuer un peu mais à pied, j'établirai mon campement par ici pour le reste de la journée et la soirée aussi.
Descendant de ma monture, je l'attache à une des branche d'un arbuste et là...
Je me fige... Mes oreilles ce tendent, j'ai entendu du bruit, une voix même... Je fronce les yeux, la région est réputé pour être peu habitée pourtant et la dernier village est à quatre heures de cheval si je m'en fit à la position du soleil alors...
Un nouveau bruit et cette fois c'est net, c'est bien une voix... Semblant même être enfantine... Mince alors, prenant mon épée, je me met à marcher en direction de ce bruit, mon allure est rapide mais mes pas son silencieux, une de mes capacités elfique que je bénis, c'est parfois fort pratique. Je m'arrête, puisque je n'entend plus rien de nouveau et alors...
Une troisième fois ce son, suivis d'un sanglot... Pas de doute y a un problème, je reprend mon chemin, je suis la direction et...
Je m'arrête soudain devant le spectacle qui s'offre à moi, bon sang de bois, par tout les dieux... Un enfant! Et dans quel état de surcroît!
Mon instinct de guérisseur prend le dessus sur absolument tout et je m'approche doucement, je ne veux pas le brusquer ni lui faire peur et d'une voix douce je lui demande:
"Je connais un petit bonhomme qui a besoin d'un peu d'aide non?"
Je préfère resté à distance pourtant je me place non loin de lui, face à lui même. Je l'observe, il est dans un état lamentable, sûrement qu'il doit avoir faim, et ces blessures... L'état de ces pieds surtout. Il faut que je le soigne, je me dois de l'aider mais avant, je dois gagner un peu sa confiance.
"Accepterais-tu un peu d'aide?"
A bien y réfléchir, c'est depuis que Rei est venu me voir que ça ne tourne plus vraiment très rond. Je ne sais plus comment je dois vivre ni même ce que je dois faire...
Je m'occupe comme je peux, m’abrutissant même à la tâche mais ce n'est pas la solution je le sais. Alors, on m'a conseillé de partir, de prendre un peu de recul et c'est ce que j'ai fais.
J'ai prévenu qui de droit, soit Aliénor et Chidéon et puis je suis partie. Je sais qu'Ali respecte mes choix, je sais aussi qu'elle est toujours là pour moi, comme je le suis pour elle mais comment lui exprimer ce qui me ronge? Si elle arrive à vivre, ce n'est plus mon cas, parfois j'ai la sensation d'être comme une coquille vide, exécutant les gestes du quotidien et basant mon souffle et mon énergie à la recherche de celle qui est responsable de la mort de ma famille. Pourtant, à croire qu'elle a disparus de la surface d'Entre Monde...
Je devrai peut-être me tourner vers Wergeld, je sais que je pourrai lui demander un coup de main, je suis certain qu'il accepterai de m'aider avec les maigres indices que j'ai pu récolter mais... Mais voilà bien longtemps que je n'ai eu de ces nouvelles, je ne sais même pas où lui en est. Faudrait que je contacte Ayamé.
La sensation de négliger tout le monde... C'est exactement ce qui se passe et je n'aime pas trop ça, c'est pas moi.
J'ai toujours été très paternel, surtout depuis que je suis ici, je n'en oublie pas pour autant celui que je fus, après tout, c'est moi qui ait enseigné à mes fils l'art de se battre et puis, ces derniers temps j'ai aussi aidé Aliénor à maîtriser l'art de la bataille à l'épée, elle arrive même à me désarmer maintenant!
Et donc me voilà ici, dans la Zone du Dehors, à la recherche de... je ne sais pas trop quoi, un brin de solitude surement où alors la réponse à cette vague de question qui fourmille en moi enfin...
J'ai emprunté cette monture au dernier village que j'ai croisé, je sais qu'au flan des volcans il y a des plantes qu'Aliénor seraient ravis d'avoir dans sa besace, alors, je me donne cet objectif tiens et advienne que pourra, pour le reste, on verra.
Je suis à allure réduite, j'observe les alentours, la nature ici est reine et j'aime ça, c'est comme si je me retrouvais dans mon élément et ce n'est pas totalement faux. Sur les Terres Volcaniques la nature reprend ces droit car la terre est fertile et cela permet l'éclosion de petites merveilles. Je décide de continuer un peu mais à pied, j'établirai mon campement par ici pour le reste de la journée et la soirée aussi.
Descendant de ma monture, je l'attache à une des branche d'un arbuste et là...
Je me fige... Mes oreilles ce tendent, j'ai entendu du bruit, une voix même... Je fronce les yeux, la région est réputé pour être peu habitée pourtant et la dernier village est à quatre heures de cheval si je m'en fit à la position du soleil alors...
Un nouveau bruit et cette fois c'est net, c'est bien une voix... Semblant même être enfantine... Mince alors, prenant mon épée, je me met à marcher en direction de ce bruit, mon allure est rapide mais mes pas son silencieux, une de mes capacités elfique que je bénis, c'est parfois fort pratique. Je m'arrête, puisque je n'entend plus rien de nouveau et alors...
Une troisième fois ce son, suivis d'un sanglot... Pas de doute y a un problème, je reprend mon chemin, je suis la direction et...
Je m'arrête soudain devant le spectacle qui s'offre à moi, bon sang de bois, par tout les dieux... Un enfant! Et dans quel état de surcroît!
Mon instinct de guérisseur prend le dessus sur absolument tout et je m'approche doucement, je ne veux pas le brusquer ni lui faire peur et d'une voix douce je lui demande:
"Je connais un petit bonhomme qui a besoin d'un peu d'aide non?"
Je préfère resté à distance pourtant je me place non loin de lui, face à lui même. Je l'observe, il est dans un état lamentable, sûrement qu'il doit avoir faim, et ces blessures... L'état de ces pieds surtout. Il faut que je le soigne, je me dois de l'aider mais avant, je dois gagner un peu sa confiance.
"Accepterais-tu un peu d'aide?"
- Eönwë
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Re: Deux ou trois font un
Mer 6 Juin - 12:05
L’enfant sursauta en voyant surgir d’entre les arbres un inconnu… Grand, blond, svelte.
Oreilles pointus. Un elfe !
Intrigué, émerveillé, mais surtout respectueux devant un homme beaucoup plus âgé que lui, le garçon se leva avec empressement. Puis il avisa l’épée de l’inconnu… Et, méfiant, recula jusqu’à s’adosser contre l’arbre auquel il s’était assis. Recroquevillant ses orteils, il commença à les enfouir dans les épines de pins.
Mais l’homme avait une voix douce.
Il avait un côté familier.
Et l’enfant comprit qu’il ne risquait rien.
Légèrement, il pencha la tête sur le côté en écoutant l’inconnu. Sans le quitter des yeux, lentement, le garçon se laissa glisser contre le tronc de l’arbre, jusqu’à se retrouver assis par terre, les jambes étendues devant lui. Il ramassa quelques épines entre ses doigts, puis les laissa couler par terre.
Parla sans baisser les yeux.
De l’index, il montra ses pieds, au cas où l’inconnu n’aurait pas remarqué.
Oui, un peu d’aide. Il n’avait pas très très mal, mais ça le gênait pour marcher.
Et puis pour l’instant ses pieds le brûlaient à cause de la suractivité. Mais quand il se serait reposé, il le savait : il sentirait la douleur.
Il croisa les bras sur sa poitrine.
Comme attendant que l’homme lui apporte cet aide dont il avait parlé.
Oreilles pointus. Un elfe !
Intrigué, émerveillé, mais surtout respectueux devant un homme beaucoup plus âgé que lui, le garçon se leva avec empressement. Puis il avisa l’épée de l’inconnu… Et, méfiant, recula jusqu’à s’adosser contre l’arbre auquel il s’était assis. Recroquevillant ses orteils, il commença à les enfouir dans les épines de pins.
Mais l’homme avait une voix douce.
Il avait un côté familier.
Et l’enfant comprit qu’il ne risquait rien.
Légèrement, il pencha la tête sur le côté en écoutant l’inconnu. Sans le quitter des yeux, lentement, le garçon se laissa glisser contre le tronc de l’arbre, jusqu’à se retrouver assis par terre, les jambes étendues devant lui. Il ramassa quelques épines entre ses doigts, puis les laissa couler par terre.
Parla sans baisser les yeux.
- Je n’ai pas de chaussures.
De l’index, il montra ses pieds, au cas où l’inconnu n’aurait pas remarqué.
Oui, un peu d’aide. Il n’avait pas très très mal, mais ça le gênait pour marcher.
Et puis pour l’instant ses pieds le brûlaient à cause de la suractivité. Mais quand il se serait reposé, il le savait : il sentirait la douleur.
Il croisa les bras sur sa poitrine.
Comme attendant que l’homme lui apporte cet aide dont il avait parlé.
- Ash Flow
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Re: Deux ou trois font un
Mer 6 Juin - 21:08
Je lui sourit, je ne veux pas l'effrayer alors je ne bouge pas plus pour le moment mais je vois bien qu'il ne semble pas effrayer, enfin plus trop...
Bref, je défais de ma ceinture mon épée et la pose au sol, puis, j'enlève ma veste longe et je l'étale devant moi, afin, si il le souhaite, qu'il vienne s'asseoir dessus, ce serait plus confortable que ce sol épineux.
"Cela, je peux l'arranger, mais avant, je vais soigner ces pieds, pour pas qu'ils te fassent plus mal."
je me redresse légèrement et je pose le sac que j'avais en bandoulière jusque là. A l'intérieur, Aliénor m'a fait une parfaite trousse de premier soin digne du Sanctu, mais il y a aussi les différentes plantes que j'ai pu ramasser sur le chemin et d'autres petites choses, dont cette barre de chocolat que j'extirpe de l'intérieur et que je tend:
"C'est du chocolat, je connais rien de tel pour aller un peu mieux, tu en veux?"
Je pose la barre sur mon manteau au sol et près d'elle, une gourde d'eau pour qu'il puisse se désaltérer. Je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Qu'est-ce qu'un enfant peut-il bien faire ici, dans cette zone perdue? Où sont ces parents? Que lui ait-il arrivé?
Mais chaque chose en son temps, je sort du sac une boîte en métal que j'ouvre, à l'intérieur, différents bandage, compresse, désinfectant et j'en passe, je cherche quelque chose de bien précis, cette crème apaisante à l'aloé vera que j'aime utilisé et quand je la trouve, je la pose sur mon manteau une nouvel fois. Je vais lui expliquer ce que je vais faire, histoire de...
"Alors, je vais soigner tes pieds avec ces quelques petites choses que j'ai et après, je te confectionnerai des chaussures avec les feuille de l'arbre que tu peux voir là..."
Je lui désigne l'arbre dont les feuille ressemble à du caoutchouc, c'est efficace et en plus ça le protégera en attendant de trouver mieux.
"Je m'appelle Eönwë et toi?"
Je me redresse un peu, saisit la gourde et les compresse ainsi que le désinfectant et je m'approche doucement, et lui demande:
"Tu veux bien t'asseoir sur mon manteau? ce sera plus confortable pour que je puisse te soigner."
Je plonge mon regard dans le siens et je ne peux m'empêcher d'être légèrement surpris par cette couleur qui me rappelle quelqu'un.
"Tu es seul?"
Je pense à Rei... Étrangement puis à Ez aussi... Allez savoir pourquoi...
Bref, je défais de ma ceinture mon épée et la pose au sol, puis, j'enlève ma veste longe et je l'étale devant moi, afin, si il le souhaite, qu'il vienne s'asseoir dessus, ce serait plus confortable que ce sol épineux.
"Cela, je peux l'arranger, mais avant, je vais soigner ces pieds, pour pas qu'ils te fassent plus mal."
je me redresse légèrement et je pose le sac que j'avais en bandoulière jusque là. A l'intérieur, Aliénor m'a fait une parfaite trousse de premier soin digne du Sanctu, mais il y a aussi les différentes plantes que j'ai pu ramasser sur le chemin et d'autres petites choses, dont cette barre de chocolat que j'extirpe de l'intérieur et que je tend:
"C'est du chocolat, je connais rien de tel pour aller un peu mieux, tu en veux?"
Je pose la barre sur mon manteau au sol et près d'elle, une gourde d'eau pour qu'il puisse se désaltérer. Je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Qu'est-ce qu'un enfant peut-il bien faire ici, dans cette zone perdue? Où sont ces parents? Que lui ait-il arrivé?
Mais chaque chose en son temps, je sort du sac une boîte en métal que j'ouvre, à l'intérieur, différents bandage, compresse, désinfectant et j'en passe, je cherche quelque chose de bien précis, cette crème apaisante à l'aloé vera que j'aime utilisé et quand je la trouve, je la pose sur mon manteau une nouvel fois. Je vais lui expliquer ce que je vais faire, histoire de...
"Alors, je vais soigner tes pieds avec ces quelques petites choses que j'ai et après, je te confectionnerai des chaussures avec les feuille de l'arbre que tu peux voir là..."
Je lui désigne l'arbre dont les feuille ressemble à du caoutchouc, c'est efficace et en plus ça le protégera en attendant de trouver mieux.
"Je m'appelle Eönwë et toi?"
Je me redresse un peu, saisit la gourde et les compresse ainsi que le désinfectant et je m'approche doucement, et lui demande:
"Tu veux bien t'asseoir sur mon manteau? ce sera plus confortable pour que je puisse te soigner."
Je plonge mon regard dans le siens et je ne peux m'empêcher d'être légèrement surpris par cette couleur qui me rappelle quelqu'un.
"Tu es seul?"
Je pense à Rei... Étrangement puis à Ez aussi... Allez savoir pourquoi...
- Eönwë
- Maitre du Miroir
- Suivi : Fiche - Carnet de bord
Titre : Noble, Perçant, Hanami
Race : Elfe
Statut : Maître du Miroir / Guérisseur
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Titre débile : Eo, maître pervers selon Ez ! xD
Re: Deux ou trois font un
Mer 6 Juin - 21:37
L’enfant renifla l’air en fixant la barre de chocolat, la suivit jusqu’à ce qu’elle soit posée sur le manteau. Son estomac s’hérissa alors d’un léger grognement, et il réalisa qu’il avait faim. Comme s’il n’avait pas mangé depuis des siècles.
Il ne le savait pas : mais c’était bel et bien le cas.
Cependant il se concentra à nouveau sur le moindre geste de l’elfe. Il cherchait dans son sac, cherchait quoi ? Une arme ? Une autre barre pour lui ?
Non, juste un petit pot. Le contenu ressemblait à de la crème fraîche, mais ça n’en était sûrement pas. Son estomac se rappela à lui. Il jeta un petit coup d’œil à l’arbre, pour l’instant désintéressé du sort de ses pieds et de son manque de chaussures. Lui, ça ne le choquait pas d’être seul dans un coin perdu, de surcroît pieds nus.
Eönwë.
Et toi ?
Il ne répondit pas, réagissant seulement à l’invitation à s’asseoir sur le manteau. D’assit, il se mit à genoux et se traîna sur le sol, entrainant un petit déluge d’épines avec lui. Puis s’assit en tailleur face à l’inconnu… Qui en fait n’en était plus un, vu qu’il connaissait son prénom.
L’enfant tendit ses bras dans son dos pour y prendre appui, légèrement penché en arrière. Ses jambes à moitié étendues devant lui, formant un losange. Vigoureusement, il hocha la tête.
Naturel, candide.
Bien sûr qu’il était tout seul !
Et ça l’effrayait. Enfin d’être seul. Mais ça ne le choquait pas particulièrement.
Et son nom ? L’elfe le lui avait demandé…
Son regard bleu vif, presque turquoise comme une fleur printanière, se posa par inadvertance sur la barre de chocolat. Se souvenant qu’il avait faim, il se redressa un peu et tendit la main, se saisit du chocolat.
Il avait faim. Malgré tout, après avoir mordu dedans, il se contenta de suçoter le bout de chocolat, le frottant entre sa langue et son palais.
Un prénom…
Des lettres dansèrent sous ses yeux, jusqu’à se ranger dans un sens totalement aléatoire.
Le bout de chocolat avait donné un fond barbouillé à sa voix.
Il déglutit sans mâcher, répéta.
Croqua à nouveau dans la barre, cette fois-ci prenant la peine de mâcher.
Reprit, la bouche pleine.
Il ne le savait pas : mais c’était bel et bien le cas.
Cependant il se concentra à nouveau sur le moindre geste de l’elfe. Il cherchait dans son sac, cherchait quoi ? Une arme ? Une autre barre pour lui ?
Non, juste un petit pot. Le contenu ressemblait à de la crème fraîche, mais ça n’en était sûrement pas. Son estomac se rappela à lui. Il jeta un petit coup d’œil à l’arbre, pour l’instant désintéressé du sort de ses pieds et de son manque de chaussures. Lui, ça ne le choquait pas d’être seul dans un coin perdu, de surcroît pieds nus.
Eönwë.
Et toi ?
Il ne répondit pas, réagissant seulement à l’invitation à s’asseoir sur le manteau. D’assit, il se mit à genoux et se traîna sur le sol, entrainant un petit déluge d’épines avec lui. Puis s’assit en tailleur face à l’inconnu… Qui en fait n’en était plus un, vu qu’il connaissait son prénom.
L’enfant tendit ses bras dans son dos pour y prendre appui, légèrement penché en arrière. Ses jambes à moitié étendues devant lui, formant un losange. Vigoureusement, il hocha la tête.
- Oui, je suis tout seul.
Naturel, candide.
Bien sûr qu’il était tout seul !
Et ça l’effrayait. Enfin d’être seul. Mais ça ne le choquait pas particulièrement.
Et son nom ? L’elfe le lui avait demandé…
Son regard bleu vif, presque turquoise comme une fleur printanière, se posa par inadvertance sur la barre de chocolat. Se souvenant qu’il avait faim, il se redressa un peu et tendit la main, se saisit du chocolat.
Il avait faim. Malgré tout, après avoir mordu dedans, il se contenta de suçoter le bout de chocolat, le frottant entre sa langue et son palais.
Un prénom…
Des lettres dansèrent sous ses yeux, jusqu’à se ranger dans un sens totalement aléatoire.
- Ee’ Zir.
Le bout de chocolat avait donné un fond barbouillé à sa voix.
Il déglutit sans mâcher, répéta.
- Mon prénom est Ee’ Zir.
Croqua à nouveau dans la barre, cette fois-ci prenant la peine de mâcher.
Reprit, la bouche pleine.
- Es-tu perdu, toi aussi ?
- Ash Flow
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Re: Deux ou trois font un
Mer 6 Juin - 22:15
Ee’ Zir, étrange non, il a l'air vraiment candide et je ne peux m'empêcher de ressentir un élan paternel, des réflexes que je croyais pourtant éteint avec le temps.
Je l'observe, il mange le chocolat, ça me rassure, j'en sort une autre barre et je la pose de nouveau, avant de m'asseoir au sol, sur un bout du manteau et avec douceur de me saisir d'une de ces jambes. J'observes les différentes plaies, elles témoignent qu'il a marché longtemps et sur des sentiers qui étaient loin d'être des tapis de rose.
Je pose une de mes mains avec douceur sur une partie de la plante qui était bien blessée et je commence à le soigner, une légère lumière dorée s'échappe de ma paume et je lui répond:
"Non, je ne suis pas perdu et toi?"
Déjà les plaies ce referme, , j'agis de même avec les autres plaies et rapidement son premier pied est entièrement soigné. Je passe sur l'ensemble une compresse imprégné de désinfectant, comme pour finir de nettoyer et ensuite, je saisis le petit pot que j'ouvre, une légère odeur bienfaitrice s'en échappe et j'en prend sur deux de mes doigts et avec toujours cette douceur je me met à masser son pied fraîchement guéris.
"Tu es tout seul Ee’ Zir? Personne ne t'accompagne?"
Je termine le massage et repose son pied, histoire qu'il puisse voir ce que j'ai fais. Cela va lui prouver que je ne lui veux pas de mal, bien au contraire d'ailleurs. Ce petit à croisé ma route et je ne repartirai pas en le laissant, ce serait mal me connaitre.
Je m'essuie les mains sur une des compresse avant de prendre mon sac et d'en sortir autre chose que du chocolat, j'avais fait mes réserve avant de partir et même en passant dans le dernier village.
Je pose des fruit, du pain et je lui tend la gourde et...
Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant ces moustaches de chocolat, c'est si enfantin...
Je l'observe, il mange le chocolat, ça me rassure, j'en sort une autre barre et je la pose de nouveau, avant de m'asseoir au sol, sur un bout du manteau et avec douceur de me saisir d'une de ces jambes. J'observes les différentes plaies, elles témoignent qu'il a marché longtemps et sur des sentiers qui étaient loin d'être des tapis de rose.
Je pose une de mes mains avec douceur sur une partie de la plante qui était bien blessée et je commence à le soigner, une légère lumière dorée s'échappe de ma paume et je lui répond:
"Non, je ne suis pas perdu et toi?"
Déjà les plaies ce referme, , j'agis de même avec les autres plaies et rapidement son premier pied est entièrement soigné. Je passe sur l'ensemble une compresse imprégné de désinfectant, comme pour finir de nettoyer et ensuite, je saisis le petit pot que j'ouvre, une légère odeur bienfaitrice s'en échappe et j'en prend sur deux de mes doigts et avec toujours cette douceur je me met à masser son pied fraîchement guéris.
"Tu es tout seul Ee’ Zir? Personne ne t'accompagne?"
Je termine le massage et repose son pied, histoire qu'il puisse voir ce que j'ai fais. Cela va lui prouver que je ne lui veux pas de mal, bien au contraire d'ailleurs. Ce petit à croisé ma route et je ne repartirai pas en le laissant, ce serait mal me connaitre.
Je m'essuie les mains sur une des compresse avant de prendre mon sac et d'en sortir autre chose que du chocolat, j'avais fait mes réserve avant de partir et même en passant dans le dernier village.
Je pose des fruit, du pain et je lui tend la gourde et...
Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant ces moustaches de chocolat, c'est si enfantin...
- Eönwë
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