Re: Le neuvième miroir - premier chapitre

Je fis un grand sourire à Elantir, pour le compliment sur mes tomates et la remarque.

- Pas de soucis ! Et si t'es pas content, tu manges ta main et tu gardes l'autre pour demain !

Et oui ! J'avais l'ouïe fine ! Et je suis pas l'armé du salut... Je me charge déjà de les fournir en fruit et légume, il veut pas en plus que je lui file une patte ? Il m'avait pris pour quoi ? Un frigo ambulant...?
Je suivis distraitement la conversation entre Wu et Imma, tout en mangeant mes tomates. Mon regard se posa de l'un à l'autre comme pendant une partie de tennis avant de lancer un regard noir vers Wu, puis de lui faire un grand sourire ironique.

- Tu t'ennuierais sans moi...

Je retournais à mon machouillage de tomate, avant de tourner de nouveau la tête vers Wergeld.

- Donc en gros, si je résume bien, on fait une escale pour ravitaillement, on refait une escale à Verdi pour vérifier les dires d'un nain qui s'est sans doute pris un coup de pioche de trop sur la tête et ensuite on a deux solutions, si ce qu'il a à dire est assez intéressant pour qu'on l'écoute, on est surement quitte pour repartir dans une autre direction pour chercher ce soit disant miroir, ou sinon, chacun rentre chez soi et merci d'être passé. J'ai bien tout compris ?

Je fixais ensuite d'un œil morne la mouche qui était en train de me tourner devant le nez, sans doute attirée par ses compagnons morts au combat et en train de flotter dans la soupe. Je frappais sur la table dans l'espoir de la tuer et m'éclatais la main à défaut de l'avoir. Je passe la main au suivant...

- Serait peut-être temps d'aller se coucher non ?

Abysse croisa les bras devant elle et scruta l’assemblée d’un regard grave. Elle venait de terminer sa soupe. Le cuisinier conscient de l’insatisfaction presque unanime de l’entrée enchaîna avec un fantastique civet de lapin. La valkyrie lui jeta un regard peu convaincu avant de le porter à sa bouche. Il y avait de grande chance pour que l’animal qu’elle s’apprêtait à goûter fût celui qui avait eu la bonne idée de se perdre dans les engrenages de la salle des machines.

A défaut d’avoir eu un peu de jugeote, l’animal se montra particulièrement délicieux. Au moins, il aurait réussi à faire quelque chose de sa vie puisque tout ce qu’il avait provoqué pour le moment c’était une panne temporaire des moteurs. Après tout, sans ce lapin, Wergeld et toute sa clique n’aurait jamais embarqué à bord.

Tandis qu’Abysse s’empressait de finir son assiette, elle écouta avec une attention toute particulière aux explications de Wergeld. La jeune femme flairait des promesses d’aventures et d’expéditions dignes de ce nom. Lorsque le maître de K’ouen eu finit ses explications, les autres personnes présentes à table prirent la parole et commencèrent à débattre sur le sujet. Toujours silencieuse, Abysse invita le cuisinier à débarrasser la table et à passer aux desserts. La valkyrie entreprit ensuite de terminer son assiette avant de prendre la parole. Elle jeta un regard circulaire à l’attablée. Une lueur farouche animait son regard. L’attrait de l’aventure…

- Je conçois qu’une escale est nécessaire. Nous atteindrons en fin de soirée un village. Nous nous y arrêterons simplement pour nous délester du superflu et remplir les cales comme il se doit. Je n’avais certainement pas prévu assez de vivres pour autant de monde…

Un sourire carnassier étira les lèvres de la valkyrie. Elle continua sur un ton emprunt d’une légère fierté.

- Pour ce qui est de l’eau potable, vous avez la chance de vous trouver sur un navire exceptionnel. Il est alimenté à l’aide de l’eau contenu dans l’atmosphère. Une partie est utilisée pour les moteurs lorsque les voiles sont repliées et l’autre est stockée pour dans des réservoirs.

A trop vouloir parler de son navire qu’elle avait mis tant de temps à obtenir, Abysse commençait à s’éloigner du sujet. Ce fut la mouche qui excédait Calliope qui la rappela à l’ordre. La valkyrie la saisit d’un geste vif lorsqu’elle passa près d’elle et chassa ses dernières pensées à propos du Fenrir. Abysse jeta un regard entendu au cuisinier. Ce dernier s’éclipsa, un sourire aux lèvres tandis que la jeune femme reprenait la parole. Un éclair amusé éclaira son regard.

- Je crois que tu as oublié une mouche pour ta soupe Immacolata.

Abysse lui envoya d’une pichenette l’insecte qu’elle avait saisi du bout des doigts en plein vol. Un brouhaha se fit entendre dans la salle annexe. Une partie de l’équipage débarqua alors avec divers instruments entre les bras. Le cuisinier apporta un violon à la valkyrie. Elle le remercia dans un murmure et se tourna vers ses convives.

- Nous arriverons sûrement à Verdi demain, en fin de journée et si le vent s’y prête toujours. En attendant, il est de coutume à bord du Fenrir de jouer un morceau aux invités pour leur première soirée à bord.

[ Je voulais attendre la réponse de Manali mais tant pis...xD Bon je ne me suis pas relue, n'hésitez pas à me le dire si vous voyez un contresens ou un truc qui vous gêne. ]

[sorry, entre les retards accumulés partout et les projets à terminer pour les examens, je comptais poster fin de semaine seulement ._. ]

Manza était resté bouche bée quelques secondes devant la réponse de la capitaine de ce navire, se disant qu'elle avait beaucoup de culot de lui dire tout ça après ce qu'elle avait fait à sa montgolfière et toutes ses affaires... enfin, ça, c'était ce qu'il pensait. Loin de vouloir s'arrêter là, il s'apprêtait à rentrer dans une joute verbale sans précédent lorsque Manali se releva et plaqua ses mains sur sa bouche, histoire de le faire taire un petit peu. Le blond, pas très heureux de cette intervention, se mit à se débattre et à émettre de très ennuyeux "mmmh mmh mhmh mmmh" jusqu'à ce que le maître du miroir ne dise les mots magiques : vous paierez votre voyage vous-même. Payer ? Hum... un jour lointain, pourquoi pas ! Genre... le jour où ils auraient de l'argent sur eux ? Non, parce que le peu qu'ils possédaient gisait dans une forêt immense et hostile avec le reste de leurs possessions ; la seule chose qui leur restait étant l'oreiller que l'adolescente aux iris d'or avait emporté avec elle et qu'elle serrait tout contre elle depuis qu'elle était arrivée sur ce navire volant.

Peu désireux de continuer à se faire remarquer alors qu'il venait de contracter une dette de plus, le blond se calma et se rassit avec l'air vraiment boudeur, touchant à peine aux nouveaux plats qu'on venait de leur apporter. La jeune fille, quant à elle, était assez déçue de ne pas avoir pu toucher à la soupe et se rattrapa sur les autres mets raffinés. Manali était ce genre de demoiselle capable de manger comme quatre ogres sans prendre le moindre gramme, une chance qu'elle ne comptait certainement pas gâcher ! La preuve : elle profita du fait que son compagnon délaisse son assiette pour cause de bouderie, en mangeant sa part et son dessert. Double portion à chaque étape du repas, yay ! D'ailleurs, histoire de le faire bouder encore plus, la jeune fille n'hésita pas à lui dire :

-"Le superflu, c'est toi"

Lorsque la capitaine parla de délester tout ce qui était, justement, superflu. La pauvre récolta un coup de poing dans l'épaule après cette boutade, preuve que le blond était vraiment de mauvaise humeur maintenant. Le jeune homme avait la sale manie de la frapper comme ça dès que quelque chose n'allait pas et Manali avait celle de ne jamais répliquer, se laissant faire à chaque fois comme si ça ne la concernait pas. La façon dont il pouvait parfois traiter son binôme pouvait sembler irritante, parfois, mais son excuse était qu'il allait se retrouver de corvée de sanitaire et de salle des machines en conséquence d'une injustice... tout en sachant que sa chère partenaire ne lèverait pas le petit doigt pour l'aider !

La musique contribua à faire redescendre un peu sa colère du moment, même si son égo saignait toujours autant. Il comptait bien esquiver les corvées de façon artistique dans les prochains jours ! Manali, elle, venait tout simplement de... s'endormir. Assise sur sa chaise, son oreiller bien serré contre elle. A force de se forcer à rester éveillée de jour comme de nuit, aussi... on finit par sombrer n'importe quand ! Pour sa défense, tout de même, elle voulait juste vivre de jour comme ses compagnons du cirque et se sentait malgré tout en forme une fois la nuit tombée, alors... elle avait fini par perdre toute forme de rythme de vie normal. Une chose était claire, ce n'était pas Manza qui la réveillerait ou l'emmènerait dans une quelconque cabine ; et ce serait bien fait pour elle ! Il continua donc sa bouderie en jouant avec la cuillère sale de sa partenaire... cuillère qui lui échappa des mains par mégarde, vraiment, et alla s'écraser sur le pantalon de Wergeld en y laissant des traces de ce qui fut un dessert... oups !

[bon ben... en plus de ça, je sais vraiment pas quoi dire d'autre, mon inspi semble s'être fait la malle avec l'approche des exams é_è ]

La musique s'éteignit brusquement dans la salle commune et l'équipage commença à vider les lieux une foule de visages qui avançait comme un seul homme muée par l'habitude. La nuit était avancée et on vint dire aux voyageurs qu'il était temps d'aller dormir. La nuit serait longue et ceux qui travailleront sur le pont durant ce temps n'attendaient qu'une seule chose : que les invités surprises veuillent bien aller se tenir tranquille quelques heures -en clair le faire des vacances.

Les chamailleries des uns et des autres, les questions laissées en suspend ne trouvèrent que peu de réponse avant que le sommeil ne les contraignent tous à regagner leur lit.

Et... Les oiseaux chantent, le soleil brille, pas un nuage à l'horizon et la forêt s'étendait derrière eux d'une ligne peinte à la main sur l'horizon. Des collines et de larges plateaux couvert de fleurs et de quelques bosquets d'arbres cédèrent bien vite la place à d'immense parcelles de cultures. Le maïs et le colza quadrillaient les alentours d'une ville qui s'éveillait au même rythme que le soleil.

Le Fenrir amorça une manoeuvre pour se poser sur une jachère abandonnée et l'équipage découvrit le bonheur d'une permission d'une heure pendant qu'une partie des bras restaient pour ravitailler le navire.

[ceux qui n'ont pas posté dans le sujet dans le concile vous débarquez, seuls ceux qui souhaitent continuer l'aventure repartiront sur le navire et donc continuerons de poster ici]

Un commissaire de K'ouen vint les accueillir et reçu l'ordre d'envoyer l'un de ses gars avec droit de perçant, raccompagner par voie de téléportation ceux qui avaient choisi d'abandonner l'aventure lors de cette escale. Pendant que ceux qui continuaient avaient quelques minutes encore à occuper...

[voici notre première escale, on débarque le superflu et on a quelques posts avant de ré-embarquer pour Verdi]

Les bras croisés derrière la tête, un air de bien heureux... Ayame me suivait en se foutant allègrement de ma tête de déterré, cernes et teint cadavérique en bonus. Je n'avais jamais été du matin, vraiment jamais. Déjà petit je préfère bouffer les pissenlits par la racine plutôt que de me réveiller et j'ai visiter le sanctuaire de -pas- braves très souvent à cause de cela. Bref, Mon épée sur le dos, j'avançais mains dans les poches en parlant le moins possible. On nous avait déposé dans un village et... J'avais faim. Les tomates de Caliope m'ont pas tenu l'estomac et toute la nuit j'ai rêvé d'un superbe steack.

-Je pars trouver le p'tit dej', si vous avez faim...

Ceci dit pour les suivants je partais d'un pas lent en quête du boulanger du village.

]Une nuit loin de la terre, loin des pierres, était forcément une mauvaise nuit pour moi. Je me réveillais avec un vieux goût de mal de l'air dans la bouche et quand enfin on eut le droit de poser le pied par terre, j'étais la plus heureuse. C'est bien beau ces gros bateaux mais bon, franchement, c'est pas la joie la nuit dessus. Ça vibre sans cesse, ça secoue, ça bouge, ça grince, ça vit sans cesse, et pire que tout, ça ne parle pas... Pieds nus dans l'herbe encore couverte de rosée, j'étirais mon grand corps sans aucun soucis de paraître. Ce que c'est bon le plancher des vaches. Un beau soleil, un village non loin, l'odeur du pain chaud qui flotte dans l'air matinal vierge de toute odeur humaine, l'extase. Je laissais ceux avec encore de l'appétit se diriger vers le village et moi, de m'allonger dans l'herbe. Une heure de roupillon au soleil, sur la terre. A moins que le ventilocapitaine ne vienne me déranger, j'allais enfin pouvoir correctement me reposer. Et au pire, si j'venais à rater le départ, je les rejoindrai en vol. Cette escapade semblait distrayante et cette histoire de neuvième miroir avait titillé ma curiosité insatiable. L'esprit serein, je m'endormais après un ultime soupir d'aisance, bras croisés derrière la tête, doigts de pied en éventail.

Je m'étirais d'un air content, j'avais beau pas être du matin, le fait de passer la nuit à la belle étoile sous ma forme animale en boule dans un cordage avait été vraiment vivifiant. Aussi c'est en sautillant d'un pas léger que je descendais du bateau à la suite des premiers, et j'entamais ma petite danse stupide pour avoir des graines d'assez de légumes et de fruits différents pour tenir une bonne partie du voyage, au moins jusqu'à Verdi.

- Dites ! Je veux bien faire pousser des légumes, mais je vais avoir besoin d'aide pour ramasser tout ça !

Je plantais plusieurs graines dans le champs où nous avions atterri et les fis germer rapidement. Et on se retrouvait avec un champs rempli de diverses plantes. Autant je pouvais faire pousser des plants de tomates ou de courgettes dans la cuisine directement, autant j'étais pas sûre que le cuistot apprécie beaucoup de se retrouver avec un oranger ou un citronnier entre ses fourneaux...

- Han !!! J'ai faim !!!!!

Parce que ouais mine de rien, utiliser ses pouvoirs comme ça, ça creuse. Wuuuuuu !!! Sont où mes croissants ????

Dix minutes plus tard, un panier remplit de pains chauds et de viennoiseries, je remontais à bord du Fenrir retrouvant l'équipage et le reste de ceux qui devaient nous accompagner dans ce périple. Encore quelques heures de vol et nous serons à Verdi.
Je ne sais pas pour les autres, mais je commençais à fatiguer, ça où mes habitudes de tueur matinal reviennent au galop. Vivement la fin de cette histoire, je rêve de retrouver mon bureau, et c'est bien la première fois depuis que je suis maitre.

Aventuriers !

Ici s'achève le premier chapitre de notre expédition vers Verdi. Le second chapitre (l'autre rp) ouvrira dans la journée. MJ postera notre débarquement sur la montagne.

Notre comité réduit à présent est censé nous aider à activer ce rp ci. Comme déjà dit, on vous demande de poster de façon concise et pertinente, faites au mieux pour que ce jeu avance autant que possible.

Je vous attends dans les montagnes et volcans, auprès du maitre du jeu.