Re: De si infimes conséquences... [PV Dolhan]

Elle se laissa faire, sans restriction, sans appréhension et elle n'aurait pu expliquer pourquoi elle laissait ainsi aller ces sentiments. Jusqu'à présent, bon nombre de choses, elle les avaient gardés pour elle, comme jalousement. Le désir d'embêter personne avec ces problèmes et puis, la tendance qu'elle avait à se noyer dans autre chose quand elle était contrarier était un de ces traits de caractère. C'était comme ne pas vouloir affronter ouvertement ce qui la blessait et l'exemple le plus flagrant était toute cette histoire avec Wergeld.
Aliénor n'avait jamais été comme ça avec qui que ce soit, à part peut être Taken qui détectait quand elle était pas bien et la forçait presque à se poser pour en parler mais du plus loin qu'elle se souvienne, elle avait toujours tout gardé en elle, enfin, là encore il y avait une exception et elle s’appelait Ez. Jamais elle n'avait été aussi... Désagréable? Voir même insultante avec une personne et rien que d'y penser, ça lui faisait mal au coeur.
Pleurer, depuis qu'elle était ici, ça s'était pas produit souvent, où alors quand elle était seule. Mais aujourd'hui, tout semblait être hors de porter pour la jeune femme et elle se mit même à s'en vouloir que ce soit lui, Dolhan, une personne qu'elle connaissait depuis peu qui soit contraint d'écouter et de la supporter.
Elle le laissa faire quand il lui essuya ces yeux, mis à part Eö, personne n'avait eu de tel geste envers elle et il semblait même ne pas la juger. Que demander de plus?
Inconsciemment, elle affermit la position dans laquelle elle était et ferma les yeux:

"Excuse moi..."

C'était peut-être et même surement stupide qu'elle s'excuse, mais là, elle ne voyait pas autre chose à dire. Visiblement elle venait de gagner un nouvel ami, à en croire les paroles qu'il avait dite. Et en réalisant, elle se rendit compte qu'au final, les amitiés commençaient toutes différemment et était basée toute sur plusieurs choses et la plus importante était peut être la confiance.

"Je vais y réfléchir."

Oui réfléchir, à ce que ça impliquait et puis pourquoi pas prendre conseil auprès de ceux qui la connaissait et qui pourrait aussi lui donner des avis, des points de vues, même si finalement la décision final lui appartenait.

"Et t'es pas qu'un détecteur de métaux, t'es un chic type."

Ben oui, une personne qui prend du temps pour consoler une personne qu'il connait pas, c'est forcément un chic type non? En tout cas, elle sentait qu'elle avait trouvé quelqu'un de confiance et malgré ces sentiments brouillé, elle ne pu s'empêcher de sourire, tout comme elle ne put empêcher cette vague de fatigue l'envahir.

Le silence s'installa alors qu'elle se laissait porter, sans vraiment s'en rendre compte, par le sommeil, mais un sommeil différent. Involontairement une de ces mains s'accrocha au haut de Dolhan, comme si elle ne voulait pas qu'il la laisse.

Lucas avait observé, sans se manifesté et quand il remarqua qu'elle ne parlait plus ni ne bougeait, il s'approcha.

"Vous venez de gagner quelque chose de précieux..."

Un petit sourire se dessina sur ces lèvres en voyant le visage calme et semblant serein de celle qui était sa petite protégée, bien sûr en moins qu'Eönwë.

"... Elle ne la donne pas aussi facilement, son amitié et vous en avez gagné les gallons."

Il tendit la main et caressa les cheveux de celle qui était sa patronne. Puis, s'adressant de nouveau à Dolhan il reprit sans détour:

"Sincerité, c'est le plus important. Aliénor donne beaucoup aux autres sans forcément attendre en retour. C'est un caractère fort mais disons qu'elle cache beaucoup , surtout quand une chose la fait souffrir. Elle est trop jeune pour être enfermé dans des habitudes, il lui faut de l'amusement et surtout une vie comme n'importe quelle personne de son âge, non concentré sur son travail."

Un bip résonna, le sien naturellement, il le détacha de sa ceinture et regarda le message, urgence. Poussant un petit soupir, il s'excusa auprès de Dolhan:

"Pardonnez moi, le travail, ramenez là à sa chambre, vous y êtes autorisé à rester, et si on vous dit quoi que ce soit, faites moi appeler. Je repasserai dans l'après-midi."

Saluant le vigile, Lucas partit en courant en direction des urgences et la voie d'Aliénor résonna alors:

"Je trouve qu'il en a de très bonne des fois. Non mais j'vous jure, j'ai perdu un père et j'en ai gagné deux en échange... Moi j'dis ça promet..."

Elle ouvrit légèrement les yeux et elle poussa un soupir, fatiguée:

"La proposition de me porter tiens toujours? Je pense pas être capable de marcher, désolée..."

Je sentais qu'elle se calmait un peu, c'était toujours ça de gagné après tout. Je la serrais un peu contre moi et j'eus l'impression qu'elle s'endormait. Un sourire se dessinait sur mon visage, rassuré qu'elle aille un peu mieux, même si ce n'était pas encore ça. J'étais content qu'elle me considère comme un chic type, c'était déjà ça, au moins j'étais pas un ptit con qui lui faisait la morale, elle aurait pu le prendre comme ça aussi.

Puis le guérisseur s'approcha de nous, je suis sur qu'il s'appelle Lucas, mais je préfère pas m'avancer et je le regarde en rougissant un peu d'un regard qui signifiait clairement «c'est pas du tout ce que vous croyez!», mais il ne semble pas me juger, au contraire il me... félicite?

«Je ne sais pas de quels gallons vous parlez... mais je ne cherche pas à gagner quoi que ce soit.» je sais bien qu'il ne dit pas ça méchamment, mais je préfère éviter qu'il n'y ait la moindre ambiguïté, je l'aide parce que j'en ai envie, pas parce que j'aurais quelque chose à gagner dans l'histoire... Et lorsqu'il parle de son amitié, je baisse un peu les yeux en signe d'excuse.. oui, ça encore... je veux bien la gagner, mais est-ce que je la mérite vraiment? Je veux dire... je n'ai fait que l'écouter, et même si je sais que je ne pourrai jamais rien faire qui lui ferait du mal, je ne sais pas si je peux dire mériter déjà son amitié. Je resserre un peu mon étreinte sur ses épaules, et c'est alors qu'un bip retentit, je m'apprête à regarder à ma ceinture mais il est plus rapide, et visiblement c'est pour lui. Il me demande de la ramener à sa chambre, je hoche la tête

«Oui bien sur, aucun problème»

Par contre, il me demande de faire appel à lui en cas de problème, je veux bien mais... je suis pas sur de son nom moi. Bon, je demanderai à l'accueil, en le décrivant, je devrais avoir son nom. Mais lorsqu'il part, je le suis du regard et sursaute un peu lorsqu'Aliénor se met à parler

«Tu... tu étais réveillée! Petite coquine!»

Je me mordais les lèvres, mais quel con! Bon, apparemment, elle est quand même vraiment fatiguée, alors je raffermis ma prise sur le bras derrière son dos alors que je glisse l'autre sous ses genoux

«Accroche toi à moi, je te ramène à la chambre.»

Prenant appui sur mes jambes, je la soulève doucement et bascule un peu en arrière pour qu'elle se retrouve contre moi et je me mets à marcher. Mon regard se fait un peu... timide? Lorsque j'arrive enfin à ouvrir la bouche

«Tu sais... je ne cherche vraiment pas à gagner quoi que ce soit... je suis juste.. bien avec toi, d'accord? Je sais que tu dois craindre qu'on s'intéresse à toi que pour tes fonctions au sein du Sanctuaire, mais ce n'est pas mon cas. Je travaille ici parce que j'en ai envie, et pas pour avoir une promotion et un super salaire, je me contente de pas grand chose... Enfin voilà, je préférais te le dire»

De retour dans le hall, on nous regarde encore bizarrement, après la tentative de kidnapping, voilà que maintenant on s'inquiète en pensant qu'elle a fait un malaise, ils voient pas qu'elle a les yeux ouverts?

«Tout va bien! Je la ramène à sa chambre, juste un peu de fatigue!»

Je vois déjà les urgentistes ramener un brancard, je hoche la tête de gauche à droite et accélère le pas pour l'emmener moi-même, non mais ça va oh! Elle n'est pas sur le seuil de la mort non plus!

«Décidément... je commence à comprendre pourquoi tu en as assez qu'on soit toujours sur ton dos comme si tu étais en sucre... ça doit être usant à force!»

Je la ramène donc à sa chambre, elle lâche un peu mon cou pour pouvoir ouvrir la porte et je la dépose doucement sur le lit. Je lui souris en m'assurant qu'elle est bien installée

«Tu veux un peu d'eau? Ou autre chose?»

Je passe juste ma main sur son front, geste machinal pour m'assurer qu'elle n'ait pas de fièvre même si ça sert à rien, puis je m'éloigne un peu, je pense l'avoir un peu trop touchée pour aujourd'hui non? On va finir par se poser des questions. Je prends juste une chaise pour m'assoir à côté d'elle au cas où, je pense rester au moins jusqu'à ce qu'elle s'endorme, sauf si elle veut que je reste

«Tu veux peut être que je te laisse maintenant? N'aies pas peur de le dire hein? Je ne me vexerai pas...»

Je lui souriais timidement, je voulais qu'elle puisse me parler librement, sans contrainte...

Elle s'était accrochée à lui, simplement et avait complètement zappé les réactions des autres quand ils étaient rentrés. Elle partait du principe qu'elle n'avait pas à ce justifier et puis c'est tout. Elle était encore libre de ces mouvements non?
Elle profita donc de ces bras et de cette chaleur, les yeux clos, respirant le parfum de ce vigile qui était bien spécial selon elle.
Arrivant dans la chambre, elle fut déposé avec délicatesse ce qui lui plu, les petites intentions qu'il avait envers elle le rendait charmant, de même que cette façon dont il avait de rougir et qui la faisait légèrement sourire. Une fois installée, elle ôta ces chaussures et s'étendit, dos aux oreillers, refermant un peu les yeux.

Cette fatigue, elle la trouvait quand même étrange. Cela faisait 15 jours à présent et qu'elle soit toujours aussi fatiguée alors qu'ils n'avaient pas fait trois pas dans la cour l'inquiéta légèrement. Pourtant, elle ne l'exprima pas clairement. Elle poserait ces question à Lucas quand il reviendrait la voir et avec la ferme intention d'avoir toutes les explications cette fois.

Rouvrant les yeux, Aliénor tomba sur le regard de Dolhan et lui fit un petit clin d'oeil accompagné d'un sourire:

"Rien je te remercie et tu peux encore rester tu ne me dérange pas."

Ben oui, une autre présence n'était pas pour lui déplaire, ça changeait et puis il lui était agréable alors franchement...

"Tu ne m'as pas dis, il te reste de la famille quelque part dans ce vaste univers?"

Elle se souvenait parfaitement qu'il lui avait dit qu'il était sans famille, sans attache ici, mais peut être avait-il de la famille ailleurs, qu'il s'était juste retrouvé ici bloqué par ces miroirs qui s'étaient fermés, comme beaucoup de citoyen actuel d'Entre Monde d'ailleurs.

"Quand à ce que tu m'as dis rassure toi, je ne le voit pas comme ça mais Lucas a raison sur un point, je n'accorde pas ma confiance si facilement. Je ne parle pas forcément avec facilité de moi, alors quelque part oui, tu as su gagner quelque chose."

De nouveau elle ponctua sa phrase d'un clin d'oeil, avant de se tourner sur le côté, face à l'elfe:

"J'ai toujours été fasciné par ces personnes qui viennent d'ailleurs. J'ai toujours été ici, depuis que je suis née alors j'aime entendre les gens me parler de leurs mondes, quand il le désir... Cela me fait rêver..."

Je lui souriais doucement, bien assis sur ma chaise, mes coudes sur les genoux et croisant mes doigts les uns avec les autres, j'essayais de garder le dos assez droit pour ne pas me faire mal et tenir une bonne position. D'un autre côté logiquement, tant qu'on ne me bippait pas, je pouvais rester avec elle, surtout que d'une certaine manière, je m'occupais d'elle et si l'on estimait que ce n'était pas du boulot, bah je ferai des heures supp ce soir au lieu de sortir, ça ne me dérange pas.

J'étais assez content de savoir qu'elle ne se confiait pas comme ça à tout le monde, je ne sais pas vraiment ce que j'ai fait pour mériter ça, mais ça donne chaud au cœur et j'espère qu'elle ne le regrettera pas. Personnellement, je ne le répèterai jamais à personne - même sous l'influence de l'alcool, je suis une tombe - mais qui sait, elle peut se dire qu'elle en a trop dit et avoir des regrets. J'espère que ce ne sera jamais le cas.

Lorsqu'elle me demanda si j'avais de la famille quelque part, je hochais simplement la tête

«Oh oui, j'ai de la famille... enfin c'est assez bizarre en fait. Disons que mes parents sont toujours dans mon monde, de l'autre côté du miroir, seulement, quand je suis parti, disons qu'il y avait une petite crise familiale...»

Je soupirais doucement en penchant la tête sur le côté, si elle voulait rêver un peu, autant que je lui raconte mon histoire, certaines filles ont toujours trouvé qu'elle ressemblait à un roman. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire et je plongeais mon regard dans ses prunelles mauves avant de reprendre

«Ma planète, Vilend, est assez particulière par rapport à l'Entre-Monde, il n'y a pas de climats, c'est pareil partout. Des forêts à perte de vue, des plaines toujours verdoyantes et de grands lacs dont la température ne change jamais! Il n'y a pas de sables désertiques, pas de glaciers... tout est vert ou bleu!»

Je donnais quelques descriptions supplémentaires, il n'y avait pas de montagnes non plus, par contre quelques collines quand même, mais aucune ne montait très haut, je crois que la plus haute doit à peine faire une centaine de mètres de hauteur maximum. et ce n'est qu'une colline d'herbe, y'a rien dessus à part l'observatoire d'un village qui y a été construit pour mieux voir les environs.

«Il n'y a pas de grandes villes non plus, je ne connaissais pas la technologie avant de découvrir Entre-Monde, et de la même manière, mon don n'était pas très utile là bas, car il n'y a presque pas de métaux là bas... forcément, il n'y a pas de terres rocheuses ou de cavernes dans lesquelles les métaux pourraient se façonner, pas de volcans... en fait, j'ai découvert mon don qu'une fois ici, à Entre-Monde... c'est drôle non?»

Je souriais et reprenais un peu mon histoire, lui décrivant donc mon village, qui était tout de même l'un des plus grands de la région, je dis de la région car ma planète est vraiment très vaste, composée de quatre grands continents et je ne suis jamais allé sur les trois autres, bien que je sache grace à des aventuriers qu'ils sont exactement pareil que celui sur lequel je vivais

«Lerianis, mon village s'est construit progressivement autour de la maison du chef, petit à petit, on a construit des maisons tout autour, évidemment, nos maisons ne sont qu'en bois, argile et paille, il n'y a pas de pierres comme ici. En fait, ils ont systématiquement fait en sorte que Lerianis soit toujours un cercle parfait... ne me demande pas pourquoi, j'en sais fichtre rien, ce qui fait qu'à chaque fois qu'une nouvelle famille s'installait, on construisait plusieurs maisons pour que le village garde sa forme de cercle parfait, donc il arrivait que des gens arrivent et aient déjà leur maison de prête, ils n'avaient qu'à choisir...»

Nous n'avions pas la notion de l'argent non plus, les gens passaient leur temps à rendre service aux autres, les groupes de chasseurs se formaient pour nourrir le village en viande, des cultivateurs récoltaient fruits et légumes dans des jardins potagers privés afin d'en distribuer aussi à tout le monde si c'était possible. Pas d'éleveur en revanche, ni de champs à proprement parler, nous n'avions vraiment pas la notion de «production à grande échelle», les gens avaient l'habitude de se restreindre si quelqu'un ne pouvait pas leur fournir assez de fruits, on acceptait toujours ce qu'on nous donnait sans rechigner. Probablement pour ça que je me contente toujours de peu. Allez faire un repas avec une cuisse de paon et une pomme et vous pouvez manger des pâtes sans problème toute une année!

Je lui racontais donc un peu mon mode de vie, moi j'étais plutôt habile de mes mains et je faisais donc partie de ceux qui aidaient à construire les maisons, abattant des arbres pour faire les barrières, sculptant les planches ou encore tissant les cordes, ramassant la terre qui nous servait de ciment.. bref, un bâtisseur comme on nous appelait là bas

«Mais bon, ce n'était pas très passionnant en fait... et le problème, c'est que plus je grandissais et moins je ressemblais à mon père. Je suis devenu brun alors qu'il est blond, mes yeux sont passés du bleu au gris, et j'étais plus grand que lui alors que dans notre famille, les gens étaient de taille assez petite ou au pire, moyenne. Et un jour ma mère a craqué et elle lui a avoué la vérité, que je n'étais pas son fils. Bref, je ne te cache pas que ça a bardé et mon père a eu du mal par la suite avec moi, j'avais 17 ans, je pouvais très bien me débrouiller tout seul alors j'ai préféré partir. Et pendant que je me cherchais une nouvelle voie, peut être m'installer dans un autre village, j'ai rencontré mon vrai père par hasard, et il m'a conduit au miroir en me disant de visiter d'autres mondes, que ça m'apprendrait beaucoup. J'ai donc suivi son conseil et je me suis retrouvé ici, et déjà franchement j'étais étonné par les différents climats qu'il y avait ici et c'est pour ça que je suis resté un moment, j'ai mis pas mal de temps avant de savoir que les miroirs étaient fermés, mais bon, je m'en fichais un peu car j'étais bien ici»

Je haussais les épaules avant de la regarder en souriant un peu plus

«Et je n'ai aucun regret...»

Je me lève un peu, j'avoue que si elle n'a pas soif, moi oui! Avec tout ce que je viens de raconter, j'ai la gorge un peu sèche

«Ça ne t'ennuie pas si je prends un peu d'eau?»

Sur le chemin, je ramasse ses chaussures au pied du lit pour les mettre un peu sur le côté pour ne pas que quelqu'un se prenne les pieds dedans, puis je me dirige vers le meuble sur lequel la carafe d'eau est posée pour me servir, puis je me tourne vers elle en tenant mon verre

«Tu es sure que tu ne veux pas boire un peu?»

"Des forêts à perte de vue, des plaines toujours verdoyantes et de grands lacs dont la température ne change jamais? Que ce doit être paisible de vivre dans un monde pareil. Avant de venir ici, en ville, je vivais dans la Forêt et j'y trouvais mon bonheur au rythme des saisons. La nature me manque beaucoup, c'est pour ça que j'ai choisis Northrives quand je me suis installée ici."

L'écouter parler de lui, de sa famille, de sa vie renseigna un peu la guérisseuse sur qui il était. Il est connu de dire que ce sont les épreuves qui forge l'être que l'on est et ça, Aliénor y croyait. Elle avait dû se battre pour y arriver, après la mort de sa mère d'abord, où elle avait dû prendre sur elle et élever ces deux frères, puis à leur disparition, ainsi que celle de son père, où elle avait prit en charge le petit dispensaire du mieux qu'elle pouvait. De nature à toujours vouloir avancer, malgré les épreuves, pas facilement découragé, à part quand elle avait peur de quelque chose mais au final, malgré tout ce qu'elle pouvait ressentir, fatigue, angoisse, douleur, elle était là... Vaillante au mieux qu'elle le pouvait.

"J'aime entendre parler des autres mondes. Pour moi qui n'est connu que la Terre d'Entre Monde, ça me fascine de savoir que d'autres peuples, d'autre contrés existe avec des cultures différentes. Mes ancêtres venaient eux de la Terre, ils se sont établis dans ce monde après une guerre, dans mon livre, celui qui retrace la vie de ma famille, ils disent que s'était à l'époque des chevaliers et des seigneurs. Cela m'a toujours fascinée..."

Se couchant sur le côté, remontant légèrement ces jambes au niveau de son buste, la jeune femme ferma quelques instants les yeux. Même si il n'avait aucun regret, il devait malgré tout penser à eux et au moins sa mère devait lui manquer, mais elle se garda bien de dire quoi que ce soit à ce sujet ayant peur de dire une bêtise. Quand il s'adressa a elle, elle rouvrit les yeux et refusa d'un mouvement de la tête l'eau.

Ces yeux le contemplèrent, il était différents de tout ceux qu'elle avait déjà rencontré: moins brute de décoffrage que Wergeld, plus sensible que Ez, et ne parlons pas d'Eo et Lucas... Un petit sourire se dessina sur ces lèvres et elle reprit:

"Je crois que je vais me reposer."

Elle sentait la fatigue l'envahir, effet des médicaments peut être, où de ces premiers pas en dehors de cette chambre, en tout cas, elle était fatiguée... Mais avant de se laisser envahir par le sommeil, elle rouvrit les yeux et plantant son regard sur Dolhan, elle fit:

"Merci ami, pour ce moment passé avec toi. Reviens quand tu veux, j'en serai ravie."

Puis elle referma les yeux, sans rien ajouter de plus et se laissa envahir par le sommeil...

Spoiler:

Buvant tranquillement mon verre d'eau, je la voyais qui semblait de plus en plus fatiguée. M'approchant doucement pour revenir vers elle, je lui souriais en hochant la tête lorsqu'elle me parla un peu du monde d'où venait sa famille. Je m'étais de nouveau assis à côté d'elle et mon sourire s'élargit un peu plus en voyant ses yeux se fermer petit à petit

«Alors repose toi... je reste jusqu'à ce que tu sois endormie»

Elle me remercia pour ce petit moment, j'avais bien envie de la remercier à mon tour, mais je craignais que ça ne soit mal vu, malgré tout, je voulais qu'elle sache que je n'avais pas menti et que je serai toujours là si besoin

«Je repasserai te voir dès que je pourrai, ou du moins lorsqu'on m'en donnera l'autorisation. Ta chambre est mieux gardée qu'un palais tu sais?»

Ses yeux se fermaient tous seuls, elle semblait vraiment fatiguée, ou les médicaments faisaient enfin effet peut être. Toujours est-il que je restais là, à attendre sagement qu'elle s'endorme pour enfin me lever, mettant les mains dans les poches, je la regardais en penchant la tête sur le côté, j'espère vraiment qu'elle va aller mieux et qu'elle trouvera un moyen pour que son don cesse de la faire autant souffrir. C'est un crime qu'une jolie fille comme elle doive souffrir ainsi. Je garde fermement les mains dans les poches, principalement pour m'empêcher d'approcher ou de faire un truc qui serait totalement déplacé. Elle parait si paisible, ce serait bête de tout gâcher. Prenant une profonde inspiration et retenant l'envie de lui caresser au moins les cheveux, je tourne le dos pour me diriger vers la porte et sortir, non sans un dernier regard vers elle, souriant en entendant sa respiration douce et régulière

«Faites de beaux rêves, princesse...»

Je ferme la porte derrière moi, allez, il est temps de se remettre au boulot maintenant!

RP CLOS

Spoiler: