Chasse aux Kalatanos

Des cris ? Le cabow s'élance d'un ordre sifflé. La tête basse, ses pattes s'allongent et arrachent à la terre des croûtes de mousses, la vitesse décuplée, j'ai resserré mes genoux et mes coudes et je tiens le pommeau de ma selle proche de mon coeur.
Le bolide multicolore traverse les fourrés et de mon perchoir, je remarque bien assez tôt les jeunes arbres dérangés, s'ébrouant sans vent. Les créatures pourchassaient Rimein, leurs cris de ralliement éclairant les bois et faisant taire les oiseaux.

-Accroche toi.

Je me penchais sur le côté, faisant basculer le cabow, il décrivit un arc de cercle étroit et sa direction sectionnant la ligne droite des kalatanos en chasse. Je décrochais mon épée de la selle, frappant depuis les cieux, les têtes à portée.
Une tête vole, une épaule se brise, un prédateur est projeté sur un voisin, j'ai fendu dans un coup le front de chasse. Ils se déploient avec des cris de peur et de rage. Le cabow toujours en pleine course bouscule les plus avancées du front et nous déloge de leur groupe avant qu'ils ne nous encerclent.
L'arc de cercle se termine et nous sommes sur les talons de Rimein. Je sais que la louve peut supporter mon poids, elle pourra supporter celui de Rimein.

-K'ya, récupères-la, je surveille tes arrières.

Mais la louve serait ralentie par le poids d'un passager. Mon cabow et ma passagère allaient donc m'aider à assurer leur sécurité jusqu'à ce que nous retournions au village.
Ensuite, je leur remonte les bretelles.
Ou je vais picoler, ce choix semble plus agréable que le premier...

K’ya suit le Kabow à travers les arbres difficile de le perdre de vue avec ses couleurs chatoyantes.

Kou’en se mettait entre les créatures et Rimein, qui était venu vers eux en courant. La louve l’imitait plantant ses crocs avidement dans la chaire des kalatanos à sa porté. Elle arrachait de larges morceaux de muscles, teintant son pelage de rouge. Puis elle se reculait, esquivant les attaques toujours plus nombreuses.

Leur nombres devaient trop important, ça caquetait de partout, les cris résonnaient, il venaient de tout les côtés droite, gauche, en haut, derrière.
L’équipe revenait sur ses pas en ayant récupéré leur dernier membre. Suivant la directive de Kou’en, K’ya présenta son encolure à Rimein pour qu’elle grimpe, avant d’emboiter le pas au Cabow.

Elle courrait plus lentement, mais assez vite pour remettre un peu de distance avec la meute. Wergeld ouvrait la voie les conduisant jusqu’au village

- Wergeld, fit elle de sa voix grave et profonde, caractéristique de sa forme lupine. Nous aller vers village, mauvaise idée, eux tuer tous le monde !

Ils bifurquaient de façon à dévier légèrement de la zone habitée. La louve s’essoufflait, Rimein, aussi fine soit elle, pesait sont poids, et K’ya n’était pas une bête de somme. Un ravin se présentait c’était leur chance, s’il se cachait dans ce trou la meute des kalatanos pouvait passer au dessus d’eux sans les repérer, ils étaient tellement enragé qu’ils fonçaient sans vraiment ce qu’ils poursuivaient.

- Ravin ! se cacher.

K’ya bondissait à l’intérieur juste après Kou’en. La chute était haute et la louve ne maitrisa pas très bien son atterrissage, elle tombait sur le flanc faisant par la même chuter Rimein. Sur ses pâttes en quelques secondes, elle agrippait cette dernière par le col de ses vêtements, et la tirait contre la parois terreuse pour la mettre à l’abris.

- Plus faire bruit.

La meute n’était plus qu’à une centaine de mètres, la pluparts d’entre eux allaient certainement passer l’obstacle sans les repérer.

Sur les ordres de K’ouen, Layn se cramponne le plus fermement possible au cabow pour ne pas tomber pendant la manœuvre. Layn sort ensuite ses deux dagues en voyant les kalatanos arriver droit sur eux. Elle commence à s’occuper des kalatanos passant les coups d’épée du conducteur de cabow, frappant violemment au visage, à la nuque ou encore dans la clavicule en intervertissant à chaque fois ses dagues pour avoir une main armée et l’autre lui servant à se cramponner au cabow du côté opposé au kalatanos attaquant. Les vêtements de Layn ne tardèrent pas à s’imprégner du sang des bêtes assaillantes.

Kiyiya fait ensuite remarquer qu’en se dirigeant vers le village, les kalatanos risquent de s’en prendre au villageois et qu’il serait plus avisé de vite changé de direction. Si les kalatanos suivaient le groupe jusqu’au village une grande panique s’en suivrait sûrement et la tâche serait beaucoup plus compliquée pour les aventuriers. Ils sautèrent donc dans un ravin sur les conseils de la louve ; Layn bondit hors du cabow pendant le saut et effectua une roulade, passant sur son épaule, pour se rattraper avant de se redresser et de se plaquer contre la paroi. Elle voulut instinctivement utiliser son don pour ne pas prendre le risque de se faire repérer mais se ravisa. Ce ne serait pour elle que du gaspillage de faire ça, masque sa présence était une chose mais celles des autres resteraient bel et bien présente. Elle garda donc son pouvoir pour plus tard, il faudrait d’ailleurs qu’elle le mentionne brièvement à ses équipiers. Layn n’était clairement pas fan de grands plans mais un brin de cohésion ne ferait pas de mal et une stratégie de combat efficace reposerait sûrement en partie sur les aptitudes de Layn à se dissimuler. Il faudra juste qu’elle reste évasive sur ses compétences ; en dire trop n’est jamais une bonne chose.

Layn ferma les yeux pour se concentrer sur ses autres sens ; elle se focalisait sur la meute approchant en essayant de déterminer leurs position. Ils arrivaient, se faisant de plus en plus proches leurs multiples pas se faisaient audibles. Quelques branches craquaient sous la meute, les feuilles bruissaient. Layn était parfaitement concentrée sur les sons alentours pour déterminer où et quand surgir du ravin. S’il y avait des retardataires, des bêtes isolées du troupeau de par leurs lenteurs causées par une quelconque raison elle sortirait en hâte pour égorger ces faibles puis retournerait se planquer. " Frappe et cours ! " en somme. Une stratégie qui pouvait s’avérer efficace en fonction de la situation.

La plupart des kalatanos passèrent sans difficulté l’obstacle mais un élément imprévu vint perturbé les prévisions de Layn. Certes elle était sûr d’entendre quelques retardataires mais elle entendit aussi un bruit de pierres roulant dans le ravin. Elle ouvrit instantanément les yeux et découvrit qu’un kalatanos était tombé dans la planque du groupe. Son instinct de survie lui cria intérieurement quoi faire et elle réagit aussi vite qu’elle put en frappant de toutes ses forces, main tendue, la gorge de l’animal. Cette attaque avait pour but de lui broyer la trachée, ça ne le tuerait pas sur le coup mais avec un peu de chance elle avait été assez rapide et son coup empêcherait le kalatanos d’émettre le moindre son avant même qu’il ait le temps d’alerter le reste de la meute. Layn par contre devait, elle, alerter ses compagnons de ses supposition et parla rapidement mais à voix basse.

- Je suis quasiment certaine d’entendre des retardataires. Je peux m’en occuper dès qu’on en a finit avec celui-là mis vous, vous allez devoir gérer ceux qui continuent vers le village pendant ce temps. Si on reste là à rien faire les habitants vont se faire massacrer.

Elle resta face à la bête tandis qu’elle parlait et sortit ses dagues qu’elles avait précédemment rangées, prête à en découdre avec ces monstres. Je laisserait aucun survivant derrière moi.

Je savais que j'aurais du dans mon lit aujourd'hui, au lieu de venir faire un marathon en forêt... une masse sombre frappa le sol manquant de peu ma tête, ces créatures gagnaient du terrain et e temps que je me ressaisisse, décidant d'user a nouveau mon pouvoir pour tenter d'accélérer, trois ombres passent au dessus de ma tête, l'une essayant de m'attraper, le bout de ses doigts griffus frôlant mon visage...

Un rapide coup d'œil en arrière me fit craindre le pire, ces maudits singes peuvent se catapulter en utilisant les arbres. ils devaient avoir déjà pratiquer pour y aller avec tant de confiance, peut être l'une de leurs technique de chasse... il me faut sortir de ce sous bois. les trois Kalatanos se relevèrent, j'avais déjà été dans une situation similaire, avant mon arrivée dans ce monde et contrairement a ma première expérience je ne m'arrêterais pas... trente secondes, j'activait mon pouvoir pendant les secondes suivantes.

Le premier leva les bras au-dessus de sa tête en un marteau prêt a frapper, je fis un léger bond vers lui, qui se figea pendant une seconde, choisissant la meilleure course d'action. Profitant de cette même seconde, je me réceptionne en glissant sur le sol, qui décide de m'écraser de toute ses forces, son action, forçant son corps a se soulever, crée l'espace nécessaire a ma survie. Ma glissade s'infiltre dans sa suite de mouvement et je passe sous lui comme une lettre a la poste, mais déjà le second charge dans ma direction, je me redresse en position accroupie. le premier se retourne pour me frapper alors que je bondit au dessus du second, dans cette suite synchrone il frappe le second, ayant oublier le troisième il me frappe d'un puissant revers qui m'envoi bouler a loin de la meute, roulée en boule pour subir le moins de dégâts, je me redresse avant de toucher le sol pour continuer ma course, titubant légèrement, et enfin obtenir l'aide dont je rêve depuis le début de cette course poursuite.

je grimpe en course sur la louve et nous voila partis pour le village, ou plutôt la jolie ravine non loin de la, dans laquelle je finis les quatre fers en l'air, avant de me faire tirer par le col et ou on m'intime le silence ce que je ne fait qu'a moitié parlant a voix basse comme les autres

Si vous vouliez m'utiliser comme appât vous auriez pu demander, au lieu dire a une vielle de m'envoyer au casse pipe... j'eu un léger vertige surement du au revers que m'avait infliger l'un des kalatanos, ils passèrent sans nous voir et bien vite ce fut le silence, rompu par le gargouillis grandissant du kalatanos tombé aux cotés de Layn, il se tut bien avant que ce ne devienne insupportable et réalisant que cette situation était du a mon empressement j'ajoutais, ou j'aurais peut être dû attendre avant de partir en trombe
les retardataires passèrent et avec eux le retour du silence, tandis que Wergeld parlait dans un genre de walkman.

Risquant un œil hors du ravin, pouvoir activé pour éviter les mauvaises surprises, les Kalatanos étaient a l'arrêt un peu plus loin, a notre recherche vraisemblablement, s'ils ne revenaient pas vers nous nous avions une chance de retourner mettre a l'abri les villageois, mais ce n'était qu'une question de temps.

Si on veut filer c'est maintenant!

Elles parlaient du village comme le premier de leurs soucis. Mais les miliciens étaient déjà sur place. Je ne doutais pas d’Ayame dont j’entendais les ordres rapides, tactiques dans l’oreillette. Sa voix amusée faisait de l’humour « K’ouen part en chasse et c’est tout une ville qu’on doit sauver, les patrons vous savez… », un Commissaire devait en rire, car peu après une porte se referma.
L’elfe me confirma que le village serait sécurisé. Il y aurait des dégâts, c’est une constante de la vie dans la Zone, mais les gens, eux, étaient en sécurité. Une armée de miliciens se tenait entre les monstres et le village.

Contre la roche, des racines me chatouillaient l’oreille. Le cabow s’était allongé, la tête sur les pattes, il me regardait avec l’air d’un ami loyal plongé dans un profond ennui. Il me donnait une idée. Avant d’exposer cette idée, je lançais un regard à Rimein, Layn et Kiyiya. Une équipe de choc pour un suicide parfaitement organisé.

-Peu m’importe ce que vous avez dans le crâne, pour autant qu’il y ait quelque chose là-dedans, si vous ne savez pas chasser c’est le moment de rentrer chez vous et d’arrêter de mettre tout le monde en danger par bêtise.

Dans l’oreillette, Ayame désapprouve mon échec en diplomatie. Il embraye. Le front des Kalatanos enragés est sur le village. Bouclier anti-émeute, lance-incendie, les animaux n’arrivent plus à faire un mètre. Le village est sauf, mes miliciens aussi.

-A présent qu’ils sont tous de sortie, on a une occasion de rattraper tes conneries Rimein. On trouve leur nid, là où ils nichent, et on va installer un piège.

En quelques phrases courtes et simples, je leur explique d’abord qu’il faudra déterminer la taille du nid des Kalatanos. On installera discrètement des quantités de tabac blanc, dont j’avais plusieurs dizaines de doses dans mon sac -préparatifs d’une chasse plus ancienne où finalement quasiment rien n’avait été utilisé – à l’aide d’un incendie maitrisé, on enfermerait les Kalatanos dans une zone de feu. Ceux qui voudraient s’échapper seraient bloqués par la zone enflammée, les autres mourraient brûlés après avoir été groggy par le tabac soporifique.

-Si vous avez une meilleure idée, c’est le moment de l’exposer. Car notre fenêtre d’action est courte.

L’elfe me fit remarquer que je ressemblais de plus en plus à Augure quand je me comportais comme un sale type de cette manière. Ce à quoi je répondis en lui raccrochant au nez et en bougonnant quelques insultes inaudibles sur les elfes de mauvaise compagnie. Il n’avait qu’à démissionner si j’étais si imbuvable...

Spoiler:

Sous ma forme de loup j’invite Layn à grimper sur mon dos, elle est légère, ce qui me permet de continuer à profiter de mon agilité naturelle, c’est simple je cours et elle, elle repousse les ennemis.

La Horde à nos trousse, on se dirige vers la civilisation. Je suis pas sûre que ce soit la meilleure chose à faire, mais je suit le mouvement impulsé par notre leader naturel, la seule personne dont je ne discuterais pas les ordres car j’ai trop de respect pour lui, un chasseur hors paire, Wergeld.

La lisière de la ville se dresse, avec ses barricades de fortunes, tonneaux, planches, files barbelée, sac de ciments… Les miliciens on fait comme ils ont pu avec le peu de temps à leur dispositions c’est d’ailleurs impressionnant de voir la hauteur des murs quand on sait qu’il y a moins d’une heure il n’y avait rien. Le recours à la technologie et la magie à dû se montrer bien utile. Des brasiers entours la ville, provoquant un ralentissement parmis la horde, mais certains poursuivent leur lancé.

Le peu de distances que nous avions mit entre nous et la horde se réduit, j’entends Layn pousser un cri sur mon dos, et s’écrouler inconsciente sur mon dos. Une de ces créatures l’a sévèrement touché à l’abdomen. Je pousse sur mes talons et j’accélère pour remettre de la distance.

- OUVRIR PORTE VITE !

Les miliciens en panique défont les chaînes qui gardent la grille fermé, il l’entrouve à peine, juste de quoi nous faufiler à l’intérieur. Je passe la grille et après un dérapage contrôlé je fais glisser Layn délicatement sur le sol. Je renifle sa blessure, ça à l’air assez sévère.

- Guérisseur pour madame Laine vite elle perdre beaucoup de sang !

Un milicien part en courant et revient quelques secondes plus tard, accompagnés d’un guérisseur. Ils emmènent Layn sur un brancard. Pas le temps de se préoccuper de son sort. Notre équipe affaiblit se barricade à l’intérieur d’une masure, et là à la lumière d’une chandelle, nous commençons à réfléchir à un plan.

- Créature agir bizarrement pas avoir instinct animal normal. Comment nous pouvoir les tuer rapidement avant que village attaqué ? Je pas avoir idée a part tout taper. Mais je être d’accord pour y retourner et tout taper. Plan ok pour vous ?

A peine sorties de la faille, que la course poursuite reprends de plus belle, Layn avec Kikya et moi avec Wergeld. Les Kalatanos, cette fois, font dans la hardiesse et grappillent du terrain a chaque seconde. la majorité du groupe s'arrête face aux brasiers et leur étouffante chaleur, qui entourent la village. les plus hardi eux continuent parviennent à notre niveau, un cri soudain me fait tourner la tête et je vois Layn s'affaler sur la louve, qui loin d'avoir épuisé toutes le ressources accélére, tout comme le cabow.

La grille de la barricade s'entrouvre pour nous laisser passer, mais alors qu'elle se referme un Kalatanos réussi à passer, ce qui fait reculer les miliciens quelques secondes, secondes suffisantes pour que deux autres passent et un quatrième derrière la grille, presque fermée, lutte avec les miliciens pour la rouvrir.
Il est abattu avec un autre qui le rejoignait, un des trois a l'intérieur est fusillé avant qu'il n'attaque les miliciens a la grille.

les deux derniers fuient dans les rues, les tirs fusent et retentissent, l'un tombe mais l'autre continue sa course. J'attrape l'arme du milicien le plus proche, épaule comme si j'avais toujours su tirer et abat le dernier fuyard. Il tombe et rampe, effort final alors que ses poumons se remplissent de sang, la vie quitte finalement le corps massif

c'est sympa ce machin, dit je en rendant son arme au milicien, je me demande si on peut les combiner avec nos techniques de chasse...

Les équipiers ne menèrent leur fuite que de quelques pas, si bien que chacun d'eux put sentir à un moment ou à un autre les griffes effleurer leurs dos et leurs jambes. Ils entrèrent à toute allure dans le village, aussitôt une armée de miliciens refermèrent la route derrière eux, un large rempart de chasseurs armés se tenait entre eux et les Kalatanos.

Une ombre bleue grandie jusqu'au ciel, au travers d'un nuage de poussière la voix d'Ayame perça les remous. Tirez ! Criait-il et d'un seul mouvement, le monstre aux innombrables visages déversaient sur la horde des Kalatanos une pluie de lumière. Les corps butèrent les uns sur les autres et la meute se tarie en une vague immobile à l'écume paralysée aux portes du village.

Le nuage de poussière éventé, l'elfe quitta le toit sur lequel il s'était perché. Ses miliciens allant vérifier les monstres, lui préféra venir voir Wergeld et ses compagnons. Il fronçait les sourcils, ce n'est jamais bon signe quand cet homme-là semble mécontent.

-Filez à la bibliothèque, dit-il aux aventuriers, je garde celui-là.

Il referma la main sur le bras de K'ouen et obligea toute l'équipe à quitter les lieux séance tenante.

Aucune légende ne raconte ce qu'il advint de K'ouen ce jour-là. Lui-même n'est pas certain de s'en souvenir...