Et si le feu ne brulait pas ? [RP Closl]

Bonjour, je m'appelle Alayn.

Il la regarda, l'air indifférent, comme si cela lui importait peu. Puis on regard se fit dur, scrutateur; de toute évidence il se demandait ce qu'elle lui voulait et pourquoi elle lui adressait la parole à lui alors qu'il y avait d'autres enfants juste à côté. Il la détaillait, chargeant son regard de tout le mépris et la colère dont il était capable. Il détourna finalement le regard, faisant totalement abstraction de la jeune femme. Alayn ne prêta qu'un œil discret à tout ceci et continua sur sa lancée.
Dis-moi, pourquoi tu ne joues pas avec les autres ? Tu n'en as pas envie ou ça ne va pas ?

Aucune réaction. Elle se releva lentement. Qu'étais-elle censée faire ? Le mode d'emploi ne lui avait pas été fournit lors de sa transformation, on lui avait dit qu'il fallait qu'elle aide les autres, elle l'avait ressentit, mais personne ne lui avait dit comment faire et elle n'avait eut aucun exemple concret. Elle s'éloigna en direction de l'entrée de la forge, espérant que peut être quelqu'un pourrait l'aider. Lorsqu'elle arriva à hauteur de la porte, elle regardait le sol, en pleine réflexion et ne vit pas que quelqu'un arrivait juste en face d'elle. Puis se fut la collision ...

Je travaillais sur une épée longue depuis le levé du soleil, frappant sans relâche l'acier, lui donnant la forme désirée. Au bout de plusieurs heures de travail acharné, j'entendis une voix chantante derrière moi, je me retournais pour apercevoir Eleyn qui était venu me passer le bonjour. Il ne travaillait pas aujourd'hui, c'était rare de le voir dans des vêtements qui même si ils restaient féminin étaient quand même moins tape à l'œil que ces habituelles robes à froufrous. Il avait juste une robe simple noire et même son maquillage était léger. Je fis un signe de la main au travesti et l'invita à entrer. Il s'assit à la table sur laquelle je travaillais d'habitude et me fit signe de continuer mon travail, ce à quoi je me remis rapidement.
Au bout d'une heure je m'arrêtais, retirais mes gants et vint le rejoindre à la table pour discuter un peu.

- Alors ça avance ?

- Plutôt bien ! D'ici demain soir elle devrait être prête !

Nous discutâmes ainsi pendant un bon moment, il me demanda des nouvelles de Wergeld et de son compagnon de boissons que je n'avais pas revu depuis que le maitre du miroir était venu récupérer son épée quelques jours plus tard. Nous continuâmes à parler pendant environ une heure, avant que je ne retourne à mes flammes pour continuer mon travail de façonnage sur la lame. Je repris donc mon marteau et remettais la lame dans le brasier. Dehors les enfants jouaient, pour une fois ils n'étaient pas dans ma forge mais entre eux. Ils ne venaient que lorsque je finissais d'aiguiser la lame afin d'entendre son chant. Le reste du temps ils restaient à jouer dehors, profitant du beau temps, plutôt que de la chaleur suffocante de la forge.

Eleyn me salua, remis en arrière ses courts cheveux noirs et décida de me laisser travailler en paix.
Quelques secondes plus tard je l'entendis s'excuser un nombre incalculable de fois, je me retournais pour le trouver face à une jeune femme au cheveux blancs semblait-il, la lumière du jour dans mes yeux habitués pour le moment à la lumière sombre de la forge. Je m'avançais vers eux tout en retirant mes gants que je posais sur le comptoir. Eleyn l'avait déjà aidé à se redresser.

- Bonjour ! Ça va ? Vous ne vous êtes pas fait mal ?

Je fus étonné qu'une jeune femme comme elle vienne dans la forge, elle devait être la mère d'un des gosses. Pourtant elle semblait si jeune... Peut-être la sœur de l'un d'entre eux.

- Vous désiriez quelque chose mademoiselle ?

Elle n'avait pas l'air de porter d'armes donc ce n'était pas pour effectuer une réparation...

* Oh et puis je n'ai pas le temps de chercher, c'est un panda, point ! *

Se serait plutôt à moi de m'excuser, j'étais distraite et ne regardait pas vraiment ce qui se trouvait devant moi.

Elle épousseta quelque peu sa robe, puis plaqua un sourire joviale sur son visage, se répétant qu'elle devait réellement faire des efforts pour retrouver son propre esprit et ne pas être hanter par celui de quelqu'un d'autre.
Puis elle avisa un homme qui venait à leur rencontre; d'après sa tenue, il devait être le forgeron. Il la salua, tout en s'assurant que personne n'était blessé.
Oh, non, je ne ressens pas la douleur de toute façon ...

Un sourire énigmatique sur le visage elle regardait ces deux interlocuteurs, qui la détaillait avec étonnement. Il est vrai qu'une femme n'avait peut être pas sa place dans une forge.
Et bien en fait, je suis là pour ce petit garçon.

Elle désignait un enfant assis sur une pierre, non loin de l'entrée de la forge. Il n'avait pas bougé et son visage n'exprimait toujours aucune émotion particulière.
Connaissez-vous son prénom, d'où il vient, qui sont ses parents, quel âge a t-il, pourquoi ne joue t-il pas avec les autres enfants, que fait-il ici ? Et ... Pourquoi est-il si triste ?

Alayn était comme intérieurement torturé parce ce qu'elle percevait de l'enfant. C'était atroce ! Comment un enfant pouvait ressentir un tel désarrois ? Cela lui paraissait inconcevable. Puis soudain, elle prit conscience des réalités.
Oh, pardonnez-moi, je ne me suis pas présentée : Alayn, maître du miroir K'ien. Pouvez-vous m'aider ?

Sa voix était presque suppliante, elle avait besoin de connaître ses informations.

J'haussais un sourcil surpris, comment ça elle ne sentait pas la douleur ? Mais je ne fis aucun commentaire, je vis Eleyn ouvrir la bouche pour faire une réflexion mais j'eus le temps de lui mettre un coup de coude discret pour ne pas qu'il devienne désagréable, déjà qu'il l'avait renversé, on allait pas lui en rajouter une couche.
Par contre, je me décidais à parler lorsque l'inconnue me montra le gamin, vers lequel je tournais la tête, je ne me souvenais pas l'avoir déjà vu auparavant, ou du moins si il était devant la forge, il n'y entrait pas. J'allais lui demander si il était de sa famille quand elle me devança en posant toutes ses questions à la suite. Je levais les deux mains dans le signe universelle de paix avec un sourire.

- Du calme ! Du calme ! Une question à la fois !

Je tentais de remettre mes idées et les questions en place.

- Je ne crois pas l'avoir déjà vu auparavant, mais il est vrai que je ne connais pas tous les gosses du quartier.

Un gamin passa à côté de nous et nous expliqua qu'il n'était pas ici depuis longtemps et qu'ils ne l'avaient jamais vu avant. Mais que depuis qu'il était ici, ils ne l'avaient jamais vu jouer avec eux et il ne leur adressait jamais la parole.

J'haussais un sourcil lorsqu'elle se présenta, j'allais rencontrer tous les maitres les uns après les autres où quoi ? Mais si je ne fis aucune réflexion, cette fois je ne pus empêcher celle d'Eleyn.

- Encore un ? Mais tu les attire ma parole !

Je lui lançais un regard de travers, qu'il fit mine d'ignorer comme à son habitude, avant de me tourner vers le maitre de K'ien.

- Veuillez l'excuser, nous avons fait la connaissance du maitre de K'ouen il y a peu de temps... Je suis Caël Drake, maitre forgeron et cette grande bouche c'est Eleyn, il travaille dans une taverne un peu plus loin.

- Hum hum...

- Pardon... ELLE travaille dans une taverne, bla bla...

Eleyn était assez susceptible sur le sujet, mais je crois être un des seuls à qui il pardonnait les "erreurs" de langage de ce genre. Il se dirigea vers le gosse toujours assis et revint quelques secondes plus tard avec un air complètement dépité.

- Va le voir toi ! Tu sais t'y prendre avec les enfants !

- C'est pas parce que j'ai des gosses qui viennent squatter ma forge tous les jours que j'ai un instinct paternel développé... J'ai jamais eu d'enfants moi...

Mais bon, après le regard suppliant que m'avait lancé la jeune femme, je n'allait pas jouer mon bourru et lui dire d'aller se faire voir... Je parti à mon tour en direction du petit.

- Tu ne veux pas aller jouer avec les autres enfants ? Ils sont gentils tu sais !

J'avais tenté de prendre une voix la plus douce possible pour ne pas lui faire peur, il faut dire que ma carrure avait de quoi effrayer n'importe quel gosse. Sauf peut-être ceux du quartier... Il me lança un regard vide et secoua la tête sans un mot.

- Tu t'appelles comment ?

Je ne reçus pas plus de réponse.

- Je m'appelle Caël ! Tes parents sont loin d'ici ? Tu es perdu ?

Toujours aucune réponse. Je décidais de prendre le taureau par les cornes, enfin dans le cas précis le gamin par la taille et une fois debout je lui pris la main pour le conduire vers la forge. Il sera ma main rapidement mais toujours aucun son ne sorti de sa bouche. Une fois à côté d'Alayn, il ne bougea pas plus qu'il ne parla. Je contournais le comptoir pour récupérer quelques bonbons que j'avais en réserve pour les jours où les gamins devenaient insupportables et les lui tendais après m'être accroupi devant lui. Il hésita un instant avant d'en prendre un avec un petit "merci" timide. Je lui ébouriffais les cheveux et me relevais. Au moins il n'était pas muet, on allait peut-être pouvoir discuter.

panda

Regarde.

Elle positionna ses mains en coupent, au niveau de son ventre, comme si elle s'apprêtait à y recueillir de l'eau. Intrigué, l'enfant daigna porter son attention sur ce qu'elle faisait. Elle ne le quittait pas des yeux et c'est avec ravissement qu'elle les voyait s'écarquiller au fur et à mesure que ses mains s'illuminaient. Puis l'enfant la regarda, puis à nouveau la lumière et encore elle; un sourire s'épanouissait peut à peu sur son visage.
Tends-moi ta main.

L'enfant ( peut être qu'adolescent conviendrait mieux d'ailleurs ... ), recula d'un pas, l'air un peu effrayé: il regarda les deux hommes qui se trouvaient derrière Alayn et dut trouver sur leur visages quelques choses d'engageant, car il se rapprocha et lui tendit une petite main, timidement. La jeune femme diminua le flux de lumière qui arrivait dans ses paumes, pour n'en faire plus qu'une boule de lumière de la taille d'une grosse bille. Elle la déposa dans le creux de la paume de l'enfant qui s'en émerveillait; ce dernier tournait sa main et essayait de comprendre comment la bille de lumière pouvait y tenir, alors qu'elle ne touchait pas sa peau. Elle le regarda quelques instants puis osa poser sa question.
Tu veux bien me dire comment tu t'appelles ?

L'enfant lui accorda un instant de son attention, se demandant s'il devait lui donner cette information. Avec un légé mouvement de la tête, il affirma :
Je m'appelle Trix.

Puis il reporta de nouveau son attention sur sa paume lumineuse. Alayn quant à elle se retourna vers les deux hommes, plutôt satisfaite.
C'est un bon début, non ?

Puis elle se sentit un peu obligé de ce justifier ...
Quand vous avez utiliser le bonbon, il a parler; j'ai pensé que la lumière l'amuserait ... Après tout, être un esprit ça à du bon, vous ne trouvez pas ?

Elle se retourna vers l'adolescent qui ne se lassait pas d 'observer la lumière, qui commençait à faiblir ... la forge n'était pas suffisamment éclairée.

Lorsque Alayn fit apparaitre de la lumière dans ses mains, je restais complètement bête, Eleyn me lança un regard interrogatif auquel je haussais les épaules en réponse, les maitres des miroirs étaient trop imprévisibles pour que je puisse arriver à les cerner. Quand le gosse tourna les yeux vers moi pour savoir comment prendre l'invitation du maitre à lui donner ses mains, je hochais la tête avec un sourire. Ça n'avait pas l'air très dangereux et puis la jeune femme voulait l'aider, elle ne lui ferait donc aucun mal, j'étais sûr de ça.
Je souris largement et m'appuyais contre mon comptoir quand il daigna enfin nous donner son nom après plusieurs tentatives infructueuses, on allait peut-être enfin connaitre le problème et espérer trouver une solution. Par contre on restait sur le flanc quand elle nous annonça qu'elle était un esprit. Je connaissais deux maitre de miroirs et ils étaient aussi étrange l'un que l'autre...
Eleyn pris la parole à ce moment-là.

- Bon, je vous laisse, j'ai encore des trucs à faire ! Bonne fin de journée !

Il m'embrassa sur la joue comme à son habitude (la première fois qu'il m'avait fait le coup, il avait failli finir dans un mur...), s'inclina devant le maitre de K'ien et ébouriffa les cheveux du petit avant de partir de son pas sautillant en nous saluant, et manqua de percuter encore quelqu'un. Il était toujours aussi étrange...
Je lui criais de loin de faire attention où il allait et me tournais vers le gosse.

- Dis moi Trix ! Tu habites loin d'ici ? Tu veux que je te ramène chez toi pour ne pas que tes parents s'inquiètent ?

En général les gosses rentraient seuls où les parents venaient les chercher, vu qu'ils savaient qu'ils étaient autour de ma forge. Mais une impression bizarre me disait que ce petit là, personne ne viendrait le récupérer et cela me mis quelque peu mal à l'aise.
Je lançais un regard interrogatif vers le maitre de K'ien, ne sachant pas trop comment réagir face à un enfant qui ne voulait pas y mettre du sein. D'un côté je ne voulais pas lui faire peur avec ma carrure qui avait terrifié la plupart des gamins qui squattent actuellement ma forge en permanence, mais d'un autre côté je souhaitais l'aider du mieux possible, je ne voulais pas que ce gamin finisse sa vie dans un coin minable du quartier dans quelques mois, parce que personne ne lui a tendu la main.

[hrp : Désolé, c'est court... je me rattrape au prochain promis !]

Bonne journée à vous aussi !

Le maître forgeron lui cria, à son tour quelque chose puis reporta son attention sur l'enfant, qu'il entreprit de questionner. Sans réponse une fois de plus, l'homme se tourna vers Alayn, un sentiment d'impuissance se disputait en eux. Que faire si cet enfant ne parlait qu'une fois sur dix ? En voyant qu'il ne détachait plus ses yeux de la lumière maintenant presque éteinte dans ses paumes, Alayn se baissa de nouveau devant lui. Il lui sourit, puis Alayn leva la main et la boule de lumière disparut. L'enfant en fut un peu choqué, puis laissa retomber ses mains le long de son corps. Il paraissait à nouveau dépité, et la tristesse accabla une fois de plus l'esprit d'Alayn. Il fallait qu'elle prenne une décision, rapidement.
Tu sais Trix, il y a des choses dans la vie qui sont très injustes. Il y a des personnes qui ne sont pas comme elles prétendent l'être; mais certaines sont réellement comme elles le disent. Maintenant je suis là moi, je peux t'aider. La lumière que tu as vu, elle est en moi ... Et elle pourrait être en toi d'une manière différente, si tu acceptais de nous parler. Tu comprends ?

Le gamin la regardait, légèrement abasourdis, puis il baissa la tête, comme un repentis. Lorsqu'il la releva de nouveau, son regard était baigné de larmes, puis il acquiesça. Il se détourna d'Alayn, qui se retourna pour voir où il allait; le gamin s'était planté devant Caël Drake. Il le regardait intensément, essayant de refouler ses larmes.
Mes parents sont morts, monsieur. Je n'ai pas de maison.

Interloquée, Alayn se détourna. Comment une chose pareil pouvait-elle arriver à un enfant ? C'était injuste. Elle commençait à voir ce qu'elle devait faire, dans les grandes lignes. Cet enfant avait besoin d'elle et elle comptait bien s'en occuper.

On manqua de nouveau de se retrouver sans la moindre réponse quand Alayn fit disparaitre la lumière, mais la jeune femme sembla remarquer que le petit allait de nouveau se refermer à nous et repris la parole. Nous allions peut-être entre-apercevoir un début de conversation, du moins, c'était ce que j'espérais. je manquais me décomposer quand le gosse se tourna vers moi, pour m'annoncer que ses parents étaient mort, il avait les larmes aux yeux, on voyait qu'il se retenait de pleurer le plus qu'il pouvait. Cette vision m'attrista énormément sans que je sache vraiment pourquoi, peut-être était-ce le fait que je me soit retrouver loin de mes parents lorsque les miroirs s'étaient éteints. Mais moi, contrairement à lui, j'avais encore l'espoir de me dire que mes parents étaient quelque part en vie loin d'ici.

Je me penchais vers l'enfant à mes pieds et avant d'avoir pu songer à quoi que ce soit, je le pris dans mes bras. Posant sa tête dans le creux de mon épaule.

- Tu as le droit de pleurer tu sais... Il y a une raison pour laquelle les garçons peuvent pleurer, c'est à la mort d'un de ses proches.

Je tenais le garçon serré contre moi, et me tournais vers Alayn, lui lançant une question silencieuse, savoir si elle savait quoi faire pour cet enfant. Je ne pouvais pas m'occuper de lui, je ne savais pas comment gérer un enfant, j'avais toujours plus ou moins vécu seul, et mes antécédents familiaux faisaient que j'étais surement le plus mal placé pour élever correctement un gamin, surtout sans femme à mes côtés pour me guider et m'aider.

J'eus soudain une idée qui devrait mettre tout le monde d'accord.

- Vous avez mangé tous les deux ? Je vous invite !

(pardon... ma muse s'est fait la cavale avec mon cerveau, la garce...)

Je ... euh ... oui, pourquoi pas.

Quelle empotée ! A peine eut-elle achevée sa phrase qu'elle se fustigeait intérieurement de sa bêtise : elle ne mangeait pas, jamais. La nourriture ne relevait pas d'un besoin vital pour elle, elle n'en avait pas besoin pour exister. Il lui était inutile de se répandre en explication, elle ne dit rien. Elle allait prétexter qu'elle n'avait pas faim et finirait probablement par avouer qu'elle ne mangeait pas, ne supportant pas le mensonge.

Trix avait séché ses larmes, et c'est avec un petit entrain légèrement discernable qu'il suivit le forgeron dans l'auberge d'à côté. Il s'installèrent dans un coin, où la lumière était quelque peu filtrée. La salle était accueillante et les discussions allaient bon train. Alayn était surprise de voir autant de monde et de joie, tout d'un coup, alors qu'elle devait se remettre de son incursion dans l'âme meurtrit de l'enfant. Une serveuse ne tarda pas à venir à eux, pour prendre leur commande. Alayn commença à se demander sincèrement pourquoi elle s'était embarqué dans ce futile quiproquo. Devant le regard insistant de la serveuse, elle finit par céder.
Un verre d'eau. Et toi, Trix, que veux-tu ?

Alayn en oublia même sa politesse. La serveuse l'avait irrité, elle n'aimait pas être prise au dépourvu.
L'enfant réfléchit un instant, à l'évidence, il ne savait pas vraiment ce qu'on pouvait lui apporter et ce qu'il pouvait manger. Devant son silence Alayn prit les directives.
Apportez-lui le plat du jour, ça devrait faire l'affaire.

L'enfant la regarda avec un légé sourire, puis retrouva ce visage impassible qu'il aimait tant. Alayn regarda la serveuse se tourner vers Caël, pour prendre sa commande. Mais elle nota aussi son air aguicheur et son chemisier qui venait précipitamment de s'ouvrir un peu plus suite à un geste bref de sa part. La jeune femme était sidérée; son regard se chargea de haine lorsqu'elle croisa celui de la serveuse qui détourna bien vite son regard. Celui d'Alayn flamboyait.

Ravi de voir que moi invitation avait été acceptée, je reposais le garçon au sol, retirais mon tablier et fermais ma forge. Je pris l'enfant par la main et me dirigeais vers une auberge située deux bâtiments plus loin. J'avais déjà été mangé là-bas et je savais que la nourriture était bonne, il n'y avait rien de tel qu'un bon repas pour mettre tout le monde d'accord, ou une beuverie selon Eleyn, mais je n'aurais jamais proposé à un maitre tel qu' Alayn de venir avec un enfant, se saouler dans une taverne... Le souvenir de ma rencontre avec Wergeld encore frais dans ma mémoire... Je ne permettrai pas que la jeune femme finisse dans le même état que nous la dernière fois.

Une fois installés dans un coin tranquille, je m'étonnais un moment que la jeune femme ne demande que de l'eau, elle semblait d'accord pour venir déjeuner avec nous. Mais je ne fis aucun commentaire, c'était son choix. Je souris à la serveuse quand elle vint prendre ma commande.

- Le plat du jour aussi, s'il vous plait !

Je réfléchi quelques secondes, avant de reprendre, avec mon sourire le plus charmeur, Eleyn disait qu'on ne pouvait y résister, j'allais avoir la confirmation dans pas longtemps.

- Par contre, serait-il possible de changer la sauce pour le petit s'il vous plait ? Une sauce au vin serait trop forte pour lui...

Elle acquiesça vigoureusement, avant de me demander ce que je souhaitais boire. Je commandais un pichet de vin pour moi et un d'eau pour Trix. Je tentais de mon mieux de ne pas regarder en direction de son décolleté qu'elle passait son temps à me mettre presque sous le nez. Elle semblait frustrée que je ne réponde pas à ses attentes, mais ça ne se faisait pas de regarder la poitrine d'une dame, quand on est en compagnie d'une autre. J'avais encore un minimum d'éducation... Éducation qui n'allait pas tarder à se faire la malle si elle n'arrêtais pas son manège de suite...

Une fois, enfin partie pour faire passer notre commande au cuisinier, je pus enfin respirer un peu mieux. Je me tournais vers le petit, histoire de détendre l'atmosphère qui commençait à devenir pesante à mon sens.

- Ça va ? Tu es bien là ?

Je n'eus pas le temps de poser la question à Alayn que la jeune femme revenait déjà avec les plats, des tranches de bœuf avec des pommes de terre, le tout cuit à la braise, et une sauce au vin pour moi. Elle posa son verre d'eau devant la jeune femme sans un regard, posa le sien devant le petit en souriant à peine, par contre j'eus droit à un magnifique déhanché et un sourire plus que charmeur.

- J'ai fais remplacer la sauce de votre fils par une sauce à la crème.

Mon fils ? Où elle voyait ça ? Il ne me ressemblait pas du tout... Peut-être pour attendre un dénis de ma part... Que je ne lui donnais pas.

- Je vous remercie !

Elle partie vexée et je pus retourner à ce qui nous avait amenés ici. C'est à dire reporter mon attention sur Trix.

- Alors ? Tu es du quartier ?

Et si le feu ne brulait pas ? [RP Closl]

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