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Que la sentence tombe !

Mar 5 Fév - 12:09



A la fois impatiente et pas heureuse de voir arriver le jour du procès de Kaname, je me prépare pour un moment de torture peu agréable. Ces derniers jours ont été particulièrement éprouvant, Hazuki a tenu à me préparer au mieux pour le procès. Au final, on a convenue ensemble qu’elle assurerait la plus grosse part du procés, poser des questions et le plaidoyer dont je ne me sentais pas capable. Être en face de Kaname et devoir tout faire pour qu’elle soit condamné est au-dessus de mes forces. Je répondrai aux questions afin d’exposer les résultats de mon enquête, agirait comme une bonne petite sanctuari. Habillée d’un kimono blanc et bleu, je retrouve Hazuki à mon bureau. Elle a mise un tailleur pour l’occasion, ça lui va bien. Elle devrait en mettre plus souvent, enfin peut-être pas finalement, elle attire déjà un peu trop certains sanctuaris dans le coin en temps normal, je tiens à ma tranquillité.

Je regarde l’heure, anxieuse. Les gardiens devrait être en train de sortir Kaname de la prison pour la conduire au tribunal. Reconnaissant les signes précurseurs, Hazuki prend les devants :

Ils vont bien la traiter, ne t’inquiètes pas. On va devoir y aller nous aussi.

Je hoche la tête et attrape ma pile de document. Pourquoi Hazuki a t-elle besoin de tous ces papiers ? Elle m’a promis d’essayer de ne pas me mettre dans une position embarrassante mais j’ai un mauvais pressentiment. Si elle juge que cela pourrait servir notre objectif, elle n’hésitera pas une seconde. J’ouvre le portail vers la Res Publica de Tchen. Le poste de maître étant vacant, on nous a informé à l’avance que Wergeld Ulsarys, maître de K’ouen serait notre juge. Il est gentil mais à ce qu’il parait, mes soins ne lui ont pas spécialement plu… Nous apparaissons dans le hall quelques instants avant le groupe escortant Kaname. Je n’ose pas lever les yeux vers elle, c’est déjà assez dur de ne pas lui sauter au cou, elle me manque tellement… J’essaye de lui envoyer mon amour à travers nos tatouages pour la rassurer et lui montrer que je suis là mais je ne sais pas si cela fonctionne…

Je suis Hazuki jusqu’à la salle et la place qui nous est attribuée. De plus en plus anxieuse, je m’assoit à côté d’elle. Je regarde mes collaborateurs escorter Kaname jusqu’à sa place et lui retirer ses menottes.Avec le nombre de Sanctuari présents, prendre la fuite est presque mission impossible de toute façon. Après avoir accueillit le juge, Hazuki prend la parole pour son petit speech d’introduction.

Votre honneur, nous sommes réunis ici pour juger les crimes de madame Kaname KUMIKO. Au cours de mon exposé, je mettrai en lumière les faits et prouverait la culpabilité de madame KUMIKO. Pour cela, je fait appel à madame ROBEN, prétorienne de la caserne et sanctuari en charge de l’enquête.

Préparée pour cet échange avec Hazuki, je me lève en silence pour rejoindre la place des témoins en cours de témoignage. Face à toute l’assistance, mon anxiété s’amplifie et mes mains commencent à trembler. C’est le moment que je redoute le plus, celui où je dois persuader Wergeld que ma compagne est une criminelle… Retournant à notre table, Hazuki s’empare d’un premier papier. Je reconnais immédiatement le papier. Un titre, certainement l’un des miens que j’ai laissé à la caserne ne pensant pas en avoir besoin aujourd’hui. Je plisse les yeux, qu’est-ce que tu prépares Hazuki ? Elle montre bien le titre à l’assemblée et plus précisément à Wergeld.

Pour ce témoignage, nous allons utiliser un titre Verdad afin qu’aucun doute ne puisse subsister sur l’argumentation de l’accusation. Etes-vous d’accord avec cela madame ROBEN ?

Comme si j’avais le choix… Traîtresse… Si je répond que je ne veux pas, on m’accusera de vouloir cacher quelque chose et cela se répercutera sur Kaname.

Je suis d’accord.

Après m’avoir fait un sourire vicieux, elle me donne le titre que je roule et serre dans mon poing. Tu vas me payer ça Hazuki ! Les archives ont besoin de mains d’oeuvre, tu vas t’y plaire, j’en suis certaine.

Commençons. Pouvez-vous nous rappeler les faits dont est accusée madame KUMIKO ?

Madame KUMIKO est accusée d’un meurtre perpétré à la Taverne du Truand à Ordae.

Vous avez bien mené l’enquête sur ce meurtre ? Qui vous a assisté pour cette enquête ?

Elle ne va quand même pas me faire sortir tout l’historique de la mission…

En effet, j’ai pris en charge la gestion de l’enquête concernant ce meurtre. J’ai été assistée par mon collègue Sanctuari, Glad VORS. Il est présent, vous pourrez l’interroger si vous le souhaitez.

Nous n’hésiterons pas au besoin. Pouvez-vous décrire le résultat de votre enquête ?

Notre enquête met en évidence les conditions dans lesquelles se sont produits les faits. L’accusée participait visiblement à un jeu ou une bagarre amicale avec sa compagne. Toutes deux étaient fortement alcoolisées comme leur public. Un homme, la victime, s’est interposé brutalement entre elle. Il s’en est suivi une bagarre où l’homme aurait perdu la vie. Le corps a ensuite été dévoré par le Sampal de Améthyste Dryale.

Fichu titre qui m’oblige à déblatérer tout d’une voix parfaitement monocorde et à dire toute ma vérité...

Pourquoi “aurait perdu la vie”

En l’absence de corps, il est délicat de déterminer la cause de la mort. Les témoignages recueillis durant l’enquête tendent tous vers une conclusion. Personne n’a vérifié si la victime était morte ou juste inconsciente avant que le Sampal ne le dévore.

Bien, si vous deviez noter sur 10 le crédit que l’on peut accorder aux témoignages que vous avez recueillis, a combien l’évalueriez-vous et pourquoi ?

Finalement, elle s’en tient à des questions qui ne me mettent pas trop dans l’embarras et sur lesquelles je n'aurais même pas pensée à mentir.

Je dirais 2 sur 10. Les témoins sont des criminels notoires, la clientèle d’habitué de cette taverne, prêt à tout pour se débarrasser de quelqu’un et ils étaient fortement alcoolisés durant le meurtre. Malgré nos recherches, nous n’avons pas pu trouver de témoin plus fiable.

Hazuki se déplace un peu libérant mon champ de vision vers Kaname avant de la pointer du doigt.

Votre rapport indique également que vous avez réalisé une évaluation émotionnelle de l’accusée. Pour cela, vous avez approché et pas mal côtoyé madame KUMIKO n’est-ce pas ? Quelles sont vos conclusions ?

Je sers le titre, froissant le papier. Pourquoi tu me fais ça, Hazuki ? Heureusement qu’on ne voit pas mes mains…

Oui, nous nous sommes pas mal côtoyer. En me basant sur mon analyse et les commentaires de l’entourage proche de madame KUMIKO, ma conclusion est que Kaname KUMIKO n’a pas le profil d’un tueur.

Heureusement que la question n’était pas directe, j’ai pu contrôler ma réponse. Fichu titre, c’est compliqué de ne pas vendre la véritable nature de notre relation.

Insinuez-vous que madame KUMIKO aurait pu être manipulée pour en arriver à tuer cet homme ?

Cela est une possibilité non-négligeable compte tenu du caractère de madame KUMIKO.

Nous vous remercions madame ROBEN de votre coopération, la défense fera certainement appel à vous pour son argumentaire. Nous faisons appel à monsieur Glad VORS.

J’abandonne la place de témoin à Glad qui semble encore plus stressé que moi. Hazuki lui a mis la pression pour qu’il vienne au procès. Extrêmement doué pour les infiltration sous couvertures, il rougit rapidement lorsqu’il est mis devant un public… Déjà rouge comme une écrevisse, il prend place face à Hazuki. Celle-ci récupère rapidement le titre de mes mains avant de refaire son speech à Glad et de lui donner le titre.

Pouvez-vous nous décrire le protocole mis en place pour recueillir les témoignages ? Je suppose que vous n’avez pas convoquer directement ces personnes à la caserne.

Bien sûr que non, nous n’aurions rien obtenu d’eux dans ces conditions. Nous avons infiltré à tour de rôle la taverne pour questionner les habitués en nous faisant passer pour des criminels cherchant des coéquipiers pour un cambriolage. A un mois d'intervalles, les témoignages concordant, nous en avons conclus que nous avions une bonne image des événements.

Une dernière question. Lors de son évaluation de madame KUMIKO, vu que vous suiviez le dossier, avez-vous pu constater un lien émotionnel se créer entre l’accusé et madame ROBEN ?

Aie… Merci Hazuki de mettre Glad dans une telle situation… S’il vend notre relation, je suis morte et Kaname certainement dans un nid à problème encore plus gros.

Non, je n’ai pas constaté de lien émotionnel différent de celui d’une amie à une autre telle que nécessaire pour l’évaluation.

Je me retiens de soupirer. Heureusement que j’ai tout fait au début pour garder un minimum de secret autour de ma relation amoureuse avec Kaname. La question portait sur la période de l’évaluation. Tu es un génie Hazuki !
Rien ne se perd, tout se transforme !

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Re: Que la sentence tombe !

Mar 5 Fév - 18:44


Que la sentence tombe


J’étais enfermée depuis quoi, plusieurs jours peut-être plus qui sait, je ne le savais pas, mes journées étaient rythmées par les repas, les sorties et le retour dans ma cellule. Je ne discutais avec personne, j’en avais pas envie, ils avaient tous l’air…. Comme… bah des gens qui sont en prison, coupable mais moi est-ce que je l’étais vraiment ? Est-ce que je devais être à la place qu’eux, est-ce que j’étais devenue comme eux ? Je refusais de l’être, je ne voulais pas être associé à des gens comme eux mais si c’était ce que je méritais, si j’avais vraiment tué cet homme, j’étais comme eux, une criminelle…

Mes nuits n’étaient que cauchemars comme mes journées d’ailleurs, je me sentais oppressée entre ces murs, Lin me manquait, plusieurs fois j’avais voulu lui faire partager mes émotions mais qui j’étais comme petite-amie pour lui faire éprouver mes peurs, mes craintes ainsi que mon désespoir. Je devais donc rester seule, purger cette peine même si pour l’instant, on devrait me considérer innocente, je sais que la prison, la vraie ça sera pire, je deviendrais folle si on finit par me jeter dans ses trous, j’entends certains hurler la nuit, ça donnait des frissons, on pouvait se demander si la torture n’était pas autorisée mais je ne vois mal Lin acceptée ça comme Prétorienne ou peut-être elle le savait justement et elle refusait de m’arrêter pour reculer l’échéance mais je devais y passer un jour.

Pendant ces nombreuses heures où j’étais seule, je pensais à Lin, à nous, je retournais le problème de mille façons différentes et je me demandais si on pouvait s’aimer après tout ça, est-ce que la prison ne mettra pas un terme à ce nous qu’on a essayé de construire. Si je refais notre histoire, tout a commencé un jour de congé à la plage, c’était une fille qui profitait de la mer et nous avons fini par se promener dans l’eau, il y avait la théorie qu’elle a voulu me noyer mais à partir de là, quelque chose est apparu. A l’époque, je ne savais pas quoi, ce n’était pas comme avec Lya ou d’autres partenaires que j’ai pu croisé, non Lin, c’était quelque chose que je voulais préserver, ne pas la blesser, je l’ai taquiné certaines fois, c’était dans ma nature de faire ce genre de choses et je fus plus que surprise quand elle y répondait avec humour. Les semaines s’écoulent, on se croise de plus en plus souvent puis il y a eu le bal quand elle me raconte son histoire, j’avais envie de la connaître encore un peu plus, la connaître autrement que dans mon lit puis j’ai compris à ce moment-là que je voulais la partager avec personne surtout quand elle s’approchait trop de Gabu, puis il y a Moana aussi, je me demande encore si elle la voit comme meilleure amie ou si elle avait des sentiments envers la sanctuari… je pense que je ne le saurai jamais.

Bref, la prison c’est des heures et des heures de solitude où on se morfonds, nous avons que notre esprit qui nous appartient encore mais on pourrait se demander si justement pour ceux qui sont enfermés longtemps si on voulait leur retirer leur volonté propre, est-ce que si je vais en prison pendant plusieurs mois, je serai devenue comme eux ? Des êtres vides, purgeant sa peine et essayer de survivre dehors après être isoler socialement de tout le monde, monde qui te rejettera car tu as une seule fois fait une erreur et que tu as payé le prix fort…

Puis il y a eu ce matin, un garde qui hurle mon nom et me demande de tendre les mains pour glisser les menottes autour de mon poignet. J’étais à la fois heureuse car j’allais revoir Lin mais terrifiée de connaître la sentence. Est-ce que le juge sera clément, est-ce que je devrais m’expliquer sur tout, Lin arrivera-t-elle à dire les résultats de son enquête, elle allait devoir aux yeux de l’assemblée montrer la criminelle que j’étais… Je ne savais pas de qui nous deux étaient le plus à nous plaindre.

J’avais ma tenue grise affreuse, la tenue des prisonniers temporaires, un pantalon mal taillé, un t shirt blanc à col rond avec par dessus une sorte de veste du même gris souris que le pantalon, des banquettes chaussons blanches. Mes cernes montraient clairement les bonnes nuits que j’ai pu faire. On suit un dédal de couloir, si je devais m’enfuir, je n’arriverai jamais à retenir par où ils sont passés, je me contentais de suivre bêtement pour ensuite passer à travers le portail qui m’amènera certainement au tribunal.

Nous voilà dans le hall, les portes d’une grande salle ouverte, une foule était déjà présente, présidé par une tête connue, c’était Wergeld. J’eu des frissons dans le dos, je me rappelle alors de Moïrin, cet homme avait l’habitude de taper, pas réfléchir, qu’est-ce que je pourrai faire si il décide de même pas écouter mes arguments, peut-être Ayame pouvait faire quelque chose, ça semblait être le cerveau dans le binôme d’après ce que j’ai vu à l’expédition et cette fois-ci personne à secourir ou ramener au Sanctuaire, peut-être lui il fera preuve de raison. J’avançais, tête baissée, je ne voulais pas voir les gens assises, certainement en train de juger l’être malfaisant que je suis, un succube, un démon… ma nature était déjà malfaisante et me voilà en train de le prouver aux yeux de tous.

Je sentis une chaleur chaude envahir mon poignet, c’était Lin, elle avait compris comment fonctionne les tatouages, un léger sourire apparu sur mon visage, elle était là pour moi comme une promesse qu’elle ferait tout pour me sortir de là, je ne voulais juste qu’elle ne mette pas en péril sa carrière pour moi, c’était quelqu’un d’honnête, je ne voulais pas qu’elle mente par amour, pour moi… On m’assoit dans le box des accusés où j’avais la vue sur toutes les plaques jaunes triomphantes sur la poitrine des Sanctuaris, ils avaient vraiment peur que je m’enfuis, je n’ose imaginer le dispositif pour une femme comme Ameth’. Je finis par jeter un coup d’oeil vers Lin, elle était terrifiée, pire que moi puis je regarde autour si je vois des têtes connues. J’aperçois Haru dans un coin, Moana sûrement là pour soutenir Lin dans cette épreuve, je ne doute pas qu’elle a été une grande aide pendant ces derniers jours. Je reconnus mes parents, ils étaient venus, je voyais de la peine dans leur yeux, moi leur petite fille si sage qui a voulu s’émanciper… voilà comment ça a finit l’émancipation… en prison !

Hazuki s’avance et le début des hostilités commencent, je compris rapidement que Lin a délégué toute la plaidoirie à son dragon d’assistante, un choix judicieux et elle ne faillira pas sous l’émotion puis le coup du titre, c’était à double-tranchant mais j’étais curieuse de la manière dont elle allait le jouer. Un jeu de questions-réponses se passent, Lin réponds parfaitement bien de toute façon sous le joug de Verdad, elle n’avait pas le choix, on pouvait retenir ce ton si neutre que ça faisait peur, le seul truc qui nous permettait de voir qu’elle était encore “ vivante “ c’était ses mains tremblantes, on pouvait même voir sa main droite bandée, qu’est-ce qu’il s’était passée ? Une question que je dois noter pour plus tard.

Après Lin, c’était au tour de Glad, un autre sanctuari, il répond lui aussi aux questions sous l’effet du titre, est-ce que c’était ça l’atout gagnant et prouver la bonne foi de l’enquête, montrer que ses sentiments pour moi n’ont pas mis en défaut l’instruction car les faits se déroulent largement avant tout ça. Le seul truc qu’on pourrait lui reprocher c’est qu’elle est mis du temps à m’arrêter, elle m’a dit que son enquête était au tout début, quand on se connaissait à peine..

Hauzki indique qu’elle en avait fini pour la partie accusation qu’elle laissait sa place à la défense. On me demande d’aller devant et je me demandais ce qu’il allait se passer, est-ce que je vais me défendre seule ? Je sentais le regard noir de ma mère, elle était complétement déçue et ce n’était pas elle qui allait m’aider mais j’entendis Hazuki appelé Haru. Comment ça Haru, on n’a jamais parlé de ça, l’assistante de Lin avait-elle tout prévu ?

La Nix Nivix approche, uniforme toujours aussi impeccable, tête haute, aucune émotion superficielle, non comme avocat, on pouvait se demander si c’était le bon choix mais Haru était la personne la plus juste que je connaisse, elle n’aurait pas accepté de le faire par simple plaisir, elle avait ses raisons mais je ne les connaissais pas. Elle me tends alors le titre Verdad, aucun sourire, rien, si je l’attrapais, j’acceptais alors les conditions du plaidoyer et je n'hésitais pas une seule seconde.

- J’accepte de parler sous l’influence du titre Verdad.

Si je me rappelle bien du fonctionnement, il faut que la personne qui réponde soit consentante puis après comme tout système de détecteurs de mensonges, la tournure de la question est importante à la fois précise ou pas, tout est une question de subtilité, est-ce que Haru avait cette capacité ? Les mains derrière son dos, elle commence ses questions.

- Madame KUMIKO, êtes-vous d’accord sur le résultat de l’enquête qu’à annoncer la Prétorienne. A savoir, un défi entre vous et votre compagne, vous étiez alcoolisée comme le reste des clients, ça a dégénéré, un homme aussi alcoolisé que vous est intervenu, vous vous êtes battus, l’homme aurait perdu la vie et dévoré par le sampal de votre compagne.

Sans attendre et sous l’effet du titre, je répondis du même ton monocorde que Lin, ce truc était horrible.

- Oui, je suis d’accord.

Les faits étaient là, je ne pouvais rien ajouter de plus.

- La victime était elle morte après le rixe avec vous ?

- Je ne sais pas

Je n’avais pas eu le temps de vérifier, j’étais déjà parti vomir le contenu de mon estomac.

- Racontez-nous ce moment, racontez votre version.

Pourquoi cette question, j’avais vu et re-vu cette scène dans mes pires cauchemars, le dire à voix haute était au-dessus de mes forces, les larmes coulaient le long de ma joue et je commence à réciter ce passage sans le vouloir.

- L’homme me pourchassait, j’essaye de fuir mais personne ne voulait m’aider, ni ma compagne, elle restait là, elle voulait voir certainement comment ça allait se finir. Nous étions tous les deux alcoolisés, lui plus que moi, ses appuis laissaient à désirer mais malgré l’avoir pousser, il revenait encore et encore à la charge. J’ai essayé de l’arrêter, appeler à l’aide, toujours personne, les gens riaient, c’était un jeu, je ne pouvais pas m’enfuir. C’est à ce moment que j’ai compris que c’était lui ou moi, toute personne sensé ne se laisserait pas mourir, tout le monde a en lui ce gène de vouloir vivre, se battre, je me suis battue, plusieurs fois il m’a jeté au sol, je l’ai frappé, j’ai eu mal à la main mais la douleur n’était rien, je ne voulais pas mourir ce soir-là. Un moment, j’étais allongée au sol, lui sur moi, je me rappelle encore de son haleine, ses mains arrivaient à mon cou, je me suis dis que c’était trop tard, il faut que je m’échappe. Il glisse ou quelque chose du genre, j’arrive à m’extirper je ne sais comment, je pense alors à ce qu’il a voulu me faire, si je l’étrangle suffisamment mais pas trop, il tomberait dans les pommes. Mais je n’avais jamais fait ça puis avec l'adrénaline, la peur de mourir, je finis par y arriver, m’aidant de mes jambes et de mes bras, je me rappelle encore de son visage, ses yeux injectés de sang puis il a arrêté de bouger. Je n’ai pas cherché mon reste, je me suis levée le plus tôt possible et réaction typique, l’acide lactique qui remonte après ça, j’ai tout vomi dans le caniveau le plus proche, j’étais accroupie là dans le coin, Ameth était plus loin riant à gorge déployée, je l’entends dire à son sampal de dévorer la personne puis on n’entends les os se broyer et tout le reste, c’était le truc de trop pour finir de vider l’ensemble de mon estomac. Je ne sais pas si il était mort ou vivant. Est-ce que je l’ai tué ? Peut-être mais dans tous les cas, si ce n’était pas lui, ça aurait été moi, personne n'a voulu m’aider cette nuit-là….

C’était la première fois que je racontais ça, est-ce que j’étais coupable ? Je ne le sais pas, j’avais peut-être tué un homme ou du moins contribuer mais je ne pouvais rien faire d’autres. Je relève la tête vers mes parents, je ne sais pas si je voyais de la colère ou de la tristesse dans leur yeux, je venais d’avouer peut-être que j’avais tué un homme… Haru continue alors l’interrogatoire.

- Avez-vous pris du plaisir à faire ça ?

C’était quoi cette question…

- Non, aucun.

- Pourquoi ne pas utiliser votre pouvoir ?

C’est vrai c’était une solution mais c’était impossible à ce moment-là…

- Car je l’ai déjà utilisé moins d’une heure avant sur Ameth’, je ne pouvais pas le faire de nouveau.

Haru décide qu’elle n’avait plus de questions à me poser, de toute façon, il y avait plus rien à dire, c’était au bon vouloir de Wergeld maintenant...



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Re: Que la sentence tombe !

Mer 6 Fév - 21:43


Pour une fois, ce n'est pas un convalescence qui me cloua à mon palais. Le travail eut raison de ma bougeotte aigüe. Sous l'oeil vigilant d'Ayame, le miroir K'ouen profitait du porteur de la couronne. Je voyais ça comme quelque chose de très temporaire. Je considère que ma place est sur le terrain à maintenir la sécurité. La paperasse peut bien être délégué à une personne qui apprécie de l'avoir au menu.
Les elfes étant de grands mangeur de fougères, je me suis dit que la cellulose de bois devait convenir au régime alimentaire d'Ayame depuis le temps...

Mes espoirs furent piétinés par un messager venude Tchen.
En l'absence de Maitre du Miroir aucun juge n'était nommé pour le procès de Kaname Kumiko, accusée d'homicide. La justice se trouvant très bien dans son débordement habituel, il fallait un volontaire. Les autres Maitres sont occupés, me dit-on devant mes protestations, ils ont déjà fait leur part, c'était mon tour.
Ayame s'en frotta les mains. J'allais devoir me faire au goût du papier...

Le procès approchait et pour éviter toute vacances judiciaire j'étais plus longuement encore cloué à mon bureau. Manquerait plus que je sois à l'hôpital au lieu d'être dans le tribunal. Vint les derniers jours de délivrance, ceux du procès.
Ayame me suivait de près, il refusa d'attendre dans la salle ou dans le bureau attendant. Il était, dans ces moments là, mon service de sécurité. Mon garde du corps. Il avait également pour mission de me faire part de son mécontentement si je me comportais mal dans l'exercice de mes fonctions de juge. Je lui faisais confiance pour user de ses mains pour me faire passer l'envie de faire de l'humour lors d'une audience officielle.

-Souviens-toi Wu, tout ce que tu diras seras inscrit pour toujours par le greffier.

J'essayerai de m'en souvenir. Tout dépendra de la longueur du procès, plus il sera long et plus grandes seront les chances d'oublier ce petit détail fâcheux.

On annonça mon entrée. A "votre honneur" je précisais :

-Maitre K'ouen suffira.

Je regardais à peine le Parquet, trop occupé à vérifier les notes sous mes yeux. On m'avait transmis les pièces à convictions, des photos, des retranscriptions des témoignages... C'était dense.
J'ai levé des yeux surpris lors de l'utilisation du titre Verdad en pleine audience.

-Vous présenterez vos autres bonnes idées à la Cour avant de décider de vous-même d'en faire usage. Greffier, veillez à ce que la minute du procès tienne compte de l'usage du titre verdad et de ses conditions, je donne mon accord. La défense pourra faire usage du titre à son tour et selon ses volontés.

Ayame n'en revenait pas de me voir aussi sérieux. Il était même très impressionné de me voir connaitre le vocabulaire lié à une audience. Il s'attendait à une humiliation du Miroir au lieu de ça il ouvrait un oeil si surpris que certains des agents de la salles commençaient à en rire.

S'ensuivit le témoignage de Lin.

-Lin étant Prétorienne et non Psychologue, son avis sur la qualité des témoignages ne pourra être pris en compte lors des délibérations.

A mes côtés, un assesseur hocha gravement du menton. Il n'était pas surpris de me voir jouer mon rôle convenablement, plutôt ennuyé que le procès dure si longtemps. Les bureaucrates, je vous jure !
L'autre sanctuari apporta lui aussi ses lumières aux témoignages de l'accusation. Nous en avions assez entendu de ce côté-là, j'attendais impatiemment de voir paraitre dans le box à mon côté la jolie Kaname. Je me retenais de la saluer, nous étions à une audience officielle après tout. Un vague sourire effleura mes lèvres à son approche. Je n'oubliais pas qu'elle avait été d'une aide précieuse sur Moïrïn et c'était la condition sine qua non pour obtenir mon estime.

J'étais presque navré de devoir la juger pour meurtre. Mes accents autoritaires du bon petit soldat (dixit Ayame) me rendait moins tolérant aux crimes, je préférais presque me coltiner un bleu suicidaire en chasse à l'arcturien que de bosser avec un criminel. Merci à mon précédent amant de m'avoir vacciné à ce sujet...

La jeune femme était fébrile, c'était très certainement le pire moment de son existence. Pour une fois, je regrettais notre système carcéral hyper punitif. Ne pourrait-elle pas se racheter en travaillant quelques années pour la communauté ? Ce type méritait peut-être son sort.
Ah... Je ne suis pas censé penser comme ça.

La Cour se leva à la fin du procès, on annonce le début des délibérations et tout le tribunal se leva, saluant de son silence ma sortie et celle de mes assesseurs.
Ils nous saluaient, nous qui déciderions du sort d'une vie en huit-clos.

Ce n'est pas le genre de pensées que je voulais avoir, ces temps-ci je souhaitais seulement penser à mon mariage, à Xénon, à une vie paisible et un tantinet idéalisée. Qui n'arrivera jamais, du moins pour les idéaux. J'ai bien l'intention de faire en sorte que Xénon et moi devienne synonyme d'un nous "pour la vie".

Le débat oscilla un temps sur la légitime défense. Rapidement mis à mal par deux éléments précis : elle l'avait étranglé suffisamment longtemps pour lui faire perdre conscience. C'était plus qu'il n'en fallait pour s'enfuir. Disproportionnée, la défense fut éliminée.
Vint le verdict, nous convoquions le greffier et annoncions notre intention de faire part du jugement.

De retour dans la salle, salués par une âme collective morose, je retrouvais mon siège. Quelques mots échangés avec le greffier, le jugement fut annexé à la minute du procès et me voilà debout, droit et digne. Un arbre faisant justice parmi les vivants.

-La Cour statuant après débats, sur l'accusation d'homicide, déclare Kaname Kumiko non coupable. L'accusation n'ayant pu faire la preuve de la volonté de l'accusé à commettre le crime. Mais, étant attendu que l'accusé subissait des violences, que l'accusé a eu une réaction disproportionnée dans sa défense. Par ces motifs, La Cour ne saurait qualifier la légitime défense.

Il en faut de l'air pour dire toutes ces âneries...

-Cependant, La Cour a relevé des débats que Kaname Kumiko est coupable de violences envers la victime, que la victime était inconsciente au moment des faits et donc, la victime ne pouvait plus échapper au danger. La victime ayant subis des violences telles qu'il ne saurait subsister de doute sur son décès lors des faits énoncés lors des débats.

Encore une petite inspiration.

-Par ces motifs, La Cour déclare Kaname Kumiko coupable d'homicide involontaire et la condamne à un mois de réclusion dans les geôles de la Caserne. Lin Roben, Prétorienne, étant en charge de la mise en rétention de Kaname Kumiko. La Cour autorise Kaname Kumiko à se prévaloir de son droit à mettre en gage sa peine à l'Arène de Ciel.

C'est tout ce que j'ai réussi à obtenir. Le minimum requis pour la mort d'un homme. Je suis désolé Kaname, l'Entre-Monde n'est pas tolérant avec les criminels.

On se dressa dans la salle, les frêles épis frissonnèrent de leur tension et La Cour s'en alla sur ces mots, gavées d'orgueil et de la responsabilité de ses décisions.
Ayame était silencieux, pensif, il me jetait quelques coups d’œil inquiet et puis, alors que nous nous installions sur les sièges d'un zeppelin, il prononça la question qui le taraudait depuis le début du procès :

-Tu m'as caché un diplôme en droit ?
-Quoi ?


Interloqué par une telle question, je fouillais son regard. Un large sourire ornait mon visage alors que je lui répondais :

-Pas du tout, mais j'ai passé la moitié de mon enfance sur un lit d'hôpital. Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire sinon regarder la télévision. J'adorais les séries policières.

Déclenchant un fou-rire de l'elfe, il en rougit jusqu'aux oreilles et derrière une main gantée ne cessa pas de glousser durant tout le voyage jusqu'à K'ouen.

Wergeld
Admin | Maitre du Miroir
Wergeld

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Titre : Optimus - Noble, Héros, Voyageur, Artisan, Acolyte, Perçant, Precision, Fashion, Bling-Bling, Make-Up, Rockstar, Voleur, Tchi, Daya, Titan, Abracadabra, Arcturi, Cir

Race : Humain mutant
Statut : Maitre du miroir K'ouen/ Quartier : La zone extérieure
Notes : Taranis : monture Cabow
Heimdall : familier Loup Cyber
Soare : familier panthère
Mornir : Cyliong
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Titre débile : Wu, Wuzord

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Re: Que la sentence tombe !

Dim 10 Fév - 13:43


Que la sentence tombe


J’avais fini ma plaidoirie, je retourne m’asseoir à ma place, au banc des accusés, pour attendre mon verdict. Le Maître de K’Ouen était plus que sérieux dans son rôle, peut-être un peu trop, je ne savais pas à quoi m’attendre, maintenant plus sur l’effet du titre Verdad, je me ressasse encore et encore mes paroles. Haru m’avait posé des questions pertinentes et j’espère que notre relation avec Lin n’influence pas le jugement comme certaines personnes pourraient le penser si fort dans l’audience, ce n’était pas elle qui jugeait, elle ne donnait que des faits et mes propos plus que honnêtes suffisent pour eux-mêmes maintenant il me restait que la légitime défense pour diminuer ma peine ou m’acquitter.

Le juge et ses collaborateurs partent dans une salle derrière pour délibérer en paix suite aux différents témoignages. Ils reviennent un peu plus tard qui me semblait une éternité depuis mon coin, mon coeur palpite, mes mains tremblent et si je ne revois pas Lin avant 6 mois voir plus ? Si je finis dans la prison de haute-sécurité, celle où même les rats sont mieux traités, est-ce que je pourrai y survivre et Lin aussi ? Beaucoup de questions trottent dans ma tête et je vois au loin le regard de ma mère, déçue, est-ce que ma famille voudra encore me parler après tout ça ? Aucune idée mais Wergeld énonce les faits.

L’homicide volontaire n’est pas retenu ainsi que la légitime défense, cela voulait dire que la prison m’attendait, je pris ma tête dans les mains, combien de temps je vais y rester pour homicide involontaire ? Tout le monde le sait comment ça fonctionne à Entre-Monde, c’est le jour et la nuit dans les décisions quand j’entends Lin m’en parlé de quelques affaires et j’étais bien partie pour y payer les frais moi aussi.

Le juge me donne un mois de prison ferme et ne spécifie pas les termes de l’emprisonnement, je fus soulagée sur l’instant, ça veut dire qu’on n’allait pas me jeter dans un cachot comme une pourriture, j’aurai juste à purger ma peine et je serai lavée de cette histoire même si au fond, elle restera collée à ma peau toute ma vie…

Je me lève pour annoncer mon choix entre l’Arène ou la prison, le choix était simple sur le coup.

- Maître K’Ouen, je ne mettrai pas en gage ma peine à l’Arène.

On me passe de nouveau les bracelets aux poignets, l’assemblée se lève lorsque Wergeld quitte le tribunal. Tous les yeux étaient braquées sur moi, ceux de Lin mais aussi Haru, elles avaient fait ce qu’elles avaient pu et je m’en sors assez bien au final, ça aurait pu être pire. J'espérais que Lin m’attendrait à ma sortie…

Je quitte le tribunal, poussé par un sanctuari pour rejoindre la prison, je fis un dernier clin d’oeil à Lin et prends de nouveau leur miroir des sanctuaris pour finir dans ses couloirs froids de la prison….





Le 10 février 19.Em, Kaname Kumiko part pour 1 mois de réclusion à la prison de la Caserne




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Re: Que la sentence tombe !

Dim 10 Fév - 14:38



Hazuki revenue à côté de moi, je soupire. Elle a fait ce qu’on avait convenue, ne pas vendre ma relation avec Kaname… L’usage du titre lui avait semblé le meilleur moyen de rendre mon témoignage inattaquable, seul la vérité pouvant franchir mes lèvres. Mais cela est à double tranchant, l’avocat de Kaname pourrait essayer de m’interroger et de viser le non-lieu grâce à cela. Je regarde ma compagne prendre la place des témoins en cours d’intervention. Elle n’a pas l’air de savoir qui assurera sa défense. Hazuki n’a pas voulue m’en parler, elle tenait à ce que je reste indépendante de ce côté. Je sursaute lorsqu’elle appelle Haru Nobunaga à prendre la parole pour la défense. Je lève un sourcil en dévisageant mon assistante. La Nix Nivis ? Vraiment ? Elle présente bien, je le conçois mais elle n’est pas avocate… Je soupire à nouveau, elle doit bien avoir un plan pour avoir pris cette décision…

J’écoute attentivement le témoignage de Kaname grimaçant lorsqu’elle raconte l’événement. Ayant rencontré les habitués de la taverne, personne le l’aurai aider… Peut-être même qu’on l’aurait empêchée de fuir si elle avait eu une opportunité. L’envie de prendre Kaname dans mes bras pour la rassurer est forte. Hazuki a dû le ressentir car elle pose sa main sur mon bras et me chuchote de calmer mes ardeurs. Le témoignage de Kaname fini, Wergeld et les autres membres du jury se retire.

Le retour du maître sonne le glas de la fin de ce procès. Il commence à enoncer le jugement rendu par la cour. Plus il parle, plus mon coeur se serre. Homicide involontaire… Brutalement, Hazuki m’attrape la cuisse et murmure entre ses dents :

Tu restes assises et tu te tais. N’aggraves pas son cas…

Sans même m’en rendre compte, j'étais déjà prête à bondir de ma chaise pour contester la décision. Mais je ne dois rien faire… Officiellement, l’accusation a obtenue gain de cause… J’essaye de calmer mon coeur, elle n’y restera qu’un mois. Elle aura le droit à une cellule avec quelques livres… Pas les pires conditions de détention possible. Est-ce que tout va bien se passer pour elle pendant son incarcération ? Pendant un instant, je crains qu’elle ne choisisse de diminuer sa peine en combattant à l’arène… Immédiatement, mon coeur manque quelques battements, elle pourrait y mourir !

Mes pires craintes sont balayées lorsque Kaname annonce choisir la prison. Rapidement, on lui passe les menottes pour l’emmener. Le regard braqué sur Kaname, je retiens mes larmes. Elle va être enfermée loin de moi pendant un mois. Les visites sont interdites… Elle sera seule pendant ce temps. Je capte son clin d’oeil alors que mes sanctuaris l’emporte hors de la salle. En réponse, j’essaye de lui transmettre des émotions rassurantes grâce à nos tatouages.

Rien ne se perd, tout se transforme !

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Re: Que la sentence tombe !


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