[Forêt d'Ing] Moustache face à moustache [PV Pwyll Des Thoran]

Un peu plus loin de la muraille de Cerclon, il y avait la forêt d’Ing, traverser notamment par la rivière d’Arcos bien que cela ne soit pas la seule. Cela faisait déjà un moment que je suis là-dedans… En effet, je venais de refaire une révision, oui, une révision, comme pour un véhicule ou un vulgaire robot. Mais c’est ça d’être un chat OGM ET technologique… Bon, pour mon squelette amélioré, il n’y avait pas grand-chose à vérifier, c’était plus pour des nanorobots que je suis obligé de faire une petite révision de temps en temps. Pourquoi ? Car s’ils sont détraqués, de la même manière que j’ai un organe en plus et un remplacé pour que mon corps tienne, s’ils ont des problèmes, cela pourrait me faire du tort… Enfin, rien à signaler, c’est déjà ça… Après, ce qui est un peu dérangeant, c’est que celui ou ceux qui me font une révision savent du coup que je ne suis pas un simple chat… Ouai bon, avec de la fourrure rouge sur le dessus comme au bout de ma queue, sur mon dos ou encore au bout des oreilles… Ce n’est pas évident, je l’avoue. Cela fait même une sorte de signe comme une flamme sur mon front. Mes yeux vairons et la longueur non homogène de mes poils doit jouer aussi, mais bon… Enfin, j’étais ici pour être un peu plus loin des hommes, je l’avoue… Ces humains qui souvent, se considèrent au-dessus de tout… Ils font presque pitié d’être aussi pathétique, faible et naïf… Après tout, s’ils étaient forts, ils n’auraient pas eu besoin de créer mon peuple dans mon monde d’origine.

Besoin de créer des chats intelligents pour survivre dans un monde à l’agonie, il y a de quoi rire, pourtant, je viens de cette fournaise-là. Je me tends, je suis sur une branche d’un arbre quelconque, je fais mes griffes. Enfin, je devrais plutôt dire que je torture le végétal, car mes griffes sont recouvertes de métal… Bien que parfois, ça me fasse mal quand je les rentre. Sans parler de mes crocs ayant subits pareil traitement, je n’ai pas intérêt à me mordre quoi. J’entends un bruit, des gens qui parlent tien, j’aperçois un mec qui doit être parti pour une mission de chasse, qui passe par là. S’il croit, que ce qu’il écoute a son téléphone est discret… Cela n’échappe pas à mes oreilles. Je suis tout, du début à la fin, du moment qu’il est à proximité. Bon, quand il est parti trop loin, je ne capte plus rien. Bha, de toute façon… Un autre son, plus naturel, je baisse la tête. Un mulot ? Il vient de sortir d’un buisson… Humm, ouai, non, oui…. Satané instinct de chat ! Mes pupilles se dilatent, je me prépare, me terre, descendant au plus bas que je puisse de mon arbre… Et je saute sur la pauvre proie qui finit rapidement déchiquetée sous mes griffes. Je regarde le petit cadavre. Je reste assise devant le machin… je me tends de nouveau, soupirant… J’imagine que même un chat de guerre… reste un chat.

Qu’est ce que je vais faire de cela ? Sous mes griffes, ce truc ne ressemble même plus à un mulot… Je crois que certains humains accrochent la tête de leur victime sur les murs, bien sûr, les victimes sont souvent des animaux n’ayant pas leur intellect. Mais sur une créature de cette taille et dont la forme n’est déjà plus très évidente ? Et puis, je l’avoue, certains hobbits humains ne font que me rappeler à quel point ils aiment les choses inutile et dénuée de sens. Au moins, mes créateurs avaient abandonné depuis longtemps cette habitude. Je rigole intérieurement ; en même temps, à part leur voisin, ils n’avaient pas grand-chose à nous faire chasser. Les humains, à détruire tout ce qu’il touche. Je regarde la chair ensanglantée devant moi ; bon, je crois que sur ce coup-là, je suis à égalité avec eux bien que cela soit dû à rien d’autre que mon instinct me jouant encore des tours. C’est bien la seule chose qu’ils n’ont pas enlevée à notre race d’origine, à notre génome de départ… Cela et la majorité de notre physionomie ; mais est-ce que pour autant, on reste des chats ? Ou somme-nous quelques d’autre, d’innommable ? À part des machines de guerre bien entendu. Cela semble si dérisoire, que ça soit le questionnement ou la probable conclusion qui y découlerais. Après tout, pourquoi se demander pareille chose ? Quand l’on voit mes moustaches, ce n’est jamais la première chose qui vient à l’esprit. Et cela que je montre mon bide ou que je m’adresse à quelqu’un. Je baille, mais un bruit me fit immédiatement tourner les oreilles, tels des radars. Même si c’est un peu ce qu’elles sont aussi.
« - C'est bien ma veine, interrompue par une femelle. »
Je regarde le nouveau venu. C’est qui ?

Un chat noir, qui passait tête haute et la queue a la même hauteur… Mais qu’est-ce qu’il me fait celui-là ? Cela en est limite drôle, je l’avoue. Tous les chats sont comme ça ? Sérieusement, il y en a que le ridicule ne tue pas. C’est bien remarque, vaut mieux ça que quelqu’un de timide. Mais, sincèrement, il cherche à faire quoi ? À m’impressionner ? À intimider une galerie inexistante ? Si cela avait été un humain, j’aurais probablement utilisé ma technique de montrer mon bidon pour avoir à manger et que sais-je encore. Mais étant donné qu’il s’agit d’un autre félin, ça ne servirait absolument à rien. Enfin, cela risque même de juste me donner l’air totalement débile, voire pire. Je me tends et finis par lui lancer ;
« - Eh bien, je trouve souvent les humains ridicules et dénuer de sens… Mais pour le côté ridicule, je vois que je vais devoir reconsidérer les autres félins aussi. Mais peut être que je juge hâtivement, cette démarche avait-elle un quelconque but que je n’aurais pas deviné, cher mâle ? Si vous voulez le mulot, je vous le laisse, je l’ai chassé par instinct, étant la seule chose que mes créateurs n’ont pas enlevée de mon génome. »
Je pousse même la chose du revers de la patte. Oui, mulot, souris, quelle différence en l’état ?

Je sais que ma proie telle qu’elle, n’est pas non plus la plus présentable de toute mais en général, quand un chat a faim, il ne fait pas son difficile. Mais je me trompais, j’ai devant moi un chat qui pense péter plus haut que les autres semble-t-il.
« -En plus de vous repaître d'une charogne putride, vous avez l'audace de m'insulter. Vos créateurs ont omis de vous intégrer de bonnes manières, ou c'est votre crâne qui manque de contenu ? »
Je le regarde s’éloigner un instant, ne disant rien. A quoi cela aurait-il servie ? Je suis curieuse par contre, il m’intéresse, je dois l’avouer. Est-il juste ridicule et beau parleur ?
« -Je n'ai point besoin de votre charité empoisonnée. Je suis en service ! »
J’attend un peu et me décide de le suivre a pas feutré, même si je n’ai pas besoin de lever haute la queue moi ou de prendre un air de super héros. Pourquoi il renifle des empreintes, il se prend pour un chien maintenant ? Je lui lance, m’asseyant derrière lui ;
« - En service ou en galère, à choisir. Même si dans un cas, comme dans l’autre, je ne crois que vous soyez un chien, en apparence tout du moins. Mes créateurs m’ont créé pour mourir et souffrir à leur place dans leur guerre et ce n’est pas les bonnes manières qui préservent la vie. De plus, ce n’est pas une charogne que je vous tendais, je venais de la chassez, elle n’était donc pas en décomposition. Je manque peut-être de manière mais je pense que vous manquez tout autant de bon sens ou du moins, de définition. Qu’est ce que vous faite sinon ? Car je ne pense pas que votre passe-temps soit de reniflez des empreintes. Je peux peut-être vous aider ? »
Lui demandais-je calmement, un sourire au coin de la babine, je m’avance.
« - Mes créateurs n’ont pas omis ma nanotechnologie au moins. Sauf si vous avez ma dans votre fierté de vous faire aider par une femelle en plus d’avoir été interrompus par elle alors qu’a l’origine, elle n’a pas fait grand-chose. »
Proposais-je, toujours un sourire au coin de babine. Enfin, sans même technologie, s’il y a une empreinte, c’est qu’il y en aura donc, suffirais donc de les suivre.

J’avais proposé quelque chose, à lui de voir. Mais on dirait que je le saoule, c’en est presque certain.
« -Dans les flots de vos paroles volubiles, nous avons passé vos malheurs et vos incompréhensions... Puisque vous êtes décidée à parler au lieu de faire, ayez la délicatesse, ma dame, de le faire en silence. »
Me répondit-il. Soit, il est à présent sûr que je l’énerve ; il ne lui faut pas grand-chose. Finalement, je vois ce ou plutôt, qui il cherchait un peu plus loin. Quoi, c’est un chat domestique ou rien à voir ? Je vous jure, les mâles ! Tien, il y a deux mecs en fait, qui nous ont entendues… Ha, bon, la piste du chat domestique est écartée alors qu’on nous cris de nous montrer, arc bandé. L’autre se planque sous des feuillages en allant sous des feuillages et en me demandant de le rejoindre. Il est bête ou il le fait exprès ? Nous sommes des chats ; alors certes, j’ai des poils rouges, mais pourtant… Jusqu’à que je parle, personne ne se méfie jamais de moi en ce monde… Car on nous voit comme de simples animaux sans cervelle. Alors la survie passe parfois en entrant dans ce petit jeu-là. . Dommage que cela ne lui soit pas venu à l’esprit, plutôt que de se planquer ainsi. Je m’éloigne de lui, bon, qu’est-ce que j’ai à proximité ? Il faudrait que je me rapproche ; ça serait pratique pour un chat espion.

Une légère brise, des feuilles qui volent. J’ai un sourire au coin de la babine, je commence à poursuivre une feuille, donnant des coups de patte dans l’air. Je me présente rapidement, mais je reste quand même toujours assez proche d’arbre au cas ou ils ne tombent pas dans ma supercherie… Prés à me réfugier derrière un arbre pour échapper à un éventuel projectile.
« -brrrrr »
Une sorte de miaulement la bouche fermé… Oui, c’est une indication de jeu alors que je joue avec la feuille. Mes oreilles tournent un peu partout par contre… Essayant de capter le moindre son, le moindre échange téléphonique, le moindre chuchotement inavouable…

Ouai bon, ma technique de simple chat éloigner de chez lui ne fonctionne pas vraiment quand je le vois pointer son arme sur moi, du coin de l’œil. Bon, faut se planquer, mais pas le temps… Tssss, il le fait exprès ? Tout bon soldat prévoit un plan de repli, il n’avait pas besoin d’intervenir ainsi. Et cette arme, sérieuse ? Bon, remarque, pour un mâle plein de fierté, cela n’est peut-être pas si mal. Je l’observe faire… Arrêtant ma comédie, ça ne sert à rien après tout bien que cela me vexe un peu. Pour un soldat surtout… On dirait presque ces comédies ridicules des humains avec leur princesse a sauvé et tout. Je suis une chatte technologique pas un singe en jupe ! Je le regarde alors qu’il joue au héros…
« -Messires, si vous ne souhaitez pas perdre un œil vous aussi, laissez donc ma sœur en paix et nous pourrons nous séparer sans plus de perte ni pour vous ni pour nous !
Allons allons, vous ne pensiez pas que je puisse avoir des couteaux, mais dénué de parole tout de même ! »
Mais bien sûr…

Si tu les as surpris dans quelque chose de louche, surtout aux vues de leur réaction, ils vont te laisser partir sans réagir…. Avec un bisou sur le front en prime ! Je me mets debout sur mes pattes arrière, sors mes griffes en métal et trace de profonds sillons dans le bois de l’arbre le plus proche, celui que j’avais repéré à l’origine. Il y a un peu de sang ; ça arrive parfois à cause de mes améliorations ; ma voix devient plus dure qu’a l’origine ; expérience d’une soldate féline. Puis je les fixe, autant le mâle plein de fierté que ces deux mecs qui se disent probablement qu’est ce que c’est que ce bazar.
« -Pitié, comme s’ils allaient te laisser partir comme ça. Aux vues de comment ils ont réagi pour un chat qui joue avec une feuille ; c’est qu’ils avaient peur que quelqu’un mette son museau dans leur affaire et que donc, ils veulent le protéger. Cela veut dire éliminer les témoins ou ceux qui les auraient vues.
C’est peut-être louable au fond de leur faire une telle proposition, mais personnellement, je préférerais les tuer plutôt que de me prendre un coup dans le dos. Si cela te gêne de te salir vraiment les pattes, je peux le faire… Après tout, j’ai été créée pour ça et des griffes en métal dans de la peau et de la chair, sa coupe bien. »
J’étais sérieuse, vraiment sérieuse… Je me tourne, regarde les deux crétins. Je ne jouais plus… Je me rappelle… Quand je suis venue dans entre monde, j’ai fait bien des choses dans l’ombre… Car on m’a créée pour hotter des vies.
« -Après, ils peuvent aussi dire ceux qu’ils faisaient, peut être que je me trompe. Surtout au point où on en est ; même si c’est un peu ta faute, le mâle, tu ne serais pas intervenue, ça se serait mieux passé, mais bon, tu avais surement peur ; c’est très chou, je t’assure. Mais quand même ; j’avais déjà un plan de repli comme tout bon soldat. »
Je reprochais au noir. Quand on est créé, on a certes moins de fierté, mais ne pas sous-estimer les autres permettent de ne pas faire d’action inutile.