Amour, Gloire et .... Rubis

Il y a des occasions comme ça où l’on doit porter des robes, telles que les mariages, baptêmes, remise de diplôme puis…. Les galas. Vous savez, ce genre de trucs où tu dois payer environ 2000 PIMS pour pouvoir manger et profiter d’une fête mondaine pour la charité, le genre de trucs typiquement je ne peux pas me payer mais là, au moment que je vous parle, j’ai entre les mains le billet d’entrée pour aller au gala de charité de Lady Catherine à l’Opéra de Tern…. 2000 PIMS, c’est quoi, juste 4 mois de loyer, rien que ça, je vais aller bouger mon popotin l’équivalent de 4 mois de loyer, des gens peuvent claquer cette somme pour quelques mondanités.

Je vous entends d’ici, mais comment j’ai eu ce fameux ticket entre les mains, car non je ne l’ai pas volé, loin de là, j’ai juste joué à une loterie et j’ai reçu le graal, une chance sur combien que je reçois ça ? Pour moi, c’était aucune, mais j’ai reçu mon ticket et je vais devoir me pavaner moi également à cette fête qui dans le but premier est pour une noble cause mais je n’ai pas le courage de lire tant en bas, j’ai juste retenu buffet à volonté, danse, et alcool, je trouvais déjà le programme fort intéressant.

Bon finalement, il y aussi une vente aux enchères des plus beaux joyaux récupérées ces dernières années par une société d’aventuriers spécialisées, il semblerait que ce soit légale et non voler à une tierce personne, de toute façon, je n’ai pas les moyens de m’acheter un quelconque bijou. Non, j’allais pour m’amuser, profiter de l’ambiance et voir le côté des gens “ biens ”. Je fouille dans mon dressing, pour trouver la robe qui pourrait donner envie à n’importe lequel mortel qui sera présent et je trouve mon bonheur, une robe noire, ultra moulante, ouverte sur un côté car sur les deux, ça fait p***, faut avoir bon goût, mes épaules étaient très peu couverte, ainsi que le dos, un jeu de tissu dans le dos fait entrevoir ma peau aux plus curieux, un décolleté provocant avec un pendentif qui s’arrêtait à la naissance de mes formes généreuses, un pendentif simple, une chaîne en or blanc avec une perle de tahiti serti de diamant, cadeau de mes parents à mes 25 ans, des boucles d’oreilles du même acabit que mon collier rappelant cette couleur noire. Ma tenue est complétée par des escarpins avec des talons raisonnables car ce n’était pas une chose courante que je marche avec ses machins puis je pris une pochette pour mettre mes papiers.

Le taxi me bip, je descends et pars retrouver ce palace hors du temps. Tern était le quartier moderne d’Entre-Monde et il y avait ce bâtiment qu’on appelait l’Opéra de Tern qui n’était pas du tout un opéra mais juste un délire de la propriétaire Lady Catherine. Le domaine possédait son propre parc, un jardin à la française avec une cour d’honneur qui se démarque avec une allée carrossable en pavé rouge ocre, délimitée par des arbustes dans des bacs blancs mais ce n’était pas tout, le bâtiment reprends l’architecture de la période Victorienne, mais elle a trouvé plus “ sympa “ d’avoir une façade bleu… mais pas le petit bleu pâle… noooooon… le bleu flashy qui se voit à des kilomètres. Le taxi passe le portique de sécurité quand je montre au chargé de la sécurité mon ticket au papier doré, on franchissait le portail, les pavés insufflaient un bruit intéressant à la voiture, j’ai l’impression d’arriver avec mon carrosse telle une princesse, j’avais les étoiles plein les yeux, le luxe était toujours beau finalement, il manquait le feu d’artifice, mon âme soeur qui m’attend à la réception et j’avais tout.

Le palace:

J’arrive devant les marches, je sors en faisant attention à ma tenue, les hommes de sécurité jettaient discrètement un oeil sur mes jambes mais ils travaillaient, ils n’allaient pas succomber ce soir mais peut-être que moi me nourrirait bien de ses hommes musclés, je voyais mal Ameth venir dans cette petite soirée où toute la police du quartier est embusquée un peu partout pour trouver l’idiot qui voudra un fameux bijou de la vente aux enchères.
Je montais les marches doucement, souriant aux deux gardes encadrant la magnifique porte et leur dit d’une voix suave.

- Bonsoir messieurs.


Puis repris tout doucement ma route lorsque la porte s’ouvrit devant moi. Je me pris alors dans les yeux toute cette richesse, la salle était magnifique, une centaine de gens était là, habillé de leur plus beaux habits, la grande salle rectangulaire de la taille d’un terrain de foot avait des fenêtres partout, de l’or était sur toutes les parties possible du bâtiment, des étoffes rouges étaient tendus pour faire écran pour les jeux de lumière qui étaient posés, une musique douce et agréable couvraient le brouhaha des discussions, des buffets étaient installées sur les côtés de la pièce, des vigils étaient postés partout et triplé au niveau de l’exposition des diamants. On pouvait apercevoir l’exposition de ces joyaux dans des cases en verre, les projecteurs leur donnait tous leur éclats mais la plus belle pièce restera ce rubis au proportion énorme, de la taille d’une main, il était magnifique et je comprends que la sécurité soit renforcée, n’importe quelle voleur digne de ce nom voudra ce bijou mais je n’étais pas une voleuse loin de là, je venais profiter de la soirée, moi Kaname, professeur des écoles et succube à mes heures perdues.

Je déambule dans la foule, attrapant des amuses-gueules au goût exquis, caviar, foie-gras, des choses qui n’étaient jamais arrivés dans ma bouche et qui étaient d’un goût divin comme ce champagne avec cet aspect étonnant mais ces petites bulles donnaient une explosion de saveur fruité. On retrouvait beaucoup d’hommes en costume trois pièces venu faire affaire ou marier leurs enfants, ils y avaient de quoi mettre sous la dent, des jeunes hommes et des jeunes femmes que j’aurai bien voulu mettre dans mon lit, mais l’image d’Ameth revient en tête… allez, Kaname, tu es là pour t’amuser, ne pense pas à elle, on n’a jamais parlé d’exclusivité, ni même de relation tout court en soi… Je me dirige alors vers l’exposition de joyaux, il y avait moins de monde qu’au début, les gens sont rués sur le buffet, il y avait en tout 15 pièces à vendre ainsi que le gros rubis qui lui n’était pas à vendre mais en exposition. En lisant le papier, on apprends qu’il appartient à Lady Catherine. Sans le vouloir, je commence à m’imaginer cette Lady Catherine, l’attirer à moi, pour qu’on discute diamant, je l’ai vu au loin, une quadragénaire, blonde, grande comme moi, une chevelure qui semblerait longue qu’elle avait coiffé en chignon pour l’occasion, une belle robe couleur or, avec des bijoux un peu partout, c’était une femme fatale, mon envie de la posséder m’oppresse, ma nature de succube se réveille en moi, une femme qui semble intouchable m’attire encore plus, mais au coin, j’apercevais autre chose, une jeune femme qui regardait cette même pierre d’un air conquête, que comptait faire ? La voler ? Elle ne semblait pas de ce bord là, mais je peux me tromper… Ameth veut bien se servir de moi pour arnaquer les gens comme par exemple dans ce cas-là, utiliser mon pouvoir sur Lady Catherine pour qu’on puisse profiter d’un moment d’inattention pour récupérer ce joyaux, je sais qu’elle veut que je fasse ça mais je ne veux pas rentrer dans ce genre de délire non là tout de suite, c’est la jeune femme à la chevelure rouge qui me tente, un autre rubis à capturer…

Le doux bruit de la femme qui chantait ses paroles lyriques cachait le brouhaha constant de la réception et donner une petite ambiance pendant que j’observais cette jeune femme aux cheveux à la coloration pétante. Je profitais à cette occasion de sonder rapidement son humeur car son attitude montrait quelque chose d’assez étonnant. Elle semblait attirée par ce bijou qui l’appelle temps, j’étais encore assez éloignée pour ne pas qu’elle ressente ma présence et je pouvais faire mon affaire pour connaître une peu plus ses émotions. Les fils commencent à apparaître devant mes yeux, mon pouvoir fonctionnait toujours aussi bien, l’émotion principal qui ressortait c’était l’excitation du moment, je ne comprenais pas vraiment pourquoi, est-ce que comme moi, elle a réussi à choper ce billet grâce à une loterie ou sinon toutes ses mondanités lui montent à la tête comme tous ses bijoux qui nous entourent dans cette pièce. Il est vrai, il y en avait pour des millions autour de moi, des sommes effroyables, un seul bijou pourrait me permettre de vivre tranquille pour les cinquantes prochaines années ou m’acheter une énorme triplex avec un terrasse panoramique sur le toit de l’immeuble.

Cette femme m’intriguait, elle avait enfilé sa plus belle tenue, à s’y méprendre on avait la même, ses mains gantées faisaient un effet très noble, pourrait-elle être une femme riche ? On pourrait le penser finalement, une jeune héritière qui sait mais sa fortune ne m’intéresse pas plus que ça, non c’était elle qui m’intéressait, son corps et je n’avais toujours pas vu visage encore mais voeux fut exaucée alors que je m’avançais un peu pour aller à sa rencontre.

Elle se tourna délicatement, elle m’observait comme si je l’avais dérangé dans quelque chose mais un sourire se dressa sur son visage resplendissant, me défiant même et mon pouvoir n’avait pas tort, un fil de l’amusement apparaissait et la voilà qui part dans la direction de l’autre salle, plus intime, elle m’invitait clairement à me suivre mais qu’elle était ses idées en tête ? Je ne sais pas mais je voulais absolument la suivre et c’est ce que je fais sous les regard de la dizaine de molosses qui surveillait la pièce, j'aperçois même un qui avait un sourire coquin au coin de la lèvre, il savait ce qu’il pouvait arriver et moi aussi je partais sur l’idée que ça pouvait même très bien se passer !

Je prends le pas de sa démarche féline, elle avait quelques enjambées d’avance, logeant les murs et gardant ses airs mystérieux, elle se dirige vers la pièce aux milles tableaux, pas ses tableaux moches où on ne comprends rien… non, c’était quelque chose de différent et ça me plaisait, on pouvait voir une multitude d’affiche d’un graphiste au style particulier, de mémoire, c’était le maître de l’Art Nouveau. C’était un style très coloré, il y en avait même qui était en mosaïque, mais ce qu’on pouvait retenir, c’était la multitude de couleur, ces femmes séduisantes, beaucoup était des affiches pour une enseigne des magasins ou de produits, mais là tout de suite, la femme qui m’intéressait c’était celle qui se dressait devant moi.


Cette salle n’était pas surveillée mise à part une caméra mais ça pointait essentiellement en direction de la salle des bijoux, les oeuvres n’avait rien à craindre en particulier, elle était protégée puis difficilement transportable en vue de leur taille mais concentrons nous sur la jeune femme qui avait à quelques années près mon âge. De quelle manière, je pourrai l’aborder, elle qui m’a demandé non-verbalement de la suivre, elle ne semblait pas particulièrement dangereuse puis je ne vois pas où elle pourrait cacher un sabre ou autre arme de ce genre, peut-être un pistolet sur la cuisse mais on ne voyait aucune forme suspecte à ce niveau-là. Bon on va y aller à la manière douce alors…

Je m’approche tout doucement mais mes pas annoncent ma présence et dit d’un air taquin à la jeune femme.

- Je ne sais ce qu’il est le plus beau ici ce soir, la collection de bijoux dans l’autre pièce, ces magnifiques oeuvres, la décoration de ce bâtiment… ou tout simplement vous.

J’attendais qu’elle se retourne pour savoir comment elle allait recevoir mes propos mais je l’attendais avec un sourire charmeur plein de sous-entendus…

Ses oeuvres étaient magnifiques, le lieu également tout était propice pour que j’accoste cette jeune femme qui fait tout pour que je la suive. Elle était comme dans son élément, regardant les toiles comme une ferue passionnée d’Art Nouveau. Alors qu’elle vole deux coupes de champagnes, elle s’arrêta devant la célèbre toile de Mucha, j’attendis quelques instant avant de la déranger, puis m’approchant avec la grâce d’un félin avec une phrase d’accroche digne de moi.

Mais celle-ci gardait le suspense au plus haut point,ne tournant pas le regard de mon côté, son attention tournée vers cette jeune femme rousse, on pourrait penser qu’elle y était hypnotisée voir elle voulait se l’accaparer, que sais-je… Avoir une oeuvre pareille chez soi, du moins un authentique, n’était pas une chose aisée et notre Lady Catherine avait bon goût, dommage qu’elle soit un peu trop vieille pour moi, j’aurai été ravie de faire connaissance avec elle…

La jeune femme répondit d’un compliment à mon propos mais me demande subtilement mon régime matrimoniale… c’est vrai nous sommes dans les hautes sphères, le madame et mademoiselle était encore présent dans leur système, qu’est-ce que ça voulait dire encore ce genre chose… mariage et tout le reste, s’enchaîner à une personne pour la reste de sa vie, ne pas séparer son plaisir personnel et son besoin affectif, j’étais encore jeune pour mettre une laisse autour de mon coup surtout que mon espérance de vie est plus longue que la normale donc attendons mes vieux jours pour le faire.

Je lui répondis alors simplement en reprenant le ton de sa question.

- Kaname suffira.

Elle tendit machinalement la coupe vers moi tout en gardant son regard vers la toile. J’étais touchée par son attention, tout ceci était prémédité depuis qu’elle a quitté la salle des bijoux, elle voulait que j’aille à son rencontre enfin surtout vers sa main qui m'invite à la rejoindre tout doucement. Elle semblait agile de ses mains, elle tenait la coupe de champagne d’une manière si déconcertante, je n’arriverai jamais à garder ma paume avec cet angle avec une facilité pareille. C’était en quelque sorte une invitation, une main tendue pour des prochaines minutes qui pourraient être fort agréable et j’allais m’y prêter au jeu.

J’attrapais alors la coupe, laissant glisser mes longs doigts fins sur sa paume, un léger effleurement qui je l’espère lui fera un quelconque effet puis elle décide enfin à continuer ses questions, d’où je venais, me complimenta sur ma beauté que j'accepte volontier en souriant d’un sourire léger, je n’allais pas rire comme une gogole non plus mais cette femme savait s’y prendre avec les femmes où les gens en général je pense, elle charmait son monde pour arriver à ses fins, comme savoir si j’étais venue seule… Beaucoup de questions innocentes en soi mais qui pouvaient en dire long sur ma présence et mes objectifs de soir qui dans mon cas est juste profiter pour boire, manger et me rincer l’oeil mais elle n’était pas sensée le savoir.

Nos yeux se rencontrent enfin, elle me dévisageait enfin plutôt me dévorait des yeux, elle semblait vraiment sûre d’elle, personne ne devait la résister avec le charisme qu’elle avait puis avec une chevelure pareille, on la remarquait à des kilomètres…

D’un air taquin, je soulève mon verre pour y déposer mes lèvres et goûter ce doux millésime.

- Effectivement, je n’habite pas dans ce palace mais j’habite dans le quartier.

Je m’arrêtais un instant, jouant avec ma flûte de champagne.

- Je pourrai dire pareil sur votre beauté, ce n’est pas courant de trouver des femmes de votre acabit dans ce genre de soirée.

On pourrait comprendre que je suis une habituée de ce genre de festivités mais loin de là mais mon vis-à-vis n’est pas sensée le savoir, à elle d'interpréter mes propos comme elle le souhaite comme pour les prochains d’ailleurs.

- Non, je suis venue seule… Par un concours de circonstances et de loterie, je suis venue ici pour trouver un bijou qui siérait à ravir.

Oui, le but du gala, c’était quand même la vente aux enchères d’objets comme les différents joyaux et quelques oeuvres mais le bijou qui était en face de moi était beaucoup plus intéressant, encore plus que le rubis qui était enfermé dans sa cage de verre. Mais à moi de poser quelques questions. Croisant les bras sur sous ma poitrine, je pose mon bras sur l’autre pour m’aider à tenir ma coupe d’une manière élégante.

- Et vous, vous venez pour affaire également ? Quelque chose vous intéresse ici ou vous venez profiter des lieux ma chère ? A moins que ce soit top secret et vous ne pouvez pas prononcer votre nom ici…

Il manquerait plus qu’elle s’appelle Rubis comme la couleur de ses cheveux et ça faisait la même chose qu’Ameth’ et sa pierre. Les gens de nos jours…

Cette soirée devenait fort agréable, rencontrer cette jeune femme a illuminé ma soirée, elle a le mérite de m’occuper un peu et j’ai surtout quelque chose d’agréable à regarder. Si Ameth entendait mes pensées… je serai morte depuis bien longtemps !

Mon vis à vis écoutait mes réponses, femme bien élevée ou suite à son éducation dû à son rang, elle me laissait finir mes diverses réponses alors que son corps à mes diverses intentions. Ce sourire si délicat qui s’affichait quand je la touchais était le plus lumineux qui m’était permise de voir, elle jouait également avec moi, répondant à mes attentes, cette femme se laissait séduire ou c’était l’inverse, allez savoir…

Le fait que je vienne seule semblait l’étonner qu’avait-il de mal à ça ? Peut-être que ce n’était pas courant de venir seule à ce genre de soirées, je n’étais pas une spécialiste… enfin pas de ce genre de soirées mais d’autres plus populaires.

La jeune femme se tourna vers moi, ramenant une mèche de mes cheveux derrière l’oreille tout en me demandant pourquoi ma toilette n’était pas accompagnée de bijoux. Quand elle le disait si bien, j’en avais pas forcément besoin de ça… j’avais une réponse toute faite à ce genre de questions. J’affiche alors un sourire plein d’audace et lui répondit.

- Une femme à son bras fait un bien meilleur bijou à mon goût.

Et avec elle au mien, ça aurait été parfait mais j’avais déjà mon “ bijou “, Ameth’, ma pierre au teint rebelle… Maintenant savait parfaitement mon orientation et la direction que risque prendre la discussion si elle continue ce petit jeu avec moi… je pourrai la soumettre à moi en un rien de temps mais maintenant j’avais comme une femme légèrement possessive à mes trousses, je resterai donc aux banalités de la séduction, enfin pour l’instant…

C’était à son tour de répondre à mes questions pour apprendre un peu plus sur elle mais aussi pourquoi elle était là alors que je jouais avec ma coupe de champagne. Elle s’attardait son regard sur l’affiche, elle semblait particulièrement l’aimer, en essayant de trouver celle qu’il l’attire, je l’avoue que celle-ci était une des plus belles de cette exposition. Flora de son nom m’apprends alors qu’elle était un faire valoir par le Duc Machin, il existait encore ce genre de choses dans ces soirées, ça sonnait comme une escort-girl, elle ajoute qu’elle n’était pas noble mais son statut d’affaire semblait faux ou plutôt une manière polie de dire que si elle était bien escort-girl mais c’est moche de dire ça. Mais évitons d’extrapoler… elle était peut-être réellement femme d’affaires qui sait.

Comme le voulait la situation, elle s’amusait avec moi, passant sa langue sur ses délicates lèvres, j’essayais au mieux de ne pas montrer ma subite envie d’embrasser ses lèvres où elle venait juste d’effacer les derniers souvenirs d’alcool qui étaient posées. C’était à son tour de me faire passer un interrogatoire, elle avait des questions tout à fait classique, elle les posait juste toute en même temps ce qui me fit rire.

- Ca fait beaucoup de questions ça… mais je vais essayer de satisfaire votre curiosité, Flora.

Bon, maintenant trouvons des réponses évasives qui donneraient une certaine classe… enfin classe dans les films après en réalité aucune idée.

- Dans ma vie professionnelle… de l’import-export, rien d’extraordinaire, on va dire. Je ne suis donc pas un marchand de bien comme vous pouvez le croire.

L’import-export, le truc qui veut rien dire, c’est toujours mieux de lui ça que de lui dire que je suis la conjointe d’un chef de guilde noire, enfin à mon goût. Tout comme mes passions, les femmes, les hommes mais surtout les femmes, c’est une passion enfin c’était… en théorie mais quand je vois une occasion comme elle à portée de mains, c’est dur de résister.

- Après mes passions, l’astronomie, je pourrai rester des heures dans un planétarium si je le pouvais, peut-être je devrais envisager de faire ça chez moi… sinon mes autres passe-temps, il y en a plusieurs, c’est vrai mais je préfère que vous reteniez l’astronomie.

C’est bien le seul truc honnête que je dirais de la soirée, j’ai l’impression mais maintenant passons à l’étape “ mode “, pour elle, j’avais l’allure pour poser comme elle disait mais la célébrité m’intéressait peu et je ne vois en quoi ça m’apporterait de plus mise à part la drogue, l’alcool, l’argent et le sexe.

- Comme vous pouvez le voir, le cosmétique et moi restons assez distant, je préfère la beauté naturelle avec une petite pointe de retouche il est vrai. Je vous remercie pour votre invitation de défiler mais je préfère garder ma vie et mon corps pour moi ainsi que quelques personnes proches comme vous pouvez le douter. Mais si vous proposez de défiler avec vous, pourquoi pas, mais je ne pense pas que les podiums vous attirent plus que ça.

Maintenant que j’avais soi-disant répondu à toutes ses questions, à mon tour de savoir un peu plus sur cette Flora.

- Vous semblez très intéressée par cette oeuvre, envisagez-vous de l’acheter ou vous rappelle-t-elle une quelconque conquête ? A moins que je fasse totalement fausse route mais vous ne semblez pas indifférente à son charme.

Je regarde alors mon verre, il était vide, désespoir et j’avais soif.

Mon verre est vide, ça vous dit d’aller dans l’autre salle récupérée de quoi se rafraîchir et en prime, je pourrai vous montrer mes talents en gemmologie. Un autre passe-temps à mes heures perdues.

Je n'attendis pas sa réponse, je me dirigeais alors vers l’autre pièce où un serveur attendait patiemment tel un piquet avec un plateau rempli de cocktail. Je jetais un coup d’oeil derrière moi, elle semblait m’avoir suivie. Je pris alors deux coupes et l’invite à trinquer.

- A cette soirée magnifique…

Je lève alors ma flûte à mes lèvres et prit une petite gorgée, évitons d’être bourrée avant l’heure.

- Choisissez la pierre que vous voulez, j'essaierai de vous dire ses propriétés.

Alors, alors… quelle couleur va-t-elle choisir…

La jeune femme semblait intéressée, elle buvait mes paroles et répondait à mes diverses questions. Comme l’acquisition de ce tableau, il était très joli mais je n’imaginais même pas le prix, ça pouvait faire quoi… 4 voir 5 ans de salaire pour moi, elle pouvait sûrement aisément se l’offrir par un claquement doigt. Ces riches…

Je souris à son allusion sur ramener quelque chose d’autres, parlait-elle de moi ? Son regard le suggère en tout cas, cette femme devient de plus en plus intéressante, je ne sais pas à quel jeu avec moi, si c’était de la séduction, un intérêt pour mon faux statut, j’en avais aucune idée mais je préfère garder ce statut-quo encore quelques instant, c’est toujours rafraîchissant de se sentir désirable.

J’étais repartie prendre un verre dans la salle des bijoux quand je demandais à Flora de choisir une de ses pierres pour que je décrivre ses propriétés. Avec mon cursus scolaire, j’avais appris pas mal de choses, certes les qualités physiques de ces pierres. La jeune femme m’avait pointé un joli saphir d’un bleu intense, la couleur la plus connue même si cette pierre peut exister dans d’autres couleurs. Par contre, je ne compris pas tout de suite quand elle me parle de wicca… je suis une scientifique pas une chaman aux pouvoirs obscurs, je ne crois pas à ce genre de choses.

Bon commençons les explications.

- Jolie pierre, le saphir, une matière aussi dure que le diamant, pour être exacte, c’est la deuxième matière après le diamant. Cette pierre existe en plusieurs couleurs même si le bleu est la courante, je l’aime bien en bleu, ce bleu-roi qu’on aperçoit peu…

Puis un brouhaha…

Je sursaute, me tourne pour voir ce qu’il se passe, des cris, un mouvement de foule, les gens hurlent veulent s’enfuir, puis une explosion qui fait trembler tous les lustres en cristal. Réflexe humain, je m’accroupis ne pensant pas forcément à la jeune femme, elle ne semblait pas terrifier, du moins elle ne hurlait pas. On entendit le bruit caractéristique d’un pont levis, des portes blindées descendent du plafond, couvrant toutes les sorties. Nous étions encerclés et là sur le coup je pensais à Ameth’... si elle est dans ce coup-là… je vais lui toucher deux mots, ruiner ma soirée comme ça puis ça va mal finir cette histoire.

Un homme hurlait des ordres, comme quoi il ne fallait rien faire, rester dans notre coin, qu’on viendra nous sauver, tu parles… un homme était pris de crise de panique et tout le monde l’entourait. Comment il allait pouvoir s’en remettre si tout le monde le laissait pas respirer, plusieurs idées me venaient en tête, l’assommer, lui mettre une chaussette dans la tête… mais on va dire encore que je suis une brute.

Il restait encore des hommes de sécurité mais je crois qu’il regrette amèrement d’être ici. Je jette un coup d’oeil rapide à la fille en rouge, elle semblait voir ce qu’il se passe aux fenêtres, cherchait-elle une sortie ? Aucune idée, mais je me dirige vers l’homme qui faisait une crise de panique, écarte une vieille femme qui hurle, je fais comme dans les films, en hurlant, “ Hey, laissez moi passer, je suis médecin “. Bon c’était faux mais je vais lui faire un traitement spécialement au gentil monsieur.

Je plonge mon regard dans le sien, je voulais changer ses émotions à l’aide de mon pouvoir mais je me dis que ce n’était pas forcément utile de “ gâcher “ mon pouvoir pour ça. On va utiliser la bonne vieille méthode…

- Reposez-vous un peu, ça va bien se passer.

J’attrape sa machoire et continue de le regarder droit dans les yeux, mes pupilles changeaient peut-être de couleur qui sait mais il s’arrêta de paniquer, je n’avais pas trop compris pourquoi mais je me relève et part en direction de Flora telle une héroïne qui vient de sauver le monde. Non j’en fais pas trop mais laissez moi mon instant de gloire tranquille. L’agent de sécurité nous hurlait dessus, qu’il fallait s’allonger sur le sol… comme si j’allais abîmer ma robe, je n’avais que ça à faire puis c’était sale aussi.

Je me dirige vers un des coins de la salle quand une énorme explosion venant du plafond retentit. Le lustre gigantesque tombe au sol, brisant toutes les cages de verre retenant les bijoux. J’eu a peine le temps de courir vers les murs que le lustre se brise en milles morceaux, des millions de bout de verre sont projetés. Etre en robe avait plein de défauts comme protéger rien dans ce cas de figure, j’avais toutes mes jambes et mes bras en sang, tailladés par ses bouts de lames. C’était superficiel certes, mais qu’est ce que je pouvais dire pour les autres ? J’aperçois une silhouette sous le lustre, le bas du corps bloqué qui hurlait de douleur, un homme qui semblait mort, enfin vu l’état de son crâne, il ne pouvait qu’être mort. Beaucoup de gens hurlaient, se tenant le bras, la jambe, la tête, une jeune femme semblait avoir perdu un oeil. C’était devenu le chaos.

Ameth’ m’avait endurci, je ne paniquais pas, je restais calme, la loi du plus fort comme elle le dit si bien. Mon état était bon, je pouvais prendre la fuite dès que l’occasion se présentait, avec Flora, nous étions les deux seules coincées dans cette partie de la pièce. Si je fais le compte, nous avions 4 morts, 6 blessés graves, les deux agents de sécurité qui se trouvaient au milieu de la pièce étaient sous le lustre au moment de l’impact… Il y avait du sang partout puis maintenant que nous avions un trou au lieu du plafond, les ennemis débarqueront par le dessus.

Ces ennemis qui n'hésitent pas à tuer des gens pour récupérer ses bijoux qui étaient maintenant étalés partout dans la pièce. D’ailleurs, la jolie pierre de saphir que j’étais en train de décrire une minute plus tôt était à mon pied. Est-ce que je pouvais la prendre ? Ce n’était pas forcément du vol mais je voulais la prendre dans la main.. Juste pour voir.

Je l’attrape, j’avais du sang sur mes mains, des bouts de verre étaient fichés dans ma paume quand j’ai voulu me protéger les yeux. Je m’approche doucement vers Flora, m’assoit à ses côtés et d’un rire nerveux, je lui dis.

- Bon, de plus près, elle est encore plus jolie, vous ne trouvez pas ?

La bonne blague, nous sommes en pleine crise et je parle de ces pierres précieuses… Je priais intérieurement que ce soit Ameth’ qui descende de ce plafond, j’étais sûre de survivre à cette situation mais si c’était un psychopathe… Puis 5 silhouettes noires apparaissent en descendant en rappel. Armés jusqu’aux dents, ils se mettent en position pour quadriller la zone. Hurlant de ne surtout pas bouger et de se mettre face contre terre, mon corps tremblait, je ne reconnais pas Ameth’ dans le lot malgré qu’ils soient tous cagoulés, je pouvais reconnaître sa silhouette entre mille, deux d’entres eux ramassent tous les bijoux, les pierres pour les mettre dans des sacs de sports, tout ça se passait trop vite…

Je m’allonge alors sur le sol, impuissante face à cette situation, puis une nouvelle intonation, un souffle, par réflexe, je protège Flora de l’explosion, mon corps avait réagi seul face à la situation, je me retrouvais au dessus de la jeune femme, essayant de me retenir pour ne pas l’écraser. J’émis un petit rire nerveux… la situation était critique mais mes envies prennent le dessus… J’attrape alors une des mèches de ses cheveux.

- Finalement je crois que je préfère la couleur de vos cheveux… puis aussi de vos yeux… Ca vaut plus que que tous ces bijoux.

Je m’arrêtais un instant, j’allais faire une bêtise, je le sens que je vais la faire… Mon doigt caressait la ligne de sa mâchoire puis mes lèvres se rapprochent de son visage.

- Puis je suis sûre que vos lèvres ont un goût exquis, je me trompe ?

Et sans demander quelconque consentement, j’approche mes lèvres des siennes, déposant un baiser chaste, une légère empreinte qui suffira pour la troubler.

- Je ne me trompais finalement pas. Est-ce que je peux continuer ?

J’attrape alors ses poignets, les mettant au-dessus de la tête. La situation où j’étais ? Le braquage ? Arf.. juste un détail et là maintenant ma préoccupation c’était cette Miss Flora et qu’elle dise oui ou non, j’aurai ce que je veux…